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spores se produisent aux dépens d'une cellule du thalle diploïde par deux caryocinèses qui s'accomplissent d'après le type réducteur, et c'est ce qui fait que ces spores sont toujours formées par quatre dans la cellule qui leur donne origine. Ce sont ces spores qu'on appelle souvent tétraspores, pour indiquer leur mode de formation et que l'on peut appeler aussi meiospores, pour indiquer qu'elles sont issues de cinèses réductrices.

ce sont ces spores qui vont, en germant, donner naissance chacune à un thalle, haploïde comme elles, qui, lui, produira des gamètes.

On voit donc que le développement complet du Dictyota comporte un cycle de deux phases alternant régulièrement entre elles, une phase haploide ou haplophase qui part de la spore et aboutit à former les gamètes et l'oeuf - d'où le nom de gametophyte par lequel on désigne encore cette phase, - et une phase diploïde, ou diplophase, qui part de l'oeuf et aboutit à produire, grâce au phénomène réducteur, des tétraspores haploïdes,

d'où, pour cette seconde phase, le nom de sporophyte. Le trait particulier de cette alternance de phases dans le Dictyota, c'est que les deux phases y sont représentées par deux thalles semblables.

Tel est le type de développement que nous allons retrouver, dans ses traits essentiels, chez les plantes terricoles. Mais avant de passer à envisager celles-ci, il sera utile de nous demander si l'on peut découvrir la raison d'être de ce développement à phases alternantes. Il nous semble qu'on peut y voir un effet tout naturel de certaines tendances de la vie végétale. Le fait qu'il s'agit d'expliquer est, non pas la réduction elle-même dont nous avons déjà indiqué la raison d'être, mais l'intercalation, entre l'oeuf et le stade de la réduction, d'une longue série de cinèses diploïdiques donnant origine à un thalle sporophytique. Pourquoi la tendance à grandir entre-t-elle ainsi en action à deux

reprises, une fois dans la spore et une fois dans l'oeuf ? Pourquoi la croissance ne se confine-t-elle pas tout entière dans le corps végétal issu de la spore?

Il nous semble que cela est dû précisément à ce que l'œuf est une « semence », et, par conséquent, est tout naturellement, du moins dans les organismes pluricellulaires, porteur de la tendance à donner un corps végétal. Cette tendance pourra, dans certains cas, céder devant d'autres exigences. Mais, de soimême, l'œuf va à produire une plante.

Nous pouvons maintenant aborder le problème de la vie terricole. Celle-ci se présente, en ce qui concerne le cycle du développement individuel, sous deux grands types, le type que nous appellerons bryophytique, caractéristique de l'embranchement des Bryophytes, et le type pteridophytique qui caractérise les Ptéridophytes et les Phanérogames. Forcé de nous limiter, nous n'envisagerons que l'origine des Pteridophytes ou mieux d'un groupe d'entre elles, les Fougères. Mais il nous faut pour cela et au risque de redire des choses connues de bon nombre de nos auditeurs définir d'abord les deux grands types que nous venons de signaler. Nous le ferons à l'aide d'exemples déterminés, le Pellia et une Mousse pour le type bryophytique, une Fougère pour le type pteridophytique. Dans le Pellia (fig. 1) que l'on rencontre assez fréquemment sur les berges des fossés humides que nous appelons la plante, c'est-à-dire le corps végétal qui est le siège des phénomènes d'élaboration et d'accroissement, présente la forme d'une petite plaque verte appliquée contre le sol dans lequel, à l'aide de filaments, elle puise l'eau alimentaire. Sur ce thalle se forment des organes sexués. Les uns, organes mâles ou anthéridies, produisent des gamètes petits, appelés

ce

anthérozoïdes, munis de deux cils, prolongements effilés du protoplasme, à l'aide desquels ils peuvent se mouvoir dans l'eau. Les organes femelles, appelés archégones, contiennent au moment de la fécondation une unique grande cellule, qu'on appelle oosphère. Les organes sexués, il importe de le noter dès maintenant, sont portés par la face supérieure du thalle.

FIG. 1. Thalle et sporange de Pellia (d'après COULTER).

Pour que l'union des gamètes puisse s'opérer, il faut l'intervention de gouttes d'eau, par exemple de gouttes de rosée, couvrant à la fois anthéridies et archégones; les anthérozoïdes s'y déchargent, arrivent au contact de l'oosphère et l'oeuf se forme. Avant de suivre le développement de ce dernier, voyons ce qui concerne, dans le thalle lui-même, les chromosomes. Le thalle, dans certaines espèces du moins, possède 8 chromosomes. C'est le nombre qu'il a reçu de la spore, qui, que nous le dirons, lui donne origine. Ce même nombre ainsi est transmis à chacun des gamètes, anthérozoïde et oosphère, et l'oeuf contient 16 chromosomes. On voit que le thalle de Pellia ou ce qu'on appelle la plante de Pellia est haploïde.

L'oeuf n'abandonne pas le thalle. Il s'y développe en une formation très simple, qui, lorsqu'elle est complètement achevée (fig. 1), comprend un mince pédicelle surmonté d'un corps sphérique appelé sporange : celui-ci contient, à l'intérieur d'une paroi, un grand III SÉRIE. T. XXIX.

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nombre de spores. Or, voici par quel procédé l'œuf donne origine à ce sporange pédicellé : il subit d'abord une série de divisions diploïdiques, montrant donc 16 chromosomes. Il en résulte à un moment donné un massif cellulaire diploïdique, où on distingue une partie qui deviendra le pedicelle et une partie terminale arrondie qui deviendra le sporange. Le pédicelle, par sa base, plonge dans le tissu du thalle et y puise l'aliment nécessaire. Dans le sporange en formation, on discerne bientôt une assise externe qui donnera origine à la paroi et un massif interne de cellules qui vont, par division, former des spores. Mais dans la série de divisions qu'inaugure chacune de ces cellules, il faut distinguer deux étapes : dans une première période, ce sont des caryocinèses diploïdiques qui se déroulent et ainsi naissent des cellules nombreuses qui, maintenant, dans une seconde période, vont se diviser d'après le type réducteur et donner naissance chacune à une tétrade de spores haploïdes. Ce sont ces spores, qui, en germant, donnent de nouveaux thalles de Pellia.

On voit que le développement du Pellia comporte une alternance de phases, analogue à celle du Dictyota. Ce qu'il y a ici de particulier, à cet égard, c'est que, seul, le gametophyte grandit assez pour devenir une plante verte c'est-à-dire une formation capable d'absorber l'aliment minéral et de le transformer en composés organiques - le sporophyte étant ordonné tout entier à la formation des spores et se réduisant à un sporange pédicellé.

Le type du développement dans la Mousse répète celui du Pellia mais, pour ainsi dire, à un étage supérieur de la différenciation morphologique. Le gamétophyte, haploide, issu de la spore, y est différencié en une tige feuillée, portant à son sommet un archégone et plus tard l'œuf. L'oeuf se développe comme dans le Pellia en un sporange pédicellé, qui surmonte la tige

feuillée, mais la structure en est plus compliquée que dans le Pellia. Il y existe entre autres un tissu vert qui rend le sporophyte capable de faire lui-même sa synthèse organique. Malgré cela, dans la Mousse comme dans le Pellia, le développement du sporophyte demeure fort restreint. Dans aucun des deux cas, il ne devient une plante indépendante, capable d'absorber elle-même l'aliment minéral; c'est le gamétophyte qui

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Prothalle de Fougère, fort agrandi, observé par sa face inférieure (d'après COULTER).

seul grandit et se différencie en une plante autonome. C'est là le caractère fondamental du type Bryophytique.

Il en va tout autrement dans le second type de vie terricole que nous avons mentionné, le type ptéridophytique. Il comporte lui aussi une alternance de

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