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les résultats qu'il acquerra le conduiront d'eux-mêmes à des considérations générales.

S'il veut faire la description d'un animal, ou de ses parties essentielles ou de leur structure, il n'aurà rien obtenu s'il montre quelques animaux dans l'alcool, ou s'il expose quelques préparations.

S'il veut être utile à ses élèves, qu'il dissèque un animal devant eux, qu'il leur montre ce qui dans chaque partie est intéressant, pour qu'ils puissent eux-mêmes faire une dissection. Si l'élève fait cela lui-même, il apprendra beaucoup plus, par ce moyen, que tout ce qu'il pourrait extraire des livres.

Le maître doit faire connaître à ses élèves tous les appareils, et tous les accessoires de laboratoire nécessaires à la recherche scientifique. Il doit leur apprendre à naturaliser les animaux, conserver les insectes, les vers, sécher les poissons; de cette manière il formera un naturaliste chercheur. On m'a parlé longuement, au cours, des stomates et de toutes les pièces de la bouche, et des autres parties du corps des insectes, mais je n'étais pas en état, malgré tout ce travail, de trouver le cœur d'un insecte. Pourquoi? Parce que le maître n'avait jamais pensé à nous montrer où et comment il fallait chercher le cœur d'un insecte.

Pour la Botanique, il faut donner aux auditeurs des plantes à décomposer et il ne faut pas les abandonner à eux-mêmes, avant qu'ils en connaissent toutes les parties avec exactitude.

Pendant la leçon de minéralogie, on ne se bornera pas à dire que telle pierre est plus dure que telle autre, ou qu'elle peut être écrasée et brisée par tel ou tel moyen, mais on fournira à l'étudiant les pierres et les moyens de les briser et de les écraser. De cette manière, ils apprendront eux-mêmes la recherche, et ils pourront devenir de vrais naturalistes.

De même il ne serait pas logique, pendant les leçons

d'histoire naturelle, de renvoyer aux leçons de chimie ou d'anatomie, quand on doit envisager la possibilité d'une dissection ou d'une décomposition.

Peu importe que ces mêmes questions soient enseignées ou non par les titulaires de ces branches, c'est un devoir pour le maître de montrer comment on doit employer la chimie ou l'anatomie, dans l'étude des objets naturels, et quelle aide on peut demander à ces autres sciences.

Il termine ainsi : Puissent ces quelques rapides remarques servir à fixer l'attention de certains professeurs d'histoire naturelle, et leur faire comprendre qu'il est plus salutaire de faire servir leur enseignement à ennoblir le genre humain, qu'à perdre leur temps en conversations oiseuses !

Les passages qu'on vient de lire ne constituent pas tout ce que le pasteur saxon a écrit sur la méthodologie des sciences naturelles. Nous en avons seulement extrait, dans chaque chapitre, les endroits qui nous ont paru pouvoir trouver, même à notre époque, une application raisonnable.

Ceux qui sont renseignés sur les programmes et les méthodes employés aujourd'hui, en Hollande, en Allemagne, en Suisse, en Angleterre, dans les pays scandinaves, constateront avec étonnement que les idées de Fischer sont réalisées à la lettre, ou bien sont en voie de s'y généraliser dans les écoles de toute espèce.

Il existe encore pourtant un grand nombre d'écoles où les professeurs se bornent à enseigner en se servant exclusivement du manuel, et en ne se servant pas même de tableaux et de planches murales.

On enseigne encore de notre temps la chimie sans faire une manipulation, la physique sans faire une expérience, la botanique sans faire une herborisation, et la zoologie sans faire une dissection.

Il existe encore de notre temps des établissements:

d'instruction où il y a un musée d'histoire naturelle, que l'on a soin de montrer aux parents quand ils visitent les locaux, mais dont jamais les objets qu'ils renferment ne servent à l'enseignement. Jamais ils ne franchissent le seuil d'une classe.

Les élèves doivent connaître, de mémoire, les cours de chimie et de physique. Il existe encore des établissements d'instruction du degré moyen dont les élèves ne reçoivent aucun enseignement des sciences biologiques, anatomie, zoologie, physiologie, botanique, et qui néanmoins reçoivent après sept années d'études un certificat d'humanités complètes.

Alors on considère, dans ces établissements, avoir formé les sens, la raison, et le coeur d'un jeune homme, et il ignore tout des lois les plus essentielles de la vie, et de la composition du monde qui l'entoure.

Il existe encore de notre temps des professeurs de sciences, tellement ignorants des branches qu'on les oblige d'enseigner, qu'ils n'ont d'autre chose à faire qu'à suivre, mot à mot, le manuel généralement en usage. Ils n'oseraient emmener leurs élèves en excursion, car ils rougiraient de honte devant leur incapacité à répondre aux questions de leurs élèves.

Il est beaucoup plus facile de dire: pour demain vous saurez telle ou telle page du manuel!

Nous connaissons des institutions qui défendent à leurs élèves de cueillir des fleurs en promenade, ou de capturer des animaux et des insectes. On craint que les plantes ne salissent les corridors ou les parloirs, ne souillent les planchers cirés. On y redoute que les élèves ne transforment leurs pupitres en terrariums où l'on élève des hannetons ou des lézards. On considère les enfants, qui s'oublient à enfreindre la règle à un tel point, comme de mauvais sujets indisciplinés, au lieu de les féliciter et de les encourager dans cette voie de l'observation personnelle.

Il existe encore à notre époque des écoles sans musée, sans collections d'histoire naturelle, sans aquariums, sans terrariums, sans jardin, et l'on a la prétention dans certaines d'entr'elles d'enseigner les sciences naturelles.

C'est pourquoi il m'a paru utile de faire connaître les principes de cette pédagogie spéciale des sciences d'observation, tels qu'ils ont été formulés d'une manière admirable par Fischer.

Tous ceux qui ont la responsabilité des programmes et des méthodes d'enseignement y trouveront esquissées, en quelques pages, toutes les idées qui ont présidé aux réformes actuellement réalisées par les pédagogues américains, dans les classes de tous leurs établissements d'instruction.

Cette transformation radicale s'est opérée sous l'influence des éléments germains et anglais émigrés vers le nouveau monde, dans l'ignorance complète des travaux de Fischer: mais ils se sont rencontrés dans l'application logique du bon sens à l'éducation et à l'instruction de la jeunesse.

Dr H. LEBRUN.

AÉROPLANES (1)

ET

SOUS-MARINS VIVANTS

Ce sont évidemment les oiseaux et les poissons, me direz-vous ces merveilleux appareils d'aviation et de natation dont la nature s'est complue à varier à l'infini les formes et le mécanisme; ces admirables machines, sorties vivantes des mains du Créateur, dont l'homme, ce contre-maitre de la Création, s'efforce aujourd'hui d'utiliser à son profit les brevets d'invention. Eh bien non, cher lecteur, j'ai mieux encore à vous offrir; des machines plus simples, plus petites, aussi belles et aussi parfaites, si l'on considère le but à atteindre. Ici, la nature s'est véritablement surpassée en ingéniosité par la simplicité des procédés, la légèreté et le bon marché des matériaux et des organes, sans rien sacrifier à l'esthétique dont elle semble avoir toujours si grand souci tout comme nos meilleurs artistes.

Voyez-vous vibrer dans ce rayon de soleil cette

(1) Cet article forme un chapitre d'un livre sous presse, visant à inspirer le goût des sciences d'observation en présentant aux jeunes gens, sous une forme littéraire, les merveilles et les finalités de la vie animale et végétale, conformément aux données les plus récentes de la biologie; merveilles à côté desquelles nous passons le plus souvent sans les voir, parce qu'on ne développe pas suffisamment l'esprit d'observation dans les écoles (Voir ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE, Discussions sur les méthodes et les programmes d'enseignement, à partir d'avril 1876).

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