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XXI

OZONE, par E. K. RIDEAL, M. B. E., M. A. (Cantab.), Ph. D., Professor of Physical Chemistry, University of Illinois (ouvrage. de la Collection A Treatise of Electro-Chemistry, publiée sous la direction de BERTRAM BLOUNT). Un vol. in-8° de Ix-198 pages, avec 24 fig. dans le texte. London, Constable, 1920.

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L'ozone a fourni le premier exemple d'allotropisme d'un élément gazeux. On peut faire remonter à 1783 les débuts de son histoire. Van Marum, philosophe hollandais, constata que l'air avoisinant sa machine électrostatique acquérait une odeur (öZw, dégager une odeur) caractéristique par la production d'étincelles. Il faut citer ensuite Cruickshank (1801). Mais la découverte proprement dite de la substance est due à Schönbein (1840). Dans les dernières années, l'intérêt de l'ozone s'est accru, à cause de ses applications en chimie organique et dans l'industrie.

Voici la Table des matières de l'ouvrage. Nous avons fait quelques additions entre parenthèses. Ch. I (p. 1-). Histoire de l'ozone. Ses propriétés générales (physiques et chimiques : ozonates, ozonides). Ch. II (p. 16-). État naturel. — Ch. Il (p. 28-). Production chimique. Ch. IV (p. 44-). Production thermique (formule logarithmique de Nernst). Ch. V (p. 57-). Préparation électrolytique (depuis Lenard, 1900). Ch. VI (p. 70-). Production par radiation ultraviolette et par le choc ionique (description d'appareils). Ch. VII (p. 91-). Production par décharge électrique silencieuse (question importante au point de vue mathématique et intéressante quant aux appareils utilisés). Ch. VIII (p. 133-). La décomposition catalytique de l'ozone (catalyseurs: Ag, Cu, Co, Ni, Cr2 03, Pb3 04, V2 O3, Mn 02, Ti O2, Th 02, Ce O2, U3 03, W2 03, Ba O, Ca O, Hg, Pt, Pd, V). Ch. IX (p. 142-). Applications industrielles (stérilisation de l'eau - différents appareils purification de l'air, usages thérapeutiques, blanchiment des fibres, purification des huiles et des graisses, préparation de la vanilline, de l'héliotropine et de l'anisaldéhyde, détermination de la structure de substances organiques par la formation d'ozonides, synthèse du caoutchouc cyclo-octadiène polymérisé - brasserie, conservation des aliments). Ch. X (p. 179-). Méthode pour déceler

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et doser l'ozone.

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Le volume se termine par un Index (p. 191-) des 340 auteurs (les plus fréquemment cités sont : De la Coux, Fischer, Harries, Houzeau, Ladenburg, Nernst, Otto, Schönbein, Vosmaer et Warburg) et par une Table analytique (p. 195-).

Les recherches originales de l'auteur se réduisent à peu de chose et l'ouvrage ne contient rien de neuf. Mais par ses indications bibliographiques, nombreuses et précises, il sera très utile, car la littérature du sujet est fort dispersée. M. Rideal a manifestement mis un soin extrême à collectionner et à coordonner les résultats. I mentionne des problèmes à résoudre, ce qui aidera beaucoup aux progrès futurs. Aussi, et bien que le style laisse un peu à désirer, ce volume rendra de sérieux services.

XXII

M. LECAT.

I. RECHERCHES SUR LA CONFORMATION ET LE DÉVELOPPEMENT DES DERNIERS SEGMENTS ABDOMINAUX CHEZ LES ORTHOPTÈRES, par L. CHOPARD. (Thèses présentées à la Faculté des Sciences de Paris pour obtenir le grade de docteur és sc. nat. Rennes, Oberthur, 1920; 352 pp., 723 + xiv tig., vn pl.

Il s'agit surtout d'une étude très fouillée de l'armure génitale des Orthoptères dans les deux sexes.

L'armure femelle était sans doute assez bien connue, puisque, dès 1853, H. de Lacaze Duthiers en avait fixé les traits essentiels; il n'était pas de mème de l'armure male. L'important mémoire de Peytoureau (1895) n'avait pu apporter sur ce point de solution quelque peu définitive; l'auteur s'était trop exclusivement confiné parmi les Oothecaria et encore parmi certaines formes d'Oothecaria bien trop spécialisées. Ce dernier écueil a été soigneusement évité par M. Chopard : après avoir débrouillé la synonymie et rectifié la nomenclature des sclérites, il choisit un type pour chacune des six familles d'Orthoptères, et en étudie la morphologie des deux armures et leur développement postembryonnaire. Ensuite, il s'applique à une revision comparative des extrémités abdominales chez 320 autres espèces. Les descriptions sont claires, précises et largement illustrées.

Ainsi, grâce à sa profonde connaissance de la systématique des Orthoptères, M. Chopard nous a enfin donné, pour le groupe d'insectes le plus primitif, un véritable traité de l'armure copuatrice.

Les vues synthétiques qui terminent l'ouvrage, sans être évidemment toutes absolument originales, sont également des plus intéressantes. Citons quelques opinions à titre d'exemples: Les styles sont assimilables à des rudiments de membres, les cerques aussi. Les cerques multiarticulés des Dictyoptères sont les plus primitifs, les longs cerques indivis de certains Ensifères résultent d'adaptations secondaires. Mais l'organe le plus caractéristique des Orthoptères, celui qui ne manque pour ainsi dire jamais, c'est l'oviscapte. Il doit avoir existé dès le principe dans le groupe; sans doute les Dictyoptères, à certains égards très archaïques, n'ont qu'un oviscapte rudimentaire; cependant l'organe est bien développé chez Grylloblatta, qui a conservé une si forte somme de caractères primitifs. A l'origine, l'oviscapte n'eut probablement que quatre valves (comme chez Lycocercus, un paléodictyoptère ?).

Le pénis, simple dévagination sclérifiée du canal éjaculateur, a une origine plus récente que les pièces de l'oviscapte. Chez les Ensiferes il n'y a pas de pénis, ni d'accouplement véritable. Ces insectes sont encore primitifs par leur spermatophore tous les animaux pourvus d'un spermatophore datent au moins de l'anthracolithe. Les Phasmidae présentent un mélange des caractères les plus divers et semblent depuis très longtemps séparés de la souche commune; quant aux Locustidae (Acridiidae), ils constituent un groupe très homogène et incontestablement récent.

M. Chopard donne également les raisons pour lesquelles il croit devoir négliger les caractères sexuels secondaires en phylogénie et résume ses idées sur les Orthoptères en un arbre généalogique.

II. CONTRIBUTION ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE A L'ÉTUDE DE LA REPRODUCTION CHEZ LES LOCUSTIENS (1). LA PONTE ET L'ÉCLOSION, par P. CAPPE DE BAILLON. (Thèses présentées à la Faculté des Sciences de Nancy). Lierre, Van In et Cie [1919] et : LA CELLULE, XXXI [1920], pp. 1-245, xv fig., vIII pl.

Ce travail a une orientation nettement différente du précédent; sans doute, la morphologie comparée ne laisse pas M.Cappe de Baillon indifférent, mais son attention s'est portée principalement sur les structures pouvant exercer une influence quel

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conque sur la vie de l'oeuf depuis la sortie des gaines ovariques, jusqu'à son éclosion.

L'auteur montre que l'oeuf n'est pas, ainsi qu'on l'a cru, fécondé dès l'oviducte commun. Car la spermathèque (qui recueille le sperme du måle lors de l'accouplement) ne vient pas s'ouvrir dans l'oviducte: son canal aboutit réellement à une sorte de dòme surélevant le plafond de l'atrium périvulvaire. Or, à la concavité de ce dôme répond la convexité de l'œuf, correspondant à la face ventrale de l'embryon ayant achevé sa rotation (1) et c'est précisément de ce côté que sont forés, en nombre assez inconstant, les micropyles.

Après avoir étudié la manière dont s'effectue la respiration. de l'œuf, M. Cappe de Baillon expose longuement la façon dont il chemine à l'intérieur de l'ovipositeur ou oviscapte. Il prouve, par l'étude anatomique et des expériences, que l'organe de la propulsion de l'oeuf à l'intérieur de la tarière est la furca des valves internes. Il montre encore que les valves externes inférieures sont les vraies perforatrices, lors de l'enfoncement de l'oviscapte.

I aborde l'intéressante question de la sériation des divers modes de ponte, mais se tient sur une prudente réserve à cet égard.

A propos de l'allure extraordinaire des pondeuses chez les Phaneropterides, il explique pourquoi les mandibules de ces sauterelles saisissent les valves de l'oviscapte.

L'auteur traite encore du rôle, dans l'acte de la ponte, de la glande annexe de l'ovipositeur (dont les rapports anatomiques n'avaient pas été mieux compris que ceux de la spermathèque) et achève par de curieuses recherches sur le mécanisme de l'éclosion: présence non encore signalée d'un appareil de rupture (différenciation locale de l'amnios) sur le front de la larve. Cette éclosion, M. Cappe de Baillon a pu minutieusement l'observer sous le microscope, après l'avoir patiemment attendue durant de longs mois. F. CARPENTIER.

XXIII

LEHRBUCH DER EXPERIMENTELLEN PSYCHOLOGIE, von J. FRÖBES, S. J., Professor der Philosophie an der philosophisch-theologischen Lehranstalt zu Valkenburg. 2 vol. grand in-8°, respecti(1) Sauf chez les Phaneropterides.

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vement de XXVII-605 et XX-704 pages. Fribourg-en-Brisgau, Herder et Cie. 1917 et 1920.

C'est une tâche redoutable, aujourd'hui, que la confection d'un Traité de Psychologie expérimentale. Après une période d'extension rapide, et de prétentions démesurées, cette science trop jeune, mal servie par son objet fuyant et ses méthodes incertaines, avait déçu beaucoup d'espoirs, même chez ses adeptes les plus fervents. Devant la masse croissante de recherches incoordonnées qu'elle couvrait de son nom, observations menues, rebelles au contrôle, également éloignées, souvent, de tout intérêt théorique et de toute application pratique vraiment sérieuse, un découragement naissait de constater l'effroyable gaspillage de tant d'efforts. Ce désenchantement s'exprima, ici ou là, peu d'années avant la guerre, par des jugements d'un pessimisme évidemment excessif. Depuis, les impressions se sont tassées; mais il subsiste quelque chose de la défiance d'hier: et surtout, l'on est rebuté, autant que jamais, à la vue de l'immense chaos qu'il faudrait organiser pour obtenir un tableau clair et exact de la Psychologie expérimentale dans son ensemble. Le R. P. Fröbes, laborieusement et consciencieusement, s'est attelé à cette besogne. La compétence, il la possède à souhait, étant lui-même un spécialiste distingué, formé à bonne école, et un professeur de Psychologie très expérimenté. Nous croyons pouvoir dire qu'il a réussi dans son entreprise, autant du moins que le permettaient la nature des sujets traités et le point de vue qu'il s'était imposé.

Un mot de ce point de vue », qui caractérise les deux volumes dont nous parlons. Leur véritable originalité ne réside pas dans l'orthodoxie catholique de leur auteur dans celle-ci, nous verrons, à juste titre, une garantie de meilleure compréhension de certains phénomènes; mais c'est tout; car nous n'avons point à chercher, dans un ouvrage de pure science empirique, la défense de conceptions métaphysiques ou religieuses. Nous ne prétendrons pas non plus que ce gros Traité se distingue par une exceptionnelle limpidité, encore que le style en soit clair et l'acheminement méthodique : la multiplicité même des subdivisions, secours précieux pour la consultation intermittente, donne au lecteur, faute sans doute d'un lien organique assez évident, l'impression légèrement agaçante d'une broussaille. Etait-il possible, d'ailleurs, dans l'état actuel de la Psychologie expérimentale, d'en écrire un exposé plus synthétique, plus fourni d'idées générales, plus simple à la fois et plus har

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