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Huot, traducteur et commentateur de Pomponius Mela dit que l'un des problèmes les plus difficiles de la géographie ancienne est la fixation de la Sérique ou pays des Séres. L'auteur, dans une assez longue dissertation, pense que la Sérique des anciens était la Chine.-P. Mela I, 2.-Klaproth présume aussi que les Sères des Romains étaient les Chinois. - Recherches sur la soie. F. Michel.-Cette origine n'a rien d'improbable, car on sait combien le peuple chinois et son industrie avancée remontent à une haute antiquité. Il paraît que cette industrie stationnaire emploie encore les mêmes procédés.

(La suite au prochain numéro ).

P. SAINT-OLIVE.

SUR

LES INONDATIONS EN FRANCE.

(2o Mémoire).

CHAPITRE PREMIER.

Nous avons exposé, dans un premier Mémoire, que les deux moyens d'amoindrir les effets des inondations étaient de ralentir et de retenir les eaux, puis de leur donner un large débouché.

10 Et d'abord retenir ou ralentir le plus possible les eaux pluviales, qui vont en grossissant les petits affluents;

Les moyens de retenue que nous avons indiqués sont, avant tout, un système de boisement, de plantations et de cultures convenables; puis des réservoirs à établir.

2o Offrir aux crues une largeur de débouché croissant avec leur volume;

Nous nous proposons ici d'établir quelques indications sur la réalisation de ces deux moyens, et de donner des chiffres qui, étant appliqués à chaque localité, permettent d'arriver à l'évaluation des dépenses.

AVANTAGES DU SYSTÈME PROPOSÉ.

Mais avant tout il sera utile d'insister sur les résultats qu'on doit attendre du système que nous proposons.

Ces résultats sont : l'amélioration à obtenir pour la durée de la navigation; l'exhaussement et l'amendement du sol; enfin l'amélioration des cultures et du climat.

Influence sur la navigation.

Les eaux, retardées dans leur

écoulement, n'arriveront que successivement, progressivement,

dans les grands bassins. Dès-lors, la hauteur des crues sera moins forte, et par conséquent la navigation sera interrompue moins longtemps par les grandes eaux. Au contraire, à l'époque des sécheresses, le phénomène inverse se produira, car les eaux se conservant à une certaine élévation par suite du retard apporté à leur écoulement, les sécheresses seront moins fortes, moins longues; en un mot, les eaux moyennes se maintiendront plus longtemps.

On peut établir un calcul à cet égard:

D'après la formule approximative d'Eytelven, les cubes des profondeurs sont dans le rapport des carrés des volumes d'eau. le volume d'eau, on a

V

Ainsi étant la profondeur, v

P'

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Si donc, par exemple, les eaux retardées maintiennent un volume qui augmente des 0,2 (et cette hypothèse est faible), celui qui succédait à une inondation rapide, on aura V' — V (1,2) ; el l'équation devient :

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Ainsi la profondeur nouvelle P' sera l'ancienne profondeur augmentée de 12 p. 0/0.

S'il s'agit d'un tirant d'eau de 2 m, il deviendra 2 m 24.

On le voit donc, une telle question est considérable quand il est question d'assurer une navigation prolongée.

La même cause qui, pour la navigation, rend la durée du chômage des grandes eaux plus courte, prolongera l'état navigable du fleuve alors qu'il y aurait acheminement vers les eaux basses. Amélioration du sol, des cultures et du climat.

Suivant certaines opinions, le lit du fleuve va constamment en s'exhaussant, si certains travaux d'art ne viennent pas combattre cette tendance.

A notre point de vue la situation est tout autre. Selon nous, les exhaussements des lits des fleuves ne sont que partiels, locaux.

Et d'abord, tantôt ils sont naturels et tantôt artificiels.

Les exhaussements sont naturels, quand le fleuve, étant encaissé dans une certaine étendue de terrain, les eaux prennent une rapidité telle qu'elles puissent affouiller le lit ou les rives, Les matériaux provenant de cette érosion sont charriés jusqu'à ce qu'une diminution de vitesse amène leur dépôt.

Si par des travaux artificiels on a encaissé les eaux jusqu'à leur donner une vitesse qui produise l'affouillement du sol, la même cause produira le même effet ; et les matériaux emportés ici par la violence des eaux, iront plus loin se déposer dans la partie du lit moins rapide,

Telle est, en deux mots, l'histoire de l'exhaussement de tous les lits des ruisseaux, comme des rivières, des fleuves, comme des torrents.

Telle est la situation du Pô, comme de l'Adige, de la Durance, comme du Rhône.

Ainsi, pas d'exhaussement pour tout le cours, mais plutôt des affouillements sur certains points, et des exhaussements sur d'autres points. Cela se reproduit dans tous les lieux placés comme il vient d'être dit.

Aujourd'hui, que fait-on pour combattre ces résultats fâcheux? qu'a-t-on fait, notamment en Italie? On a exhaussé, resserré la digue dans les parties où le lit, exhaussé lui-même à outrance, prenait des allures par trop menaçantes. Par ce moyen, on a obtenu à la nouvelle crue une plus grande vitesse; le résultat est manifeste les dépôts formés dans le lit ont été emportés sous cette vitesse; mais où sont allés ces dépôts? ils sont allés reproduire un peu plus loin le même état menaçant. Il faut donc dans un tel système conduire les travaux jusqu'à la mer ; et encore ici d'autres difficultés se présentent, car, à mesure qu'on avance, la pente du fleuve diminuant, la chasse des eaux est moins forte, et, à moins de travaux d'un autre ordre (écluse de chasse), le résultat est impossible.

CHAPITRE II.

Après ce qui précède il nous reste à voir en quoi consiste l'économie et la simplicité du système proposé, puis comment son application générale le rend préférable en tous points.

On se propose avant tout, non pas d'avoir un lit à une profondeur désignée, mais bien plutôt d'avoir un lit dont le fond soit, par rapport au sol des rives, assez profond pour que jamais l'on n'ait à craindre des désastres ou des changements de lit. En un mot, il faut obtenir un lit qui offre un thalweg, et non une sorte de ligne de faîte, dans laquelle on serait réduit à conduire des eaux toujours menaçantes.

Comme il faut accepter l'état géologique du sol tel qu'il se présente, il est évident que, dans certains cours d'eau, on aura des terrains très-sujets à érosion; dans d'autres moins. Quoi qu'il en soit, la masse plus ou moins abondante des matériaux charriés par le cours d'eau, sera emportée jusqu'à ce qu'elle se trouve dans une partie où, la vitesse des eaux diminuant, il y ait dépôt de matières en raison de la diminution de vitesse (1), depuis 0,075 pour les terres et vases, jusqu'à 2m et 3m de vitesse pour les roches. Donc ces matériaux ainsi charriés peuvent être déposés à tel où tel point voulu, si l'on a fait en sorte que les eaux ralentissent leur vitesse en conséquence.

Le moyen de ce ralentissement, nous l'avons dit, c'est de laisser les deux rives du cours d'eau telles que la nature les a faites, sauf à les soutenir par des osiers et de petites plantations de toute espèce. A chaque crue un peu forte les eaux se déverseront sur ces plages qui forment les rivages; la masse d'eau restant dans le lit ordinaire (lit mineur), est amoindrie, sa vitesse diminue et il se dépose des matériaux dans ce lit. Mais, en même temps, la vitesse est bien moindre encore sur les deux rives inondées, lesquelles reçoivent par conséquent les sables, les terres, les limons charriés jusqu'à la limite de cette vitesse. Il y a, il faut bien le dire, quelque chose de si providentiel dans cette dis

(1) Nous avons donné ce tableau dans le mémoire no1.

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