Sayfadaki görseller
PDF
ePub

ginois en possession de l'occident de la | protéger l'orient et l'occident de la MéMéditerranée, et, 338 ans av. J.-C., il fut diterranée; d'autres flottes stationnaient convenu qu'ils ne devaient pas dépasser sur la mer Noire, le Rhin et le Danube, le Beau promontoire. Plus tard, du côté pour défendre au besoin les frontières de oriental de l'Italie, leur navigation fut l'empire contre les Barbares. limitée par des traités avec les Tarentins. Toutefois, ils s'étaient créé peu à peu une marine pour leurs entreprises contre les états voisins. L'an 338, ils remportent une victoire sur les Antiates, et, en 309, nous voyons deux magistrats appelés duumviri navales. Un peu plus tard, en 282, ils doublent, au mépris des traités, le promontoire de Lacinia, et les Tarentins saisissent leurs vaisseaux. Les Romains ne se servirent pas toujours uniquement de leurs propres navires, car dans la guerre contre l'Épire, où l'alliance avec Carthage avait été renouvelée, ils empruntèrent aux Carthaginois des vaisseaux de guerre et de transport. Le service maritime passait en général chez les Romains pour peu honorable: aussi leurs hommes d'état s'occupèrent peu du perfectionnement et de l'amélioration de la marine. Ce que la Crète avait été pour l'Archipel, Rome le fut pour la mer Adriatique : elle vainquit, en 203, les pirates illyriens et leur imposa la condition de ne jamais laisser voguer plus de deux vaisseaux ensemble. Du reste, les Romains n'osaient pas abandonner les côtes; ce ne fut que sous Auguste que l'on commença à naviguer sur le Pont-Euxin, et on croyait l'avoir traversé en grande partie au nord parce qu'on était arrivé au promontoire Cimbrique. Au temps de Pline, la navigation avait néanmoins acquis une certaine importance; c'était elle qui subvenait aux besoins du luxe toujours croissants à cette époque. Après la conquête des Gaules, les Romains osèrent faire le trajet de la Bretagne, mais en observant le flux et le reflux, et en employant une demi-journée à cette traversée. La mer sur les côtes nord-ouest de la Gaule était trop périlleuse pour eux, à

cause de ses nombreux écueils et de ses promontoires. Les peuples gaulois au contraire, surtout les Vénètes (de Vannes), y croisaient sans danger avec leurs bateaux plats. Plus tard, les empereurs entretinrent deux flottes permanentes, l'une près de Ravenne, l'autre à Misène, pour

Si nous en croyons les Sagas des Is-landais, la navigation des Scandinaves remonte aux temps les plus reculés; mais elle était très limitée : on se contentait d'aller jusqu'au Danemark, en partie pour y chercher des aventures, quelquefois pour y faire le commerce, mais surtout pour exercer la piraterie. Les peuples germaniques se livrèrent aussi anciennement à la navigation. Les Cimmériens, et particulièrement les Francs, les Frisons et les Saxons, faisaient, depuis le 111e siècle, de grandes entreprises contre la Gaule et la Bretagne. En général, les Allemands furent marins de bonne heure. Pour se diriger plus sûrement, ils emportaient des oiseaux avec eux, et pendant la nuit, comme tous les autres navigateurs, ils se guidaient d'après les étoiles. La navigation, privée qu'elle était de tous moyens nautiques, demeura longtemps stationnaire jusqu'à ce que les grandes migrations des peuples du moyen-âge vinrent exercer sur elle et sur le commerce une influence marquée. A l'Occident, quelques villes du Rhin et de la mer Méditerranée, et surtout les villes d'Italie, avaient vu heureusement se développer une assez importante navigation. A l'Orient, elle prit une autre direction. Alexandrie était tombée sous la domination des Sarrazins, et Constantinople était devenue la première ville commerciale. Protéger la navigation sur la mer Rouge était une tâche trop difficile pour les Byzantins, à cause de leurs guerres incessantes avec les Persans: aussi, naviguait-on principalement à cette époque sur la mer Noire, la mer Caspienne et l'Oxus. Les Arabes, sous leurs premiers khalifes, s'efforcèrent aussi de prendre rang parmi les peuples navigateurs. A eux surtout appartient la gloire d'avoir voulu concilier les intérêts du commerce avec ceux de la science. Il paraît presque prouvé que, déjà avant le XIIe siècle, 8 habitants de l'Arabie, nommés Almagrurim, c'est-à-dire les émigrants, partirent de Lisbonne pour un voyage de découvertes dans la mer Atlan

tique. Au Nord, les Normands étaient la nation maritime par excellence. Ils ne se contentaient pas de voguer dans les eaux de la Scandinavie: on les voyait, à l'est, en Prusse, en Esthonie, en Russie, à l'ouest, en Irlande, dans les iles Faroër, les Shetland et les Orcades; plus tard, ils étendirent leurs expéditions vers la France, l'Espagne, la mer Méditerranée, et jusqu'à l'Arabie septentrionale, à la fois pirates et commerçants comme les anciens Phéniciens. Sur la Baltique, les Normands et les Vénèdes entretenaient une navigation active, d'abord sur les côtes d'Allemagne; ensuite, ils s'étendirent sur celles de France et des Pays-Bas. Alors aussi on se mit en communication avec

la mer Noire, au moyen des fleuves. Les Danois et les Saxons héritèrent de la

puissance maritime des Vénèdes. Au sud, la navigation et le commerce de la Méditerranée vers l'Orient trouvèrent une

excitation puissante dans le zèle religieux éveillé par les papes, les pèlerinages et les croisades en Palestine. En même temps, surgirent en Italie des états dont la prospérité se fonda sur les développe

ments simultanés du commerce et de la navigation. Gênes et Venise, et plus tard Raguse, devinrent des états maritimes. Un moment, cette dernière république eut 300 vaisseaux sur la mer, et joua un grand rôle dans le commerce de l'Orient et celui de l'Occident, surtout depuis qu'elle se fut placée sous la protection des Turcs. Les Français, comme nation maritime, firent à peine parler d'eux; c'est tout au plus si l'on peut excepter l'antique Marseille. L'Angleterre aussi fut longtemps dans une position secondaire en comparaison des peuples situés au sudest de son ile. Vers la fin du XIVe siècle, l'Espagne et le Portugal se livrèrent à de grandes entreprises maritimes. Au Nord, la formation de la Hanse (voy. villes ANSÉATIQUES) avait déjà donné, au XIII siècle, un puissant élan à la navigation. A cette association appartenaient toutes les villes maritimes de quelque importance, depuis l'embouchure de l'Escaut jusqu'à l'Esthonie, et elle était maitresse de toute la navigation vers l'est jusqu'à la Russie et l'Asie, et vers l'ouest jusqu'aux pays situés au midi de l'Euro

[ocr errors]

pe. Cette fédération fit un grand tort à la navigation des Scandinaves; car les Hanséates allèrent même jusque dans leurs eaux faire la pêche du hareng et celle de la baleine. Toutefois, ce ne fut que vers le milieu du XIVe siècle que l'on vit des progrès, des découvertes, résultats d'une navigation plus hardie. Les aventuriers castillans se lancèrent sur l'océan Atlantique, et découvrirent les iles Canaries. Enfin, au commencement du xv siècle, une nouvelle voie fut ouverte aux entreprises par Jean (vor.) le Bátard, roi de Portugal. Une flotte, équipée à Lisbonne, toucha heureusement au cap Bojador. Elle n'alla pas plus loin; mais le fils de Jean Ir, Henri (voy.) le Navigateur, donna suite avec bonheur à ses projets. Les redoutables écueils du cap Bojador furent tournés; on découvrit Porto-Santo et Madère; on alla jusqu'au Sénégal et au Cap-Vert; et en 1446, on visita les iles de ce promontoire. Interrompues par la mort de Henri, ces recherches furent continuées par les Portugais. En 1486, la pointe la plus extrême de l'Afrique fut vue par Barthélemy Diaz; et en 1497, Vasco da Gama (voy. ces noms) visita les côtes de l'est de l'Afrique, et trouva la route des Indes-Orientales. On suppléait par la persévérance et le courage à l'imperfection de la navigation à cette époque. Vers l'est, on avait trouvé la route de l'Inde: on espéra, en se dirigeant vers l'ouest, en trouver une plus courte. Cet espoir, qu'appuyaient les observations des nouveaux navigateurs et l'examen des données géographiques et astronomiques de ce temps, donna au Génois Christophe Colomb (voy.) la pensée de tenter une traversée par l'océan Occidental. Repoussé par son gouvernement, mais soutenu par Isabelle de Castille, il fit trois voyages vers l'ouest sur des vaisseaux espagnols. L'Amérique fut découverte en 1492; le Brésil (voy. ces mots) en 1500, par Pedro Alvarès Cabral, et toutes les routes, dans la partie méridionale de la mer Atlantique, se trouvèrent ainsi ouvertes à la navigation, qui touche, à cette époque, à un des moments les plus importants de son histoire : nous voulons parler du voyage de circumnavigation

entrepris, en 1519, par Magellan (voy.). Son heureuse réussite engagea les Anglais, les Français et d'autres nations, à tenter des voyages de découvertes.

Au xvie et dans la première moitié du XVIIe siècle, il y eut une émulation générale, favorable aux progrès de la navigation. C'est à peu près de cette époque que date la décadence maritime de l'Espagne, et que paraissent sur la scène les Hollandais, qui venaient de secouer la domination de Philippe II. Ils s'emparèrent notamment de tout le commerce des Portugais, que les Espagnols avaient déjà bien abaissé. Ils firent alors des voyages aux Indes-Orientales, en Chine, en Amérique, dans les mers polaires et même dans l'océan Pacifique. Ces voyages lointains, qui avaient pour but tantôt la guerre, tantôt le commerce, dotèrent l'art de la navigation d'une foule de perfectionnements pratiques. Toutefois, nous devons dire que c'est aux Français qu'appartient la gloire d'avoir les premiers posé les règles de la science nautique. Les écoles navales (voy.), fondées par Richelieu et par Louis XIV, et les recherches de plusieurs savants, notamment de Huygens et de Bernoulli (voy.), contribuèrent surtout à en reculer les bornes. Bien que les Espagnols et les Italiens fussent allés très loin dans la science de la navigation, les autres nations ne restèrent pas en arrière. Les Suédois et surtout les Danois entretinrent une marine respectable. A la fin du xvII® et au commencement du XVIIIe siècle, un nouveau peuple, les Russes, prit rang parmi les navigateurs. Pierre-le-Grand (voy.) leur créa une marine qui depuis a acquis une grande importance. Vers le milieu du XVIIIe siècle, tout annonçait déjà la prépondérance future de la marine britannique; celle de la Hollande, au contraire, commençait visiblement à baisser. Le voyage autour du monde de Cook (voy.), et les autres voyages entrepris par les Anglais et par les Français (voy. ANSON, BYRON, WALLIS, CARTERET, BOUGAINVILLE, etc.), développèrent encore la navigation et les connaissances, géographiques, et firent créer dans l'Australie une 5o partie du monde (voy. Océanie). Dans la guerre de l'Indépendance améEncyclop. d. G. d. M. Tome XVIII.

[ocr errors]

ricaine, la marine française s'éleva très haut (voy. d'ENTRECASTEAUX, La PéRouse, Dupetit-THOUARS, etc.), pour retomber ensuite pendant les guerres de la révolution et de l'empire *. L'Angleterre gagna sur mer une prépondérance décisive, que jusqu'ici l'excellence de ses institutions navales, le nombre immense de ses navires, la quantité de ses matériaux de toute espèce, l'étendue de ses relations commerciales, l'exubérance de sa population maritime, ont contribué à lui conserver. C'est à peine si les Américains du nord peuvent de loin lutter avec elle. Les Japonais et les Chinois, autrefois cités pour leur habileté, et qui, dit-on, connaissaient la boussole bien avant les autres peuples, ne passent aujourd'hui pour rien moins que pour de bons navigateurs. On leur préfère leurs voisins des îles Carolines et des îles Mariannes, dont les transports, nommés pros, rayés de rouge et enduits d'une substance qui les fait reconnaître dans l'obscurité, sont d'une admirable rapidité: en une heure, ils ne parcourent pas moins de 5 à 6 lieues marines. Ils n'ont ni proue ni poupe, et c'est uniquement à l'aide de la manœuvre de la voile qu'ils font toutes les évolutions.

Aujourd'hui, bien qu'il y ait des nations qu'on peut spécialement appeler maritimes, il n'en existe aucune qui soit totalement sans marine, au moins marchande; car l'importance de la navigation est tellement reconnue, et ses développements ultérieurs doivent exercer une telle influence sur l'avenir de nos sociétés modernes, que la prévoyance des gouvernements et des peuples fait aujourd'hui de son extension le but de tous ses efforts. L. N. NAVIGATION (ACTE DE), loi sur la navigation et le commerce maritime de l'Angleterre, que Cromwell fit voter par le parlement, en 1651. Destiné à augmenter la force de la marine anglaise, il lui assurait le monopole du commerce de la Grande-Bretagne dont cette loi écartait les étrangers. D'après cet acte

(*) Pour les navigateurs français de nos jours, voy. FREYCInet, Durerrey, DumontD'URVILLE; pour ceux de l'Angleterre, voy. PARRY, Ross, etc.; pour ceux des Russes, KRUSENSTERN, KOTZEBUE, auxquels M. l'amiral Lütke mérite d'être joint,

27

S.

exorbitant, 1o aucun navire ne pouvait, sous peine de confiscation du navire et de sa cargaison, faire le commerce avec les colonies anglaises, ou le cabotage en Angleterre, à moins que le propriétaire, le capitaine et les trois quarts des matelots ne fussent sujets de la Grande-Bretagne; 2o un certain nombre d'articles de commerce ou de produits encombrants ne pouvaient être introduits en Angleterre que sur des navires montés ou équipés ainsi qu'il vient d'être dit, ou bien encore sur des navires appartenant au pays de production, ou dont le propriétaire, le capitaine et les trois quarts des matelots étaient sujets de ce pays; 3o une foule de produits désignés ne devaient être, sous peine de confiscation du navire et de sa cargaison, apportés que sur des navires anglais et venant en droite ligne des pays de production; 4o les poissons salés, les os et huiles de poisson devaient payer un double droit à leur entrée toutes les fois qu'ils n'auraient pas été pris par des navires anglais ou préparés à bord, etc., etc.

NAZARÉENS, nom donné quelquefois aux premiers chrétiens par leurs adversaires, à cause de l'insignifiance de la ville de Nazareth (voy.), dont le fondateur de leur religion était considéré comme originaire, et qui est encore porté aujourd'hui par les membres de quelques communautés chrétiennes de l'Asie orientale (voy. CHRÉTIENS DE SAINT-JEAN et DE SAINT-THOMAS). La secte des nazaréens, qu'il ne faut pas confondre avec la secte juive des nasiréens (voy.), antérieure à Jésus-Christ, prit naissance en Palestine dans le 11° siècle. Les naza réens croyaient devoir conserver la loi cérémonielle des Juifs à côté des préceptes du Christ, et avaient un évangile hébreu de saint Mathieu. Les ébionites (voy.) allèrent encore plus loin dans leur respect pour la loi mosaïque. Mais ces deux sectes doivent rester distinctes, quoique contemporaines et originaires du même pays. Ni l'une ni l'autre n'obtint une grande importance: elles paraissent s'être éteintes dans le rve siècle. Z.

NAZARETH, ville de la Galilée, à douze milles au nord de Jérusalem, șituée sur une montagne, au milieu d'une contrée magnifique. C'était là que demeuraient les parents de Jésus, qui luimême

fut élevé (voy. T. XV, p. 373). Comme les habitants passaient pour des gens ignorants et grossiers, les Juifs donnèrent à Jésus le surnom ironique de Nazaréen, épithète qui resta à ses disciples (voy. l'art. précéd.). Nazareth n'est plus aujourd'hui qu'un village appelé Naura ou Nazark, où l'on prétend montrer encore la demeure de Joseph et de Marie, et d'autres lieux célèbres dans l'histoire sainte. C. L.

Cette mesure politique était surtout dirigée contre les Hollandais que Cromwell voulait abaisser, et qu'il haïssait particulièrement à cause de l'appui qu'ils avaient prêté aux Stuarts. Les Hollandais furent obligés de consentir à l'acte de navigation lors du traité de paix de Londres de 1654. En remontant sur le trône, Charles II maintint cet acte; mais en 1661, on en suspendit les dispositions en faveur des trois villes anséatiques, Hambourg, Lubeck et Brême, et aussi de Dantzig. Lubeck perdit cet avantage l'année suivante, parce que son développement parut bientôt menacer le commerce de l'Angleterre. Les trois autres villes virent confirmer leur privilége sous Guillaume III, en 1689; mais le parlement y mit cette clause qu'à l'avenir aucun privilége semblable ne serait accordé. Les choses demeurèrent en cet état jus-tiste. Né à Gættingue, le 16 janvier 1789, qu'à la Révolution française. Alors, la Grande-Bretagne se relâcha de ses principes d'exclusion, et elle admet aujourd'hui la plupart des nations sur le pied d'égalité réciproque. L. N. NAXOS (Naxia), voy.CYCLADES, ARCHIPEL, et GRÈCE, T. XIII, p. 12 et 31.

NEANDER (JEAN-Auguste-GuilLAUME), un des théologiens les plus savants, les plus pieux, et, par un rare privilége, en même temps les plus conciliants, de l'Allemagne; un des chefs de l'école pié

il quitta le judaïsme pour embrasser la religion chrétienne, et obtint une chaire de théologie protestante, d'abord à Heidelberg, puis à Berlin (1812). On ne peut mieux le caractériser que par sa propre devise: Pectus facit theologum. Indépendamment d'un enseignement remar

|

qui est, de la source de toute existence. La philosophie, à son tour, en sondant les profondeurs de ce redoutable problème, a compris qu'admettre à côté de Dieu la coexistence d'un principe éternel, indépendant de lui, c'était limiter sa toute-puissance, c'était poser des bornes à l'infini, c'était défigurer l'idée de Dieu, et la défigurer c'est la détruire. Entre deux idées également inaccessibles à l'intelligence humaine, mais dont l'une, une fois admise, explique tout, et dont l'autre entraîne les plus graves contradictions, un esprit sage n'a point à hésiter. Le dogme de l'éternité de la matière est donc à jamais condamné; et la création faite de rien, le monde tiré du néant, nous paraît une idée nécessaire. Voy. CHAOS, COSMOGONIE, CRÉATION, etc. A-D. NÉARQUE, capitaine d'Alexandre

quable, il doit une haute réputation à ses biographies de l'empereur Julien (Leipzig, 1812), de S. Bernard (1813), et de S. Jean Chrysostome (1821; 2o édit., 1832). On n'estime pas moins le Développement genetique des principaux systèmes gnostiques (1818), ainsi que l'Antignostique (1826). En écrivant les Faits mémorables tirés de l'histoire du | christianisme et de la vie chrétienne (1822, 3 vol.; 2e éd., 1825), le docteur Neander avait en vue d'offrir aux laïcs la quintessence, pour ainsi dire, de toute l'histoire ecclésiastique, qu'il a ensuite traitée d'une manière complète, sous le titre d'Histoire générale de la religion et de l'Église chrétiennes (Hamb., 182534, 7 vol. in-8°). Il a publié en outre une Histoire de la propagation et de la direction de l'Église par les Apôtres (1832-33, 2 vol.), et une Vie de Jésus-le-Grand, qui fut chargé par ce prince Christ (1836 et ann. suiv.). Tous ces ou- de côtoyer les bords de la mer depuis vrages sont en allemand; quelques tra- l'embouchure de l'Indus, et d'explorer ductions françaises en ont été entreprises les côtes de l'Asie méridionale jusqu'au à Genève. golfe Persique. Un fragment de la relation de sa navigation ou périple nous a été conservé par Arrien dans sa description de l'Inde. Voy. ARRIEN. C. L.

Un autre théologien allemand du même nom, DANIEL-AMÉDÉE Neander, évêque de l'église évangélique prussienne, et prédicateur de la cour à Berlin, est né à Lengefeld (Saxe), le 17 nov. 1775. On lui doit des Sermons sur des textes choisis (Berlin, 1826, 2 vol.), et quelques autres ouvrages.

Z.

NÉBULEUSES. Par une de ces belles nuits où la scintillation des étoiles trouble seule l'obscurité du firmament, on peut remarquer dans le ciel des taches blanchâtres de formes diverses qui réNÉANT (l'italien niente). Ce mot, qui pandent une lueur diffuse, dans les unes est la négation de l'existence, joue un très sensible, dans les autres extrêmement grand rôle dans les cosmogonies antiques. faible. Chaque perfectionnement des inC'est la difficulté de concevoir le néant struments les fait voir plus brillantes; qui a conduit tous les anciens philosophes mais comme si l'homme devait toujours à admettre l'éternité de la matière. Le se trouver face à face avec l'infini, de vers dans lequel Lucrèce a résumé leur nouveaux amas de lumière semblables et doctrine: «< Rien ne se fait de rien; rien aussi vagues se révèlent alors à lui. Ces de ce qui existe ne peut retomber dans sortes de lueurs vaporeuses ont reçu le le néant, » a été la base de toutes les spé- nom de nébuleuses. Elles sont fixes dans culations de l'antiquité sur l'origine du les cieux; toujours on les retrouve aumonde. De ce point de vue, la formida- près des mêmes constellations, et c'est là ble idée de la création est impossible à ce qui les distingue des comètes avec lesconcevoir. Dans ce système, Dieu n'est quelles on pourrait les confondre. Imqu'ordonnateur, ouvrier, démiurge: il mobiles comme les étoiles fixes, leur arrange la matière, il la met en ordre, il éloignement de nous semble être aussi n'est pas créateur. La cosmogonie mo- considérable. Bien que ces astres diffus saïque, adoptée et commentée par le aient été l'objet des recherches de quelchristianisme, a seule conçu la sublime ques astronomes, entre autres de Messier, idée du monde créé de rien, tiré du néant qui en avait dressé un catalogue, c'est à par un acte de volonté de Dieu, de celui | W. Herschel (voy.) que nous devons les

« ÖncekiDevam »