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a pas de mesure possible; mais quand se figure un espace défini ou limité, il existe au contraire des moyens d'évalation qui permettent à l'esprit de se faire des idées exactes sur ce genre de grundenr. Tout corps occupe un certain space, tout corps a trois dimensions: agueur, largeur, épaisseur. Son enveloppe ou sa surface n'a que deux dimensons, longueur et largeur; enfin une surface est terminée par une ligne ou longueur, à moins qu'elle ne soit une surface enveloppe. Pour étudier un espace il faut donc savoir évaluer une surface t ce qui est compris dans cette surface. Dans certains cas, cette étude est facile, ramme dans le cas du cube, de la sphère, da cylindre, du cône, et en général des formes géométriques; dans tout autre cas n'y a que des moyens d'approximation qui consistent: 1° pour une surface plane, a chercher combien un carré connu et pris pour unité de mesure peut être contenu dans cette surface; 2o pour un volune, a chercher combien de fois est renferme un cabe pris pour unité de mesure. Oademontre en géométrie que plus l'uni- On ne se servait de cette arme qu'à te de surface ou de volume est petite com- pied; les fantassins la portaient en banparativement à la surface ou à l'espace doulière derrière le dos. La force et les que l'on veut mesurer, plus on doit ap-dimensions de l'espadon étaient une conprocher d'une évaluation numérique séquence de l'armure perfectionnée des acte. Dans le calcul infinitésimal, l'on chevaliers, qu'aucune autre espèce d'éfat decroitre indéfiniment ces unités de pée ou de sabre n'aurait pu entamer. Si Gesure, et l'on arrive à une valeur ri- | l'espadon ne la perçait pas toujours, il veruse, quand on suppose le cube ou était difficile de ne pas chanceler sous le carré servant de mesure pour les in- un coup bien appliqué. On donnait à faiment petits. ceux qui maniaient l'espadon avec une certaine habileté le nom d'espadassins ou de spadassins, qu'on ne tarda pas à préndre en mauvaise part. Le souvenir de cette arme, tant on aime le merveilleux, ne s'est pas encore perdu dans l'armée, et nos jeunes soldats n'aiment rien tant que de prendre des leçons d'espadon, qu'ils préfèrent aux leçons de fleuret.

Il existe un assez grand nombre de ces fortes épées dans les collections d'armes. La poignée est d'ordinaire d'un dessin très simple et garnie de velours; la garde est en forme de croix, comme celle des épées ordinaires des xiv et xv° siècles, et la lame plate, à deux tranchants, souvent dentelée ou flamboyante. C. N. A.

On serait tenté de croire, lorsqu'on retrouve ces armes dans nos musées, qu'elles ont dû appartenir à une race de géants on ne peut se figurer que des hommes taillés comme nous aient pu manier ces lourdes épées. Cependant l'espadon était fort en usage comme armé d'estoc et de taille; on saisissait la poignée à deux mains et on faisait le moulinet autour de soi pour parer les coups ou pour en porter: c'est ce qu'on appelait jouer de l'espadon. Parfois on appuyait le pivot qui terminait le pommeau dans les viroles de la cuirasse et l'on saisissait la lame entre la poignée et les deux dents ou crocs qu'on remarquait à peu de distance de la poignée, et qui tenaient alors lieu de garde.

A-É.

ESPADON (antiq. mil.). Dérivé de Faen spadone, et primitivement de spatha, épée, ce mot désigne, dans notre langue, la vieille épée à deux mains, dont la hauteur était d'environ six pieds,

qui était surtout en usage aux xv et IVI siècles, dans le nord de l'Europe, particulierement chez les Allemands et les Suisses. Ces derniers s'en servirent

grand avantage dans leurs mhais contre Charles-le-Téméraire. Cette arme, terrible dans leurs mains, a ete peu usitée en France: son emploi rigeait une taille et une force de corps peu communes, et surtout une adresse qui ne pouvait s'acquérir que par un long usage. Voy. ÉPÉE.

Le demi-espadon était étroit, tranchant d'un côté seulement, et plus court que l'espadon; le grand sabre de nos cuirassiers en diffère très peu. C. A. H.

On a conservé, sans doute par analogie, dans quelques provinces de France, le nom d'espade ou espadon à un instrument en bois qui sert à briser l'enveloppe ligneuse du chanvre, après le

rouissage. C'est le même qu'on appelle | 8°); deux essais: l'un, Sur la science ailleurs broie, et qui figure sur l'écusson de la Guerre (3 vol. in-8°, 1751), e du sire de Joinville. C. N. A. l'autre, Sur les grandes opérations de ESPADONS (hist. nat.), poissons qui la Guerre, ouvrage encore fort estime forment un genre de la famille des scom- (4 vol. in-8° 1753); puis l'Histoire du béroïdes, la plus importante de celles de maréchal de Saxe (3 vol. in-4°), et un l'ordre des acanthoptérygiens. Ils ont la Supplément aux Réveries de ce grand plus grande analogie avec les thons, et se capitaine (1 vol. in-12, La Haye, 1757) reconnaissent au premier coup d'œil à leur mâchoire supérieure terminée en longue pointe en forme d'épée. Quoique doués d'une immense force, d'une extrême agilité, et nageant avec une vitesse qu'aucun habitant des eaux ne surpasse, les espadons mènent cependant une vie douce et tranquille. Ennemis du carnage, ils broutent seulement des fucus, et on les voit paisiblement escorter leurs femelles. Mais lorsqu'ils livrent des combats, ils sont terribles. A l'aide de la longue lame qui dépasse leurs mâchoires, ils parviennent quelquefois à terrasser des baleines. On dit que dans certains cas ils s'élancent comme un trait sur les embarcations, en traversent la carcasse, ❘ ou brisent contre elles leur formidable appendice. On conserve au Musée britannique un bordage de vaisseau qu'un de ces poissons perça de toute la longueur de son glaive, effort qui coûta la vie à l'espadon. L'espadon commun (xiphias gladius) est plus répandu dans la Méditerranée que dans l'Océan. Sa chair blanche et délicate est fort estimée, et on le pêche souvent au harpon, à peu près comme la baleine. Sa grande queue a la forme d'un croissant; son dos est noir, lavé de bleu sur les flancs; le ventre est comme d'argent. Il acquiert une très grande taille et atteint même jusqu'à 18 ou 20 pieds. C. L-R.

Destiné de bonne heure à l'état ecclésiastique, l'abbé d'Espagnac, fils du baron dont nous venons de parler, reçu les ordres et fut presque en même temps nommé chanoine à Paris. Mais le jeune abbé montra peu de goût pour l'éta qu'il venait d'embrasser : il s'abandonna à son penchant pour les lettres, et ses premiers essais, en lui méritant de justes éloges, prouvèrent qu'on avait méconnu sa véritable vocation. Malheureusement une autre passion plus forte encore que l'amour des lettres se développa en lui et le perdit : ce fut l'amour des richesses; ce qui a fait dire de lui à un historien: auri sacra fames perdidit. Agent et ami du contrôleur général de Calonne, il ne s'occupa bientôt plus que d'entreprises dont une fortune rapide était le but. Entre autres opérations fort productives auxquelles il eut part, on a beaucoup parlé dans le temps d'une spéculation qu'il fit sur les actions de la Compagnie des Indes: cette opération était tellement scandaleuse que le gouvernement se vit obligé d'annuler lui-même les marchés. Lors de la disgrâce de Calonne, d'Espagnac partagea forcément le sort de son protecteur et peut-être de son complice; la cour l'exila pour inconduite, et ce ne fut qu'en 1789 qu'il osa reparaître. Deux années après, il présenta à l'Assemblée nationale un plan de finances qu'elle l'invita de faire imprimer; et sur la fin de cette même année il lutta avec force contre cette assemblée, relativement à l'échange du comté de Sancerre.

l'abbe

ESPAGNAC (M.-R. DE SAHUGUET, abbé n') naquit sur la fin de l'année 1752. Son grand-père, dit-on, avait été maître de poste à Brive-la-Gaillarde; pour son père, JEAN-BAPTISTE-JOSEPH DAMAZIT DE SAHUGUET, baron d'Espa- En reparaissant sur la scène politique, gnac, né le 25 mars 1713 à Brive-l'abbé d'Espagnac avait compris qu'une la-Gaillarde, il mourut à Paris le 28 février 1783, lieutenant général et gouverneur de l'hôtel des Invalides. On lui doit plusieurs ouvrages sur l'art militaire, entre autres: Les Campagnes du roi en 1745-46-47 et 1748 (4 vol. in

grande révolution avait commencé : aussi, persuadé qu'il était que cette révolution ne tarderait pas à faire naître une foule d'incidents dont il lui serait facile de profiter pour accroitre encore la fortune qu'il avait amassée, il se hâta de s'associer à la

rémnion connue sous le nom de club de 1789: puis, toujours pour faire réussir ses projets, il alla s'asseoir parmi les jacobins, à l'influence desquels il dut d'être Dommé fournisseur de l'armée des Alpes. Denoncé bientôt après par Cambon, et decreté d'arrestation pour avoir fait des marches frauduleux, il parvint à se faire decharger de cette première accusation, quelque faible que fût d'ailleurs sa defense. Rendu à la liberté, il fit l'entreprise des charrois militaires de l'armée de Dumouriez, et, afin de s'attirer la faveur du peuple, il fonda alors à Bruxelles

|

ria, portion la plus importante de la péninsule qui forme l'extrémité occidentale de l'Europe et que le Portugal termine à l'ouest.

1o Géographie et statistique. L'Espagne est comprise entre les 35° 57 et 43° 44′ de latitude septentrionale, et entre les 8° 20' et 21° de longitude orientale (méridien de l'île de Fer); elle a ainsi 195 lieues du nord au sud, du cap Ortégal au détroit de Gibraltar, et 220 lieues de l'est à l'ouest, du cap Finistère au cap Creus. Ce territoire, dont la superficie totale est de 18,890 lieues carclub républicain. Sa fortune devint rées, forme le 23° de la surface entière bientôt immense; mais la défection du de l'Europe, et assigne à l'Espagne le 9o general auquel il s'était attaché lui de- rang parmi les états de cette partie du That funeste, et sa hardiesse à réclamer monde. Ses frontières du côté du Porauprès du Comité de salut public les tugal ont 163 lieues d'étendue, et 115 avances qu'il prétendait avoir faites au lieues du côté de la France, par laquelle gouvernement acheva de le perdre. Cité elle se rattache au continent européen. a la barre de la Convention comme com- Ses côtes prennent sur l'Océan atlantique plice de Dumouriez et fournisseur infi- un développement de 296 lieues, et de dele, il y improvisa durant trois heures 316 lieues sur la Méditerranée.L'Espagne spréparation, sans même connaître présente en conséquence un périmètre questions qui lui seraient adressées; d'environ 900 lieues, dont plus des deux al parla avec éloquence et clarté sur d'ari-tiers en rivages sinueux où se rencondes matières de fournitures et de calculs, trent plusieurs baies ou golfes imporqu'il sat orner d'anecdotes et de tableaux tants: les plus remarquables sont la baie quants; et néanmoins il fut arrêté le de Biscaye sur l'Océan, et le golfe de 1 avril 1793. Un premier décret orValence dans la Méditerranée. A l'oudonna l'apurement de ses comptes, et un verture de ce dernier golfe est situé le second l'envoya, un an plus tard, de- groupe important des Baléares (voy. ce vant le tribunal révolutionnaire. Con- mot), seules îles qui dépendent de l'Esdamné comme complice d'une conspi- pagne même. ration tendant à détruire le gouverneLe sol généralement montueux et decapité à Paris le 5 avril 1794, à l'âge versants généraux: le plus considérable ment républicain par corruption, il fut élevé de l'Espagne se partage en deux

de 41 ans. Il marcha au supplice avec
Camille Desmoulins, Chabot, Bazire,
Fabre
autres députés à la Convention, ainsi
qu'avec le général Westermann.

est incliné vers le sud-ouest et envoie ses eaux dans l'Océan; l'autre se dirige vers

l'est et porte les siennes à la Méditerranée. Les nombreuses chaînes qui coupent le territoire se rattachent toutes à

On adece financier, fameux au temps la grande barrière des Pyrénées qui séde la revolution, quelques ouvrages écrits | pare l'Espagne de la France. Une preavec chaleur et qui ne manquent ni de mière chaîne se prolonge à l'ouest au trastrle ni de goût. Les deux plus remarquades sont: l'Éloge de Catinat, qui fut Corné par l'Académie Française en 1775tle second a pour titre : Réflexions

vers des provinces cantabres et est connue sous la dénomination de montagnes des Asturies. De cette chaine, il s'en détache, vers les sources de l'Ebre, une autre qui

Tabbe Suger et sur son siècle (Paris court au travers de toute la Péninsule et

1750, 1 vol. in-8°)

E. P-C-T.

forme la ligne générale de faite entre

ESPAGNE, España, en latin His-les deux versants que nous venons d'inpat, et anciennement Iberia, Hespe- diquer. Celle-ci se subdivise en plu

sieurs branches auxquelles sont don- | caissés, très rapides, et rarement navi nées les dénominations très multipliées gables dans leur partie supérieure. A ce de Sierras (monts) de Oca, de Moncayo, cours d'eau naturels nous devons ajoud'Alcaraz, etc. Des ramifications secon- ter ceux que la main de l'homme a st daires séparent les divers bassins des ouvrir sur le sol pour les besoins du com fleuves telles sont la Sierra-Morena ou merce et de l'industrie; mais ils sont e montagne noire, qui forme la limite en- petit nombre et de peu d'importance. L tre les eaux de la Guadiana et du Guadal- canal impérial ou d'Aragon, commenc quivir; la Sierra-Nevada, ainsi nommée par Charles-Quint, qui part de Tudela e parce que son sommet est toujours cou- | Navarre et vient aboutir à l'Ebre, a 2 vert de neiges, qui sépare les eaux lieues et demie de longueur; le canal d du Guadalquivir de celles qui coulent Ségovie, magnifique voie de communica au sud dans la Méditerranée; la Sierra tion destinée à unir la Méditerranée de Ronda, qui va se terminer au pro- l'Océan, devait avoir 140 lieues de pro montoire élevé dont on avait fait ja- longement, et n'en compte guère qu'un dis une des colonnes d'Hercule. Les vingtaine de terminées. Les canaux d sommets principaux parmi ces chai- Madrid et de Castille ne sont égalemen nes sont les suivants : le Cerro de Mul- qu'entrepris. L'achèvement de ces tra hacen, dans la Sierra-Nevada, à 3,598 vaux, l'amélioration du cours des ri mètres au-dessus du niveau de la mer; vières, l'ouverture de routes nouvelles le Picacho de Veleta, à 3,515 mètres; la surtout de routes secondaires qui man Maladetta (Pyrénées), à 3,355 mètres. quent presque partout en Espagne Plusieurs autres points des chaînes des constituent un des plus pressants besoin Asturies, de l'Aragon, de la Catalogne pour ce pays, dont diverses portions im ou des provinces méridionales atteignent portantes se trouvent parfois encor une hauteur de 12 à 1,800 mètres. Parmi dans un état d'isolement presque com les points habités les plus élevés, citons plet. la ville de Ronda, dans le royaume de Grenade, à 1,460 mètres de hauteur; le fameux couvent de Monserrat, en Catalogne, à 1,238, et le palais de l'Escurial, à 1,027 mètres. Les Castilles forment un vaste plateau dont l'élévation moyenne est de 600 mètres. Madrid, capitale de toute la monarchie, est à une pareille hauteur au-dessus du niveau des mers qui forment la ceinture de la Péninsule. Les cours d'eau les plus importants qui arrosent ce magnifique territoire sont, parmi ceux qui se jettent dans l'Océan, la Guadiana, qui a 140 lieues de développement, et le Tage, qui a 120 lieues de cours en Espagne seulement; viennent ensuite le Guadalquivir qui a 90 lieues de cours; le Douro, 80, en Espagne; le Minho, 50, et le Xénil, affluent du Guadalquivir, 45. Parmi ceux qui se jettent dans la Méditerranée nous nommerons l'Ebre, quia 130 lieues de développement; la Segura,qui en a 100; le Xucar,70, et la Cinca, affluent de l'Ebre, 40; ces dix fleuves ou rivières forment un cours de 870 lieues. La plupart sont, ainsi que leurs autres affluents, profondément en

L'Espagne le dispute aux contrées le plus favorisées d'Europe sous le rappor du climat : la température moyenne es 17°,6, au centre, et 14°,94 à l'extré mité nord. Sous le 40° parallèle moyen la limite perpétuelle des neiges est à 3,02 mètres au-dessus du niveau de la mer tandis qu'en France, sous le 45° parallel moyeu, elle n'est qu'à 2,323 mètres. L température moyenne de Cadix est, ave celle de Malte, la plus élevée de l'Eu rope. A Madrid, la chaleur moyenne n dépasse guère le 15° degré centigrade elle a pour terme, à Paris, le 10o. L quantité moyenne de pluie qui tomb en Espagne est de 864 millimètres of 31 pouces 11 lignes, c'est-à-dire six sept pouces de moins qu'en Italie, et pouces environ de plus qu'en France L'évaporation annuelle est de 900 mil limètres ou 33 pouces.

Le sol de l'Espagne est dans une par tie assez considérable de sa surface se et aride, mais plusieurs provinces, tel les que la Catalogne, l'Andalousie e le royaume de Valence, présentent l spectacle d'une admirable fécondité. L

croissent en pleine terre, indépendam- | à 80 millions de francs. On ne compte ment des céréales, la vigne, le mûrier, l'o- qu'une bête à cornes environ pour cinq livier, l'oranger, le citronnier, le coton-habitants, ce qui forme une proportion nier, la canne à sucre, le nopal à cochenil- moindre de moitié de celle que présente le, etc.; mais l'ignorance apathique dans la Grande-Bretagne. laquelle est encore plongée la population des campagnes l'empêche de tirer de la terre sur laquelle elle est placée tout le parti possible. Il y a eu pourtant quelques progrès dans les 30 dernières années. | Ainsi un document cadastral de 1803 etablit que la surface des terres arables en rapport était à cette époque de moins de 3 millions d'hectares ou 1,518 lieues c., produisant en grains 34,726,000 hectolitres, quantité inférieure de 6 millions d'hectolitres environ à celle qu'exigeait la consommation annuelle de 11 millions d'habitants que l'Espagne pouvait avoir alors; aujourd'hui, le pays fournit et audela à sa consommation, quoique la population se soit élevée dans cet intervalle à plus de 14 millions d'hommes. En 1829 Espagne put exporter 632,000 hectolitres de blé, valant 12 millions et demi; le produit moyen atteint aujourd'hui 61,000,000 d'hectolitres; l'étendue des terres cultivées dépasse 5 millions d'hectares et comprend près des deax septièmes du pays; environ 12,000 lieues carrées, au surplus, c'est-à-dire les deux tiers de la superficie totale, sont encore en påtures peu productives: on Voit ainsi tout ce qui reste à faire pour amener cette contrée au degré de prosperité agricole que présentent d'autres pays de l'Europe moins bien dotés par la nature.

Les autres produits agricoles de l'Espagne étaient évalués, d'après le cadastre terminé en 1803, aux quantités suivantes: 7,301,000 hectolitres de vin, dont les plus renommés, ceux de Malaga, d'Alicante, de Xérès, deviennent un article important de commerce; 3,600,000 hect. d'eau - de - vie, 894,000 hect. d'huile, 14,685,000 kilogr. de lin et de chanvre, 48,000 de coton d'Iviça, 734,000 de soie. Ces quantités n'ont reçu qu'un accroissement peu considérable jusqu'à ces derniers temps. Le pays, en général déboisé, n'offre aucune forêt importante. La valeur brute totale des produits agricoles était estimée en 1803 à 1,268,455,000 fr., à raison de 34 fr. par hectare; aujourd'hui cette même valeur peut être portée à 1,800,000,000 fr., à raison de 50 fr. par hectare, terme moyen.

A ces produits nous devons ajouter ceux des mines si célèbres dans les temps anciens (voy. CARTHAGE). Celles de métaux précieux qu'exploitaient les Romains au nord de la Péninsule, n'existent plus que dans l'histoire et vainement depuis des siècles on a essayé d'en retrouver le gisement; l'inexpérience des explorateurs, l'intervention du fisc, les événements politiques, n'ont pas permis de donner suite à des opérations qui deviendront peut-être un jour pour l'Espagne, placée sous de plus favorables conOn compte en Espagne environ 3 ditions, la source de richesses considéramillions de bêtes à cornes, près de 19 bles. Parmi les mines d'argent reconnues millions de moutons, 3 millions de porcs et explorées dans les derniers temps, et 6 à 700,000 chevaux ou mulets; nous devons désigner spécialement celles quelques races de chevaux, notamment de Guadalcanal en Andalousie. On calPandalouse, jouissent encore d'un juste culait à la fin du siècle dernier que les renom, bien que la pureté n'en soit pas gé- mines royales de mercure d'Almaden, beralement conservée avec assez de soin. dans la Manche, réputées les plus riches Le progrès n'a été très marqué depuis de l'Europe, produisaient 900,000 kil., 1803 que pour les moutons, dont on valant 4,500,000 fr. On retirait de celles portait le nombre à cette époque à 12 de plomb qui se trouvent sur presque millions seulement. Ces troupeaux four- tous les points de l'Espagne 1,600,000 kinissent annuellement 36 à 38 millions de logr., et de celles de fer, qui sont égalelivres pesant de laines, dont une grande ment riches et nombreuses, 9,000,000 de partie provient de mérinos; ce produit, kil. Ces quantités se sont beaucoup augdont la supériorité est reconnue, s'élèvementées depuis. Dès 1803 la seule pro

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