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tion, comme par ses caractères histo-chimiques, au chondriome. Il représente donc ou des éléments distincts des mitochondries, ou une partie du chondriome en voie de subir dans certaines cellules une évolution spéciale ».

Dans deux notes plus récentes (1) Guilliermond étudie la nature de ce système vacuolaire. Ses observations ont porté sur les cellules épidermiques de la feuille d'Iris Germanica et sur le méristème de la racine d'Orge. Il constate que dans les éléments très jeunes, il existe un système vacuolaire presque semblable morphologiquement au chondriome, mais s'en distinguant toutefois par son affinité considérable pour les colorants vitaux rouge neutre et bleu de Nil par exemple. Une préparation traitée par l'un de ces colorants permet donc de voir le système vacuolaire ou vacuome formé de filaments colorés, et le chondriome véritable formé de

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filaments incolores. Les éléments filamenteux du système vacuolaire sont éphémères et se transforment bientôt en

(1) C. R. ACADÉMIE DES SCIENCES, 8 mars 1920 et SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE, 15 mars 1920.

vacuoles typiques, tandis que les éléments du chondriome persistent, évoluant de la manière déjà décrite.

Ainsi, pour Guilliermond, vacuome et chondriome se rapprocheraient par leurs caractères morphologiques, mais se distingueraient nettement par leurs caractères histochimiques et leur évolution.

Des observations faites sur Eudomyces Magnesii (1) soit à l'état vivant soit après coloration, lui font distinguer de la même façon, chez les champignons, système vacuolaire et chondriome. Ici, d'après ses observations, le système vacuolaire serait originairement composé par de petites vacuoles rondes ou légèrement ovales, qui, en grossissant et en se fusionnant, formeraient finalement de grosses vacuoles occupant une grande partie des filaments. Mais, à côté de ce système vacuolaire, il y aurait un chondriome formé de minces et longs chondriocontes rectilignes ou onduleux et par quelques mitochondries granuleuses. Les chondriocontes peuvent, dit-il, se gonfler et prendre la forme de boyaux ou bien produire sur leur trajet de petits renflements qui leur donnent la forme de fuseaux, d'haltères ou de tétards.

Le vacuome de Dangeard, bien que présentant à l'origine des formes rappelant de très près les formes mitochondriales, serait donc à distinguer très nettement, d'après Guilliermond, du véritable chondriome, car

1) le vacuome fixe instantanément la plupart des colorants vitaux qui laissent incolores les mitochondries;

2) le vacuome, sauf de rares exceptions, ne se conserve pas et ne se colore pas par les méthodes mitochondriales. Dans les cas très rares où il se colore, il se distingue toujours des mitochondries véritables par la présence d'une zone hyaline autour de ses éléments;

3) le vacuome n'existe sous forme mitochondriale que durant une phase très limitée de la vie cellulaire (2).

D'après les derniers travaux de Guilliermond et de Mangenot (C. R. AC. DES SCIENCES, 13 févr. et 6 mars 1922) le vacuome serait à rapprocher des canalicules de Holmgren et de l'appareil réticulaire de Golgi.

(1) SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE, 15 mars 1920. (2) SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE, 13 juin 1921.

2o Guilliermond soutient de plus que la substance décrite par Dangeard dans les végétaux supérieurs sous le nom de métachromatine, ne peut être assimilée à la métachromatine des champignons.

Observant le Pelargonium, il constate en effet dans les cellules épidermiques de cette fleur, l'existence de vacuoles contenant, même à l'état vivant, des corpuscules très réfringents.Si l'on fait agir alors sur la préparation le rouge neutre, on remarque que le contenu de la vacuole prend une teinte rouge diffuse et que les corpuscules, eux, se colorent en rouge foncé. Puis, on voit se former au sein de la vacuole, par une sorte de précipitation, de nouveaux corpuscules. « Il existe donc, dit Guilliermond, dans la vacuole une substance en partie à l'état de solution, et susceptible de précipiter sous l'influence de certains réactifs comme l'a mis en évidence M. Dangeard »> (1).

Mais cette substance qu'est-elle ? Est-ce de la métachromatine, comme celle que l'on trouve chez les champignons ?

Nullement, dit Guilliermond, car cette substance est soluble dans l'alcool, alors que la métachromatine y est insoluble. De plus, cette substance une fois fixée par les réactifs chromo-osmiques ou le formol, ne présente aucune réaction métachromatique avec les teintures basiques bleues ou violettes d'aniline. Par contre, elle présente nettement les réactions des composés phénoliques voisins de l'anthocyane (précipité jaune par la liqueur de Courtonne).

Cette substance se distinguant donc de la métachromatine par l'ensemble de ses caractères micro-chimiques, n'ayant de commun avec elle que la propriété de fixer énergiquement les colorants vitaux, propriété qu'elle partage du reste avec beaucoup d'autres corps de natures très diverses, ne serait pas, au dire de Guilliermond, de la métachromatine, mais serait constituée dans beaucoup de cas par des protéines solubles dans l'alcool, auxquelles s'ajouteraient très souvent des composés phénoliques (2).

3° Quant aux microsomes, constituant ce que Dangeard

(1) C. R. ACADÉMIE DES SCIENCES, 10 juin 1918.

(2) C. R. ACADÉMIE DES SCIENCES, 8 mars 1920 et SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE, 28 nov. 1921.

appelle le sphérome, et que l'on aurait, d'après lui, englobés parfois, mais à tort, dans le chondriome, Guilliermond ne conteste pas leur existence, mais soutient qu'ils ne peuvent être en aucune manière confondus avec les mitochondries granuleuses. A son sens, les microsomes se distingueraient des mitochondries par leur réfringence plus forte, par leurs dimensions plus petites et leurs déplacements plus rapides. Après fixation et coloration par la méthode de Regaud qui teint en noir le chondriome, les microsomes demeureraient incolores; pour les mettre en évidence, il faudrait traiter la préparation par le Soudan ou le Scarlach. Après fixation par la méthode de Benda et coloration par la fuchsine acide, le chondrione serait teint en rouge et les microsomes en brun. Les microsomes sont donc, d'après Guilliermond, distincts des mitochondries; ils ne seraient, dit-il, que de simples gouttelettes, probablement de nature lipoïde, produits du métabolisme cellulaire (1). C'est ce que refuse nettement d'admettre P. A. Dangeard. (C. R. AC. DES SCIENCES, 28 nov. 1921.)

4o Pour Dangeard, enfin, nous l'avons vu plus haut, ni les corpuscules métachromatiques, ni l'anthocyane ne seraient produits par les mitochondries, mais les corpuscules métachromatiques proviendraient de la précipitation de la métachromatine en solution dans les vacuoles, et l'anthocyane s'accumulerait au sein des vacuoles, grâce au pouvoir osmotique spécial de la métachromatine.

Sur ces deux points, Guilliermond semble être aujourd'hui d'accord avec Dangeard.

Il admet en effet que les formes mitochondriales qu'il avait prises jadis pour des chondriocontes élaborant de l'anthocyane ne sont que des figures passagères du système vacuolaire absolument distinct du véritable chondriome (2).

Quant aux corpuscules métachromatiques des champignons, il les considère aujourd'hui comme résultant d'une condensation de la métachromatine liquide contenue dans les vacuoles, condensation pouvant se faire sous des influences

(1) C. R. ACADÉMIE DES SCIENCES, 27 juin 1921 et 8 mars 1920. (2) SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE, 28 nov. 1921.

diverses fixateurs, colorants, variation dans l'acidité du suc cellulaire, etc... (1).

Comme il admet d'autre part la distinction radicale entre le système vacuolaire et le chondriome, il en résulterait que les corpuscules métachromatiques seraient d'origine vacuolaire et non pas mitochondriale, comme il l'avait cru tout d'abord.

Pour Guilliermond enfin, comme pour Pierre Dangeard, ces vacuoles, constitutives du système vacuolaire, proviendraient de l'hydratation des grains d'aleurone contenus dans la graine et les grains d'aleurone eux-mêmes résulteraient de la déshydratation des vacuoles de la plante-mère (Soc. DE BIOLOGIE, 28 nov. 1921).

3. Nous ne pouvons terminer ce travail sans dire un mot de la très curieuse interprétation donnée par M. Pottier aux mitochondries.

Dans un livre intitulé Les symbiotes, M. Pottier identifie mitochondries et symbiotes : « Chaque cellule vivante, dit-il. renferme dans son protoplasme des formations que les histologistes désignent sous le nom de « mitochondries ». Ces organites ne seraient pour moi autre chose que des bactéries symbiotiques, ce que je nomme des symbiotes » (Préf.).

Il ne nous appartient pas de discuter ici la théorie symbiotique de M. Pottier; qui voudrait en lire la critique, pourrait consulter l'ouvrage de M. Lumière, Le mythe des symbiotes. Indiquons seulement ici les caractères qui, d'après Guilliermond et Regaud, distinguent mitochondries et symbiotes et ne permettent pas de les identifier. Ces caractères sont la consistance molle des mitochondries, leur extrême malléabilité et altérabilité, caractères complètement opposés à ceux des bactéries qui sont des organites consistants, difficilement déformables et relativement résistants aux agents chimiques et physiques. Et Guilliermond conclut : (( aucun rapprochement entre les mitochondries et les bactéries symbiotes n'est justifié, et l'on n'a aucune raison actuellement de considérer les mitochondries autrement que comme des organites constituants du cytoplasme » (2).

(1) SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE, 6 mars 1920. (2) SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE, 29 mars 1919.

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