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1. Le sens du croisement est indifférent, au point de vue des résultats héréditaires. Ceux-ci demeurent les mêmes quelles que soient, des deux variétés croisées, celle qui produit le pollen et celle qui fournit les ovules.

2. Dans la génération hybride F, issue du croisement, tous les individus manifestent uniformément le caractère d'une seule des races parentales (caractère dominant). Il en sera de même pour tous les individus hybrides des générations ultérieures.

3. Dans la génération F, issue des hybrides (à l'abri d'un nouveau croisement), il se produit une dissociation des caractères parentaux, d'après une formule bien définie. La génération F, se compose, en effet, au point de vue phénotypique, d'un quart d'individus récessifs et de trois quarts d'individus dominants (1R + 3D) et, au point de vue génotypique, d'un quart de récessifs de race pure, d'un quart de dominants de race pure, et de deux quarts d'individus hybrides (1D + 2DR + 1R). Une dissociation identique se rẻpète, pour chacune des générations ultérieures, dans la descendance des individus hybrides.

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En d'autres termes, à chaque génération, les hybrides donnent naissance, pour un quart de leur descendance, à une lignée pure d'un des types parentaux; pour un second quart, à une lignée pure du second type parental; et pour les deux autres quarts, à des individus hybrides.

C'est ce que montre le tableau II dans lequel les lettres mises entre parenthèses indiquent la nature phénotypique des individus hybrides.

Il importe de faire remarquer dès maintenant que, des trois points que nous venons de distinguer, c'est le dernier, la loi de dissociation, qui constitue la moelle de la découverte de Mendel, la vraie marque distinctive de l'hérédité mendélienne. Les expériences ultérieures ont montré, en effet, que cette loi se vérifie dans bien des cas où la dominance ne se manifeste pas (1) et nous croyons utile, bien que cela empiète sur l'objet du chapitre suivant, d'exposer dès maintenant un cas de ce genre.

Correns (2) croise une variété de Mirabilis Jalapa (la belle-de-nuit) à fleurs blanches avec une variété de la même espèce à fleurs roses (planche I). Les membres de la génération F, portent des fleurs d'un rose pâle, teinte intermédiaire entre les deux couleurs parentales. Il n'y a donc pas de dominance et la première génération trahit sa nature hybride. La génération F, se compose de un quart de plantes à fleurs blanches, donnant ultérieurement une descendance constante; un quart de plantes à fleurs roses, donnant une descendance pure; deux quarts de plantes à fleurs rose-pâle, donc

(1) Mendel d'ailleurs ne considérait pas la dominance comme une suite générale de l'hybridation.

(2) Correns, Ueber Bastardierungsversuche mit Mirabilis-Sippen, BER. D. DEUTSCH. BOT. GES. 1902.

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hybrides. Ainsi la génération F, manifeste par ellemême sa vraie nature génotypique.

La formule n'en peut plus être : 1D, 2DR, 1R. Mais, si nous désignons par A le caractère: fleur rose, par a le caractère fleur blanche, nous pourrons désigner par Aa le caractère intermédiaire : fleur rosepâle et donner comme formule à la génération F2: 1A+2Aa+1a.

Nous voyons donc ici la dissociation mendélienne se manifester indépendamment de la dominance (1). Aussi lorsque l'on dit que des caractères « mendėlisent », on veut signifier qu'ils suivent la loi de dissociation.

Nous verrons plus tard que souvent les individus de la génération F1, quelle que soit leur nature phénotypique et qu'il y ait ou non dominance, montrent du moins une certaine uniformité et on pourrait remplacer la règle de dominance par la règle d'uniformité (Lang).

2. Polyhybrides.

En exposant maintenant les expériences de Mendel sur les polyhybrides, nous allons voir se manifester une loi nouvelle ou, si l'on veut, un aspect nouveau de la dissociation mendélienne.

Nous n'exposerons qu'un exemple de dihybridisme. Mendel croise une variété de Pisum dont les graines sont de couleur jaune et de forme arrondie (appelonsles JR) avec une variété dont les graines sont de

(1) Nous n'avons pas voulu, ainsi que le font plusieurs auteurs, commencer par un exemple de ce genre, en soi plus clair, l'exposé des phénomènes mendéliens, non seulement pour éviter tout danger d'usurpation sur la priorité de Mendel, mais surtout parce que la narration d'un cas de croisement avec dominance fait mieux ressortir les mérites de la méthode rigoureusement analytique de Mendel; en effet, l'intervention de la dominance entraîne l'obligation d'étudier la génération F3, famille par famille, pour se renseigner sur la vraie composition génotypique de F2. Or, c'est dans cette analyse des familles que réside l'une des fécondes originalités de la méthode de Mendel. Nous le constaterons mieux encore dans l'exposé du polyhybridisme.

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