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prit de se montrer docile aux conseils d'un officier anglais, nommé Elphinston (voy.), et son expédition, à laquelle prit part son frère Fodor (voy. GRÈCE, T. XIII, p. 33), réussit au-delà de toute attente. Il acquit surtout beaucoup de gloire par l'incendie de la flotte turque dans le port de Tchesmé (voy.), le 7 juillet 1770. Lorsque son frère aîné tomba en disgrace, l'impératrice qui connaissait l'esprit entreprenant d'Alexis, lui fit défendre, tout en lui accordant les distinctions les plus flatteuses, et entre autres le surnom de Tchesmenskii, de quitter l'Archipel sans sa permission expresse. Orlof n'obéit qu'à moitié; car il se rendit à Livourne, où un perfide abus de confiance mit en son pouvoir une fille de l'impératrice Élisabeth (princesse Tarakanof), qui fut emmenée en Russie et enfermée dans une prison où elle termina ses jours. Cette trahison consommée, Alexis Orlof remit à la voile, en 1771, avec l'intention de forcer les Dardanelles; mais son expédition échoua. La campagne de 1773 eut encore moins d'importance. Cependant lorsqu'après la conclusion de la paix, le comte revint à Saint-Pétersbourg il fut accablé de richesses et d'honneurs. Il en jouit jusqu'à l'avènement de l'empereur Paul. Depuis 1791, | il vivait retiré à Moscou, lorsque ce fils de Pierre III, à peine monté sur le trône, le manda dans sa résidence avec Bara- | tinsky, un de ses auxiliaires, et les força l'un et l'autre à porter les coins du poêle recouvrant le corps du malheureux souverain auquel on rendit tardivement les honneurs de la sépulture impériale. Rentré chez lui, Orlof trouva un ordre qui lui interdisait le séjour de Saint-Pétersbourg. Il obtint, non sans peine, la permission de voyager, et se rendit en Allemagne, d'où il retourna en Russie après la mort de l'empereur Paul. Il termina ses jours à Moscou, en 1808, laissant son titre de Tchesmenskii à sa fille unique, la comtesse Anna Alexéïevna, héritière de l'une des fortunes les plus colossales de Russie, et qui ne s'est point mariée.

Nous avons dit qu'Alexis Orlof était accompagné dans son expédition de l'Archipel de son frère FOEDOR, qui, sans se

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distinguer comme lui par une taille herculéenne et une audace extrême, lui était supérieur par les connaissances et l'éducation. La révolution de 1762 l'avait porté au grade de capitaine d'un régiment de la garde; la campagne de Morée l'éleva à celui de lieutenant général, malgré le peu de succès qu'elle avait eu. Chargé en effet du commandement des troupes débarquées dans la presqu'ile, il avait obtenu d'abord quelques avantages; mais arrêté par les forteresses de Coron, de Modon, de Tripolitza, et défait en plusieurs rencontres, il avait été obligé de remonter sur les vaisseaux russes en abandonnant les Grecs insurgés aux terribles vengeances des Turcs. Il laissa plusieurs enfants naturels sur lesquels nous reviendrons plus bas.

L'aîné des cinq fils du général Grégoire Orlof, Ivan, était d'un caractère tout opposé à celui de ses frères, qui l'appelaient par raillerie le Philosophe, surnom qui lui est resté. Il fut nommé sénateur à l'avénement de Catherine au trône. Le plus jeune enfin, nommé VLADIMIR, fit ses études à Leipzig, obtint le grade de lieutenant-colonel dans la garde, et devint, en 1766, président de l'Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg. Sa fille Catherine passa pour une sainte, et Catherine II fit båtir une église en son honneur à Moscou. Il laissa aussi un fils à qui les lettres et les arts firent une réputation honorable et sur lequel nous dirons quelques mots de plus.

Le comte GRÉGOIRE VLADIMIROVITCH Orlof naquit à Saint-Pétersbourg en 1777, remplit diverses fonctions et devint conseiller privé, sénateur, etc. Membre de différentes sociétés savantes, non-seulement de sa patrie, mais de l'étranger, il cultiva avec ardeur les beauxarts pendant le séjour que la faiblesse de sa santé l'obligea à faire en France et en Italie, et ne retourna en Russie que peu de temps avant sa mort, qui arriva subitement, dans sa ville natale, le 4 juillet 1826. Aidé de divers collaborateurs, ce comte Orlof a publié des Mémoires historiques, politiques et littéraires sur le royaume de Naples, avec des notes et des additions de M. Amaury Duval (2o éd., Paris, 1825, 5 vol. in-8°), ouvrage

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comte le 25 décembre 1825, à l'avènement de l'empereur Nicolas. Lieutenant général, adjudant général de l'empereur, jouissant de sa confiance, et membre du conseil de l'empire, ce fut lui qui rétablit les relations diplomatiques entre son souverain et la Porte othomane et qui présida à l'envoi à Constantinople, et au départ, de l'escadre que l'appel de Mahmoud II y fit paraître comme par enchantement en 1833 (voy. NICOLAS).

important pour l'histoire de l'Italie méridionale; un Essai sur l'histoire de la musique en Italie (Paris, 1822, 2 vol. in-8°); un Essai sur l'histoire de la peinture en Italie (Paris, 1823, 2 vol. in-8°), l'un et l'autre assez médiocres; Voyage dans une partie de la France (Paris, 1834, 3 vol. in-8°), où il se montre observateur intelligent et instruit; des Fables russes, traduites de Krylof (voy. ce nom), en français et en italien (Paris, 1825, 2 vol. in-8°). Il écrivait en français avec facilité.

Des quatre fils naturels du comte Foedor Grigoriévitch Orlof nous devons citer le général-major MICHEL FOEDOROVITCH, qui fut un des signataires de la capitulation de Paris, en 1814. Grand partisan du gouvernement constitutionnel, il engagea plusieurs fois, dit-on, l'empereur Alexandre à octroyer une charte à ses sujets; mais son insistance finit par lui attirer une espèce de disgrâce. Envoyé à l'armée, il s'efforça d'y propager ses opinions et fut compromis dans les troubles de 1825. Appelé à Saint-Pétersbourg pour rendre compte de sa conduite, il persista dans ses sentiments, au risque d'exciter le mécontentement de son souverain, qui se contenta de l'exiler dans ses terres avec défense de paraître ni à SaintPétersbourg ni à Moscou. Nous devons également une mention au général ALEXIS FOEDOROVITCH Orlof qui, l'un des hommes les plus honorables de la Russie, dit le prince Dolgorouki, fut créé

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Il ne faut pas confondre avec la famille Orlof dont nous venons de nous occuper celle d'ORLOF DENIÇOF, issue d'un simple Cosaque, FOEDOR DENICOF qui, de simple guerrier de l'armée du Don, s'éleva au grade de général en chef et à la dignité d'ataman, dans laquelle il eut pour successeur l'héritier du trône Alexandre Nicolaïévitch. Il avait été créé comte le 4 avril 1799, pour ses exploits en Italie, sous les ordres de Souvorof. N'ayant pas d'enfants mâles, il avait obtenu la transmission de son titre à son petit-fils, le général VASSILII Orlof, aussi d'origine cosaque, et qui se distingua dans les campagnes contre la France, de 1812 à 1814.

Nous trouvons deux autres Orlof que nous ne savons comment classer avec certitude: l'un, général-major, était attaché en qualité de commissaire des guerres au corps auxiliaire russe pendant la guerre de la Succession d'Autriche; l'autre, GREGOIRE NIKITISCH, fut maréchal de la cour depuis 1773. J. H. S.

FIN DE LA DEUXIÈME PARTIE DU TOME DIX-HUITIÈME.

TABLE

DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME DIX-HUITIÈME.

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