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certaines parties de l'Amérique équatoriale; mais nous ne nous y arrêterons pas, parce que les lecteurs sauront parfaitement les faire eux-mêmes.

RITUALE ROMANUM, bel in-8, rouge et noir. Prix 7 fr., 500 pag. Romæ 1864. Paris, Victor Palmé.

Nous voulons attirer l'attention du clergé sur une nouvelle édition du Rituel romain, dont nous leur conseillons l'acquisition. Ce Rituel a été édité à Rome; il est sur beau papier; un papier que nous connaissons peu en France et auquel certains éditeurs semblent cependant depuis quelque temps vouloir revenir; il est rouge et noir et contient un appendice de 125 pages, qui manque dans nos Rituels romains ordinaires. Cet appendice renferme diverses formules rituelles d'une incontestable authenticité, attendu qu'elles ont été publiées avec l'autorisation de la sacrée Congrégation des Rites. Ces formules sont d'un usage continuel, et nous ne les trouvons que disséminées dans différents ouvrages que l'on n'a pas toujours sous la main, et quelques-unes nous manquent absolument. Il est extrêmement commode d'avoir sous la main toutes ces formules à la fin de son Rituel. Pour faire comprendre l'importance et l'utilité de cet appendice, nous donnons le titre des matières qu'il contient. Il est entendu que chacun peut faire ajouter à ce Rituel le propre de son diocèse, quand ce propre existe.

1. Formule abrégée pour la bénédiction des fonts baptismaux, suivant la Concession de Paul III pour les missionnaires du Pérou.

2. Instruction pour un simple prêtre qui administre le sacrement de confirmation par délégation du Saint-Siége; cette instruction remonte à l'année 1774.

3. Instruction de la sainte Congrégation des Rites, en date du 12 mars 1858, pour le prêtre qui est autorisé à dire deux messes le même jour. 4. Moyen de porter secrètement le Viatique aux malades, d'après la Constitution de Benoît XIV.

5. Décret de la sainte Congrégation des Rites, du 9 juillet 1864, sur l'emploi du pétrole et des huiles végétales.

6. Bénédictions des chemins de fer.

7. Bénédiction ad omnia, pour toutes les choses à l'égard desquelles il n'existe pas de bénédiction spéciale dans le Rituel.

8. Instruction pour les prêtres délégués par le Pape pour bénir les croix, les chapelets, les statues et les médailles.

9. Bénédiction du Scapulaire de la Trinité.

10. Manière d'ériger les stations du Chemin de la Croix.

11. Bénédiction du Scapulaire noir de la Croix et de la Passion de NotreSeigneur.

12. Bénédiction des Rosaires de la Sainte-Vierge; formule approuvée par l'Ordre de saint Dominique.

13. Absolution des membres de la Confrérie du Rosaire à l'article de la mort.

14. Bénédiction du Scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel.

15. Absolution des fidèles agrégés à la Confrérie du Carmel à l'article de la mort.

16. Bénédiction du Scapulaire bleu de l'Immaculée Conception.

17. Application de l'indulgence plénière à l'article de la mort.

18. Bénédiction du Scapulaire de Notre-Dame de la Merci.

19. Bénédiction de la ceinture de la Sainte-Vierge, et absolution des confrères à l'article de la mort.

20. Bénédiction du chapelet de Notre-Dame des Sept-Douleurs.

21. Bénédiction du cordon de saint Thomas d'Aquin.

22. Bénédiction des médailles de saint Benoît.

23. Bénédiction du cordon de saint François d'Assise.

24. Bénédiction du cordon de saint François de Paule.

25. Petit Rituel de Benoît XIII, pour les églises paroissiales qui n'ont pas le moyen de faire les cérémonies de la Semaine sainte avec diacre et sous-diacre.

LES SAVANTS ILLUSTRES DE LA FRANCE, par Arthur MANGIN, 1 vol. gr. in-8°, 532 pag., orné de 16 portraits.-E. Ducroq.

Depuis plusieurs années déjà, on s'est beaucoup occupé d'écrire des livres pour la jeunesse; plusieurs y ont réussi, mais beaucoup aussi y ont échoué et ont produit des œuvres aussi mauvaises que possible, et sous le rapport du style et sous le rapport des choses. Il y a à prendre garde et à bien choisir quand on veut remettre un livre à un jeune homme ou à une jeune fille: nous tenons à faire cette remarque, parce que beaucoup s'imaginent naïvement qu'il suffit qu'un livre soit destiné à la jeunesse pour être bon. Dans ces derniers temps, des écrivains distingués se sont appliqués à présenter, sous une forme attrayante et facilement intelligible, les sciences, dont l'aridité rebute un si grand nombre. Il faut pour cela beaucoup de savoir et un grand talent; il n'est pas si facile qu'on pourrait le croire au premier abord de faire accepter l'instruction comme un délassement et un plaisir. M. Mangin est un de ceux qui ont consacré la plus grande partie de leurs travaux à cette œuvre méritoire et utile, et il l'a fait, nos lecteurs le savent et nous nous plaisons à le répéter, avec succès et dans un bon esprit. Il est quelque chose capable de réussir mieux auprès de la jeunesse que ces livres qui à beaucoup font toujours l'effet d'un tigre dont la patte est de velours, mais dont les griffes sont prêtes à sortir ce sont les exemples des hommes qui se sont adonnés aux sciences, c'est le récit de leur vie. Ces récits frappent l'imagination, éveillent la curiosité, excitent l'émulation et font beaucoup plus d'effet que les meilleures leçons et les plus sages conseils. La jeunesse aussi est imbue de préjugés au sujet des savants, qu'elle se représente comme des hommes gourmés, raides, secs; comme de vrais pédants, en un mot. Ce préjugé lui inspire de la répulsion pour tout ce qui a nom science et savant. C'est dans l'intention de lui prouver le contraire et de la désabuser, de réhabiliter la science auprès d'elle, en la réconciliant avec les savants, que M. Mangin a écrit son livre des Savants illustres. L'auteur, craignant de

fatiguer ses lecteurs, s'est contenté d'un petit nombre de notices, et en a choisi les sujets avec une scrupuleuse attention. Il n'est pas sorti de la France, croyant avec raison que l'histoire de savants appartenant à notre pays intéresserait plus que l'histoire de savants étrangers, et encore n'en a-t-il pris que trente parmi les plus célèbres, les classant de telle façon que les lecteurs puissent suivre aisément la marche progressive des sciences dans notre pays depuis trois siècles. Quant à l'étendue des notices, M. Mangin l'a basée sur l'importance des travaux de chacun des hommes dont il avait à parler. Dans un appendice placé à la fin du volume, l'auteur a réparé, autant qu'il était en lui, les omissions forcées que lui imposait son œuvre; il a consacré quelques lignes à chacun des savants dont le nom ne se trouve pas dans le corps de l'ouvrage ; il a cru même devoir joindre aux savants français les savants étrangers les plus célèbres. Ce livre, tel qu'il est conçu, est un livre intéressant malgré sa brièveté et sa concision, un livre qu'on lira avec plaisir et dont on tirera grand profit.

L'ÉVANGILE D'UNE GRAND’MÈRE, par Mme la comtesse de Ségur; grand in-8 illustré, 371 pages. - Hachette, 1866.

Une grand❜mère réunit autour d'elle treize de ses petits-enfants, dont le plus jeune est âgé de quatre ans et le plus vieux de dix-sept, et elle leur raconte, dans un langage à leur portée, simple, familier et tout à la fois élégant, la vie du divin Sauveur Jésus d'après les quatre Evangélistes. Ce livre offre une lecture des plus attachantes. L'auteur a parfaitement atteint le but qu'il s'est proposé; il a su répandre partout un charme et un parfum dignes de l'Evangile. « Les passages difficiles du texte sacré, dit Mgr de Sens, les termes obscurs, les enseignements les plus relevés, se trouvent admirablement éclairés et mis à la portée de leurs intelligences et de leurs cœurs. Les questions naïves que chacun des petits enfants multiplie selon son âge et son caractère, les réponses nettes et affectueuses de la grand'mère jettent sur le récit une lumière suffisante et le remplissent d'animation. Il y a déjà là tous les germes d'une explication plus complète de la doctrine chrétienne, si peu connue et si mal comprise de nos jours. » Le récit de Mme de Ségur captivera certainement l'attention des jeunes lecteurs auxquels s'adresse son livre; tout en les instruisant, il les touchera. On sent que l'auteur connaît les enfants et les aime, et ce sont là deux conditions infaillibles de succès auprès d'eux.

« Le premier rayonnement intellectuel du baptême, dit Mgr de Poitiers, consiste dans la connaissance de ce Jésus auquel l'âme est vouée par l'acte de la régénération. Ainsi, après la grâce du sacrement, la plus désirable est celle de l'initiation. L'Evangile d'une grand'mère aidera la famille chrétienne à remplir ce ministère auprès des petits baptisés et il contribuera puissamment à faire jaillir de leurs lèvres et de leurs cœurs cet acte précoce de foi que doit accompagner le premier éveil de la raison.» L'Evangile d'une grand' mère a mérité la sanction de plusieurs Evêques distingués : S. Em. Mgr le Cardinal Donnet, NN. SS. de Sens, de Bourges et de Séez,

ainsi que Mgr de Poitiers, ont adressé à l'auteur des lettres très-flatteuses, qu'on peut lire en tête du volume, où elles se trouvent reproduites. Nous oserons, malgré le mérite du livre, faire une critique dans les nombreuses illustrations qui l'accompagnent, la figure du Sauveur est presque partout une figure commune qui n'annonce pas un Dieu. Les paysages ne sont généralement pas vrais ; et il est une gravure qui est une faute et une hérésie; nous engageons vivement l'éditeur à la faire disparaître : c'est celle de l'adoration des Bergers. La sainte Vierge, dans son enfantement divin, est restée vierge et n'a subi aucune des douleurs que les autres filles d'Eve ressentent en cet instant: il ne faut donc pas représenter Marie couchée: c'est faire croire qu'il en a été de Marie comme des autres femmes, et c'est une erreur. Il y a là de plus une invraisemblance: Marie couchée dans la crèche sur un lit! Le dessinateur n'y a pas songé bien certai

nement.

ROME, SES ÉGLISES, SES MONUMENTS ET SES INSTITUTIONS, par l'abbé ROLLAND. In-18 anglais, 478 pages. — Régis Ruffet, 1866.

Beaucoup de livres ont été écrits sur Rome. Dans le nombre il en est qu'il suffit de nommer, tels sont le Parfum de Rome, l'Esquisse de Rome chrétienne, les Trois Romes. M. l'abbé Rolland a fait un livre qui a son caractère particulier : il n'est pas gros, il est d'un format portatif; et cependant il est suffisant pour faire connaître et aimer Rome par ceux qui n'y vont pas, et il peut très-bien servir de guide aux voyageurs qui visitent la Ville éternelle.

M. l'abbé Rolland connaît bien Rome, il a de la science et du cœur : il faut posséder tout cela pour parler de Rome comme on doit en parler. II raconte ses impressions et ses souvenirs sous forme de lettres: on peut ainsi se permettre plus d'abandon et de laisser-aller. M. l'abbé Rolland aime Rome; Rome, cette enchanteresse qui fascine ceux qui vont la voir avec un cœur qui n'est pas complétement corrompu, avec une intelligence qui n'est pas pervertie, et encore il en est de ceux-là qui se sont laissé prendre. Il aime Rome et voudrait la faire aimer; il voudrait aider ceux qui la verront à la bien connaître; il veut surtout indiquer ce que la foi est heureuse de voir, de vénérer et de connaître.

A. VAILLANT.

Le Propriétaire-Gérant: V. PALMÉ.

PARIS. - E. DE SOYE, IMPRIMEUR, 2, PLACE DU PANTHEON.

WATERLOO ET SES ENVIRONS

PROMENADE D'UN VOYAGEUR

« Le mortel Waterloo, le tombeau de la France, » a dit Byron. «La journée du destin, le gond du dix-neuvième siècle, » a dit Victor Hugo. Voilà ce que nos souvenirs nous offrent de plus saillant parmi les appréciations qui ont été portées sur cette déroute mémorable; et ces quelque mots, superbes mais prétentieux, ce sont des poëtes qui les ont dit. Comment se fait-il que ce soient précisément ceux qui s'appellent les hommes de l'esprit, qui soient si sensibles aux grandes manifestations de la force? est-ce parce qu'ils n'ont compris, étudié, admiré, que ce qui vit autour d'eux, ce qui meurt et lutte, ce qui souffre et tue, parce qu'ils n'ont jamais levé les yeux en haut, où règne le calme éternel, où la suprême majesté du Souverain se répand sur son empire? La fumée des canons leur a-t-elle voilé le ciel? les gros bataillons de Ney, de Jérôme, de Wellington, de Blücher, les ont-ils empêchés de voir derrière le tourbillon humain la main du Dieu des armées? Nous le croirions assez : les poëtes ont coutume de contempler le monde en eux-mêmes; sans cesse ils regardent au fond de leur cœur, et ce regard intérieur les abuse, les égare, parce que ce cœur ardent est troublé comme un mauvais songe en y faisant régner le démon de l'orgueil, ils en ont exilé la pure vision de Dieu.

Les écrivains catholiques n'ont point, jusqu'ici, accordé une attention particulière à la célèbre journée. Bossuet leur a appris à considérer d'un œil tranquille et soumis les catastrophes des princes, les déclins des empires. Il n'y a pas pour eux de trône qui atteigne la base sacrée du Golgotha. A leurs yeux, Waterloo est une leçon, comme Cannes, comme Pharsale, comme la captivité de Ninive, comme la pluie brûlante de Sodome, comme le grand avortement de Babel. Cette leçon-là, Dieu l'a donnée; les peuples et les conquérants l'ont reçue il n'y a qu'à adorer et bénir, puis à prier en même temps pour que les hommes se souviennent.

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