Sayfadaki görseller
PDF
ePub

» à de nouveaux désordres de nouveaux remèdes,

«

>> et de nouveaux décrets, qui, étant basés sur la » raison et l'autorité, ne sauraient être récusés » de personne. Pour agir, dans la question pré» sente, d'une manière prompte et efficace, l'archevêque convoquera un concile, publiera de>vant son clergé réuni les résolutions synodales, » leur en recommandera la fidèle observance et » les exhortera à renoncer plutôt aux fonctions de > leur ministère que d'offrir désormais au Sauveur » des hommages impurs et sacriléges. En cas de > résistance ou de persécution, il doit se rappeler » que le pape, armé du bouclier de saint Pierre, » est prêt à repousser ses ennemis, du moins à » le protéger contre leurs attaques. Les canons » qui défendent la simonie doivent de même être rigoureusement observés. »

«

Le même jour, Grégoire expédia à Burchard, évêque de Halberstadt 2, et à Wecel, archevêque de Magdebourg, des lettres d'une semblable teneur. On est surpris de voir que, dans ces lettres, il ne fait pas mention du décret porté con

Quæ rationis et auctoritatis judicio, nulli hominum sit fas, ut irrita refutare.

2 Epsit. 11, 66, 68. — Il dit : « Ad hoc valebunt litteræ, ut, sicut dicitur, currentem currere concitatius impellamus. » La lettre à Wecel est encore remarquable sous un autre point de vue. Il s'appuie de l'exemple de Josué. Quand celui-ci entreprit de conduire le peuple de Dieu, il montra toujours dans ses actes une obéissance

tre les investitures, ou, que s'il en parle, il ne fait que l'effleurer; on ne saurait méconnaître en cela la prudence du pontife qui, en recommandant aux clercs la rigide observation des lois relatives au célibat, voulait leur faire oublier le canon prohibitif des investitures dont il lui importait surtout de faire poursuivre l'exécution par les laïcs. Plein d'une sage prévoyance, il cherchait à scinder le commun intérêt qui unissait les clercs et les laïcs dans la question des investitures, car, dans cette division, il voyait le triomphe de son système: il avait calculé sans doute que l'homme, entièrement occupé à conserver une épouse, ou

scrupuleuse et un zèle admirable, en sorte qu'il commanda aux éléments eux-mêmes : quand il voulut faire traverser le Jourdain à sa troupe, il arrêta le cours de cé fleuve; et quand le soleil sur son déclin allait arrêter, l'entière destruction des ennemis d'Israël, Josué, comme un second créateur, le rendit immobile dans sa course; de même, il renversa les murailles de Jéricho après en avoir fait sept fois le tour et au seul son des trompettes des prêtres. On voit par là ce que peut un zèle ardent pour les choses de Dieu, ce que mérite une obéissance parfaite. Nous devons suivre cet exemple. « Ad hujus similitudinem nos facti, qui populum christianum instituendi magisterium suscepimus, mentem vigilanter intendere debemus, ne adversariæ potestatis muros, contra verum Josue rebellantes et erectos, silentio nostro stare aut roborari patiamur. Quamobrem fraternitati tuæ apostolica auctoritate injungimus atque præcipimus, ut ad castitatem clericorum prædicandam et studiosius inculcandam buccina sacerdotali vehementius et instantius instrepas, donec Jericho muros, id est defectionis opera, et sordidæ libidinis pollutiones dissipes et subvertas. »

blierait plus facilement ses autres biens terres

tres.

A la même époque, l'affaire de Hermann, évêque de Bamberg, et un de ceux, comme nous l'avons dit plus haut, que le concile de Rome avait suspendus de leurs fonctions, fit grand bruit dans l'empire. Peu après le retour de ce prélat dans son diocèse', mourut le prévôt des clercs que Hermann faisait élever et instruire, au nombre de vingt-cinq, dans l'église de Saint-Jacques, construite tout entière à ses frais. L'évêque résolut alors de former un monastère à côté de l'église, il en chassa donc les clercs, et remit les bâtiments, avec toutes leurs dépendances, à Egbert, abbé de Saint-Michel 2. Les clercs, forts de leur conscience, furent vivement blessés de cette mesure violente; ils se réunirent au clergé de l'église principale, pour conjurer Hermann de maintenir leur. établissement, lui représentant que le diocèse n'avait que peu de semblables institutions et que les moines n'étaient point nécessaires : mais l'évêque demeura sourd aux plus pressantes sollicita

'On voit par les lettres de Grégoire que Hermann n'avait point assisté au concile et qu'il s'était arrêté en chemin, près de Rome.

* Lambert dit de l'évêque : « Monasticæ conversationis, munditia delectatus, in toto episcopatu suo, si fieri posset hanc solam esse vitam cupiebat, zelo quidem Dei, sed non secundum scientiam. » Ann. 1075, de Reb. Germ.

(Audley.)

tions. Irritésau plus haut point de cette obstination, les clercs envoyèrent une députation solennelle à Rome pour soumettre l'affaire à Grégoire : à leurs plaintes se joignaient celles de tout le clergé de Bamberg; on accusait l'évêque d'être entré dans l'Eglise de Dieu, non par la porte du bercail comme il convient à un bon pasteur, mais par la voie sacrilége de la simonie et par une folle dilapidation des biens de l'Eglise; d'avoir, malgré son manque de savoir et contrairement à toutes les règles canoniques, pris effrontément possession du siége épiscopal; de se livrer, quoique dispensateur des choses de Dieu, tellement à l'avarice et à l'usure, qu'il ne rougit pas de vendre les églises et les abbayes de son diocèse, comme il n'avait pas rougi de se les approprier. Grégoire voulant effrayer, au cœur même de l'Allemagne, par un grand exemple, tous ceux qui étaient coupables des mêmes délits, et prouver, par le fait, qu'il était décidé à accomplir ce qu'il avait résolu, lança contre l'indigne Hermann la sentence d'excommunication que celui-ci,au surplus, avait déjà méritée par le constant et dédaigneux refus qu'il avait montré de comparaître à Rome, où il était cité depuis deux ans pour se justifier sur les accusations portées contre lui. Le pape fit restituer l'église

Voy. dans Lambert les autres chefs d'accusation, ann. 1705.

de Saint-Jacques aux clercs qui en avaient été expulsés, et adressa aux habitants de Bamberg une lettre conçue en ces termes':

[ocr errors]

« Nous avons tiré le glaive de saint Pierre, et, » en vertu de l'autorité apostolique, nous avons » prononcé la sentence de déposition contre > l'homme ignorant, qui s'est laissé corrompre » par l'hérésie, et qui s'est rendu coupable de fé>> lonie simoniaque. Mais comme de semblables dépositions entraînent ordinairement de grands dommages pour les églises et pour leurs biens, »> nous faisons défense à tout homme, quels que >> soient son rang et sa dignité, de porter sur le » domaine de cette église une main avide et sacrilége.» Grégoire envoya même des légats à Bamberg, et dès que les habitants eurent appris par eux le jugement du saint Siége, ils envoyèrent une députation à leur évêque, qui se trouvait encore dans la ville, mais qui ne savait rien de l'arrivée des légats, pour lui déclarer qu'il devait sortir immédiatement des murs de leur cité, qu'il ne pouvait plus être leur évêque, puisqu'il avait acheté sa dignité par simonie, et qu'il ne pouvait en remplir les devoirs à cause de son ignorance. Immédiatement après, parut devant Hermann, un jeune clerc plein d'audace, qui lui dit : « Voici » un psautier; si vous parvenez à me rendre

Epist. 11, 76.

« ÖncekiDevam »