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logements. Certaines facilités sont accordées aux familles nombreuses. Pour les 3 à 4 douzièmes, les maisons municipales sont occupées par des employés. Les maisons municipales sont fort recherchées pour 377 logements vacants de 1905 inclus à 1909 inclus il s'est présenté 2604 concurrents.

La Commission inspecte les maisons quant à l'hygiène, à l'ordre et à la décence. Généralement, elle a trouvé dans ses locataires, à ce triple point de vue, des collaborateurs de son œuvre d'amélioration sociale.

La Commune n'a cessé de mettre à la disposition de la Commission de nouveaux capitaux. A la fin de 1909 la Commission avait reçu en tout, depuis sa fondation, 2.850.000 lire de la Commune. Il convient d'y ajouter les excédents des versements de la Caisse d'Epargne sur les sommes nécessaires à l'amortissement du prêt de cette Caisse, les bénéfices d'administration, et des recettes diverses en tout, 632.949,81 lire. A la fin de 1909, du disponible total de 3.482.949,81 lire, 2.832.045,06 lire avaient été employées en acquisitions de terrains et en constructions. Depuis, la Commission n'a cessé de poursuivre son œuvre avec célérité. Actuellement, elle dispose de 59 corps de bâtiments comprenant 601 appartements, 2056 chambres et pouvant abriter 3516 personnes. En 1910, on a entamé la construction de 11 nouveaux corps de bâtiments comprenant 76 appartements, 392 chambres et pouvant abriter 508 personnes.

Le coût d'un appartement, terrain compris, varie de 2737 à 6513 lire, celui d'une chambre de 315 à 1650 lire.

Les loyers des appartements, y compris, presque toujours, la fourniture de l'eau et de la lumière, varient dans des limites assez étendues d'après la capacité des appartements eux-mêmes et leur situation. Dans certains groupes d'habitations, ils s'élèvent en moyenne à 48 lire par mois, dans d'autres ils descendent à 15 lire. Après l'application des mesures relatives à la revision des loyers, la moyenne du prix de location d'un appartement sera, pour l'ensemble de toutes les maisons, de 360 lire par an.

Les maisons municipales sont construites suivant différents types, mais le système de blocs à 2 ou 3 étages est dominant ; je ne puis, d'ailleurs, songer à aborder l'étude des détails et du devis de leur construction, m'étant proposé seulement de mettre en relief le concept et les caractères généraux de l'œuvre accomplie à Venise par la Municipalité et par la Commission pour les maisons, saines, économiques et populaires.

C. BEAUJEAN.

SCIENCES MÉDICALES

Lors de

La question de l'hérédité dans la tuberculose. la IX Conférence internationale contre la Tuberculose, tenue à Bruxelles à la fin de l'année dernière, le Prof. Landouzy, de la Faculté de Paris, à fait un intéressant rapport, mettant au point la question si discutée, et toujours si actuelle, de l'hérédité tuberculeuse (1).

Nous y trouvons plusieurs idées neuves ou plutôt encore peu connues des médecins et ignorées du public. L'auteur passe en revue les divers modes de transmission possibles, examinant pour chacun d'eux ce qui est prouvé ou ce qui ne l'est pas.

Hérédité de la graine, ou transmission directe du bacille de Koch des parents au fœtus. Cette question admise par les anciens, niée depuis, jusque tout récemment encore, est actuellement un fait bien prouvé, au moins dans sa seconde partie. L'infection peut se faire soit :

1° Au moment de la conception: a) par le spermatozoïde, mais nous n'en avons pas de preuve; b) par l'ovule; quoique probablement peu fréquente, c'est une manière possible, ainsi que le montre une observation de Sitzenfrey.

2o après la conception : c'est la contagion transplacentaire, de la mère au foetus. C'est probablement le mode le plus fréquent ; il est bien prouvé aujourd'hui, par des études macroscopiques et microscopiques, ainsi que par des inoculations directes expérimentales. Toutefois, dans la pratique, pour que cette infection ait lieu, il faut chez la mère une tuberculose grave s'accompagnant de bacillémie, c'est à dire de circulation en liberté de bacilles dans le sang. Les bacilles peuvent, soit s'arrêter dans le placenta, soit, traversant celui-ci, inoculer directement le fœtus, sans laisser trace de leur passage. Tout ceci a lieu pendant la grossesse. Lors des contractions de l'accouchement, des vaisseaux peuvent se rompre et livrer passage à des bacilles qui par le cordon pourront encore infecter l'enfant. Celui-ci présentera soit une tuberculose folliculaire foetale, soit une tuberculose non folliculaire qui pourrait rester latente de longues années pour se développer ensuite sous l'influence d'un affaiblissement provoqué par une rougeole, une coqueluche,

(1) REVUE DE LA TUBERCULOSE, Octobre et Novembre 1910.

une influenza. C'est la théorie de la latence des germes de Baumgarten. Lannelongue et Hutinel partagent également cette opinion.

Hérédité du terrain ou des toxines. C'est un état dystrophique semblable à celui existant chez les enfants nés de parents atteints de grandes infections ou intoxications: syphilis, saturnisme, paludisme, alcoolisme, et atteignant tous les organes et fonctions de l'organisme. Ces toxines pourraient à la rigueur se transmettre au moment de la conception, mais c'est surtout pendant les neuf mois de la grossesse que la maladie de la mère peut influencer le foetus.

Ce sont les tares ainsi produites chez les enfants des tuberculeux qui forment ce qu'on appelait anciennement la diathèse scrofuleuse et actuellement l'hérédité de terrain, dystrophies hérédo-tuberculeuses, hérédo-tuberculoses dystrophiantes atypiques (Landouzy) ou hérédo-dystrophies paratuberculeuses (Mosny).

Les toxines peuvent envahir l'organisme entier en y produisant divers troubles. Notons particulièrement, avant la naissance, les troubles rappelant l'hérédo-syphilis (Mosny, Fournier). Ils peuvent être généraux ou locaux.

Les troubles généraux : infantilisme, retard de développement de l'enfant, poids, taille, dents, parole, marche; de l'adolescent, poils, dents, organes génitaux, mauvaise poitrine (Freund), scoliose, pied plat, troubles utéro-annexiels (Poncet, Leriche, Grafenberg). En général on constate de l'hypothermie, du ralentissement des échanges nutritifs, de l'urée en excès, de la déminéralisation, de la dyscrasie acide, l'accélération des échanges respiratoires, pouvant produire l'œdème toxique, de l'éléphantiasis, du rachitisme (Marfan).

Les troubles locaux affectant soit le système circulatoire, cœur ou artères, pouvant produire le rétrécissement de l'orifice mitral ou de l'artère pulmonaire, la chlorose; soit le système respiratoire dilatation des bronches, emphysème, asthme; soit le système nerveux, produisant alors l'hydrocéphalie, la spina bifida, la maladie de Little, la paralysie spasmodique, la syringomyélie, l'idiotie, l'hystérie, l'épilepsie, la neurasthénie, la chorée (suivant Anglade et Jacquin).

Hérédo-prédisposition. Un tuberculeux guéri est beaucoup plus sensible aux toxines tuberculeuses, plus apte à une infection bacillaire qu'un autre. On a comparé ce phénomène à l'anaphylaxie. D'après Arloing, Pollack, Hutinel et tous les anciens,

d'Hippocrate à Laënnec, cette sensibilité pourrait se transmettre héréditairement. Landouzy cependant, sans nier l'existence de cette sorte d'hérédité, prétend qu'elle est assez rare, et qu'au contraire on rencontre de l'hérédo-immunité.

Herédo-immunité. - D'après certains auteurs, Landouzy, Hanot, Marfan, Potain, Gilbert, lorsque chez un enfant existe l'un des symptômes de tuberculose héréditaire que nous avons vus plus haut, il serait exceptionnel de rencontrer une tuberculose cavitaire. Au contraire, chez ces malades, « quand la tuberculose existe, elle revêt une allure torpide, lente, en général sclérogénisante ». Landouzy y apporte également comme preuve la longévité fréquente des lupiques. Cependant, aucune preuve expérimentale n'a encore pu être fournie à l'appui de cette théorie.

Prédispositions innées ou acquises. En dehors de toute hérédité, certains individus seraient prédisposés à contracter la tuberculose. Ce sont les vir rufus (blond), vir pilosus, vir populeus (grande taille), ensuite les trachéotomisés et ceux atteints antérieurement de variole, rougeole, coqueluche, fièvre typhoïde, grippe, syphilis, alcoolisme, paludisme.

Conclusions.

L'hérédo-tuberculose est grave, mais non fatale. Comment la supprimer? En supprimant le bacille. Comment?

L'auteur propose une série de mesures administratives draconiennes qui, à notre avis, sont ou blessantes pour la liberté individuelle, ou d'une puérilité et d'une impuissance flagrantes:

1° Déclaration obligatoire, sous peine d'amende, de tout cas de tuberculose constaté par le médecin ;

2o Surveillance des porteurs de bacilles;

3o Réglementation des mariages des tuberculeux et, dans certains cas interdiction, surtout pour la femme. Dans le but d'organiser pratiquement ce point: Institution du carnet individuel de santé dont la présentation serait nécessaire pour obtenir l'autorisation de contracter mariage, ou tout au moins de reproduire;

4 Création de cours de puériculture (tels que le professeur Pinard en donne déjà à Paris) concernant les droits et les devoirs des géniteurs, les conditions à remplir, les soins à donner avant la procréation, pendant la gestation et après la naissance;

5' Création du titre honorifique d'Hominiculteur dont on

honorerait ceux qui auraient suivi les conseils des autorités et rempli les devoirs de la Puériculture.

Une nouvelle Théorie concernant les vomissements de la Grossesse. Dernièrement une nouvelle théorie s'est fait jour au sujet de la grossesse, assimilant celle-ci au sarcome : Quoique étrange à première vue, cette hypothèse, après un examen plus approfondi, parait assez rationnelle. Elle mérite en tous cas d'être signalée. Le sarcome est une tumeur à tissu embryonnaire, la grossesse également. Toutes deux sont à marche rapide. Le sarcome produit des métastases, des disséminations à distance chez le chien, les auteurs sont parvenus, en inoculant du tissu fœtal, à produire les mêmes phénomènes. Le sarcome et la grossesse déversent tout deux dans l'organisme des toxines, des alcaloïdes dont l'existence est prouvée par certaines paralysies, notamment de l'accomodation et des muscles moteurs de l'œil (strabisme), par des nausées, des vomissements. L'expérimentation qu'on a pu faire de cette théorie chez la femme semble la confirmer et lui donner une certaine valeur. Partant de ce principe que la grossesse produirait une intoxication dont certaines femmes seulement souffriraient, on a émis la supposition que ce fait provenait uniquement de ce que les unes ne parvenaient pas à former des antitoxines en nombre suffisant, tandis que les autres en étaient abondamment pourvues. Dans ce cas le sang d'une femme grosse ne ressentant aucun malaise, par conséquent immunisée, devait renfermer des contrepoisons qui, injectés à une personne souffrant de vomissements ou d'autres malaises, devraient faire cesser ces troubles. L'expérience fut tentée et avec plein succès: la cessation des vomissements fut immédiate. Il y a la une méthode nouvelle très intéressante qui certainement mériterait d'être appliquée, d'autant plus que théoriquement elle est logique et que, dans la pratique, il n'y a aucun danger à l'appliquer.

Dr Jos. BOINE.

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