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Les Hellénotames ('Evoluia), Trésoriers, ou plutôt Collecteurs des taxes mises sur les Grecs alliés d'Athènes.

Les Clérouques (Kanpõxo), qui veillaient au partage des terres dans les nouvelles colonies.

Les Épiscopes ('EniGxono), Inspecteurs, ou (¢úλaxes), Gardiens des villes soumises ou alliées. Ils n'étaient que temporaires, et différaient en cela des Harmostes établis par les Lacédémoniens.

Les Pilagores (Пvλay'ı ), députés annuels aux assemblées Amphictyoniques de Delphes et des Thermopyles.

Les Stratéges ( Σreginsoi), ou Généraux, au nombre de dix, élus par le peuple, ainsi que les suivans.

Les Taxiarques (Takiago), ou Chefs de divisions. Les Hipparques ('Inax), deux Commandans de la cavalerie.

Les Phylarques (Duλaexor); ils étaient au nombre de dix, et obéissaient aux Hipparques.

FIN DE LA TROISIÈME TABLE.

COLONIES GRECQUES.

LES Grecs distinguaient deux sortes de colonies; ils

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appelaient l'une anoxia, émigration; et l'autre, xλŋxía, partage. Celle-ci ne remonte pas au-delà du temps de la guerre du Péloponèse. Dans une dépendance plus ou moins étroite ces colonies étaient, pour ainsi dire, des garnisons permanentes dans les contrées dont leur métropole voulait s'assurer. Les autres jouissaient, au contraire, d'une entière liberté, et formaient presque autant de républiques que de villes particulières. On compte trois principales émigrations, l'Éolique, l'Ionique et la Dorique.

La première de ces émigrations a commencé soixante ans après le siége de Troie, dans le x.° siècle avant l'ère chrétienne. Les Eoliens, chassés du Péloponèse, se réfugièrent alors dans la partie occidentale de la presqu'ile appelée depuis Asie mineure. Quatre générations s'étant écoulées, et la population ayant beaucoup augmenté dans la Grèce, les Ioniens passèrent dans cette même partie de l'Asie, et s'y établirent sous la conduite de Nélée, fils de Codrus, dernier roi d'Athènes.

Les Doriens s'émigrèrent à trois époques différentes. La première se trouve fixée à une génération après le

1 A la lettre, partage au sort; on en comprend sans peine la

raison.

sac de Troie ; Théras emmena alors une colonie dans l'île de Calliste, qui de son nom fut appelée Théra, et d'où sortirent ceux qui fondèrent Cyrène en Afrique. La seconde époque est à peu près la même que celle des Ioniens conduits par Nélée. Les Doriens vinrent habiter un pays voisin de ces derniers, sur les côtes méridionales de l'Asie mineure. Enfin la dernière doit être placée dans le vi. siècle avant Jésus-Christ. Les Hippobotes, grands propriétaires de Chalcis, ayant mis en pâturages une grande partie de l'Eubée, les habitans de cette île se virent contraints d'aller cultiver d'autres terrains; et, après s'être transportés au nord-est de la Grèce proprement dite, ils occupèrent la contrée appelée, du nom de leur ancienne patrie, Chalcidique. Presqu'au même temps, les Cypsélides forcèrent, par leur tyrannie, d'autres Doriens à quitter le Péloponèse, pour s'établir au nord-ouest de cette péninsule, en Sicile et en Italie.

Sans doute que ces différentes émigrations n'étaient pas entièrement composées d'Eoliens, d'Ioniens et de Doriens, et qu'elles se trouvaient mêlées des uns et des autres; mais la minorité réunie à la majorité ne faisait qu'un seul corps. D'ailleurs, adoptant le même idiome, ils furent bientôt confondus ensemble; de manière que toutes les colonies grecques de la Sicile et de la grande Grèce en Italie, se servant du dialecte dorique, étaient regardées comme doriennes, quoique des Éoliens et des Ioniens eussent été incorporés avec elles en diverses époques. On observera que nous parlons ici, non-seulement des colonies fondées avant l'arrivée du jeune Anacharsis, mais encore de celles établies depuis son retour en Scythie. Ainsi, Thurium ayant remplacé Sybaris, il ne doit

être question que de cette dernière. Smyrne fut d'abord peuplée par des Éoliens; mais ayant bientôt passé entre les mains des Ioniens, nous avons dû la classer parmi les villes de ces derniers. Il en est de même par rapport à Cumes en Italie, qui, de colonie dorienne, ne tarda pas à devenir ville éolienne. Les colonies qui peuplèrent la plupart des Cyclades et quelques autres îles de la mer Ægée n'appartiennent point à ces grandes émigrations; elles sont d'origine ionique ; c'est pourquoi on les a mises à leur suite. L'île de Crète avait été habitée par des Doriens, et celle de l'Eubée par des Éoliens et des Doriens, avant le siége de Troie ; mais, ne pouvant en déterminer la place, on ne fait mention ni de l'une ni de l'autre. L'Étolie reçut aussi dans son sein des Éoliens qui y bâtirent Calydon et Pleuron; par la même raison, on ne parle point de ces deux villes. Ces exemples suffisent pour montrer toute l'attention que nous avons mise dans cette nomenclature. Elle a pour base bien des recherches et des discussions historiques, dans lesquelles on a souvent préféré l'opinion d'Éphore, l'historien le plus instruit de ce qui concernait l'origine des colonies grecques.

Les premières donnèrent naissance à d'autres, et quelques-unes de celles-ci devinrent à leur tour métropoles. Il y en eut plusieurs qui effacèrent, soit par leur gloire, soit par leur puissance, les villes dont elles descendaient; telles furent Cyrène, Byzance, etc. Milet, une de ces anciennes colonies, en vit sortir de son sein un grand nombre; on comptait jusqu'à quatre-vingts villes qui lui rapportaient leur origine; plusieurs étaient situées en Scythie, sur le Bosphore cimmérien; d'autres, à l'extrémité du Pont-Euxin, en Égypte, etc. Phocée eut la

gloire de jeter les fondemens de Marseille, qui poussa sɛs établissemens jusqu'aux colonnes d'Hercule.

Quoique Eusèbe nous représente quelques-unes des colonies mères, ou secondes métropoles, comme maîtresses de la mer à certaines époques, cependant aucune n'alla si loin que les Phéniciens. La raison en est évidente, et mérite d'être rappelée. Ceux-ci se dirigeaient dans leurs courses sur la constellation de Cynosure (la petite ourse), à cause de sa grande proximité du pole, et parce qu'elle est toujours visible; les Grecs, au contraire, naviguaient en observant Hélicé (la grande ourse), qui n'a pas les mêmes avantages. Peut-être que les anciens Marseillais adoptèrent la méthode phénicienne; du moins Pythéas, leur compatriote, paraît en avoir fait usage dans ses longs voyages.

On aurait désiré pouvoir ranger cette nomenclature en forme d'arbre généalogique; mais les lacunes étaient trop fréquentes et trop considérables pour remplir ce plan. On a suivi l'ordre géographique, tant que cela était praticable. Les colonies mères sont mises presque toujours en première ligne. Elles sont distinguées des suivantes par la lettre 4; celles qui en ont fondé un plus grand nombre, par les deux lettres A. D'autres enfin, les colonies puînées, ou les troisièmes en chronologie, qui ont été aussi fondatrices, se trouvent marquées par un T dans cette Table.

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