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nologique seulement, et non, il nous importe de le faire remarquer, et non dans leur esprit de rédaction.

Pour la Chronologie historique des Conciles-Généraux, nous avons rendu compte des travaux de ces augustes assemblées et mentionné leurs principaux canons. Il nous a paru utile de joindre à notre résumé, une notice sur la ville où s'est tenu le concile, et de donner place aux observations qui se trouvent à faire dans la circonstance. Nous avons également adopté la forme synoptique, afin que l'on pût plus aisément trouver l'objet et les assistans du concile, parties les plus importantes de cette division.

Enfin, pour les conciles des Gaules et de France, rapporter sommairement les décisions de tous les conciles que renferment les grandes collections, telle a été notre tâche. De telle sorte que notre résumé chronologique offrant la substance de ces grands recueils, pourra servir de guide dans l'intéressante étude des conciles particuliers de la France, étude si nécessaire à celle de l'histoire politique de ce pays, indispensable pour les deux premières races.

Quant aux notions qui précèdent la chronologie des Papes et des conciles, on comprend qu'il ne pouvait entrer dans notre plan, et nous nous faisons un devoir de dire, ici, qu'il n'était pas dans nos forces, de donner de nousmême un traité sur ces matières. Nous avons donc, en consultant de savans et orthodoxes écrivains, comme Bellarmin, Salmon, Bergier et autres auteurs dont on trouvera successivement les noms dans notre ouvrage, nous avons seulement reproduit les questions principales et les plus intéressantes sur la papauté et sur les conciles.

Puisse notre travail, malgré ses imperfections, mériter les suffrages du clergé de France, à qui nous avons l'honneur de le dédier.

P. S. Nous devons aux personnes qui ont bien voulu nous demander notre ouvrage dès la première annonce qui en a été faite, quelques explications sur le retard qu'a éprouvé sa publication et sur l'augmentation de prix que, peut-être, elles auront remarquée.

Ce retard et ce changement de prix proviennent surtout des épreuves bien plus nombreuses que nous ne l'avions cru d'abord, qu'il a fallu corriger pour chaque feuille de tableaux afin de ne laisser passer aucune erreur, chose si importante et si difficile à obtenir dans une chronologie, et de l'extension que nous avons cru devoir donner, à cause de l'intérêt qu'il présente, au compte rendu des conciles de France, qui d'abord ne devait être qu'une simple liste.

ET HISTORIQUE

SUR LA PAPAUTÉ.

CHAPITRE I.

DU TITRE DE PAPE.

Le nom de pаре лаллασ (1), qui signifie PÈRE en grec, se donnait autrefois à tous les évêques, comme on le voit dans les épîtres de S. Augustin et de S. Jérôme, et dans les ouvrages des anciens auteurs ecclé

(1) Les Grecs schismatiques appellent du nom de παππασ leurs prêtres et même leurs évêques et leur patriarche. Le P. Goar fait une distinction entre παπασ et παππασ ; il dit que le premier désigne un pontife principal; que le second se donne aux prêtres et mêine aux clercs inférieurs. Les Grecs nomment яроτояañaσ le premier d'entre les prêtres. Dans l'église de Messine, en Sicile, il y a encore une dignité de πроτопапаσ, que les Grecs y introduisirent lorsque cette île était sous la domination des empereurs d'Orient. Le prélat de l'île de Corfou prend aussi le même titre. Scaliger remarque sur ce sujet que les Ethiopiens appellent les prêtres Papasath, et les

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siastiques.Eutychius rapporte qu'Héraclas, patriarche d'Alexandrie, dans le III' siècle, prit le titre de pape. Alcine Avitus, archevêque de Vienne, donne le même titre au patriarche de Constantinople et de Jérusalem.

Sidonius Apollinaris le donne à tous les évêques. Vers la fin du XIe siècle, Grégoire VII, à la tête d'un concile tenu à Rome, ordonna que le nom de pape demeurerait propre au seul évêque de Rome, chef visible de l'église catholique (1).

pes,

Ce serait ici le lieu de parler de l'élection des pamais pour pouvoir donner là-dessus plus de développement, nous en avons fait l'objet d'un chapitre particulier.

On peut considérer le pape sous quatre différens rapports, 1° comme pasteur de l'Eglise universelle, 2° comme patriarche de l'Occident, 3° comme évêque particulier du siège de Rome, et 4° comme prince temporel.

Parlons d'abord de la qualité de pasteur de l'église

évêques Episcopasath; mais ces deux termes ne sont pas de la langue éthiopienne. Scaliger n'a pas fait attention que les Ethiopiens ou Abyssiniens n'ont qu'un seul évêque qu'ils nomment Abuna, qui signifie Notre père. Janus Acorta rapporte que les Indiens du Pérou nommaient aussi leur grand-prêtre Papas. (Voy. Moreri, Dict. historiq. Bergier, Dict. théol, Du Cange, Glossarium latinit.)

(1) Voy. S. Augustin, Epist. 13, 18, 222, 256. Avitus de Vienne, Epist. 7, 23. Bonius, Annal, eccles. ad 10 januarii. Sirmond, ad Ennodii lib. 4, Du Cange, Glossarium latinit. Fleury, Hist. eccles., t. 11, liv. vi, § 36; tom. v, liv. xx, S 48.

universelle, la plus importante de toutes. Nous ne pourrons faire autrement que de traiter en même temps en grande partie des dignités d'évêque et de patriarche.

Du

CHAPITRE II.

pape considéré comme pasteur de l'Église

universelle.

La croyance catholique est que S. Pierre a été nonseulement le chef des apôtres, mais le pasteur de l'Eglise universelle; que le pontife romain est le successeur de ce prince des apôtres, qu'il a comme lui autorité et juridiction sur toute l'Eglise, que tous les fidèles sans exception lui doivent respect et obéissance. Telle est la définition du concile de Florence à laquelle celui de Trente s'est conformé lorsqu'il a dit « que le souverain pontife est le vicaire de Dieu sur la terre, et qu'il a la puissance suprême sur toute l'Eglise.» Et c'est ce que Bossuet a admirablement montré dans son sermon sur l'unité de l'Eglise.

Pour pouvoir donner la raison de la croyance de l'église catholique, nous allons examiner 1° les preuves de la primauté et de l'autorité accordées à S. Pierre par JÉSUS-CHRIST. 2° Si la qualité de pasteurs de l'Eglise universelle a dû passer et a passé en effet aux successeurs de cet apôtre. 3° Quels sont les droits, les devoirs, les fonctions de cette dignité. 4° Comment l'autorité pontificale s'est établie par le fait et a recu des accroissemens. 5° Si elle a

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