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son père, le comte de Guilford, en 1790, mourut lui-même le 5 août 1792. R-Y. NORTHUMBERLAND (PROVINCE ET DUCS DE). Le Northumberland (pays au nord du Humber) fut d'abord un royaume de l'heptarchie (voy.), qui occupait l'espace compris entre les deux mers, depuis le Humber jusqu'au golfe de Forth. Le comté actuel de ce nom, qui en formait une partie, est situé dans la région nord-ouest de l'Angleterre, à l'endroit où elle confine avec l'Écosse. Borné au sud par celui de Durham, il est baigné à l'est par la mer du Nord. Son étendue est de 809 milles carrés; sa population est de 222,912 hab. Il envoie 9 députés au parlement. La partie qui s'étend à l'ouest, du côté du Border, est toute occupée par des montagnes, dont les principales sont les monts Cheviot. Les rivières les plus considérables sont la Tyne et la Tweed, qui coule entre l'Angleterre et l'Écosse; sur la première est située Newcastle (voy.), si connue par son commerce de houille; sur la seconde, Berwick, ville forte, souvent assiégée pendant les guerres des deux peuples.

Les Percy, ducs et comtes de Northumberland, descendent d'un chef normand, qui, ayant suivi Guillaume en Angleterre, reçut de lui, après la conquête, des terres considérables dans les comtés d'York et de Lincoln. Le nom de ces puissants barons du nord, popularisé par la vieille ballade de Chevy-Chace (la chasse des monts Cheviot), se trouve mêlé à toutes les guerres sanglantes de l'Écosse et de l'Angleterre au moyen-âge. Le 16 juillet 1377, HENRI, lord Percy, fut créé comte de Northumberland. Son fils, HENRI, plus connu sous la dénomination de Hotspur, fut tué à la bataille de Shrewsbury (1403), en combattant pour la maison de Lancastre. Son petitfils et son arrière-petit-fils périrent pour la même cause à celles de Saint-Albans (1455) et de Towton (1461). Le titre de duc de Northumberland, créé par Édouard IV, en 1464, fut porté successivement par des membres de la même famille jusqu'en 1537, époque où elle en fut dépouillée par suite de la condamnation à mort de HENRI, 6 duc.

Il passa, sous Édouard VI, à celle des Dudley (voy.), mais fut restitué par la reine Marie à THOMAS Percy, 7o duc, le même qui conspira, sous le règne suivant, avec le parti catholique et fut décapité à York, le 22 août 1572. Cependant Élisabeth rendit ses biens à son frère HENRI, et l'histoire signale un comte de Northumberland, d'abord général de l'armée de Charles Ier, grandamiral, qui passa ensuite dans le parti démocratique, dont il se dégoûta bientôt. En 1670, nouvelle extinction du titre, par la mort, sans enfants mâles, de JOSCELINE Percy, 11o et dernier duc de cette famille. Il fut renouvelé, le 2 octobre 1722, en faveur du fils de la dernière descendante des Percy, qui avait épousé le duc de Somerset ; mais le nouveau duc de Northumberland étant mort aussi, le 2 février 1750, sans laisser de descendance masculine, ses biens et ses titres passèrent à son gendre sir HUGH Smithson. De lui descendent les ducs actuels de Northumberland, qui ont repris le nom de Percy. HUGH Percy, 3o duc de cette branche, né le 20 avril 1785, a été, de mars 1829 à décembre 1830, lord-lieutenant d'Irlande. Sa femme, lady Charlotte Clive, a été gouvernante de la reine Victoria. R-Y.

NORVÈGE, le moins étendu des deux royaumes de la péninsule scandinave, aujourd'hui réunis sous un même souverain (voy. SUÈDE). Baignée par le golfe dit Skager Rack au sud, par la mer du Nord à l'ouest, par l'océan Glacial arctique au nord, la Norvège a pour limites, à l'est, l'empire russe et la haute chaîne des monts de Kioelen, qui la sépare de la Suède. De cette chaîne, couverte de neiges éternelles, se détachent plusieurs branches qui se ramifient dans le pays en divers sens, et dont la principale, celle des montagnes de Dover, le partage en deux parties, l'une méridionale, l'autre septentrionale. Le point culminant est le Sneehaetten, qui s'élève à 7,868 pieds au-dessus du niveau de la mer. Les côtes de la Norvège, qui se développent sur une étendue de plus de 600 lieues de France, sont partout hérissées de rochers, sillonnées d'une infinité de baies, et, dans toute la longueur qui sé

pare le cap méridional de Lindenaes du cap Nord (way.), bordées par une multitude d'écueils et d'iles, dont celle de Moskoë est surtout remarquable par le voisinage du gouffre nommé Maelstrom, si redouté des navigateurs. Une foule de rivières s'échappent des flancs neigeux des montagnes; mais elles ne sont guère navigables à cause de leurs nombreuses cataractes. Le Glommen et le Drammen sont les plus considérables. Des marécages, des lacs, de vastes forêts de pins ou de sapins et de tristes solitudes alternent, dans cette contrée, avec des sites sauvages, souvent fort pittoresques, et avec des terrains fertilisés par un labeur opiniàtre. Le climat, extrêmement rigoureux, est un peu moins froid sur les côtes; l'air y est d'une grande salubrité. Comme dans toutes les régions septentrionales, les étés y sont très courts et très chauds. Malgré la nature aride et pierreuse du sol, on en tire cependant du seigle, de l'orge, de l'avoine, du lin et du chanvre, divers légumes et quelques fruits. Toutefois, la récolte des grains est loin de suffire à la consommation; on y supplée en partie par la pomme de terre dont la culture est généralement répandue; mais encore arrive-t-il souvent, dans le nord, que les habitants sont obligés de se contenfer, pour toute nourriture, de poissons secs et d'une sorte de pain fait avec une farine grossière, où l'on mèle de l'écorce d'arbre moulue. Quelques régions offrent de bons pâturages qui fournissent à l'entretien d'une assez grande quantité de bétail de toute espèce. Les animaux à fourrure sont nombreux dans le pays; on y trouve aussi une très grande variété d'oiseaux et de gibier. Il possède une ressource encore plus lucrative dans les pèches abondantes, et notamment dans celle du hareng, qui se font sur les côtes. Les lemmings, espèce de rats, remarquables par leurs migrations par bandes, sont une des particularités les plus curieuses du règne animal. Outre la riche mine d'argent du Kongsberg, exploitée au profit de l'etat, et celle de cuivre de Roëraas, les montagnes de la Norvège renferment beaucoup de fer et des carrières de marbre.

La population du royaume, qui, en

1814, n'excédait pas 1 million sur une étendue de 5,571 milles carr. géogr., s'élève aujourd'hui à 1,200,000 individus. A l'exception d'environ 1,200 Lapons et 4,000 Finnois, habitants en partie nomades de la région septentrionale (voy. LAPONIE et FINMARK), tous appartiennent à la race scandinave pure, et sont les descendants des anciens Normands (voy.). Cette population, bien faible relativement à la superficie, est très inégalement répartie. Elle est rare surtout dans le Nordland et le Finmark. Les 44 villes et ports du royaume ne comptent ensemble que 130,000 hab. Tout le reste de la population vit disséminé dans les campagnes, où elle forme 336 paroisses. Les habitations des paysans sont rarement réunies en villages. Les Norvégiens, race forte et vigoureuse, ont en général la taille moyenne, le teint blanc, les yeux bleus et la chevelure blonde. Ils se livrent avec ardeur à la navigation, et leur marine marchande ne compte pas moins de 2,300 bâtiments, montés par environ 12,000 matelots. Leurs exportations consistent principalement en planches, qui sont employées, en France et en Angleterre, dans les constructions navales; en poix, résine et autres produits des forêts; en cuivre et en fer, en poissons secs, fourrures, etc. Les grains, dont une grande partie sert à la fabrication de l'eau-de-vie, figurent au premier rang parmi les articles d'importation. Il existe en Norvège peu de grandes manufactures; cependant, grâce à la simplicité de leurs mœurs, l'industrie des habitants suffit pour les besoins ordinaires de la vie. Leur langue est un dialecte du danois (voy.). Le lutheranisme est la religion qu'ils professent généralement, en y admettant, toutefois, le régime épiscopal. L'instruction publique est dans un état florissant. L'université de Christiania, dotée d'une bibliothèque de 126,000 volumes, est fréquentée annuellement par 7 à 800 étudiants. Neuf écoles secondaires, dont 4 du premier degré, sont chargées de l'enseignement supérieur et moyen, et les bienfaits de l'instruction primaire se répandent dans les localités les moins considérables,

La Norvège, bien que politiquement

son père, le comte de Guilford, en 1790, mourut lui-même le 5 août 1792. R-Y. NORTHUMBERLAND (PROVINCE ET DUCS DE). Le Northumberland (pays au nord du Humber) fut d'abord un royaume de l'heptarchie (voy.), qui occupait l'espace compris entre les deux mers, depuis le Humber jusqu'au golfe de Forth. Le comté actuel de ce nom, qui en formait une partie, est situé dans la région nord-ouest de l'Angleterre, à l'endroit où elle confine avec l'Écosse. Borné au sud par celui de Durham, il est baigné à l'est par la mer du Nord. Son étendue est de 809 milles carrés; sa population est de 222,912 hab. Il envoie 9 députés au parlement. La partie qui s'étend à l'ouest, du côté du Border, est toute occupée par des montagnes, dont les principales sont les monts Cheviot. Les rivières les plus considérables sont la Tyne et la Tweed, qui coule entre l'Angleterre et l'Écosse; sur la première est située Newcastle (voy.), si connue par son commerce de houille; sur la seconde, Berwick, ville forte, souvent assiégée pendant les guerres des deux peuples.

Les Percy, ducs et comtes de Northumberland, descendent d'un chef normand, qui, ayant suivi Guillaume en Angleterre, reçut de lui, après la conquête, des terres considérables dans les comtés d'York et de Lincoln. Le nom de ces puissants barons du nord, popularisé par la vieille ballade de Chevy-Chace (la chasse des monts Cheviot), se trouve mêlé à toutes les guerres sanglantes de l'Écosse et de l'Angleterre au moyen-âge. Le 16 juillet 1377, HENRI, lord Percy, fut créé comte de Northumberland. Son fils, HENRI, plus connu sous la dénomination de Hotspur, fut tué à la bataille de Shrewsbury (1403), en combattant pour la maison de Lancastre. Son petitfils et son arrière-petit-fils périrent pour la même cause à celles de Saint-Albans (1455) et de Towton (1461). Le titre de duc de Northumberland, créé par Édouard IV, en 1464, fut porté successivement par des membres de la même famille jusqu'en 1537, époque où elle en fut dépouillée par suite de la condamnation à mort de HENRI, 6 duc.

Il passa, sous Édouard VI, à celle des Dudley (voy.), mais fut restitué par la reine Marie à THOMAS Percy, 7o duc, le même qui conspira, sous le règne suivant, avec le parti catholique et fut décapité à York, le 22 août 1572. Cependant Élisabeth rendit ses biens à son frère HENRI, et l'histoire signale un comte de Northumberland, d'abord général de l'armée de Charles Ier, grandamiral, qui passa ensuite dans le parti démocratique, dont il se dégoûta bientôt. En 1670, nouvelle extinction du titre, par la mort, sans enfants mâles, de JOSCELINE Percy, 11e et dernier duc de cette famille. Il fut renouvelé, le 2 octobre 1722, en faveur du fils de la dernière descendante des Percy, qui avait épousé le duc de Somerset ; mais le nouveau duc de Northumberland étant mort aussi, le 2 février 1750, sans laisser de descendance masculine, ses biens et ses titres passèrent à son gendre sir HUGH Smithson. De lui descendent les ducs actuels de Northumberland, qui ont repris le nom de Percy. HUGH Percy, 3o duc de cette branche, né le 20 avril 1785, a été, de mars 1829 à décembre 1830, lord-lieutenant d'Irlande. Sa femme, lady Charlotte Clive, a été gouvernante de la reine Victoria. R-Y.

NORVÈGE, le moins étendu des deux royaumes de la péninsule scandinave, aujourd'hui réunis sous un même souverain (voy. SUÈDE). Baignée par le golfe dit Skager Rack au sud, par la mer du Nord à l'ouest, par l'océan Glacial arctique au nord, la Norvège a pour limites, à l'est, l'empire russe et la haute chaîne des monts de Kioelen, qui la sépare de la Suède. De cette chaîne, couverte de neiges éternelles, se détachent plusieurs branches qui se ramifient dans le pays en divers sens, et dont la principale, celle des montagnes de Dover, le partage en deux parties, l'une méridionale, l'autre septentrionale. Le point culminant est le Sneehaetten, qui s'élève à 7,868 pieds au-dessus du niveau de la mer. Les côtes de la Norvège, qui se développent sur une étendue de plus de 600 lieues de France, sont partout hérissées de rochers, sillonnées d'une infinité de baies, et, dans toute la longueur qui sé

pare le cap méridional de Lindenaes du | 1814, n'excédait pas 1 million sur une

cap Nord (way.), bordées par une multitude d'écueils et d'iles, dont celle de Moskoë est surtout remarquable par le voisinage du gouffre nommé Maelstrom, si redouté des navigateurs. Une foule de rivières s'échappent des flancs neigeux des montagnes; mais elles ne sont guère navigables à cause de leurs nombreuses cataractes. Le Glommen et le Drammen sont les plus considérables. Des marécages, des lacs, de vastes forêts de pins ou de sapins et de tristes solitudes alternent, dans cette contrée, avec des sites sauvages, souvent fort pittoresques, et avec des terrains fertilisés par un labeur opiniâtre. Le climat, extrêmement rigoureux, est un peu moins froid sur les côtes; l'air y est d'une grande salubrité. Comme dans toutes les régions septentrionales, les étés y sont très courts et très chauds. Malgré la nature aride et pierreuse du sol, on en tire cependant du seigle, de l'orge, de l'avoine, du lin et du chanvre, divers légumes et quelques fruits. Toutefois, la récolte des grains est loin de suffire à la consommation; on y supplée en partie par la pomme de terre dont la culture est généralement répandue; mais encore arrive-t-il souvent, dans le nord, que les babitants sont obligés de se contenfer, pour toute nourriture, de poissons secs et d'une sorte de pain fait avec une farine grossière, où l'on mèle de l'écorce d'arbre moulue. Quelques régions offrent de bons pâturages qui fournissent à l'entretien d'une assez grande quantité de bétail de toute espèce. Les animaux à fourrure sont nombreux dans le pays; on y trouve aussi une très grande variété d'oiseaux et de gibier. Il possède une ressource encore plus lucrative dans les pèches abondantes, et notamment dans celle du bareng, qui se font sur les côtes. Les lemmings, espèce de rats, remarquables par leurs migrations par bandes, sont une des particularités les plus curieuses du règne animal. Outre la riche mine d'argent du Kongsberg, exploitée au profit de l'état, et celle de cuivre de Roëraas, les montagnes de la Norvège renferment beaucoup de fer et des carrières de marbre.

ne

La population du royaume, qui, en

étendue de 5,571 milles carr. géogr., s'élève aujourd'hui à 1,200,000 individus. A l'exception d'environ 1,200 Lapons et 4,000 Finnois, habitants en partie nomades de la région septentrionale (voy. LAPONIE et FINMARK), tous appartiennent à la race scandinave pure, et sont les descendants des anciens Normands (voy.). Cette population, bien faible relativement à la superficie, est très inégalement répartie. Elle est rare surtout dans le Nordland et le Finmark. Les 44 villes et ports du royaume ne comptent ensemble que 130,000 hab. Tout le reste de la population vit disséminé dans les campagnes, où elle forme 336 paroisses. Les habitations des paysans sont rarement réunies en villages. Les Norvégiens, race forte et vigoureuse, ont en général la taille moyenne, le teint blanc, les yeux bleus et la chevelure blonde. Ils se livrent avec ardeur à la navigation, et leur marine marchande ne compte pas moins de 2,300 bâtiments, montés par environ 12,000 matelots. Leurs exportations consistent principalement en planches, qui sont employées, en France et en Angleterre, dans les constructions navales; en poix, résine et autres produits des forêts; en cuivre et en fer, en poissons secs, fourrures, etc. Les grains, dont une grande partie sert à la fabrication de l'eau-de-vie, figurent au premier rang parmi les articles d'importation. Il existe en Norvège peu de grandes manufactures; cependant, grâce à la simplicité de leurs mœurs, l'industrie des habitants suffit pour les besoins ordinaires de la vie. Leur langue est un dialecte du danois (voy.). Le lutheranisme est la religion qu'ils professent généralement, en y admettant, toutefois, le régime épiscopal. L'instruction publique est dans un état florissant. L'université de Christiania, dotée d'une bibliothèque de 126,000 volumes, est fréquentée aunuellement par 7 à 800 étudiants. Neuf écoles secondaires, dont 4 du premier degré, sont chargées de l'enseignement supérieur et moyen, et les bienfaits de l'instruction primaire se répandent dans les localités les moins considérables.

La Norvège, bien que politiquement

par

Christian V.

unie sous le même sceptre que la Suède, | Danemark: il date de 1687, et fut publié forme pourtant un royaume entièrement distinct, régi par des institutions qui lui sont propres, et dans lesquelles prédomine le principe démocratique. Une assemblée unique, le storthing (grand conseil), dont les 80 membres sont élus, un tiers par les bourgeois des villes, et les deux autres tiers par les propriétaires ruraux, réprésente la nation, et exerce le pouvoir législatif avec lequel elle réunit en outre certaines attributions administratives. Le roi, chef du pouvoir exécutif, n'a qu'un veto suspensif, qui expire lorsqu'un projet de loi a été adopté par trois législatures consécutives sans qu'on

y ait apporté de modification. Dans ce cas, la loi devient obligatoire de plein droit, malgré le refus de la sanction royale. Pour assurer plus de maturité et donner un plus grand poids à ses travaux législatifs, le storthing, qui se renouvelle et s'assemble tous les trois ans, se constitue lui-même en deux sections: le lagthing, formé d'un quart des membres de l'assemblée, tirés du sein de celle-ci par le suffrage de leurs collègues, et qui joue le rôle de chambre haute; et l'odels thing, qui comprend les trois autres quarts des députés. Toutes les fois que ces deux sections ne peuvent tomber d'accord, la question debattue doit se décider en assemblée générale, à la majorité des deux tiers des votants. Le roi nomme à tous les emplois; mais les titulaires doivent être Norvégiens ou naturalisés par décret du storthing. Le prince royal seul, ou son fils aîné, peut être nommé viceroi. Le prince Oscar a été investi de cette dignité pendant quelque temps; un seigneur norvégien l'a depuis remplacé, mais avec le simple titre de gouverneur. Six conseillers d'état, présidant chacun à un département, se partagent les fonctions gouvernementales. La constitution garantit la liberté de la presse, qui a de nombreux organes; et une loi de 1821 a prononcé la suppression de toutes les distinctions nobiliaires. L'échelle judiciaire offre trois degrés de juridiction. Le code des lois civiles et criminelles actuellement en vigueur est composé d'éléments tirés de l'ancienne législation norvégienne et plus encore de celle du

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Sous le rapport administratif, le royaume forme 17 bailliages subdivisés en 45 districts (vogteien); sous le rapport judiciaire, il est partagé en 66 juridictions de tribunaux inférieurs (sorenskriverier). Enfin une division plus générale est celle en 5 diocèses, formant chacun le ressort d'un évêque : ce sont ceux de Christiania ou d'Agershuus; de Christiansand et de Bergen, au sud; de Trondjem (Drontheim), dans la partie moyenne; et de Nordland, avec le Finmark ou la Laponie norvégienne, au nord. Après la capitale, Christiania qui compte 24,000 hab., Bergen avec 23,000, et Trondjem, où se célèbrent les couronnements, avec 12,000 àmes, sont les villes les plus populeuses et les ports les plus commerçants de la Norvège.

La situation financière de la Norvège a beaucoup gagné en prospérité depuis la réunion de ce royaume avec la Suède. Le total des revenus de l'état s'élève aujourd'hui à 3,514,200 speciesthaler, et celui de la dépense à 2,242,300 de ces mêmes écus. Les mesures efficaces qui ont été appliquées à l'extinction de la dette publique l'ont réduite à 2,818,000 écus, c'est-à-dire à la moitié de ce qu'elle était encore en 1823. Une banque nationale avait déjà été fondée en 1816, dans l'intérêt du commerce et de l'industrie. L'armée de terre, non compris la landwehr, est fixée à 12,000 hommes, et la marine militaire, encore naissante, devra se composer de 4 frégates, 4 corvettes, 2 bricks, 8 bateaux à vapeur, et 190 schooners et chaloupes canonnières.

Histoire. Les commencements de l'histoire de la Norvège se perdent dans l'obscurité de la mythologie scandinave (voy.), dont les seules sources sont les sagas (voy.) ou traditions relatives à cette patrie primitive des Normands. Les courses maritimes de ces hommes du nord, et leur établissement dans le midi de l'Europe font le sujet d'un article spécial (voy. NORMANDS). Leur terre natale était alors partagée entre une quarantaine de rois, sans compter une foule d'yarls ou comtes, et de rois des iles qui jouissaient à peu près d'une entière indé

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