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1598, à l'âge de 70 ans, loin de tous les siens et privé de sa raison, qui l'eût consolé du moins par le souvenir de ses admirables travaux et par l'espérance de leur immortalité. De son mariage avec la fille du savant Scrimger, noble Écossais, il eut deux filles, dont l'une, Florence, épousa Casaubon (voy.), et un fils qui honora aussi la profession d'imprimeur.

même. Il résulte d'un examen appro- | livres pour l'encourager à la recherche fondi qu'il y a eu seulement réimpres- des manuscrits. Il lui fit en outre delision d'un peu plus de la moitié de l'ou- vrer des ordonnances pour des sommes vrage, non pas d'un ou de deux volumes considérables; mais ces ordonnances, de suite, mais de différentes parties sé- ainsi que sa pension, étaient mal payées, parées, soit pour décourager les contre- à cause du désordre des finances. Incomfacteurs, soit pour remplacer des feuilles plétement soutenu par la cour de France, gâtées dans les magasins. Ce double ti- persécuté par ses créanciers, Henri senrage dut augmenter énormément les frais tit le besoin de s'occuper plus actived'une entreprise qui, sans cela même, ment de ses affaires commerciales et se dépassait de beaucoup les moyens finan- remit en route pour l'Allemagne. On le ciers d'Estienne: aussi fit-elle à la fois sa voit tour à tour à Francfort, à Lyon, à gloire et sa ruine. La guerre civile qui Orléans, à Genève; mais malgré son acdésolait la France, les massacres de la tivité, ses affaires allèrent en empirant Saint-Barthélemy, furent d'invincibles et, pour comble de malheur, sa maison, obstacles à la vente d'un livre nécessaire- avec tous ses livres et tous ses manusment très cher. Découragé par ses embar-crits, fut détruite par un tremblement de ras de commerce, effrayé de la disposition terre. A la nouvelle de ce désastre qu'il des esprits, Henri, partisan de la réforme, apprit à Lyon, Henri tomba malade; quitta momentanément sa patrie, et che- sa tête s'égara, et il fut transporté à l'hôvauchant à travers l'Allemagne y cher-pital, où il mourut au mois de mars cha des ressources qu'il ne trouvait pas en France, un débouché pour son commerce, un moyen de se dédommager par la vente de ses livres de ses pénibles veilles et de ses depenses téméraires. Quatre ou cinq ans de suite il se rendit aux foires déjà célèbres de Francfort, et parvint à placer un certain nombre d'exemplaires du Trésor. Uhic Fugger (voy.) d'Augsbourg, ce généreux Mécène dont, par reconnaissance, il se disait l'imprimeur, Fuggeri typographus, lui vintne voulut pas embrasser les opinions de la aussi en aide. Sa position commerciale réforme, et que son père déshérita, en s'améliora momentanément, et en 1578 1552, sur son refus de l'accompagner il put donner sa magnifique édition de à Genève. Privé de l'appui paternel, il Platon, un de ses plus beaux livres, son se crea par son intelligence et son travail dernier chef-d'œuvre, son dernier bop-d'honorables ressources; et quatre anheur. La fatalité dès lors sembla s'achar-nées ne s'étaient pas écoulées qu'il était ner à le poursuivre. Dès l'année suivante à la tête d'une imprimerie qui lui apparparut l'abrégé du Thesaurus, fait par le tenait, et d'où sont sortis 148 ouvrages plagiaire Scapula. Ce lexique à bon mar- avec ou sans la marque de l'olivier des ché paralysa la vente du Trésor, et la Estienne, et toujours dignes de ce symruine d'Estienne fut plus imminente que bole. En 1561 il eut le titre d'imprimeur jamais, malgré l'appui qu'il trouva auprès du roi, et mourut en 1571, laissant deux de Henri III: ce prince, plus instruit qu'on fils, Robert III et Henri III, et une veuve ne le croit ordinairement et singulière qui épousa en 1575 Mamert Patisson. ment jaloux de la gloire nationale, fui accorda une gratification de 3,000 livres pour son ouvrage De la Précellence du langage français", et une pension de 300

(*) Parmi les autres ouvrages français de Henri Estienne nous citerons, comme l'un des plus curieux, les Discours merveilleux de la vie, actions et

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ROBERT II Estienne, né à Paris vers 1530, est ce second fils de Robert 1 qui

FRANÇOIS II Estienne, troisième fils de Robert Ir, suivit son père à Genève, ayant comme lui embrassé la réforme.

déportemens de Catherine de Médicis, reyne-mère, etc., 1575, in-8°, et souvent réimprimé depuis, séparément ou dans les collections. Il fut aussi traduit en latin.

S.

Il exerça dans cette ville l'imprimerie | gle, il fut réduit à solliciter son admisde 1562 à 1582. sion à l'Hôtel-Dieu de Paris, où il mourut en 1674, à l'âge de 80 ans.

ROBERT III Estienne, fils aîné de Robert II, était fort jeune à la mort de son père; il n'eut qu'en 1606 l'imprimerie de sa mère, veuve de Mamert Patisson, et toujours rue Saint-Jean-de-Beauvais, à l'enseigne de l'Olivier. C'était un homme d'esprit, ayant un talent particulier pour les devises. On cite encore celle qu'il fit pour le duc de Sully, grand-maitre de l'artillerie; elle représentait un aigle portant la foudre avec ces mots : Quo jussa Jovis. Il mourut en 1629.

HENRI III, son frère, fut trésorier des bâtiments du roi et imprimeur de 1639 à 1652. Deux de ses fils se sont fait connaitre, l'un, ROBERT IV, comme avocat au parlement, l'autre, HENRI IV, sieur des Fossés, comme auteur des Éloges de Louis-le-Juste, dont les Triomphes furent imprimés par Antoine Estienne, son cousia, 1649, 1 vol. in-fol.

PAUL Estienne, fils de Henri II, naquit en 1566. Après des études solides et brillantes, son père, qui lui destinait son imprimerie, le fit voyager pour le mettre en rapport avec les savants des pays étrangers. Il visita ainsi la Hollande, l'Allemagne et l'Angleterre. A son relour, il établit à Genève, en 1599, une imprimerie d'où sont sorties 26 éditions d'auteurs classiques, toutes importantes par leur correction et leurs notes, mais moins belles d'exécution que celles de son père et de son aieul. Paul Estienne mourut à Genève en 1627, laissant deux fils, Antoine et Joseph. Ce dernier moutut imprimeur du roi à La Rochelle, en 1629.

ANTOINE Estienne, fils de Paul et petit-fila de Henri Estienne, naquit à Genève en 1594, et vint s'établir à Paris à lâge de 18 ans. Étant rentré dans l'Eglise catholique, il obtint, outre le titre d'imprimeur du roi et du clergé, la prolection et les largesses du cardinal du Perion. Par ses belles et utiles éditions, il s'est montré digue du nom qu'il porlait et d'un sort tout différent de celui qui accabla sa vieillesse. Malgré son acfivité et ses magnifiques travaux, Antoine éprouva d'incroyables revers de fortune, à tel point que, devenu infirme et aveu

Les Estienne ont produit et publié en somme totale beaucoup plus que les Alde. On estime qu'il est sorti de leurs presses près de 1,200 ouvrages. Par leur nombre, par leur valeur philologique, leurs éditions ont eu une bien plus grande influence que les éditions aldines (voy. ce mot et MANUCE) sur les progrès de la littérature, de l'érudition et des sciences. Elles ont en outre le mérite incontesté d'une plus grande correction. Ce qui étonne,c'est que pour produire tant et desi grands ouvrages, les Estienne n'eurent habituellement que de deux à quatre presses, presque jamais au-delà de cinq ou six. Quant à leur fortune, ces savants et studieux imprimeurs n'ont presque jamais été au-dessus d'une étroite médiocrité; deux d'entre eux sont morts insolvables et dans les hôpitaux et pourtant le véridique historien, le judicieux de Thou, a pu dire sans exagération que non seulement la France, mais toutes les nations, doivent aux Estienne plus qu'à leurs plus grands capitaines et à leurs plus puissants monarques.

Une famille aussi illustre ne pouvait manquer d'avoir des historiens. Les principaux sont Maittaire: Stephanorum historia, Londres, 1709, in-8°, et M. Renouard, Annales de l'imprimerie des Estienne, etc., Paris, 1837. F. D.

ESTIMATION. Estimer, c'est préciser la valeur d'une chose; mais une estimation ne peut avoir rien d'absolu, parce que la valeur d'une chose est essentiellement mobile: ce qui vaut beaucoup aujourd'hui peut demain perdre une grande partie de son prix. Ainsi, en général, pour faire une estimation, on manque presque toujours de bases certaines, et on doit nécessairement consulter certains détails de temps et de lieux. L'estimation n'est donc qu'un à peu près, une approximation bonne à consulter en certaines occasions, mais qu'on ne doit jamais prendre pour la règle invariable de ce qui doit arriver. Les prix courants légaux que les courtiers de commerce (voy.) rédigent dans chaque place de commerce ne sont autre chose qu'une

estimation faite d'après la moyenne des prix divers auxquels une marchandise s'est vendue sous ce rapport cette estimation peut être utile lorsqu'on veut acheter telle ou telle marchandise, parce qu'elle indique un point de départ; mais là se borne le rôle qu'elle doit jouer dans les opérations de vente et d'achat.

SAIRE.

Dans l'homme, l'estomac est une poche membraneuse, placée en travers à la partie supérieure de l'abdomen, et qui a la forme d'une cornemuse; il se rétrécit graduellement de gauche à droite, et se recourbe légèrement sur lui-même, de façon que son bord supérieur, ou petite courbure, est concave et très court, tandis que son bord inférieur, nommé grande courbure de l'estomac, est convexe et fort long. Vers les deux tiers de l'estomac à partir de son extrémité gauche, il existe, pendant la digestion surtout, un rétrécissement qui divise cet organe en deux parties: l'une située à droite est nommée portion pylorique; l'autre à gauche est dite portion cardiaque. L'ouverture par laquelle ce viscère communique avec l'œsophage est ap

En matière d'inventaire (voy.) après décès, l'estimation s'appelle prisée; c'est en elle que consistent principalement les attributions des commissaires-priseurs dont il a été parlé au mot COMMISJ. O. ESTOC ou ESTOCADE, sorte de grosse épée dont on se servait autrefois dans les tournois et dans les joûtes, mais seulement pour combattre à pied. Elle était plus longue que l'épée commune, et on lui donnait aussi le nom d'épée d'ar-pelée ouverture cardiaque, ou simplemes ou épée de longueur. Le P. Daniel en a publié la figure dans son Histoire de la milice française. Ce mot estoc est tiré de l'allemand Stock, qui signifie bâton. Frapper d'estoc est la même chose que pointer, ou frapper de la pointe. Depuis on a donné en Italie le nom d'estoc (stocco) à une épée montée en or que le pape bénit solennellement à la fête de Noël, et qu'il envoie aux princes ou capitaines qui ont remporté quelque avantage signalé sur les Infidèles et sur les ennemis de l'Église. Ce présent est accompagné d'une toque ou bonnet de cérémonie également béni. Innocent XI accorda cette marque d'honneur à Jean Sobieski lorsqu'il eut délivré Vienne et dispersé l'armée othomane. Clément XI envoya l'estoc béni au prince Eugène de Savoie après la victoire de Zentha. L'ordre de Malte et la république de Venise ont obtenu la même distinction à l'occasion des avantages qu'ils ont remportés sur les Turcs et sur les Barbaresques. C. P. A.

ESTOCQ, voy. L'ESTOCQ. ESTOMAC, portion élargie du canal alimentaire qui fait suite à l'œsophagevoy.) et qui est le siége du phénomène le plus remarquable de la digestion, la transformation des aliments en chyme (voy. ce mot). Nous le considérerons d'abord dans l'homme, ensuite dans les animaux.

ment cardia, parce qu'elle est située du côté du cœur; celle qui conduit de l'estomac dans l'intestin est située à l'extrémité de la portion pylorique et est nommée pylore. Les parois de l'estomac sont très extensibles; lorsque sa cavité n'est pas remplie d'aliments, elles se contractent, et on voit alors à leur surface interne une multitude de plis, dont le nombre diminue à mesure que l'organe est plus distendu. On remarque aussi à la surface de la membrane muqueuse qui tapisse l'estomac un nombre très considérable de petites cavités sécrétoires appelées follicules gastriques, qui versent sur les aliments le liquide qu'ils forment. Ce liquide, que l'on nomme suc gastrique, est l'un des agents les plus importants de la chymification. Fort abondant lorsque l'estomac est rempli d'aliments, il possède des propriétés acides très prononcées, et cette acidité paraît tenir à un peu d'acide chlorhydrique libre, et en partie à une autre substance du même genre qui se rencontre aussi dans le lait, et que l'on appelle acide lactique. On y trouve aussi quelques sels, tels que du sel marin, du phosphate de chaux, et environ 98 centièmes d'eau.

Quant aux usages de l'estomac, voy. à l'article DIGESTION.

L'estomac, considéré dans les mammifères, offre une complication plus ou moins considérable, surtout dans sa por

L'estomac, dans les oiseaux, se compose ordinairement de trois poches nommées jabot, ventricule succenturié, gésier. La première de ces poches, le jabot, est membraneuse; sa grandeur et sa forme varient. Très développée dans les oiseaux granivores, existant aussi dans les oiseaux rapaces, elle manque dans l'autruche et dans les oiseaux piscivores. Son usage est en quelque sorte analogue à celui de la panse des ruminants. Au-dessous est le ventricule succenturié, dont la surface interne est criblée par une infinité de petits pores, communiquant avec de petits organes glandulaires destinés à fournir le suc gastrique. Cette poche est généralement peu considérable, et manque même pour ainsi dire quelquefois dans les oiseaux qui ont un jabot: il prend une capacité considérable chez ceux qui en sont dépourvus. Les parois du gésier chez les oiseaux vivant de chair sont minces et membraneuses. Chez ceux au contraire qui avalent des substances végétales dures et difficiles à digérer, ces parois sont munies de mus

tion cardiaque, suivant la nature de l'aliment. Ainsi les deux extrêmes de la simplicité et de la complication de cet organe se rencontrent, d'une part, dans la famille des carnassiers carnivores, de l'autre, dans l'ordre des ruminants. Le système gastrique des ruminants se compose de quatre poches: les deux premières, la panse et le bonnet, représentent la région gauche de l'estomac des autres mammifères ; une troisième, le feuillet, est formée par la partie moyenne de l'organe; la quatrième, nommée la caillette (voy.), n'est autre que la portion pylorique. La surface interne de la panse est couverte de saillies; celle du bonnet offre un réseau de plis qui forment, par leur rencontre, un grand nombre de petites cellules polygonales. Dans le feuillet, on trouve des plis plus saillants et qui, par la ressemblance de lear forme et de leur disposition avec celles des feuillets d'un livre, ont valu à cet estomac le nom qu'il porte. La caillette enfin offre aussi quelques plis, mais moins nombreux et moins saillants que les précédents. Les herbes grossiècles énormes, destinés à broyer ces alirement divisées sont d'abord versées par l'œsophage dans la panse, sac énorme, espèce de réservoir où l'aliment est mis provisoirement en dépôt, jusqu'à ce que l'animal ait achevé sa provision. A ce moment commence ce que l'on nomme ▲ rumination. La panse se contracte, fait passer successivement son contenu dans le bonnet, petite poche globuleuse mai s'ouvre à la partie supérieure de la anse, dont elle n'est à vrai dire qu'une dépendance. Dans le bonnet, la nourriare s'imbibe de sucs macérateurs, et se çonne en petites pelotes qui sont rendes à l'œsophage. Ce conduit, par une anti-déglutition, ramène ces petits bols mentaires dans la bouche, où ils sont de nouveau soumis à la mastication. Celle* achevée, l'aliment est de nouveau alé, et cette fois, doué d'un volume Sains considérable, il passe par-dessus verture de la panse, et débouche à droite dans le feuillet, où elle comtence à subir la véritable action digese. La nourriture passe de là dans la lette, où elle achève de se convertir chyme.

ments, que l'absence de mastication dans les oiseaux a envoyés encore bruts à l'estomac. Dans les expériences tentées par l'illustre Spallanzani, on a vu les contractions du gésier briser les 14 pointes de lancette dont on avait hérissé une balle de plomb, et cela sans que l'intérieur de l'organe fût du tout endommagé, grâce à l'armure épidermique qui le garnit dans ces oiseaux.

Chez les reptiles, qui sont presque tous carnassiers, l'estomac varie de forme, mais il est toujours simple et allongé.

Dans les poissons, bien qu'ils soient presque tous des animaux de proie, l'estomac n'est jamais beaucoup développé et se distingue à peine du reste du tube digestif. Sa forme est celle d'une aiguière, c'est-à-dire qu'il a une partie principale, qui d'un côté se confond avec l'œsophage, et de l'autre se termine en cul-de-sac pointu et arrondi. Du milieu de sa longueur, plus près ou plus loin du cardia, il s'en détache une branche contenant un canal étroit, destiné à conduire dans l'intestin les aliments di

C. L-R.

gérés dans le sac : c'est le bec de l'ai- | çon, et la zagaie au poing, longue đe to guière. à 12 pieds, et ferrée par les deux bouts. ESTOMPE. L'instrument cylindri- Le P. Daniel a donné la figure de l'esque et pointu, formé de peau de castor tradiot dans son Histoire de la milice et parfois du papier demi - colle qui française. Monter à cheval à l'estradiote, porte ce nom, est pour le dessinateur c'était monter avec des étrivières longues; ce que la brosse est pour le peintre il monter à la mauresque, c'était se servir Jui sert à étendre, à fondre, à marier les | d'étrivières courtes. C. P. A. teintes qu'il a préparées au crayon noir ESTRAGON, plante aromatique du ou rouge. Ce mot signifie aussi le pro-genre absynthe, et dont le nom scientiduit de l'instrument. Ainsi posséder, fique est artemisia dracunculus. Elle est avoir exécuté une belle estompe, c'est cultivée pour l'usage domestique; on s'en avoir à soi, avoir fait un beau dessin à sert comme assaisonnement dans les sal'estompe. L'usage de l'estompe est par- lades et dans la confection des corniticulièrement favorable aux élèves qui chons. On en prépare aussi un vinaigre dessinent à la lampe d'après la bosse ou aromatique, outre qu'elle entre dans la le modèle vivant, en ce qu'il leur per- composition du vinaigre des quatre-vomet en peu d'instants d'arriver au rendu leurs. complet de l'effet momentané qui s'offre à leur vue. L'estompe de peau sert à établir les grandes masses, celle en papier roulé à fondre ces masses, à teinter les parties les plus délicates du clair obscur. Pour harmonier un dessin à l'estompe, l'artiste se sert parfois du crayon appli-le propage en divisant les pieds et en qué par hachures. Les dessins à la pierre noire sur papier de demi-teinte sont les plus agréables, surtout ceux qui ont été rehaussés au crayon blanc. Hugo de Carpi dans ses gravures au camaieu nous a conservé le souvenir de dessins semblables de nos premiers maîtres. Voy. CAMAÏEU. L. C. S.

ESTRADIOTS, nom d'une espèce de soldats à cheval qu'on tirait autrefois de la Grèce et de l'Albanie. Ce mot vient du grec oτpations, qui signifie soldat. Les Vénitiens furent les premiers à introduire cette milice dans leurs armées. Les Français apprirent à les connaître lors de l'expédition de Charles VIII, et surtout à la bataille de Fornoue. C'était de la bonne cavalerie légère, et Louis XII en prit 2,000 hommes à son service, lorsqu'il marcha contre Gênes. Il y en eut aussi en France sous Henri III, puisque le duc de Joyeuse commandait un escadron d'estradiots à la bataille de Coutras. D'après Ph. de Comines, les estradiots étaient habillés à la turque et coiffés d'un casque ouvert, connu dans ce temps sous le nom de salade. On les appelait chevau - légers albanais. Leurs armes étaient une large épée, une masse à l'ar

Tout le monde connaît ses tiges grêles et herbacées garnies de feuilles longues et étroites, dont la saveur et l'odeur sont chaudes et assez agréables. L'estragon ne produit plus guère de semences, au moins en tant que plante potagère. On

repiquant dans une terre légère. F. R. ESTRAMADURE, voy. ESTRÉMA

DURE.

ESTRAMASSON, voy. ÉPÉE et Es

CRIME.

ESTRANGHELO et PECHITO, genres d'écriture particuliers à la langue syriaque (voy. cet article). S. ESTRAPADE, punition militaire qui heureusement n'est plus d'usage, du moins en France. Pour infliger ce châtiment, on liait au patient les poignets derrière le dos, et on y attachait une corde qu'on faisait passer dans une poulie fixée à 20 ou 30 pieds du sol. Le malheureux était ensuite hissé jusqu'à la poulie, d'où on le laissait tomber tout près de terre, en sorte que la violence de la chute et le poids du corps lui disloquaient les bras. Souvent on répétait jusqu'à trois fois cette épouvantable épreuve, dont les suites entrainaient quelquefois la mort de l'infortuné qui y avait été soumis. L'esprit d'humanité qui domine dans les législations modernes a fait disparaitre ces horribles punitions, qui nous avaient été léguées par la barbarie. La place où ces exécutions avaient lieu à Paris conserve encore le nom de place de l'Estrapade.

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