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fait autant de mal que ses ennemis le prétendent (1).

SI. Preuves de la primauté et de l'autorité accordées à S. Pierre par Jésus-Christ.

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Dans l'Evangile de S. Mathieu, c. 16, v. 18, S. Pierre ayant confessé la divinité de JÉSUS-CHRIST, ce divin maître lui répond: « Je vous dis que vous « êtes Pierre et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Je vous donnerai les clefs du « royaume des cieux, tout ce que vous lierez ou dé«lierez sur la terre sera lié ou délié dans le ciel. » Dans le style de l'Ecriture Sainte les portes de l'Enfer sont les puissances infernales, et les clefs sont le symbole de l'autorité et du gouvernement; nous le voyons dans Isaïe, c. 22, v. 22; Apoc., c. 3, v. 7, etc. Le pouvoir de lier et de délier, est le caractère de la magistrature : l'un et l'autre sont donnés à S. Pierre, pour assurer la solidité et la perpétuité de l'Eglise.

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Dans un autre endroit, Luc, c. 22, v. 29, le Sauveur dit à ses apôtres : « Je vous laisse un royaume << tel que mon père me l'a laissé... pour que vous « soyez assis sur douze sièges, et que vous jugiez les douze tribus d'Israël,» Ensuite il dit à Pierre: « Si«mon, Satan a désiré de vous cribler (tous) comme «<le froment; mais j'ai prié pour vous (seul), pour

(1) Les cinq paragraphes de cet important chapitre ont été extraits, à l'exception des parties qui portent une autre indication de l'excellent et orthodoxe Dictionnaire théologique de l'abbé Bergier.

« que votre foi ne manque point; ainsi un jour, « tourné vers vos frères, confirmez ou affermissez«<les. » Il est encore ici question de la fermeté, de la foi et d'un privilège personnel à S. Pierre.

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JÉSUS-CHRIST étant ressuscité, après avoir exigé trois fois de cet apôtre la protestation de son amour, lui dit : « Paissez mes agneaux, paissez mes brebis, Joann., c. 21, v. 16, 17. On sait que notre divin maître avait désigné son église sous la figure d'un bercail dont il voulait être lui-même le pasteur, c. 10, v. 16. Voilà donc S. Pierre revêtu de la fonction même que JÉSUS-CHRIST s'était réservée, et chargé du troupeau tout entier. Aussi S. Mathieu faisant l'énumération des apôtres, c. 10, v. 2, dit que le premier est Simon, surnommé Pierre. Cette primauté est suffisamment expliquée par les passages que nous venons d'alléguer.

Conséquemment, après l'ascension du Sauveur, S. Pierre, à la tête du collège apostolique, prend la parole et fait élire un apôtre à la place de Judas, act., c. 1, v. 15. Après la descente du Saint-Esprit, il prêche le premier; et annonce aux Juifs la résurrection de JÉSUS-CHRIST, c. 2, v. 14 et 17; c. 3, v. 12. C'est lui qui rend raison au conseil des Juifs de la conduite des apôtres, c. 4, v. 8. C'est lui qui punit Ananie et Saphire de leur mensonge, c. 5, v. 3. Qui confond Simon-le-Magicien, c. 8, v. 19. Qui parcourt les églises naissantes, c. 9, v. 32. Qui va baptiser Corneille, c. 10, v. 19. Qui dans le concile de Jérusalem porte la parole et dit son avis

le premier, c. 15, v. 7, etc. S. Paul s'adressa d'abord à lui en arrivant à Jérusalem, lorsqu'il eut été élevé à l'apostolat, Galat., c. 1, v. 18, etc. Si S. Luc avait été compagnon de S. Pierre, aussi assidu qu'il l'était de S. Paul, nous serions plus instruits des traits qui caractérisaient l'autorité du chef des apôtres.

§ II. La qualité de pasteur de l'Église universelle passe aux papes, successeurs de S. Pierre.

Contesterait-on aux papes la qualité de successeurs certains et légitimes de S. Pierre, comme ont fait les protestans? Mais c'est ici un fait certain par l'histoire, s'il en fut jamais.

JÉSUS-CHRIST, le pontife éternel, ayant choisi la capitale de l'empire romain, pour être la capitale de l'empire chrétien et le centre de son Eglise, S. Pierre, qu'il en avait établi chef visible, en le créant prince des pasteurs, vint à Rome l'an 42 de JésusCHRIST, la seconde année de l'empereur Claude, et y établit son siège, qui a toujours subsisté et toujours été rempli par une succession non interrompue d'évêques, jusqu'au présent pontificat; succession que déja au V° siècle S. Augustin mettait au rang des marques éclatantes de la véritable église qui retiennent très justement les fidèles dans son sein. Jamais, dans l'antiquité, l'on n'a douté ni que l'Eglise de Rome eût été fondée par S. Pierre, ni que les papes ne fussent les successeurs de cet apôtre.

Les pères ont défié les hérétiques anciens de le

nier: Negare non potes, dit l'un, parlant à Parménien, donatiste, scire te in urbe Romæ Petri primò Cathedram esse collatam, in quá sederet omnium apostolorum caput Petrus (Optat., lib. 2.) (4). S. Augustin, pour le raffermir dans la foi catholique, écrivait, vers l'an 400, à Générosus qu'un donatiste voulait entraîner dans son hérésie : "..... Si enim ordo episcoporum sibi succedentium considerandus est, quantò certius et vere şalubriter ab ipso Petro numeramus cui totius Ecclesiæ figuram gerenti, Dominus ait: Super hanc petram ædificabo Ecclesiam meam, et portæ inferorum non vincent eam, Math., 16, 18. Petro enim successit Linus...... Siricio Anastasius. In hoc ordine successionis nullus donatista episcopus invenitur (2). »

La succession des papes n'a été contestée que dans les derniers siècles, par les hérétiques qui avaient intérêt à la méconnaître ; mais les plus savans d'entre eux, tels que Pearson, évêque protestant, n'ont pas fait difficulté de l'admettre, et se sont même appliqués avec succès à le prouver. Si sur un fait aussi aisé à constater, la croyance de l'antiquité et la tradition ne prouvent rien, sur quoi les protestans pourraient-ils fonder l'opinion qu'ils ont de l'authenticité des livres saints? Il n'a certainement pas été

(1) Voyez l'Art de vérifier les dates par les Bénédictins de Saint-Maur, tom. 1, pag. 216, édit. de 1783.

(2) Vid. S. Augustini opera (édit des Bénéd.), tom. 11, col. 120.

aussi difficile de juger quel était le successeur de S. Pierre sur le siège de Rome, que de savoir quel livre de l'Ecriture était authentique ou apocryphe.

Il n'est aujourd'hui dans toute l'Eglise aucun siège épiscopal dont la succession soit plus certaine et mieux connue que celle du siège de Rome. Il y a eu des schismes, des antipapes, des pontifes qui n'étaient pas universellement reconnus; mais ces schismes.ont cessé, et l'on a toujours fini par rendre obéissance à une succession légitime. N'est-ce pas un trait marqué de Providence, que pendant que les autres églises apostoliques ont été détruites ou sont tombées dans l'hérésie, celle de Rome subsiste depuis dix-neuf siècles, et conserve la succession de ses évêques malgré les révolutions qui ont changé la face de l'Europe entière.

Nous nous assurons encore par l'Ecriture Sainte et la tradition, que la primauté et la juridiction accordées par JÉSUS-CHRIST à S. Pierre, ont passé à ses successeurs. Selon l'Evangile, JÉSUS-CHRIST a fait de cet apôtre la pierre fondamentale de l'Eglise, afin que les portes de l'enfer ne prévalussent jamais contre elle; il a prié pour la foi de S. Pierre, afin que cet apôtre fût capable d'affermir celle de ses frères tout cela ne devait-il avoir lieu que pendant la vie de cet apôtre, malgré la promesse que JésusCHRIST a faite à son Eglise d'être avec elle jusqu'à la fin des siècles? Suivant le sentiment des pères, JÉSUS-CHRIST a suivi ce plan divin, afin d'établir l'unité de la foi, de l'enseignement, de la tradition, de ma

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