Sayfadaki görseller
PDF
ePub

quées par tous les corps isolés qu'il renferme. Tandis que des couches importantes incluses dans la terre ont une influence appréciable, bien des expériences en chambre échouent au contraire parce que les déformations du champ sont trop faibles pour être perçues.

Une double contre-expérience en laboratoire pour éclairer ceci.

D'abord, différentes masses métalliques sont cachées sous carton et recouvertes d'une boîte plus grande revêtue ellemême d'une cage de Faraday; celle-ci, reliée à la terre, fait absolument écran. Toute réaction de la baguette disparaît aussitôt. Les masses métalliques, cuivre, fer, etc..., qui, simplement posées sur la terre, provoquaient de fortes réactions de la baguette, deviennent aussitôt sans action quand on les relie par fil à une conduite d'eau.

En second lieu, de la paraffine passée à la flamme se montre inactive, mais provoque aussitôt une forte secousse quand elle est électrisée par frottement, ses lignes de force modifiant alors le champ ambiant.

Il est donc clair que toute variation dans le champ électrique doit avoir sa répercussion. Les expériences qu'avant de concevoir l'hypothèse énoncée MM. H. et H. avaient tentées sur les corps ionisés, donnent des résultats qui s'accordent avec l'hypothèse.

C'est ainsi qu'une flamme de gaz agit fortement sur la baguette; de même l'air chargé d'électricité par un rejaillissement d'eau goutte par goutte; de même l'air ionisé par la mise en terre d'un exsiccateur radioactif; enfin la réaction la plus violente, allant jusqu'à un véritable malaise, se produisit dans l'air chargé d'émanation de radium. On faisait pour cela passer un courant d'air dans de l'eau saturée d'émanation. Or, tandis que dans les autres cas déjà énumérés l'action cessait dès que l'on supprimait la source d'ionisation, ici elle persista, car l'émanation s'attachait à la peau, et ne disparaissait que par lavage des mains à l'eau.

Donc, à l'air libre, toute augmentation d'ions pour quelque cause que ce soit, agit sur la baguette. D'où l'influence du brouillard, du föhn, du temps orageux. On pourrait rattacher à ceci les observations faites par le Dr Ambronn sur la coexistence constatée de projection d'éléments radioactifs et des secousses de la baguette au-dessus des failles.

Au-dessus du champ qui provient du courant terrestre se trouve à l'air libre le champ résultant de la charge électrostatique ordinaire. Ce dernier est beaucoup plus intense que le premier, et si tout dépendait de l'intensité du champ, il couvrirait tout. Mais ce champ est constant, au moins sur un petit espace. Les éminences de terrain, les maisons qui déforment ce champ n'entrent pas en ligne de compte pour la raison psychologique simple que le sourcier les voit.

Même sous l'influence si grande des nuages la chute de potentiel de l'air varie d'ordinaire lentement dans l'espace, si bien que la variation rapide provenant du passage sur un terrain surmontant des substances actives l'emportera, malgré la petitesse des valeurs absolues. D'ailleurs il est de fait que la sensibilité du baguettisant diminue dans une atmosphère électriquement instable (foehn, temps d'orage).

Le Dr W. remarque encore que dans ses prospections en plein air il éprouve parfois des « secousses non spécifiques », qu'il ne retrouve pas en refaisant plusieurs fois le même parcours, et qu'on est en droit d'attribuer à des actions électriques de l'air.

Les auteurs, pour être complets, signalent deux sortes de causes perturbatrices observées. L'une provient de la trop grande sensibilité du baguettisant aux plus minimes quantités d'électricité produites par frottement. D'où nécessité de précautions minutieuses dans la manipulation même de simples boîtes en carton. L'autre, qu'il ne faut pas perdre de vue, est due au fait que l'instrument des recherches est non un objet inanimé, mais un homme, aisément troublé par des influences subjectives. Ne seront donc scientifiquement recevables que les essais dans lesquels le sourcier n'est pas au préalable informé de la nature de l'objet agissant sur son organisme. Toutes les épreuves pourront par ailleurs échouer si le baguettisant n'est pas dans une disposition physiologique favorable, ou si l'appréhension le paralyse.

En terminant leur exposé, MM. H. et H. écrivent modestement : « Nous savons bien qu'il faudrait beaucoup plus de recherches et d'essais où l'on éviterait autant que possible les chances d'insuccès, pour obtenir des preuves parfaitement convaincantes. Nous-mêmes sommes persuadés de l'objectivité de ces manifestations, surtout parce que nous avons

été amenés à une explication très éloignée de nos hypothèses premières. »

On pourrait épiloguer sur ces résultats, noter par exemple que, dans l'hypothèse envisagée, des solutions brusques de continuité, des fractures de l'écorce terrestre, des cavernes sèches, voire simplement une terre fraîchement remuée modifient notablement la conductibilité, et doivent suffire à provoquer les tressaillements de la baguette. Ainsi se justifieraient les affirmations des baguettisants de 1913, qualifiées en leur temps de paradoxales, que leur instrument peut déceler des cavités vides dans le sol. On se rappelle à ce propos les belles explorations de grottes souterraines, par M. A. Viré, contrôlées par l'éminent spéléologue M. Martel.

Pour ne pas abuser de la patience de nos lecteurs, nous n'ajouterons qu'un mot si nous sommes bien informé, les conclusions précédentes seraient, dans leur ensemble, d'accord avec les expériences inédites faites devant la Commission de l'Académie des Sciences en 1921.

Le Dr W. ne semble pas avoir connu les observations faites sur les métaux par M. Paul Lemoine à l'Institut catholique de Toulouse, ni les remarques de baguettisants français (H. Mager, B Padey) sur la force rhabdique issue de radiations lumineuses colorées dont les longueurs d'onde diffèrent. Il y aurait encore là matière à examen.

L'intérêt du problème n'est certes pas épuisé; puissent les recherches continuer avec toute la rigueur de méthode que comporte la matière.

CH. POISSON.

REVUE

DES RECUEILS PERIODIQUES

BIOLOGIE

LES MITOCHONDRIES CHEZ LES VÉGÉTAUX

Aperçu historique de la question. Son état actuel. En cytologie animale, on donne d'ordinaire le nom de << mitochondries » ou « chondriosomes », à certains éléments figurés de la cellule disséminés dans le cytoplasme et pouvant se présenter sous des formes variées: soit sous forme de bâtonnets plus ou moins allongés, plus ou moins flexueux, appelés «< chondriocontes »; soit sous forme de grains disposés en chapelets et nommés « chondriomites »; soit sous forme de grains isolés, ce sont les « mitochondries granuleuses ». L'ensemble des mitochondries d'une même cellule, quelle que soit leur forme, prend le nom de « chondriome ». C'est Altmann, semble-t-il, qui le premier en 1886 mit en évidence dans la cellule animale ces petits organites auxquels il donna le nom de « bioblastes » ; dix ans plus tard, Benda les appelait mitochondries. Depuis Altmann, de nombreux et importants travaux ont été entrepris pour déterminer l'origine, la nature et la fonction de ces organites dans le règne animal, mais pendant longtemps, nul n'avait songé à faire une étude méthodique des mitochondries chez les végétaux, et ce n'est guère que depuis 1911, sous l'impulsion principale de M. le professeur Guilliermond, que des recherches suivies furent entreprises sur ce sujet dans le règne végétal.

Faisant abstraction dans cet article de toute opinion personnelle, notre but sera de donner une vue d'ensemble des travaux accomplis jusqu'à ce jour et de déterminer quel est, à l'heure actuelle, l'état de la question.

I.

EXISTENCE DES MITOCHONDRIES DANS LA CELLULE

VÉGÉTALE.

Dès 1904, Meves avait constaté, chez les Nymphéacées, des mitochondries dans les cellules nourricières des grains de pollen, et les années suivantes on en avait également signalé dans quelques autres familles d'Angiospermes. L'étude des mitochondries dans la cellule végétale se bornait à ces rares constatations, lorsqu'en 1911 Guilliermond commença ses recherches. C'est en appliquant aux végétaux les techniques mitochondriales en usage dans l'histologie animale, qu'il fit ses premières observations. Les méthodes par lui employées furent surtout les méthodes de Benda et de Regaud, caractérisées, on le sait, par l'emploi du Bichromate de potasse ou de l'acide chromique comme fixateur (1).

(1) Méthode de Benda. a) Fixation.

8 jours dans le mélange : acide chromique

à 1 % 16 cm3. peroxyde d'osmium à 2 % 4 cm3. 24 heures dans le mélange : acide chromique à I % acide pyroligneux

I vol.
I vol.

24 heures dans une solution de bichromate de potasse à 2 %.

b) Coloration.

Par le sulfalizarinate de soude pour le cytoplasme et le noyau. Par le kristallviolet en solution chlorelcoolique pour les mitochondries.

Méthode de Regaud. a) Fixation.

4 jours dans le mélange : Bichromate de potasse à 3 % 80 vol.

[blocks in formation]

Pour plus de détails sur les méthodes mitochondriales, voir :

ARCHIVES D'ANATOMIE MICROSCOPIQUE, 1910. Sur la microchimie

« ÖncekiDevam »