(XX, 405 p.)

CONCLUSION.

Nous avons montré que la civilisation ancienne résultait de l'affaiblissement de la raison humaine, séparée de la raison divine, dans la chute primitive;

Nous avons montré que le Christianisme, en remplissant son objet, qui est de réparer les maux de la chute primitive, a réuni la raison humaine à la raison divine, principe premier de sa force, et lui a fait produire la civilisation moderne;

Nous avons montré que cette civilisation est le renouvellement social de l'homme, de même que le culte catholique en est le renouvellement religieux;

Nous avons montré que l'homme social étant inséparable de l'homme religieux, vu qu'ils ne sont que l'homme même envisagé sous ces deux principaux rapports, ces deux renouvellements composent d'une manière indivisible l'accomplissement de l'objet total du Christianisme.

Ainsi se trouve prouvé ce que nous avons annoncé en commençant, savoir, que le Christianisme et la civi

lisation moderne sont dans un accord parfait, puisque cette civilisation marche avec le culte catholique et forme avec lui le règne complet du Christianisme.

Si l'homme est constitué comme l'ont vu les grands penseurs de tous les âges, et comme le voit celui qui l'étudie suffisamment ; s'il a éprouvé en soi une révolution, comme l'ont déclaré ces mêmes penseurs, comme le proclament les antiques traditions des peuples, et comme est forcé de le reconnaître quiconque se considère avec attention, ce que nous avons établi subsiste et subsistera inébranlable tant que l'homme sera homme et qu'il portera quelque trace de sa chute.

FIN DU DEUXIÈME ET DERNIER VOlume.

TABLE DES MATIÈRES

DU DEUXIÈME VOLUME.

TROISIÈME PARTIE.

(SUITE. )

EXAMEN DES CAUSES QUI ONT CONCOURU A FAIRE REJETER
LE CHRISTIANISME PAR NOTRE SIÈCLE.

CHAPITRE VII. Réflexions sur le talent et sur le génie. Pages

CHAPITRE VIII. – Réfutation du système de MM. de Bonald et
de La Mennais. La raison ne nous vient point du dehors;
elle fait partie de notre être pensant...