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la même noblesse et les mêmes trésors, les mêmes armes que les apôtres; ils n'ont besoin, comme eux que de la croix de JésusChrist; avec elle ils vaincront le monde, et prouveront encore une fois, que « la faiblesse de Dieu est plus forte que toute la puissance humaine, et la folie de Dieu plus sage que toute la sagesse et toute la vaine philosophie des hommes,>>

Voilà notre première réponse. La seconde, c'est à vous, grands et riches du siècle, que nous l'adressons. Comment se fait-il que vos enfans, qui autrefois se pressaient en foule autour du sanctuaire, en forçaient presque les portes et en montaient les degrés avec tant d'ardeur, lorsque le faste et l'opulence environnaient encore les dignités saintes, n'aspirent plus à l'honneur de servir l'Eglise, depuis. qu'elle a perdu ses possessions terrestres, et qu'elle n'est plus la dispensatrice que des trésors du Ciel? Que vous seriez à plaindre, s'ils avaient appris auprès de vous à ne voir dans une vocation divine que les espérances de fortune qu'elle présente, et à n'estimer le sacerdoce de Jésus-Christ que par l'or et l'argent qu'il promet? Ah! souffrez que je le dise, car c'est ma sincérité qui m'inspire: si nous voyons trop souvent de nobles et antiques races s'éteindre, ne serait-ce pas parce qu'elles sont deve

nues stériles pour la religion? Si quelques noms illustres, effacés ou obscurcis par des noms nouveaux, perdent de jour en jour de leur éclat, ne serait-ce pas parce qu'ils ne brillent plus dans les sacrées archives de la maison de Dieu? Le Tout-Puissant, qui ne voit que ses propres desseins, qui a tout fait pour son Fils unique, ne rejette-t-il pas comme inutile un grand qui ne veut plus contribuer à sa gloire, et ne laisset-il pas sécher dans ses racines l'arbre qui ne porte plus de fruits pour son Eglise? Voulezvous que vos familles reprennent leur première splendeur? Renouez leur ancienne alliance avec l'Epouse de Jésus-Christ; que chacun de vous demande au Ciel un enfant de plus, qui soit appelé, comme Aaron, aux fonctions augustes du sanctuaire, et qui en soit l'ornement encore plus par ses vertus que par sa naissance et ses titres. Imitant la mère de Samuël, consacrez à l'autel cet enfant de bénédiction; il attirera tous les genres de grâces et de faveurs sur les auteurs de ses jours, sur ses frères et sur toute sa race; et ce rejeton béni fera reverdir le tronc où il aura reçu la vie,

Est-ce trop demander? Eh bien! assistez du moins de votre or, dans sa détresse, celle don't les richesses et les dignités ont tant contribué autrefois à l'éclat du nom que vous portez; aidez-la du moins à nourrir les enfans qui ren

IL

placent les vôtres dans le service du sanctualie;

elle vous recommande ses nourrissons qui lui sont si chers, ses futurs ministres.

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SERMON

POUR L'OEUVRE

DU CALVAIRE

DU MONT VALÉRIEN (1),

PRÉCHÉ EN 1826, AUX APPROCHES DU CARÊME.

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Principes verò... omnes viri et mulieres mente devota obtu. lerunt donaria, ut fierent opera quæ jusserat Dominus.

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Les princes et les personnes de tout rang offrirent avec empressement leurs dons pour l'achèvement de l'œuvre du Seigneur. (Exod. xxxv, 27 et 29.)

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EN jetant mes regards sur cette assemblée imposante et auguste, où je vois réunis, devant l'autel du souverain Seigneur de l'univers, la fille des rois et des empereurs (2), d'illustres

(1) L'auteur n'avait pas mis la dernière main à ce discours, Cependant nous avons cru qu'il pouvait être offert au public. (2) Madame la Dauphine, auparavant duchesse d'Angoulême.

princes de l'Eglise, et l'élite de la cour et de la ville, mon cœur, pénétré de respect, se remplit en même temps, mes Frères, d'un vif sentiment de consolation et de joie. O Eglise de mon Dieu, tout ne sera donc pas affliction pour vous, dans ces jours d'ivresse consacrés dès long-temps, par un monde frivole, à la dissipation et aux vains plaisirs! Si les jeux, les pompes, les dissolutions même du siècle ont leurs sectateurs, la piété et les bonnes œuvres ont aussi les leurs ; pendant que les uns ne mettent point de bornes aux profusions du luxe et de la vanité, les autres sont prodigues de sacrifices pour les intérêts de la charité et les besoins de la religion: ceux-là vont porter leur or au théâtre; ceux-ci viennent déposer leurs dons au pied de la croix. Laissons donc un monde insensé adorer ses idoles; et puisque c'est au moment même où tout retentit de ses folles maximes et de ses joies profanes, qu'un zèle pieux pour le culte du Dieu crucifié vous a conduits dans ce temple, ne parlons à un si noble auditoire, mais plutôt à un auditoire si chrétien, qu'un langage digne de lui, et qu'il ne soit question ici que du Calvaire et de la croix. Qu'est-ce que l'œuvre du Calvaire? quels motifs vous pressent de concourir à cette œuvre? Tels sont les deux points sur lesquels je vais avoir l'honneur de vous entretenir brièvement. Ave, Maria.

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