Sayfadaki görseller
PDF
ePub

leurs ancêtres, émigrés lors de la révocation de l'édit de Nantes.

On connaît assez les motifs de la protection accordée aux protestans par les artisans de la révolution; je n'en parlerai pas. J'observerai seulement que ce décret fut une reconnaissance formelle de l'abolition de la peine de la confiscation. Cependant les mêmes hommes prononçaient presqu'en même tems la confiscation des biens des émigrés, et, plus tard, des aristocrates, des nobles, des modérés, etc............. Voilà comment nos législateurs étaient d'accord avec leurs principes.

10 juillet.

Fête de la fédération générale des Français, célébrée - 14au Champ-de-Mars. Le roi et l'assemblée nationale s'y réunissent et prêtent le serment de maintenir la constitution : ce serment est répété par les troupes et par la multitude des spectateurs. Les gardes nationaux des départemens sont distingués par leurs bannières.

Décret portant abolition du retrait lignager.

Le ministre Montmorin explique à l'assemblée, les motifs pour lesquels le roi a accordé le passage aux troupes autrichiennes sur les terres de France. Décret qui défend ce passage.

[ocr errors]
[ocr errors]

19 28

Le mi

6 août.

Décret sur l'abolition du droit d'aubaine. nistre de la marine rend compte de l'insubordination des troupes des colonies. Le ministre de la guerre lit à l'assemblée un Mémoire sur l'indiscipline de l'armée. M. Boucher d'Argis, au nom du Châtelet, prononce un discours contre la journée du 6 octobre, et déclare que deux membres de l'assemblée sont impliqués dans cette affaire (1).

7

(1) Ces deux membres étaient le duc d'Orléans et Mirabeau. Une masse imposante de dépositions attestaient que le mouvement avait eu pour but de placer la

[ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

Lettre de Grégoire aux habitans du département de la Meurthe, contre les émigrés.

Nouvelle de l'insurrection des régimens en garnison à Nanci.

Le ministre Latour du Pin annonce à l'assemblée une insurrection à Metz, et une émeute nouvelle à Toulon. Décret qui exclut les ecclésiastiques de toute fonction judiciaire.

[ocr errors]

Insurrection de Nanci. L'assemblée envoie dans cette ville deux commissaires porteurs d'une proclamation aux gardes nationales et aux troupes de ligne.

Décret approbatif de la conduite de M. de Bouillé, de la garde nationale, des troupes de ligne, des autori→ tés administratives, ainsi que de la conduite héroïque de l'officier de chasseurs du roi, Désilles, qui s'est jeté sur la bouche d'un canon pour empêcher de commencer le feu à Nanci.

[ocr errors]

M. Necker annonce sa démission. L'assemblée déclare qu'elle s'empare de la direction du trésor public. - L'abbé Raynal lui adresse la rétractation des erreurs qu'il a consacrées dans ses ouvrages.

Décret relatif au camp de Jalès.

Le directoire du département de Maine-et-Loire an

couronne sur la tête du duc; que Mirabeau n'avait pas craint de dévoiler ce projet en disant à un honnête député qui paraissait effrayé de la marche de la faction: « Nous n'en voulons pas à la royauté; mais que nous importe que notre roi s'ap→ pelle Louis ou Philippe ? » La procédure du Châtelet n'eut aucun résultat, parce que l'assemblée exerçait une puissance souveraine. C'est pendant l'instruction de ce procès au Châtelet que la reine, priée de donner des renseignemens sur l'attentat dont elle devait être la première victime, répondit ces mots dignes d'une fille de MarieThérèse : J'ai tout vu, tout su, tout oublié.

nonce à l'assemblée que le sang a coulé à Angers, à la 11 septemb. suite d'une insurrection.

Décret ordonnant le remboursement de la dette non constituée, en assignats-monnaie, et fixant à douze cent millions la somme mise en circulation, y compris les quatre cent millions déjà décrétés.

Après avoir entendu un rapport sur la procédure relative aux événemens des 5 et 6 octobre, l'assemblée déclare qu'il n'y a pas lieu à accusation contre MM. d'Orléans et Mirabeau, impliqués dans cette affaire.

Le ministre donne des détails sur les troubles de Brest. Lecture à l'assemblée d'une proclamation de la municipalité de Rouen contre le projet d'enlever le roi et de le conduire dans cette ville.

[ocr errors]

29

2 octobre.

4

[ocr errors]

13

[ocr errors]

Rapport de M. de Talleyrand-Périgord sur l'instruction publique. Son plan est adopté. Députation des sections de Paris. Danton, ora- 10 novemb. teur, dénonce les ministres, et demande qu'il soit déclaré au roi que les ministres Saint-Priest, Champion et Latour du Pin sont indignes de la confiance publique. La députation est admise aux honneurs de la séance (1).

(1) Les membres de l'assemblée qui appartenaient à la faction d'Orléans, joints aux républicains et aux anarchistes, s'appuyaient, comme nous l'avons dit, sur les factieux organisés dans Paris. Ceux-ci, à leur tour, s'appuyèrent sur ces mêmes députés, leurs protecteurs, pour imposer à l'assemblée des ordres sous la forme de pétitions lues à la barre par des orateurs populaires entourés d'une députation. Voici le premier exemple remarquable de cette nouvelle forme de législation, en, vertu de laquelle de prétendus représentans du peuple eurent l'air de recevoir les ordres du peuple par l'intermédiaire de quelques misérables gagés à tant par jour; véritable combinaison qui n'eût été que ridicule, si les intérêts de la nation n'y eussent pas été réellement compromis. Cette comédie devait finir d'une manière: tragique, parce qu'on ne joue point impunément avec les bases de l'ordre social,

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Duel entre MM. de Castries et Charles de Lameth. Emeute populaire à ce sujet; le peuple pille et dévaste l'hôtel de Castries.

L'assemblée décrète qu'il ne sera donné aucune suite à toute procédure relative à l'insurrection de Nanci. Décret qui ordonnne la distribution de cinquante mille fusils aux gardes nationales du royaume (1)..

Troubles à Aix. - Décret qui y envoie un corps de troupes.

Décret portant qu'un monument sera élevé en l'honneur de J. J. Rousseau, et qu'il sera payé à sa veuve une pension annuelle de douze cents livres (2).

Le roi annonce qu'il vient d'accepter le décret sur la constitution civile du clergé ; il déclare que c'est sa confiance dans l'assemblée qui l'a déterminé (3).

L'abbé Grégoire prononce un discours, et prête le serment civique exigé par la constitution civile du clergé. -Soixante députés ecclésiastiques prêtent le même serment.

Voilà l'origine du schisme qui a désolé pendant si long-tems

(1) L'assemblée constituante s'annonçait comme voulant établir un ordre parfait parmi le peuple; son premier soin fut de lui mettre les armes à la main. Elle discutait des droits; elle organise partout le système de la force. Pour favoriser l'exercice des droits de l'homme, elle distribue cinquante mille fusils et un million de piques. Elle agit conséquemment. Ce que l'injustice a bâti, il faut que sang cimente!

le

le

le

(2) Messieurs de l'assemblée furent bien heureux de n'avoir à s'occuper de Rousseau qu'après à mort. Si ce philosophe eût pu paraître au milieu d'eux, il leur eût démontré, ses livres à la main, qu'ils n'étaient que des rebelles, des sophistes, ou des ignorans. (Voyez le Contrat Social, liv. II et IV; voyez, entre autres, passage que nous avons cité plus haut, page 19, note 9.) (3) On sait déjà ce que l'on doit entendre par ces mots du roi : « Ma confiance dans l'assemblée. » Ils signifient la nécessité, la lassitude, l'abandon du désespoir.

l'église de France. L'abbé Grégoire en fut, à proprement par- 27 décemb. ler, le premier auteur. Cet homme, que ses partisans aiment à représenter comme un prêtre pieux et sans ambition, naquit en Lorraine en 1750, d'un pauvre manouvrier. Il fut élevé par les soins d'une dame charitable qui, voyant en lui des dispositions à l'étude, lui fournit les moyens de faire sa théologie et d'entrer dans les ordres sacrés. Plus tard cette même dame lui donna la cure d'Embersménil, qui relevait d'un fief de sa famille. Dès avant la révolution, l'abbé Grégoire avait témoigné sa reconnaissance à sa bienfaitrice en cherchant à soulever ses paroissiens contre l'autorité seigneuriale, et en refusant obstinément de paraître à l'églisé un certain jour de l'année où cette dame avait coutume d'aller répandre des bienfaits à Embersmé¬ nil. Au moment de la révolution, il ne négligea aucun soin pour se faire nommer député aux états-généraux : il s'y prononça d'abord contre le haut clergé, s'empressa, le 14 juin, de se réunir au tiers-état, et entraîna plusieurs curés dans sa défection. Depuis ce tems il défendit avec une éloquence souvent brutale les maximes énoncées dans la déclaration des droits. Cet homme religieux voua à la persécution et à la mort les évêques, les nobles et les rois. Cet homme simple bornait son ambition au rang de chef suprême de l'église gallicane. Les principes démagogiques importés en France par M. de la Fayette, lui parurent propres à être opposés aux décisions des conciles. Sa doctrine, en général, telle qu'elle résulte de ses écrits, peut se réduire à cette opinion: « Jésus-Christ est venu sur la terre pour fonder le jacobinisme. Le fils de Dieu est le père des sans-culottes. Pendant dix-huit cents ans les principes ont été violés, puisque l'église chrétienne est une hiérarchie`: il était réservé à un homme d'accomplir les desseins supposés du fils de Dieu, et d'établir la démocratie dans l'église. Cet homme, c'est moi. » L'abbé Grégoire appartient, sous le rapport du dogme particulier, à la secte intolérante des jansénistes.

L'assemblée nationale adopte une adresse sur la cons- 21 janvier, titution civile du clergé, et ordonne qu'elle sera lue

[ocr errors]
« ÖncekiDevam »