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stances aux faits historiques, l'auteur du livre ayant probablement vécu quelque temps après l'événement qu'il raconte.

0,ont envisagé ce livre comme un robella ce sont encore des hommes forsastment attachés aux principes du sui maturalisme, tels que Lavater (PonPilat. t. I., ch. v.) et d'autres *. Il avouer que sous le rapport moral Her ne perdrions pas beaucoup, s'il prouvé que cet ouvrage n'est nullebest authentique. L'esprit qui y règne et pas un esprit de piété, et le nom de ne se trouve pas une seule fois dans texte hébreu. Assuérus, Aman et Esse plaisent à faire couler le sang huin, et la haine contre les ennemis des , ouvertement prêchée dans cet ouge, contraste avec les préceptes du dristianisme, qui nous ordonnent d'ainer jusqu'à nos ennemis. Il n'y a dans bat le livre qu'un seul personnage qui raisse véritablement estimable, et ce personnage est Vasthi, la reine répudiée, dont Esther prend la place: celle-là du ins a le sentiment des convenances imposées à son sexe par les usages du ys et de l'époque où elle vit; et pour 7 rester fidèle, elle sait résister avec courage au caprice outrageux de son époux.

Les critiques qui admettent l'authenicité de ce livre s'appuient principalement sur la fête de Purim que nous voyons célébrer au temps des Machabées, sous le nom de fête de Mardochée (2 Macch. xv, 37), et qui n'est fondée que sur l'anecdote racontée au livre d'Esther; ils en appellent ensuite au caractère de vérité que présentent plusieurs faits contenus dans cet ouvrage, enfin à l'esprit du rédacteur, qui est celui d'an Juif vivant sous la domination persane. Ils ajoutent que quelques invraisemblances d'une histoire n'en font pas pour cela une fable; mais ils conviennent néanmoins presque tous que la tradition orale doit avoir ajouté plusieurs circon

(Lather a dit que cet ouvrage ne mérite pas de faire partie des livres cauoniques de la Bible. leaucoup des anciens auteurs ecclésiastiques

etalent du même avis. On trouve leurs opinions dans Jahn (Einleit. in die gættl. Bücher d. A. B., [I, Vienne, 1803, p. 316), auteur catholique. Le Jaif Maimonide, au contraire, peuse qu'au jour da Messie une grande partie des livres de l'Anden-Testament périront, mais que le livre d'Esther subsistera éternellement.

La version des Septante a admis dans le texte, et la Vulgate a ajouté à la fin du livre, plusieurs additions à l'original hébreu, par exemple l'édit d'Artaxerxès contenant l'ordre de massacrer tous les Juifs, la prière de Mardochée et d'Esther pour détourner de leur nation un malheur si grand, etc. Ces additions sont originairement écrites en grec; elles contiennent trop peu d'hébraïsmes pour pouvoir être une version; elles sont même la plupart en contradiction avec le texte hébreu; elles doivent donc appartenir (comme l'admettent Dupin, John et la plupart des critiques modernes) à un ou à plusieurs auteurs, différents de celui auquel nous devons le texte hébreu. L'esprit dans lequel ces suppléments sont rédigés est plus religieux que l'esprit du livre original*. Racine leur doit plusieurs beaux vers de sa tragédie, par exemple une partie de la prière d'Esther (acte I., sc. 4o). TH. F. ESTHÉTIQUE, voy. ESTHÉTIQUE. ESTHONIE, ESTHIENS. On a dérivé ces noms de celui du peuple des Estii ou Æstyi, connu de différents auteurs anciens par cette particularité qu'il était seul en possession du succin ou ambre jaune, appelé dans sa langue glesum, ainsi qu'écrit Tacite (Germ., 45) plus exactement que Pline (H. N., XXXVII, 3),qui écrit glessum et ajoute que le succin est ainsi appelé par les Germains **. Ces derniers mots (à Germanis) répondent parfaitement au passage cité de Tacite, suivant lequel les Estyi eux-mêmes (quod IPSI glesum vocant) donnaient au succin cette dénomination. Glesum est le mot allemand Glas, propre à désigner toute substance vitreuse. Les Esthiens étaient donc un peuple germain, probablement goth, et sans doute les dernières tribus de ce peuple vers le nord-est. De là peut-être leur nom allemand, die

(*) Les manuscrits grecs et latins présentent dans ces additions une foule de variantes, en partie assez importantes. Les paraphrases chaldéennes contiennent beaucoup d'additions.

(**) Cf. H. N., LXXVII, 2.

avoir recueilli sur eux de bons renseignements et dont en général les assertions méritent confiance, en parle comme d'un peuple subdivisé en peuplades diverses (Estyorum gentes); ils ressemblent, dit-il, aux Suèves pour les mœurs et les usages, et (comme eux) ils adorent la déesse-mère Hertha); mais il ajoute que, par la langue, ils se rapprochent davantage des Bretons, ce qui fait supposer qu'ils avaient déjà mêlé à leur langue beaucoup d'éléments étrangers, peutêtre vénèdes ou finnois, etc. Jornandès, au vio siècle, les nomme Esti ou Estri, et leur donne pour voisins les Vidivariens, à l'est de la Vistule; il dit aussi (Get., 23) qu'établis sur la rive la plus lointaine (longissima ripa) de l'Océan germanique (mer Baltique), ils ont subi le joug d'Ermanaric, roi des Goths. Plus tard, ils envoyèrent au roi Theodoric des présents consistant en ambre jaune, et la lettre par laquelle ce roi goth les remercia, et que Cassiodore (Varia., V, 2) nous a conservée, porte la suscription suivante: Hæstis Theodoricus Rex. Enfin, au 1x siècle, Éginard (Vit. Car. M., ch. 12) place les Aisti sur la côte méridionale de la Baltique près des Slaves, et le navigateur Wulfstan, dans son rapport au roi Alfred-le-Grand, décrit le pays d'Estum (Eastland) comme voisin des Vénèdes et baigné par la Vistule*.

Eesten, les Orientaux. Tacite, qui parait | riche d'images et qui n'est pas tout-àfait sans littérature. On possède aussi des grammaires et des dictionnaires esthoniens. Parrot a longuement disserté sur cette langue, qu'il rapproche du celtique, mais ces élucubrations confuses n'apprennent rien à personne. Les Esthoniens n'habitent pas seulement l'Esthonie actuelle, avec l'ile de Dago qui en dépend, et celle d'OEsel, faisant partie du gouvernement de Livonie, mais aussi toute cette partie septentrionale de la Livonie dont Dorpat (voy.) est le chef-lieu. Subjugués par les Russes et ensuite par les Danois, ils recurent le christianisme de ces derniers; puis ils firent partie de la domination de l'ordre Teutonique, qui, sécularisé au xvi° siècle, leur apporta la réforme que les Suédois consoliderent au milieu d'eux. Ces nouveaux maîtres, appelés dans le pays en 1561 par la noblesse et par les villes, ne furent pas les derniers. En 1710, Pierre-le - Grand soumit à son sceptre l'Esthonie, qui est depuis restée un gouvernement russe et fait partie des provinces dites Baltiques de l'empire. Henri le Letton, auteur des Origines Livoniæ écrites au cominencemeni du x111° siècle, se sert déjà en latin des noms Estonia et Estones: c'était vraisemblablement une traduction du danois Eystland, pays oriental; l'Esthonie avait en effet cette situation par rapport au Danemark, et c'est sans acception des Estii qu'on lui a donné ce

Si nous insistons sur ces détails ethnographiques, c'est qu'en dépit de tous ces témoignages les Esthiens ou Esthoniens actuels ne sont pas plus des Germains qu'ils n'habitent sur les bords de la Vistule: aussi ne se donnent-ils pas ce nom par lequel nous les désignons; ils s'appellent eux-mêmes ma mees, homme du pays, et apprennent lentement à se servir du nom de Esti-ma, Esthonien. C'est un peuple finnois (voy.), comme les anciens Lives dont il reste encore quelques débris; ce peuple, adonné à l'agriculture, mais peu avancé en civilisation, parle un dialecte finnois doux, sonore,

(*) Tous ces témoignages sont appréciés de la manière la plus confuse et la plus bizarre dans le gros livre de Parrot sur les Lives, les Lettons et les Esthiens, Stuttg., 1828, in-8°, rudis indi

gestaque moles.

nom.

Le gouvernement russe d'Esthonie est un pays plat, borné au nord et à l'ouest par le golfe de Finlande et par un autre bras de la mer Baltique; au sud par la Livonie, et dans la partie septentrionale par le lac Peïpous; à l'est par le gouvernement de Saint-Petersbourg, dont il est séparé par la Narova, écoulement du même lac. Il a une étendue de 324 milles car. géogr., avec une population de 230,000 âmes, et non 315,000 comme on lit dans l'article du ConversationsLexikon. Sans avoir de rivière notable, le pays est bien arrosé, mais généralement peu fertile. Les forêts en couvrent une partie considérable. Les terres sont la propriété des Allemands, nom qui comprend aussi les familles danoises et

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modoises. Les paysans esthoniens, dont

J. H. S.

ESTIENNE (FAMILLE DES). La famile, on pourrait dire la dynastie des Estienne, a regne pendant tout le xvi siede par la science et par l'industrie avec plus d'eclat que bien des familles royales; les membres de cette famille illustre se distinguent par des signes numériques comme les rois; et leur nom, Stephanus, Itipuvos, qui signifie couronne, en est vraiment une imperissable.

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ROBERT I, second fils de Henri, na

on de saurait faire un portrait flatteur, quit à Paris en 1503. Son éducation referent serfs ̧u-qu'en 1816 ; ils jouis-fut très soignée: il possédait à fond le sent, depuis l'oukaséou 16 n y de cette an- | latin, ie grec et l'hebreu. A la mort de me, d'ate hotne persounele, il est vrai, son père, et dès l'âge de 17 ans, il fut en psplopus nemonale que reelle. Quoi- etat de surveiller toute l'imprimerie et que les pasteurs tutheriens soient généra- de seconder très utilement Simon de Coinment fort eclaires, ils n'ont pas beau- lines, l'associé de leur maison. C'est par coup fait pour l'instruction de leurs ses soins et sous sa propre direction qu'en odalies dans les campagnes. Outre son 1523 fut publiée en petit format une ches-hieu, level, port situé sur le golfe édition latine du Nouveau-Testament, de Finlande, l'Estbonie renferme encore livre alors très rare. Le prompt debit de quelques petites villes d'une médiocre cette édition portative et correcte alarma importance, comme Hapsal, Baltischport vivement la Sorbonne; mais bien que a Wisenberg. Le lecteur curieux de fort mécontente de la publicité donnée à plus de details les trouvera dans notre un livre dont les ecclésiastiques s'étaient ouvrage La Russie, la Pologne et la réservé la lecture, elle ne put trouver Finlande, p. 598 606 31. Willigerod a le moindre prétexte pour en demander donne une Histoire de l'Estonie Re- la suppression. Le succès de cette entrevel, 1830. prise, les cabales qu'elle excita, ne firent qu'enflammer le zèle de Robert, qui dès lors conçut le projet d'une édition complète de la Bible; mais des affaires de famille et d'intérêt lui en firent différer l'exécution. C'est en effet vers cette époque qu'il épousa Petronille, une des filles de Josse Badius, femme d'un rare mérite, qui enseignait elle-même le latin à ses enfants et à ses domestiques, de telle sorte que tout le monde, dans cette docte maison où se réunissait l'élite des savants, parlait avec élégance et facilite la langue de Térence et de Cicéron. C'est vers cette même époque, en 1526, qu'il cessa son association avec Simon de Colines, et monta une imprimerie sous son nom, rue Saint-Jean-deBeauvais, à l'enseigne de l'Olivier. Depuis lors, il ne se passa pas d'année qu'il ne donnât quelque édition d'auteur classique supérieure à celle qui pouvait déjà exister, soit par la pureté des textes, soit par l'importance des préfaces et commentaires. La correction des textes était l'objet de ses soins les plus minutieux. On dit même qu'il affichait ses épreuves avec promesse d'une prime à ceux qui y découvriraient des fautes. Tels étaient l'intérêt et le respect qu'inspiraient ses travaux qu'un jour, le roi François 1er étant venu pour le voir, voulut attendre pour qu'on l'annonçat que ce laborieux ty pographe eût fini l'épreuve dont il avait commencé la lecture. Jusqu'en 1532 il

HENRI Estienne, premier du nom et chef de cette familie, naquit à Paris vers 1470. Il etait d'une très aucienne maison originaire de Provence; mais admirateur de l'art typographique nouvellement invente, il ne craignit pas, pour l'exercer lui-même, de déroger à la noblesse de sa race, et en 1502, bravant même l'exheredation paternenie, il commença son établissement de libraire-imprimeur rue du Clos - Bruneau, près des Ecoles de droit. La devise qu'il avait adoptée: Plus olei quam vini, représente bien cette vigilance laborieuse qui est devenue chez les Estienne un mérite héréditaire. Cent Vingt-huit ouvrages sont catalogués comme étant sortis de ses presses. Il mourut en 1521, à Paris, laissant une veuve et trois fits, François, Robert et Charles. FRANÇOIS 1er Etienne continua la profession de son père en société avec Simon de Colines, qui avait été l'associé de Henri Estienne et qui épousa sa veuve. 1) ne se maria point et mourut en 1558.

obtenir à Genève le droit de bourgeois Persécuté à Paris pour ses impressi de textes catholiques, on conçoit le z

protestants. En s'expatriant, il avait e porté les précieux poinçons des carac res grecs de Garamond, gravés par l' dre de François Ier. Ces matrices plus beaux types grecs qui aient jam été faits étaient sa propriété, et c calomnieusement qu'on a porté cou lui l'accusation de les avoir dérobées. reproche qu'on est en droit de lui fai c'est celui d'une extrême intolérance matière de foi, d'autant plus surprena de sa part qu'il avait été lui-même v time de l'intolérance. Ainsi il désher l'un de ses fils qui, n'ayant point vou abjurer la foi catholique, avait refu de le suivre à Genève; et par son tes ment il enjoignit à ses enfants d'embr ser la religion réformée. Après avoir stitué pour héritier son fils aîné, ce gra typographe mourut à Genève le 7 s tembre 1559, âgé de 56 ans, laiss trois fils, Henri II, Robert II et Fr çois II. Robert Estienne a donné, soit hébreu, soit en grec, soit en français, moins onze éditions de la Bible; 382 vrages, pour la plupart d'une importa ce capitale, sont sortis de ses presses, ce qui ajoute à sa renommée, il eut d Henri Estienne un fils qui égala, s'il surpassa pas, ses mérites et son savo

se servit des mêmes caractères que ceux de son père et de Colines; mais il en fit graver exprès d'une forme plus élégante pour sa Bible latine depuis long-qu'il mit à la réimpression des tex temps projetée et qu'il exécuta de manière à en faire un des chefs-d'œuvre de l'art typographique. Dès qu'elle parut, les intrigues et les persécutions de la Sorbonne se renouvelèrent contre lui avec un incroyable acharnement, et il en eût été probablement victime sans la protection énergique de François Ier, qui voyait dans cet imprimeur une des illustrations de son règne. Est-il bien vrai que, pour jouir de ce repos si nécessaire aux lettres et aux grandes entreprises, il ait promis de ne plus rien imprimer sans le consentement de la Sorbonne? Le caractère de cet homme passionné et résolu inspire à cet égard des doutes; il semble au contraire qu'il ait dû prendre plaisir à cette lutte, qui était pour lui une affaire de conscience et de religion. Au milieu de toutes ces agitations alors si périlleuses, il publia la première édition de son Thesaurus linguæ latinæ, 1532, un vol. infol., lexique d'une vaste érudition, qu'il améliora dans les éditions successives de 1536, et surtout de 1543, 3 vol. infol., et qui n'a été surpassé que par les dictionnaires de Gessner et de Forcellini, qui peut-être n'existeraient pas sans le Thesaurus de Robert. En récompense de ses travaux et de ses sacrifices, il avait été nommé imprimeur du roi pour le latin et l'hébreu en 1539. Ce titre et l'affection du prince le protégèrent encore contre les persécutions plus violentes que lui suscita de nouveau la Sorbonne à l'occasion de l'édition de la Bible de 1545; mais François Ier vint à mourir, et les persécutions s'aggravèrent. Prévoyant les suites inévitables de cette incessante inimitié, affilié d'ailleurs au parti protestant, et ne trouvant pas dans le bon vouloir de Henri II une garantie assez rassurante, Robert Estienne comprit qu'il était prudent de quitter Paris et la France, et il se retira à Genève avec sa famille en 1552. L'arrivée et l'établis-1556, puis à Oxford 1671 et à Lond sement à Genève d'un tel imprimeur fut un événement pour les réformés, ainsi que l'abjuration solennelle qu'il fit du catholicisme : aussi ne tarda-t-il pas à

CHARLES Estienne, troisième fils Henri Ir, après sa réception de doct en médecine, voyagea en Allemagne, Italie. Ce ne fut qu'à son retour à Pa en 1551, qu'il se fit imprimeur. Com typographe il avait une merveilleuse bileté; on n'a pas surpassé ses bel éditions, et elles sont nombreuses par les 92 ouvrages dus à ses presses. nous devons mentionner particulie ment le Dictionarium historicum poeticum, omnia gentium, hominu locorum, etc., vocabula complecten Paris, 1553, in-4°, espèce d'encyclop die (voy, ce mot) réimprimée à Gene

1686. Comme savant, il n'avait de riva parmi les imprimeurs que dans sa do famille. Malheureusement, il était d' caractère si irascible et si jaloux qu

f'étant aliéné tous ses confrères et ses traduction en vers latins, qui même jusDeveux, il resta sans appui, sans secours, qu'à ce jour n'a pas été surpassée. Ses lorsqu'à cause de ses dettes il fut mis au travaux littéraires et typographiques sont Chatelet de Paris. Après deux années de incroyables: de 1554 à 1598, il publia delestion, il y mourut en 1564. 162 ouvrages, parmi lesquels il y en a HENRI II Estienne, fils de Robert Ier, d'une importance colossale, tels que les Paris en 1528, apprit le latin dès sa Poetæ græci principes, 1566, 2 vol. inpremiere enfance avec sa docte mère. A fol.; Platonis opera, ex nová J. Serrani Tage de neuf ou dix ans, son père l'envoya (J. de Serres) interpretatione, 3 vol. inchez un professeur dont les élèves jouaient fol., 1578; Sextus Empiricus, Maxime entre eux des tragédies grecques. La pre- de Tyr, Appien, etc., auxquels il donna mere pièce qu'il vit ainsi représentée était le premier l'immortelle vie de l'imla Médée; et comme la prononciation vi- pression; et par-dessus tout le Thecease, introduite depuis par Érasme, saurus græcæ linguæ, 1572,5 vol. inn'était pas encore usitée, le jeune Henri fol., qui est le grand événement de sa gota tant de charmes à ce chant des vie, sa publication la plus importante, strenes, comme il le dit lui-même, qu'il | celle qui le place au rang des hommes desra ardemment de représenter aussi les plus savants de son siècle et de tous un des personnages de la tragédie d'Eu- les âges. Dans l'exécution de cette vaste ripide: deux ans après, il jouait tous entreprise, Henri fut soutenu par l'idée les roles de la Médée, qu'il savait d'un d'élever un monument glorieux et nabout a l'autre par cœur. Il eut ensuite le tional, et aussi d'acquitter comme une bonheur d'avoir pour précepteur Pierre dette d'amour filial à la mémoire de son Danés, eleve lui-même de Guillaume père qui en avait conçu la pensée. Toute Bade et de Jean Lascaris (voy. ces noms). la nomenclature de la langue grecque se Enfin il apprit ce qu'on savait alors de trouve là, réunie et disposée par ordre mathematiques, et même assez d'astrolo- de racine et de dérivation, dans une vaste pe, science fort en vogue à cette époque, synthèse où chaque mot a sa place pour regretter le temps qu'il donna à marquée par sa filiation naturelle, par cette étude chimérique. Revenu à sa vé- la logique de l'histoire, et non plus par ritable vocation, Henri, à peine âgé le hasard de l'ordre alphabétique. Cette de dix-huit ans, collationna un manus- disposition, trop savante peut-être, nuicrit de Denys d'Halicarnasse, dont son sit au débit, à l'écoulement du livre, pere publia la première édition, 1546. à son usualité. Pour le rendre aussi Pour perfectionner les études de son fils, usuel qu'il mérite de l'être, MM. Didot pour le mettre en rapport avec les sa- (voy.) ont judicieusement pensé qu'il vants étrangers, dans l'intérêt aussi de fallait rétablir l'ordre alphabétique des eurs spéculations de librairie, Robert mots; et c'est d'après ce système, avec voya son fils en Italie. Précédé par- d'innombrables augmentations, qu'ils sat de la considération due aux travaux publient leur magnifique réimpression du de son père et bientôt apprécié lui-même Trésor (voy. T. VIII, p. 156, note, et par son immense savoir, Henri Estienne le mot LEXIQUE). Avant cette édition fut accueilli avec distinction par les am- de Paris, il en avait paru une autre à bassadeurs, les princes, les prélats; mais Londres, de 1816 à 1826, chez le libraire se servait surtout de son crédit et de Valpy, conforme à l'idée première et ramitié pour se faire ouvrir les dé-synthétique d'Estienne, et moins recompets littéraires, et pour y exercer, comme mandable encore par sa belle exécution disait, l'art du chasseur. Enfin il re- que par des augmentations et des améVia Paris chargé de dépouilles opimes liorations très nombreuses. Quand l'édi1554. Le premier ouvrage qu'il pu- tion de MM. Didot sera terminée, ce sera a fat l'Anacreon, inappréciable conla 3o de cet immense ouvrage, et non la 4o, te qu'il fit dans un monastère d'Ita- comme on pourrait le croire d'après l'ide, et dont il avait composé, le long de dée inexacte qui s'est répandue de deux route et au trot de son cheval, une éditions faites par Henri Estienne lui

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