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le bien et la prospérité du royaume »

Les différens avis ayant été réduits, F'arrêté pour la reprise des conférences fut définitivement adopté (1) en ces

termes:

» Les députés des communes, assemblés dans la salle nationale, ont arrété, à la pluralité des voix, que, pourrépondre aux intentions paternelles du roi, les commissaires déjà choisis par eux reprendront leurs conférences avec ceux choisis par MM. du clergé et de la noblesse, au jour et à l'heure que sa majesté voudra bien indiquer; que le procès-verbal sera dressé de chaque séance, et signé par tous ceux qui y

auront assisté, afin que le contenu ne puisse être révoqué en doute «.

Du 30 mai (2) au 4 juin.

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Les communes ayant éprouvé des obstacles sans nombre pour l'admission d'une députation auprès de sa majesté, nous

(1) Le 29 mai 1789,

(2) C'est le premier juin que M. Chomorceau, doyen, fut remplacé par M. Dailly.

croyons devoir retracer comment Mirabeau, d'accord avec M. Chapelier, concevoit l'énoncé de l'arrêté (1) qu'il y avoit à prendre.

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» Les députés des communes ayant tout à craindre de la lenteur des voies intermédiaires entre le roi et son peuple, et ne pouvant en reconnoître la nécessité s'adressent dès ce moment à sa majesté, par l'organe de M. le doyen, pour la supplier d'indiquer aux représentans des communes le jour et l'heure qu'elle voudra bien recevoir leur députation et leur adresse «<.

Ce projet d'arrêté subit des amendemens, et fut réduit à ces termes (2):

» Les députés des communes ne pouvant reconnoître d'intermédiaire entre le roi et son peuple, chargent leur doyen de s'adresser directement à sa majesté, pour la supplier d'indiquer aux représentans des communes le moment où elle voudra bien recevoir leur députation et leur adresse.

(1) Journal des états-généraux, connu depuis sous le titre d'assemblée nationale permanente, t. 1.

(2) Le 3 juin. Ce jour M. Dailly, est remplacé par M. Bailly, en qualité de doyen.

Des 5 et 6 juin 1789.

Les ministres, tout én affectant de prêcher l'union, n'avoient d'autre objet que de jeter des semences de division: c'est ainsi que, tandis que des conférences étoient commencées, tandis que les commissaires du roi n'avoient qu'un rôle passif à jouer, ils se permettoient, sans attendre le résultat des conférences, de proposer des moyens artificieux, qu'ils osoient présenter comme conciliatoires; mais les communes ayant senti le piège qu'on vouloit leur tendre, arrêtèrent que la discussion et la délibération sur le projet de conciliation entre les ordres présentés par les ministres, n'auroient lieu qu'après la clôture du procès-verbal des conférences.

Le 6, les communes envoyèrent au roi une députation, pour lui peindre la douleur qu'elles éprouvoient, & la vue des obstacles que le clergé et la noblesse apportoient à une réunion si désirée.

Le refus que faisoient MM. du clergé se montra davantage, lorsqu'invités à se réunir dans la salle commune pour aviser aux moyens, de remédier aux malheurs

publics, ils ne se rendirent pas à cette nouvelle invitation, c'est qu'ils savoient prescrire, quand il le falloit, des limites aux devoirs qui leur étoient les plus chers.

Du 7 au 12 juin 1789.

L'urgente nécessité, d'une police quelconque fit adopter un règlement (1) provisoire, quelque imparfait qu'il fût. Par là, l'assemblée put se former en bureaux. Cette dernière mesure parut plus propre à adopter, que celle de discuter sur la motion de M. Malouet, de se constituer en assemblée des communes.

Le 8, les députés de Saint-Domingue furent admis à assister aux séances, sans suffrages, sauf à statuer sur leurs droits, d'après l'examen de leur nomination et de leurs pouvoirs. Il y eut un instant, dans la séance du 10, où les communes n'eurent aucun objet à discuter. Mirabeau

(1) Mirabeau, pour faciliter les délibérations, avoit mis au jour les règlemens observés en Ans gleterre, dans la chambre des communes, ouvrage traduit de l'anglois.

saisit cette occasion pour observer (1)que les momens étoient précieux, qu'un des membres (M. l'abbé Sieyes) avoit une motion de la plus grande importance à proposer. Sur cette observation, M. l'abbé Sieyes, qui portoit la parole pour la première fois, fut entendu; il fit sentir qu'il étoit du plus grand intérêt que les communes sortissent de l'inaction où elles étoient, qu'il étoit instant de procéder à la vérification des pouvoirs.

Cette motion fut adoptée à une grande majorité.

Tout ce que Mirabeau a dit et écrit, porte tellement le caractère des connoissances profondes du sentiment de la liberté, que nous croyons ne pas devoir passer sous silenceun incident relatif à une dénonciation faite contre M. du Roveray, Gènevois, qui se trouvoit assis au milieu des députés.

Un membre des communes, à l'occasion des discussions concernant la rédaction d'une adresse au roi, avoit demandé qu'on

(1) Notes manuscrites.

fit

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