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-ban de l'Empire Après ces brillants exploits, il licencia ses troupes et alla célébrer à Worms Ha fête de Saint-Martin.nou so ob zigromno pol sup

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Aces actes odieux l'empereur en joignit d'austres qui rapprochérent de jour en jour d'otage qui depuis longtemps se formait contre lui auIdelà des Alpes. La considération dont jouissait l'évêque de Bamberg donnait à ce siège une haute importance. Depuis la déposition de Hermaun, Grégoire avait adressé à Henri plusieurs lettres 2 pour l'engager à pourvoir aux besoins de cette église par le choix d'un nouveau pasteur, et les @sollicitations du clergé de Bamberg n'étaient pas moins pressantes que celles du pontifé. Mais Hermann était un partisan zélé du roi, dévoué à ses intérêts en paix et en guerre, et celui-ci ne voulait point paraître ingrat en nommant un autre à sa place. Cependant, importuné par de continuelles demandes, l'empereur se rendit à Bamberg, nomma à cet évêché Robert, prieur de Goslar, et lui donna, conformément à l'ancien usage, l'investiture par la crosse et l'anneau. Mais Robert jouissait d'une mauvaise réputation près du peuple; il était le conseiller le plus întîme le principal auteur de toutes les injustices et de

Lamb., ann. 1075.

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Epist. m, 3. Lamb., ann. 1075.
Bertold. Constant. Rudbert. Annal. Saxon. Robert, ab
Lamb., ann. 1075. Chron. August., apud Freher, p. 350.

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Loutes les extravagances du prince : les partisans de Henri l'estimaient, pour cette raison, autant que les ennemis de ce monarque le détestaient; du reste, il passait pour un homme prudent, habile et savant'. On peut juger de la confiance sans bornes que l'empereur mettait dans le dévouement de Robert, en se rappelant qu'il lui confia la garde du duc Otton de Nordheim 2. Ce choix irrita non-seulement le peuple, mais encore les hommes d'armes de l'évêché; ils considéraient comme une injustice la nomination d'un nouvel évêque, avant que Hermann eût été mandé devant un synode et jugé suivant les lois ecclésiastiques. Les clercs eux-mêmes étaient mécontents; néanmoins ils préféraient tout autre prélat à celui contre lequel ils avaient porté de si graves accusations devant le saint Siége, et qui avait encouru la peine de déposition. 1. Nous avons déjà dit que l'abbé de Fulde était mort. Le lendemain de l'élection de Robert, l'empereur réunit un chapitre pour procéder au

Les, biographes Cygneus et Bruschius disent : « Eum episcopatui suo summa cum laude fideliter et optime præfuisse. On ne sait pas si ce Robert est ou non l'auteur du Poëme sur la guerre saxonne.Vid. Antiq, Goslar,, ann. 1075*. • Annal. Saxon., ann. 1076.

* C'est par erreur que M. Voigt confond ce Robert avec un abbé, du même nom, dont il est question dans le 1er volume, p. 196. Ce dernier obtint, en 1075, l'abbaye de Gengenbach en Alsace, et y fut tué par ses vassaux qu'il rançonnait sans pitić. (Note du trad.)

T. II.

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choix d'un nouvel abbé. s'éleva entre les abbés et les moines, qui de toutes parts étaient aceourus en foule, une lutte singulière pour la possession de ce bénéfice. L'assemblée ressemblait à celle d'une vente publique : chacun cheréhait à renchérir sur ses rivaux : l'un offrait de grandes sommes d'argent; l'autre une portion importante des domaines de l'abbaye; un autre de grands services féodaux; il était aisé de voir que la déposition de Hermann n'avait servi de leçon à personne, que les paroles énergiques du souverain pontife n'avaient inspiré aucune érainte'. Heuri lui-même fut indigné de ce trafic scandaleux, ét, pendant qu'il était assailli de demandes, il aperçut de loin, dans la foule des moines, un homme d'un maintien modeste qu'il donnaissait déjà c'était le moine Ruzelin de Hersfeld, qui était venu avec une mission de son supérieur. L'empereur l'appela à lui, remit entre ses mains la crosse abbatiale, marque de sa nouvelle dignité, et demanda à tous les assistants, moines et gens de guerre, de donner à ce choix leur assentiment. Tout cela semblait un rêve à Ruzelin, et comme toutes les voix étaient pour Jui, il prétexta tantôt son inexpérience, tantôt sa

Abbates et monachi ita ambitionis spiritu præcipites Tapiebantur, ut eos a cupiditate sua non pudor nominis christiani, non habitus arctioris propositi, non ipsum denique deterreret recens exemplum Babenbergis episcopi. Lamb., ann. 1075.

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mauvaise santé, tantôt l'absence de son super rieur, jusqu'à ce qu'enfin, vaincu par les instan ces réitérées des évêques, il consentità accepter la dignité offerte downf

Henri suivit la même marche à l'égard du mo nastère de Lorsch, dont l'abbé Ulrich était mort la même année. Les moines et des chevaliers de J'abbaye avaient élu unanimement pour abbé de prieur de l'abbaye; ils vinrent trouver le monarque, dans la ferme confiance qu'ils obtiendraient la ratification de ce choix, parce que le prieur, à causé de nombreux services, avait gagné les faveurs du roi. Mais, Henri choisit dans leurs rangs un moine obscur, qui n'avait jamais rêvé une pareille élévation, et, au grand étonnement de tous, it hui remit l'anneau abbatial 2. On pouvait prévoir facilement que de semblables actes irriteraient fe papel à un point extrême et l'animeraient contré Henri ab est probable que Grégoire n'aurait pas gardé un silence aussi long, si une foule d'événe ments n'eussent pas absorbé toute son attention enditalie, et silde cruelles afflictions n'eussent pas arrêté le cours de ses opérations. Après la clôture du grand concile de Rome, Guibert, archevêque de Ravenne, resta encore pendant quelque temps dans la ville, et devint l'instigateur d'un evenement grave que nous allons rapporter. Voyant -ab qipai nou, the gang

Telle

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igore est la narration de Lambert,

Lambert,

1

qu'une portion considérable du haut clergé était vivement blessée des lois sévères portées par le souverain pontife contre la simonie et l'incontinence des prêtres, Guibert crut devoir profiter de cette disposition des esprits pour se frayer un chemin au siége pontifical; mais, avant tout, il fallait en faire descendre Grégoire qui l'occupait.

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A Rome vivait un jeune homme connu par ses mœurs licencieuses; c'était Cencius, fils d'Etienne, préfet de la ville'. Déjà, à une époque antérieure, il avait embrassé le parti de Cadaloüs contre le pape Alexandre, et ce pontife l'avait excommunié à cause de ses crimes révoltants. Cet homme avait élevé dans Rome plusieurs châteaux et plusieurs tours fortifiés. Sa haute naissance, jointe à ses richesses, lui avait donné un grand crédit; c'est pourquoi il s'était rendu auprès de Henri en Allemagne, avec quelques-uns de ses partisans, pour assurer à ce prince l'appui d'Honorius, rival d'Alexandre. Ce fut grâce à son secours que cet anti-pape réussit à pénétrer dans Rome. A la mort d'Honorius, Cencius fit sa paix avec Alexandre, et lui jura fidélité. Vers cette époque, il fit construire une tour à l'entrée du pont SaintPierre, et exigea un droit de péage de tous ceux/

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D'autres l'appellent Cincius, Quintius, et le font préfet de la ville. Celui qui veut en avoir une idée convenable n'a qu'à lire le portrait qu'en a tracé Paul Bernried.

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