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» ment dans le pouvoir exécutif, dans des coalitions avec tous
» nos ennemis; je me suis dit que, ce pouvoir exécutif étant
composé d'un chef et de ses agens,
le remède devait porter
» sur tous deux ; je me suis dit que la constitution ne pouvait
» marcher que sous un roi révolutionnaire, ou au moins sous
» un ministère révolutionnaire; je me suis dit que, si le roi ne
>> voulait pas être révolutionnaire, la législature devait au peuple
>> d'examiner et le fait, et ce que la constitution prescrivait lors
» de ce fait. En deux mots, ayez un roi et des ministres révolu-
>>tionnaires, et vous n'avez plus d'ennemis au-dehors; et quand
>> il s'en présenterait, vous aurez mille moyens pour les repous-
» ser. La constitution assure les droits du roi et lui marque se's
» devoirs ; il est d'ailleurs un droit qui précède tous ceux des
>> pouvoirs constitués, c'est celui du peuple : ces pouvoirs ne sont
» que ses délégués, il est leur souverain. Si la constitution vous
» offre quelque point vague ou douteux, il est une règle infail-
» lible pour l'interpréter constitutionnellement : c'est le salut du
peuple, c'est le bien public, car la constitution n'a pas d'autre
» base et d'autre essence. Tels sont les principes avec lesquels
» vous devez examiner la conduite du roi; il faut déployer
>> toute la sévérité constitutionnelle contre le pouvoir exécutif,
>> quand il est prouvé être en état d'insurrection contre la li-
» berté. Roi d'un peuple libre, voulez-vous la réunion? Eh
» bien! séparez-vous de cette cour infernale qui n'
n'a cessé de
» vous égarer; n'ayez plus de comité secret; que l'assemblée
>> nationale soit votre comité; que le peuple seul soit votre con-
>>fident; que les piques se mêlent avec les fusils pour vous gar
>> der;
et soyez, au milieu de tous, un homme du 14 juillet! »
Les ministres entrent dans la salle; ils déclarent à
l'assemblée qu'il n'est plus en leur pouvoir de défendre
le royaume contre l'anarchie qui menace de tout en-
gloutir, et qu'ils ont tous donné leur démission au roi.

>>

L'assemblée déclare la patrie en danger; elle décrète deux adresses, l'une au peuple, et l'autre à l'armée. — Le département de l'Ardèche annonce que la garnison

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11 juillet. de Bonne a été forcée de capituler, et que M. Saillant est maître de ce château.

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Le roi fait passer à l'assemblée sa confirmation de l'arrêté du département du 6 juillet qui prononce la suspension de MM. Pétion et Manuel.

Décret qui prononce la levée de cette suspension.
Fête de la fédération. Serment prêté par le roi et

par l'assemblée nationale, au Champ-de-Mars. On voit des fédérés s'arrêter devant la famille royale, et d'un ton lugubre crier : « Vive la nation, vive la liberté, vive Pétion! » On entend aussi des exclamations et des injures grossières adressées à la reine.

Une députation de fédérés vient demander la suspension du pouvoir exécutif dans la personne du roi. — M. Girardin parle contre cette pétition; les huées des tribunes lui imposent silence.-Les pétitionnaires sont admis aux honneurs de la séance.

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On apprend que M. Saillant a été pris et passé au fil de l'épée, ainsi que plusieurs de ses compagnons.

Une députation de fédérés demande la suspension du pouvoir exécutif, et une convention nationale; cette députation est vivement applaudie, et reçoit les honneurs de la séance.

Les fédérés de la Haute-Saône écrivent à l'assemblée pour désavoiter le titre d'honnêtes gens, qu'on leur a donné dans une pétition présentée en leur nom (1).

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La permanence des sections est décrétée pour toute la France.

Le roi, instruit du bruit répandu qu'un amas d'ar

(1) Ce titre d'honnêtes gens déplaît de même aux libéraux de la restauration.

mes est caché dans le château des Tuileries, ordonne 26 juillet. au ministre de faire faire par la municipalité une visite sévère de tout le château. L'assemblée adopte une adresse au roi, sur les moyens qui lui restent de reconquérir la confiance des citoyens, et charge la commission extraordinaire d'examiner : 1o quels sont les actes qui peuvent entraîner la déchéance; 2o si le roi s'en est rendu coupable.

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Tumulte au Palais-Royal. -M. d'Eprémesnil est assailli par un groupe de furieux; on le déshabille, on lui porte plusieurs coups de sabre, et on le traîne tout sanglant. M. Pétion arrive, la foule le respecte; et il sauve la vie à M. d'Eprémesnil.

Des gardes nationaux sont admis à la barre; ils se plaignent d'avoir été, pendant un paisible banquet, assaillis par les Marseillais qui ont tué un de leurs camarades.

, que

Les Marseillais admis à la barre se plaignent d'avoir été calomniés. «Des hommes libres, disent-ils, ne sont » pas capables d'assassiner. »Des gardes nationaux entrent, et demandent vengeance de la mort d'un de leurs frères d'armes. « Nous attestons, disent-ils, » les gardes nationaux, réunis hier aux Champs-Ely»sées, s'y conduisaient tranquillement. Les Marseillais » sont encore réunis en armes; nous demandons leur éloignement des murs de Paris. » (Ordre du jour.) Décret portant qu'il sera fabriqué des piques, et que tous les citoyens en seront armés. Création d'une légion allobroge des patriotes savoisiens.

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M. d'Orléans se plaint à l'assemblée de la défense qui lui a été faîte par łe roi, de servir comme volon

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taire dans l'armée du maréchal Luckner, et du refus dé l'employer dans son grade d'amiral.

Message du roi qui transmet le manifeste du duc de Brunswick, sans en garantir l'authenticité.

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« La calomnie aura peine à croire, dit le roi, la tristesse de >>> mon cœur à la vue des dissensions qui existent et des malheurs » qui se préparent: mais ceux qui savent ce que valent à mes » yeux le sang et la fortune du peuple, croiront à mes inquié¬ » tudes et à mes chagrins. J'ai porté sur le trône des sentimens pacifiques, parce que la paix, le premier besoin des peuples, » est le premier devoir des rois. Mes anciens ministres savent » quels efforts j'ai faits pour éviter la guerre", je sentais com» bien la paix était nécessaire : elle seule pouvait éclairer la na» tion sur la nouvelle forme de son gouvernement; elle seule, » en épargnant des malheurs au peuple, pouvait me faire şou» tenir le caractère que j'ai voulu prendre dans cette révolu» tion : mais j'ai cédé à l'avis unanime de mon conseil, au vœu »>> manifesté d'une grande partie de la nation, et plusieurs fois » exprimé par l'assemblée nationale. La guerre déclarée, je n'ai » négligé aucun des moyens d'en âssurer le succès ; mes minis» tres ont reçu l'ordre de se concerter avec les comités de l'as» semblée et avec les généraux. Si l'événement n'a pas encore » répondu à l'espérance de la nation, ne devons-nous pas en ac» cuser nos divisions intestines, les progrès de l'esprit de parti, » èt sur-tout l'état de nos armées, qui avaient besoin d'être en» core exercées avant de les mener au combat? J'ai dù travailler » au bonheur du peuple ; j'ai fait ce que j'ai dû : c'est assez pour » le cœur d'un homme de bien. Jamais on ne me verra compo» ser sur la gloire ou les intérêts de la nation, recevoir la loi des » `étrangers ou celle d'un parti ; c'est à la nation que je me dois : » je ne fais qu'un avec elle; aucun intérêt ne saurait m'en sé– » parer; elle seule sera écoutée. Je maintiendrai jusqu'à mon » dernier soupir l'indépendance nationale : les dangers person» nels ne sont rien au prix des malheurs publics. Eh! qu'est-ce » que des dangers personnels pour un roi à qui l'on veut enle

» ver l'amour du peuple? C'est là qu'est la véritable plaie de » mon cœur. Un jour, peut-être, le peuple saura combien son >> bonheur m'est cher, combien il fut toujours et mon seul inté» rêt, et mon premier besoin. Que de chagrins pourraient être » effacés par la plus légère marque de son retour! »

M. Petion, maire, vient présenter une adresse, et en faire lecture à la barre.

« Nous apportons, dit cette adresse, le vœu unanime d'une » ville immense. Nous ne vous retracerons pas la conduite en» tière de Louis XVI, depuis les premiers jours de la révolu->>tion; ses projets sanguinaires contre la ville de Paris; sa pré>> dilection pour les nobles et les prêtres ; l'aversion qu'il témoi– >> gnait au corps du peuple ; l'assemblée constituante, outragée » par des valets de cour! Nous ne vous retracerons pas des ser>> mens tant de fois violés; les finances publiques entièrement >> ruinées par Louis XVI et par ses deux prédécesseurs! Tant » que nous aurons un roi semblable, la liberté ne peut s'affer>> mir; et nous voulons demeurer libres! Nous invoquons la >> constitution, et nous vous demandons la déchéance de » Louis XVI, la formation d'un conseil exécutif provisoire, et » la convocation d'une convention nationale. »

Lecture d'un arrêté de la section Mauconseil qui déclare que Louis XVI a perdu sa confiance; qu'elle ne le reconnaît plus pour roi, qu'elle jure de vivre libre ou mourir, et d'être fidèle à la nation; et qu'elle abjure le surplus de ses sermens.

La section des Gravilliers, qui paraît à la barre, demande à l'instant le décret d'accusation contre Louis XVI, et ajoute : Si vous refusez de sauver la patrie, il faudra bien que nous la sauvions nous-mêmes. L'assemblée renvoie cette adresse à la commission, et les pétitionnaires sont admis à défiler dans la salle.

Une députation de Toulon annonce le massacre du

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