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influence sur le physique de l'homme, a toujours été l'une des plus essentielles.

la mort enlevait à la communion des fidèles. Les congrégations religieuses adoptèrent aussi cette coutume, et, dans les couvents comme dans les paroisses, un registre dut conserver le nom et la commémoration des saints, des évêques, des moines, des curés, des bienfaiteurs. Ce registre s'appelait aussi calendaire (calendarium, registre, journal), ou obituaire, livre des obits ou décès. Depuis que ce pieux usage s'est perdu, le nom de nécrologie a été appliqué à de petites notices consacrées à la mémoire de certaines personnes à l'occasion de leur mort. Les livres qui avaient pour but de réuDir quelques-uns de ces écrits reçurent alors le nom de Nécrologes. Il y eut de ees recueils qui donnèrent chaque année la vie de ceux qu'elle avait vus finir : tels sont le Nécrologe des hommes célèbres de France (Paris, 1764-89, 17 tom.), publié par Palissot, Lalande, François de Neufchâteau, etc.; et l'Annuaire nécrologique, publié par M. Mahul, sous la Restauration. Le Nécrologe allemand, commencé par Schlichtegroll, en 1790, a été continué jusqu'en 1806, puis suspendu pendant quelques années, et repris en 1823.

Z.

en

Peut-être la nécromancie a-t-elle pris naissance dans ces sacrifices que les hommes primitifs offraient aux mânes de ceux qu'ils avaient perdus. « Tous les peuples, dit Pluche (Hist. du ciel, t. Ier), en sacrifiant soit aux dieux qu'ils s'étaient faits, soit aux morts dont la mémoire leur était chère, croyaient faire alliance avec eux, s'entretenir avec eux, manger avec eux familièrement; mais cette familiarité les occupait surtout dans les assemblées mortuaires, où ils étaient encore pleins du souvenir des personnes qu'ils avaient tendrement aimées, et qu'ils croyaient toujours sensibles aux intérêts de leur famille et de leur patrie. La persuasion où l'on était que par les sacrifices on consultait les dieux, on les interrogeait sur l'avenir, entraîna celle que, dans les sacrifices des funérailles, on consultait aussi les morts... Après le repas pris er commun, et auquel on supposait que les âmes participaient, venait l'interrogation ou l'évocation particulière de l'àme pour qui était le sacrifice, et qui devait s'expliquer. Mais comment s'expliquait-elle ? Les prêtres parvinrent aisément à entendre les morts et à être leurs interprètes. Ils en firent un art dont l'article le plus nécessaire, comme le plus conforme à l'état des morts, étaient le silence et les ténèbres. Ils se retiraient dans des antres profonds, ils jeùnaient et se couchaient sur des peaux de bêtes immolées; de cette manière et de plusieurs autres, ils s'imaginaient apprendre de la bouche même des morts les choses cachées ou futures; et ces folles pratiques répandirent partout cette folle persuasion qu'on peut converser avec les morts, et qu'ils viennent souvent nous donner des avis. »

NECROMANCIE (vexpoμavτeia, de Expòs, mort, et pavtría, divination), art prétendu d'évoquer les morts pour avoir connaissance de l'avenir ou de quelque chose de caché, par exemple d'un trésor enfoui. Séparé, par la mort, d'un être chéri, l'homme aime naturellement à s'en représenter les traits; son imagination rend la vie à ce corps inanimé, et dans l'état d'hallucination que produit une vive souffrance, échauffé par le désir et l'espoir qui le suit, il peut croire l'entendre, le voir, converser avec lui. Cette disposition de l'âme a été naturellement exploitée par le charlatanisme, qui, même sous nos yeux encore, s'est attribué la faculté de citer à volonté les ombres, surtout de personnes que leurs péchés empêchaient d'entrer au repos éternel. Les nécromanciens s'entouraient d'un grand appareil, comme il est décrit, par exemple, dans le roman de Schiller, le Visionnaire; et parmi les circonstances propices à leur opération, l'obscurité de la nuit, qui exerce une si grande

La nécromancie remonte sans aucun doute à la plus haute antiquité. Il en est fait mention dans l'Ancien- Testament (Deut., XVIII, 11; Lév., XIX, 31; XX, 6. 27, etc.), où Moïse défend aux Hébreux ces pratiques superstitieuses. Dans le 3o livre des Rois (XVIII), la pythonisse d'Endor fait apparaître Samuel à Saül (voy.), que l'esprit de Dieu avait abandonné; ce qui prouve que la nécromancie était en usage chez les peuples de

l'Orient. Elle n'était pas moins ancienne en Grèce; dans le XIo livre de l'Odyssée, Homère représente Ulysse évoquant l'ombre de Tirésias (voy.). La descente d'Orphée aux enfers pourrait bien n'être aussi qu'un acte de nécromancie; en disant que certains héros étaient descendus aux enfers, peut-être entendait-on par-là qu'ils avaient consulté quelque oracle des morts. Tandis que, dans le reste de la Grèce, la nécromancie était exercée dans les temples, par les prêtres ou d'autres personnages religieux, elle l'était, en Thessalie, par des individus nommés váya70 (évoqueurs d'esprits), qui employaient des pratiques magiques, qu'on imita plus tard à Rome. Par la suite, ces pratiques devinrent horribles et dégoûtantes. On essayait aussi d'évoquer les âmes des morts par des prières et diverses autres cérémonies. Quelquefois, le devin se soumettait lui-même à l'exorcisme. Si le mort se présentait seulement sous des formes aériennes, cette divination s'appelait sciomancie et psychomancie (voy. DiviNATION, T. VIII, p. 336). Elle pouvait être opérée dans tous les lieux indistinctement. Cependant il y avait certains endroits qui lui étaient particulièrement destinés, et qu'on appelait vexvoμavrsia. Les mystiques de l'école néoplatonicienne admirent ce moyen de connaitre l'avenir; et dans tout le moyen-âge, les nécromanciens ont joué un grand rôle. Nous avons dit que, même aujourd'hui, l'ignorance et la superstition leur conservent encore du crédit dans certaines contrées.

X.

NÉCROPOLE, ville des morts. Les Égyptiens qui, manquant de bois, ne pouvaient livrer leurs morts aux flammes d'un bûcher, paraissent avoir adopté les premiers l'usage des tombeaux souterrains. Ces hypogées (voy.) durent leur origine à des carrières exploitées pour la construction des villes voisines. Ceux de Thèbes occupent une immense étendue sur la rive gauche du Nil. On y entre par le flanc des collines qu'ils traversent. Les galeries qui les composent sont tellement vastes que, suivant le voyageur Passalacqua, il y en a plusieurs dans lesquelles 2 ou 3,000 hommes pourraient circuler avec facilité. C'est dans ce cimetière souterrain que l'on a trouvé les plus belles

momies et les plus anciens papyrus qui enrichissent les musées de l'Europe. Depuis longtemps, les 4 ou 500 Arabes qui forment la population du village de Kourneh n'ont d'autres demeures que ces galeries souterraines, si saines que tout s'y conserve intact, et dont ils exploitent les antiquités pour les vendre aux voyageurs. Mais cette célèbre nécropole de Thèbes n'est rien en comparaison des tombeaux des rois des 18, 19 et 20e dynasties. Ils n'occupent point, comme le cimetière dont nous venons de parler, d'antiques carrières abandonnées tout annonce qu'ils ont été taillés exprès dans la roche calcaire; ils ressemblent plutôt à des palais qu'à des sépultures souterraines. L'entrée en est simple; mais après avoir passé le seuil de la porte, on parcourt de grandes galeries ornées de sculptures d'un beau style, qui ont conservé l'éclat et la fraîcheur des peintures qui les recouvrent. A 4 lieues au nord d'Edfou, l'ancienne Apollinopolis Magna, près du petit village appelé El-Kab, situé sur les ruines de l'antique Elethyia, se trouvent d'autres hypogées moins spacieux et moins décorés que ceux de Thèbes, mais non moins intéressants pour l'archéologie. Dans la moyenne Égypte, on en voit aussi tout près de l'ancienne Speos Artemidos, au| jourd'hui Beni-Hassan, village presque désert, qui sont plus remarquables encore que les précédents par le luxe des sculptures. D'autres hypogées pourraient encore être cités. Ceux d'Alexandrie sont moins anciens que ceux de la haute et de la moyenne Égypte; ces catacombes (voy.) commencent à l'extrémité de l'ancienne ville et se prolongent, à une grande distance, le long de la côte, faisant suite à un lieu qui formait le quartier appelé Nécropolis (de vzpòs, mort, et roles, ville). Elles se composent d'une réunion de galeries creusées dans une roche calcaire tendre, et supportées de distance en distance par d'énormes piliers. Ces galeries conduisent à de vastes salles soutenues de la même manière. Ce qu'on nomme proprement la Nécropolis est un rocher étendu à pic sur le bord de la mer, dans lequel on a creusé un nombre considérable de petites cellules destinées à recevoir des cadavres humains embaumés. Les

Arabes ont fouillé toutes ces cavités pour y chercher des trésors; mais les catacombes sont restées intactes, et elles pourraient peut-être donner lieu à des fouilles fructueuses.

le

Si les hypogées de l'Égypte offrent de l'intérêt par l'idée qu'ils peuvent nous donner des mœurs de ses habitants d'autrefois, ceux que nous retrouvons dans les anciennes colonies grecques intéressent sous d'autres rapports, principalement sous celui de l'art. Mais il est impossible de n'y point reconnaitre l'imitation des catacombes égyptiennes, rectifiées par goût que les Grecs ont porté à un si haut degré dans les arts du dessin. Nous n'en donnerons pour preuve que la nécropole de Cyrène (voy. CYRÉNAÏQUE). L'usage d'affecter d'anciennes carrières à la demeure des morts, a aussi pénétré en Asie avec l'antique civilisation. Nous en trouvons un exemple remarquable dans la partie septentrionale de l'ArabiePétrée. Il exista dans cette contrée une magnifique cité, Petra, située dans un bassin entouré de tous côtés par des rochers et des montagnes qui se perdent dans le désert. Ces rochers sont percés de milliers de tombeaux, tous plus ou moins riches de sculptures, et dont quelquesuns sont d'un grandiose qui étonne.

Nous ne pouvons, en parlant des bypogées, passer sous silence ceux des Étrusques. Ces peuples n'employaient pas à leurs sépultures des carrières abandonnées; ils creusaient dans le sol une chambre sépulcrale, quelquefois deux et même un plus grand nombre, selon l'importance de la famille à laquelle ces tombeaux étaient réservés : c'est ce que l'on remarque à Vulci dans les États Romains. Parfois ces chambres funèbres, creusées dans le tuf volcanique, étaient surmontées d'un tumulus: Vulci en offre aussi quelques exemples, mais c'est à Tarquinii, près de Corneto (voy.*), qu'ils sont très nombreux. Enfin, à Toscanella, l'antique Tuscania, la disposition du sol permit d'ouvrir ces chambres funèbres sur le flanc des collines d'origine volcanique, ce qui engagea, comme dans la Cyrénaï

(*) Dans cet article, au lieu de Tarquinium, il faut lire Tarquinii, et Étrusques au lieu de Étru

rieus.

S.

que, à les décorer de façades. Les hypogées de Vulci, de Coriolo et de Graviscae, sont très vastes, mais on n'y a trouvé que des vases funéraires; tandis que ceux de Tarquinii, taillés dans une colline d'une lieue et demie de longueur, appelée Monti-Rotti, offrent des peintures très remarquables par leur conservation, qui sont reproduites dans l'ouvrage de Micali. Le nombre de ces hypogées est d'environ 600; les appartements ou chambres dont ils se composent, varient dans leurs formes et dans leurs dimensions : ici c'est un vestibule conduisant à une vaste salle; là c'est une grande pièce soutenue par une colonne, autour de laquelle règne un espace de 20 à 30 pieds de largeur; dans d'autres, une sorte d'amphithéâtre borde toute la muraille; dans quelques-unes enfin, on passe d'une grande chambre à un petit cabinet. La plupart de ces souterrains ne sont éclairés

que par une porte haute de 9, à é pieds et large de 2 à 3; mais quelques-unes reçoivent le jour par une ouverture conique ou pyramidale pratiquée au haut de la voûte. Pour les nécropoles modernes, voy. CATACOMBES, CIMETIÈRE, etc. J. H-T.

NÉCROSCOPIE (de νεκρός, et σκοTo, je regarde), voy. AUTOPSIE.

NÉCROSE, voy. GANGRÈNE, Os, etc. NECTAIRE, partie de certaines fleurs qui contient une liqueur visqueuse, plus ou moins douce, dont les abeilles composent leur miel (quelquefois nommé nectar). La plupart de ces productions végétales varient beaucoup entre elles, par leur forme et leur situation dans les différentes fleurs. Z.

NECTAR. Selon les poetes Anaxandride et Alcman, le nectar était la nourriture des dieux, et l'ambroisie (voy.) était leur breuvage (Athénée, II, 39). Dans Homère, c'est le nectar qui est au contraire la boisson des dieux, et cette classification a prévalu. En mêlant au vin qu'on y récoltait du miel et des fleurs, on faisait en Lydie, près du mont Olympe, un vin appelé nectar à cause de la localité et de son excellence; par figure aussi, on dit d'une liqueur délicieuse, c'est du nectar. Celui que versaient Hébé et Ganymède (voy. ces noms) conférait aux mortels admis à en boire l'immortalité des

dieux mêmes : c'était une des vertus du nectar, comme le nom seul l'indique, vn, négatif, et zrάw, faire mourir (Tzetzès, Chil., X, 752). F. D.

NEDJED OU NEDJD, grande province occupant la partie centrale de l'Arabie (voy.) ou Arabie Déserte. Les vastes solitudes du Nedjed ne contiennent pour la majeure partie que des tribus nomades. Dreyeh en est la capitale. Ce pays a été le berceau des Wahhabis (voy. l'art.). X. NEEFS (PIERRE), peintre flamand, né à Anvers, en 1560, reçut les premières leçons de son art de H. Steenwyk. Il s'est acquis une grande réputation par ses vues d'intérieurs d'églises. Le plus souvent, il représente l'église éclairée par des cierges ou des flambeaux, en faisant tomber la lumière sur un objet spécial. Il excelle à représenter la lumière et le clair-obscur. Ses tableaux sont d'autant plus précieux que les figures sont ordinairement de F. Van Tulden et de Téniers. Son fils, PIERREMARTIN, qui peignait dans le même genre, est loin de l'avoir atteint. C. L. NEER (VAN DER), voy. VAN DER NEER.

NÉERLANDAISES (LANGUE ET LITTÉRATURE), voy. HOLLANDAISES.

NÉERLANDE, voy. PAYS-BAS. NEERWINDEN (BATAILLES DE). Ce petit village belge du Brabant méridional a été témoin de deux batailles célèbres, livrées par les Français, à un siècle de distance, l'une le 29 juillet 1693 (voy. maréchal de LUXEMBOURG et Louis XIV); l'autre, le 18 mars 1793 (voy. prince de KOBOURG et DUMOURIEZ). Z.

NEF (du latin navis, navire). Dans une église, c'est la partie comprise entre la porte d'entrée, les bas-côtés et le chœur. Voy. ÉGLISE, T. IX, p. 246. Z.

NÉFLIER, genre d'arbres et d'arbrisseaux de la famille des rosacées (voy.), et dont on connaît environ 60 espèces, toutes indigènes dans les régions extratropicales de l'hémisphère septentrional. Beaucoup de ces végétaux décorent les jardins paysagers et autres plantations d'agrément. Leur feuillage conserve toute sa fraîcheur durant les ardeurs de l'été ; leurs fleurs, très abondantes et assez odorantes, ne se développent qu'après la mimai ou en juin; leurs fruits, comestibles

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dans plusieurs espèces; ont en général beaucoup d'éclat, et contribuent à orner les bosquets durant l'automne.

L'arbre fruitier qu'on appelle vulgairement néflier, sans désignation spéciale, est le mespilus germanica des botanistes, espèce qui vient spontanément dans les bois d'une grande partie de l'Europe. C'est un petit arbre ou un buisson tor→ tueux, perdant par la culture les épines dont il est armé à l'état sauvage. Son fruit, connu sous le nom de nèfle, est évasé et déprimé au sommet; très astringent avant la maturité, il ne devient mangeable qu'en hiver, après avoir séjourné quelque temps au fruitier: alors, avant de passer à la fermentation putride, il se ramollit et acquiert une saveur vineuse. Les nèfles s'employaient jadis, à titre de remède astringent, contre les diarrhées atoniques et les dyssenteries. Le bois de néflier est très tenace, d'un grain fin et égal, de couleur grise avec des veines rouges; on en fait des bâtons et des verges de fléaux; il serait très propre aux ouvrages de tour, s'il n'avait pas le défaut de se tourmenter.

Parmi les néfliers cultivés comme arbrisseaux d'agrément, on estime surtout l'aubépine (voy.) et le buisson ardent (mespilus pyracantha, L.); ce dernier doit son nom vulgaire à la prodigieuse quantité de fruits écarlates dont il est orné en automne. ED. SP. NEFSKI ou NEVSKI (de la Néva), voy. ALEXANDRE NEVSKI (saint).

c'est

NÉGATION. En didactique, l'action de nier qu'une chose soit vraie; c'est donc l'opposé de l'affirmation (voy. ce mot). Notre esprit reconnaissant les qualités comme existant ou n'existant pas dans les sujets, les grammairiens ont admis des mots qui expriment la négation; ces mots sont essentiellement négatifs, quelque part qu'ils soient placés, devant le verbe, devant l'attribut, ou même combinés avec d'autres mots. Les principaux sont en français, non et ne. Le premier est le plus absolu; le second admet certaines conditions, et s'allie aux mots pas, point, plus.

Z.

NÉGOCE, NÉGOCIANT, mots dérivés du latin, et sans doute formés de negotium, affaire, occupation (nec, non,

otium, repos), et qui signifient en général un trafic, un commerce, et celui qui s'y livre. Mais le titre de négociant ne se donne ordinairement qu'à une classe de commerçants dont les opérations se font en grand sur des marchandises livrées ensuite au commerce de détail par les marchands. Voy. COMMERCE, T. VI, p. 395-6. X. NÉGOCIATION, voy. DIPLOMATIE

et TRAITÉ.

NÈGRE, voy. RACES HUMAINES, HOMME, AFRIQUE, TRAITE DES NOIRS, etc. NÉGREPONT, voy. EUBÉE.

NEGRO (R10), voy. AMAZONES (fleuve des).

NÉHÉMIE, Hébreu de distinction, échanson du roi de Perse Artaxerxès Longue-Main, obtint de ce prince, l'an 444 av. J.-C., le gouvernement de la Judée, et la permission de rebâtir les murs de Jérusalem. Il vint à bout de son entreprise malgré la misère du bas peuple et l'opposition des Samaritains, des Arabes et des Ammonites. Il s'appliqua ensuite à peupler la ville, à rétablir l'ordre et à remettre la loi en vigueur. Il mourut l'an 432 av. J.-C., laissant l'histoire de tout ce qu'il avait exécuté dans un livre, auquel on a fait postérieurement des additions, et qui se trouve dans la Bible hébraïque à la suite du livre d'Esdras. Dans la Vulgate et dans les traductions catholiques, il est désigné comme le 2o livre d'Esdras. Voy. BIBLE, T. III, p. 455.

C. L.

NEIGE, vapeurs qui se congèlent dans l'atmosphère, et tombent sur la terre en forme de flocons d'une blancheur éblouissante. Elle paraît se composer de petites aiguilles brillantes qui s'agglomèrent ordinairement sous une figure hexagonale, mais variée. Pour expliquer son origine, on suppose que les vapeurs d'un nuage se réunissent en gouttelettes qui, en passant par des régions plus froides, se congèlent en petites aiguilles; en continuant de descendre, elles se rencontrent, s'émoussent, se pressent et s'entrelacent pour former des flocons. La neige occupe une grande surface relativement à son volume; aussi est-elle bien plus légère que l'eau : elle a, en effet, 10 ou 12 fois plus de volume que l'eau qu'elle fournit étant fondue.

|

C'est encore à la grande division de ses parties que la neige doit sa blancheur. Tous les petits glaçons qui la composent jouissent de la transparence; mais ils sont séparés par des intervalles remplis d'air dont la réfrangibilité est bien différente de celle de la neige. La lumière éprouve donc un grand nombre de réfractions en passant par ces milieux divers, ce qui doit donner à la neige l'opacité et la blancheur. Lorsque, par une forte compression, on rapproche les particules de la neige, l'air qui y était interposé se trouvant chassé, les milieux que la lumière traverse diffèrent moins en réfrangibilité, et la neige perd en partie sa blancheur et son opacité. La neige affecte quelquefois une couleur rouge qu'elle doit à la présence de petits champignons du genre uredo. Cette étonnante merveille de la création fait retrouver le règne organique jusque dans ce qui parait le plus manquer des conditions nécessaires à la vie.

La neige se distingue essentiellement du givre, qui se forme à la surface de la terre, après les arbres, les pierres, etc., et du grésil, qui est de la même nature que la grêle (voy.). La neige a une influence marquée sur la constitution de l'atmosphère. Elle rafraîchit les vents qui passent sur les montagnes où elle séjourne; répandue sur le sol, elle en empêche le refroidissement en arrêtant le rayonnement, et préserve ainsi les semences que la terre recèle. Sage prévoyance de la nature qui fait servir à la conservation les causes mêmes de destruction! le froid, qui rend la pluie inutile et qui détruirait la vie végétale, devient pour elle un instrument de salut; il congèle la pluie, la fait tomber en neige pour conserver la chaleur intérieure de la terre, pour lui donner une humidité suffisante, et pour former cette admirable et ingénieuse enveloppe qui protége les plantes contre l'inclémence des hi

vers.

Puisqu'elle n'est que de l'eau congelée, la neige ne peut se former que lorsque l'atmosphère s'abaisse au-dessous du degré de congélation. Si elle vient à traverser des couches d'air plus chaud, elle fond. On ne voit jamais de neige dans la

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