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Le Phénix, une tôle circulaire de 2300mm sur 16mm, et des tôles en acier de 10 000 sur 2300.

Les Aciéries Cambier de Marcinelle, de très belles pièces pour dynamos et un remarquable tableau d'essais de rupture sur éprouvettes d'acier coulé, d'acier coulé recuit, d'acier forgé et d'acier forgé recuit.

La Société Escaut-et-Meuse du Val-Benoît et Anzin, une tuyauterie d'acier avec ses joints et ses coudes vraiment magnifiques, et par-dessus, replié comme un ruban de soie, un large-plat de 450mm de largeur sur 5 d'épaisseur, et 39 mètres de longueur.

Très beaux aussi les cuivres et les laitons de Rosée.

En entrant dans le secteur sud-est par la porte d'entrée principale, on se trouve en plein dans la section. de la brasserie belge; elle a pris une très grande extension et une très grande importance. Et cependant, dans toute nos expositions, la brasserie et les alcools sont largement représentés; mais cette fois ils se sont dépassés eux-mêmes.

Le monument de la brasserie occupe le centre de l'aile; malheureusement il est encore écrasé à la base et sans dégagement; c'est vraiment fâcheux, car il a beaucoup de caractère, avec son grand brasseur au sommet et tout autour ses petits anges, bons buveurs.

Dans le reste de la salle, les matières premières, l'outillage, cuves, tonneaux, filtres, réfrigérants et le reste.

Les expositions des écoles de brasserie sont très belles. Celle de Gand étale ses levures et ses tubes stérilisés; à côté, les instruments de recherches microscopiques.

Je cueille de temps en temps un instrument de science: un thermomètre enregistreur pour cuves-matières: thermomètre Bourdon attelé à une plume à l'aniline. C'est marqué Clément Mousset, mais il ressemble fort aux Richard. Des pompes à trois cylindres de Garwens. Une armoire installée par de Bonnier et contenant des bains

marie, des trébuchets, des balances de Mohr pour densité, un microscope et un appareil distillatoire de Salleron.

Rien de neuf, en somme, on le voit, sauf peut-être, s'il en vaut la peine, un fermentomètre Ortmans de Liége. Une cuvette cylindrique en verre, dans laquelle on verse une quantité donnée d'eau, de glucose et de levure. On ferme hermétiquement par un couvercle armé d'un manomètre. La température étant maintenue uniforme, après une heure, on lit le manomètre, qui indique la pression due à l'acide carbonique développé. On continue ainsi d'heure en heure, purgeant chaque fois la cuvette de de son acide carbonique, jusqu'à ce que le manomètre reste à la pression zéro.

A gauche de la section de brasserie se développe la section de l'enseignement. Aucune de nos universités n'y est représentée : rien que l'enseignement primaire, l'enseignement professionnel, les écoles ménagères et l'enseignement agricole. Celui-ci surtout a largement exposé. Je me défie beaucoup de toutes les expositions scolaires : elles tiennent trop du prospectus, de la circulaire et de la réclame; on voit trop la promesse, pas assez le produit, trop la machine à semer, pas assez la moisson et la récolte... O la piperie des programmes !

Je veux dire un mot pourtant des écoles ménagères et écoles professionnelles. Elles ont été créées à Anvers sous le patronage de Mme la baronne Osy de Zegwaert, et si jeunes qu'elles soient encore, elles ont produit des résultats surprenants. Ici l'on voyait les élèves à l'œuvre. On voyait courir les petites fillettes, souriantes et affairées, qui aux cuvettes où, les manches retroussées, elles lavaient le linge, qui aux éviers où elles lavaient et rinçaient les légumes, qui aux fourneaux où elles préparaient les appétissants et prodigieux dîners à quatre sous, qui aux tables devant lesquelles elles recousaient les linges déchirés et ravaudaient les bas troués, toutes laborieuses, avec de grands yeux ouverts jetés à la dérobée sur le

public qui les admirait, et les petites moues rengorgées de satisfaction coquette que leur donnent déjà la passion et le bonheur de plaire. Et je songeais par devers moi avec mélancolie que les braves petites femmes de ménage que l'on préparait là échoiraient peut-être à un brutal ou à un ivrogne.

Le pendant des écoles ménagères est dans l'école professionnelle. Là le petit manoeuvre et le jeune ouvrier, la journée faite et le soir venu, s'initient au perfectionnement de leur métier. Ce n'est plus la technique brutale et routinière d'un patron qui brasse la besogne; c'est la leçon d'un maître qui élève le métier jusqu'au niveau de l'art. Et quand on songe à l'ascension morale produite du même coup dans cet ouvrier qui se sent devenir artiste, comment ne pas bénir cette œuvre?

Et maintenant

combien c'est vrai!

écrivait M. Ernest Goethals, et et maintenant, dites-moi quand vous aurez groupé de la sorte, pendant quelques années, ces jeunes gens qui bientôt seront des hommes; quand, au moyen de ces quelques heures par jour passées dans une atmosphère saine, vous aurez contre-balancé chez eux l'action contaminante des ateliers où ils ont respiré et peiné depuis le matin; quand, par de bonnes paroles distribuées à propos, vous aurez ainsi, chaque jour, relevé leur moral et entretenu leurs bons sentiments natifs; quand, enfin, vous leur aurez appris à aimer leur métier et à faire de leurs outils les symboles du travail intelligent qui ennoblit l'artisan et le mène toujours à l'aisance : quand vous aurez fait cela, dites-moi, je vous prie, s'il existe un service meilleur et plus grand que vous auriez pu leur rendre !

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Je ne le crois pas. Car ce que vous avez fait pour ces hommes, ils le feront à leur tour pour leurs enfants, et le bon grain semé par vous portera des fruits au centuple. Croyez-moi, lecteur : encouragez les écoles ménagères et

Ile SERIE. T. VII.

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professionnelles et, au besoin, ne leur ménagez pas votre appui. C'est une œuvre sociale par excellence. »

Plus loin, l'École St-Luc avec ses reproductions d'art antique, toujours consciencieusement fidèles.

Plus loin encore, l'exposition de l'Institut cartographique militaire. Si accoutumé qu'on soit à la voir et à l'admirer, on ne se lasse point. Et cette fois elle est installée avec une intelligence parfaite.

Je remarque d'abord la carte militaire, avec tout le détail de ses levés et de leur reproduction par la photogravure. Le procédé suivi a été parfaitement décrit par le colonel Adan dans une brochure déjà ancienne, mais à laquelle il faut toujours revenir.

La nouvelle carte au 160 000; une reproduction d'une partie de la feuille de Bruxelles de la carte de Ferraris; la carte du lac Tanganika levée par le capitaine Storms. Des cartes météorologiques très remarquables : carte des températures, par M. Vincent; carte des pressions barométriques et anémométriques, par M. Lancaster, et carte pluviométrique, la plus parlante et la plus agréable à l'œil, par le même; enfin une carte exceptionnellement intéressante, dressée par M. Octave van Ertborn : c'est la carte des sondages opérés par lui pour le creusement de puits artésiens en différents points du pays. Sous le nom de chacune de ces localités est dessinée une bande descendante verticale, de longueur proportionnelle à la profondeur du puits, et dans laquelle sont échelonnées, dans l'ordre de leur superposition, toutes les couches géologiques traversées. Leur nature est indiquée par les couleurs et les hachures conventionnelles. Il y en a à Anvers, à Courtrai, à Menin, à Audenarde, à Renaix, à Alost, à St-Nicolas, à Termonde, à Louvain, à Diest, à Tirlemont, à St-Trond, à Hasselt, etc. On le voit, c'est là une contribution très importante à la connaissance du sous-sol de notre pays.

Il y a dans ce salon quelques instruments historiques:

deux théodolites, dont l'un de Ertel, et une méridienne. Ils ont servi à la triangulation du pays et dominent le relief à gradins de la carte au 160 000° qui est bien leur

œuvre.

Plus loin, un instrument du colonel Hannot, sans explication suffisante pour que je le classe avec assurance. J'en dirai autant d'un télescope modifié par M. Stroobant, pour l'étude des grandeurs apparentes d'étoiles et des erreurs personnelles. Le télescope lui-même ne diffère en rien des télescopes ordinaires; évidemment on y regarde l'étoile. Mais il porte sur le côté, parallèlement à son axe, allant de l'objectif à l'oculaire : une minuscule lampe à incandescence, un écran taillé au centre d'une ouverture réglable à volonté, et enfin un oeilleton. J'imagine qu'on règle l'ouverture de manière à rendre l'éclat de la lampe comparable à celui de l'étoile. Est-ce cela? Je l'ignore.

En sortant du salon de la cartographie, j'ai rencontré, très solitaires, deux boussoles nivelantes, un déclimètre et un petit théodolite de construction parfaite. Et pardessous, l'adresse : «Hennault, frères, Fontaine-l'Évêque.» Je me sens toujours dans un cruel embarras devant des instruments de science signés par des constructeurs belges. Est-ce vraiment de la production nationale? Et je songe à telle et telle officine dont je connais les dessus et les dessous, dont le patron n'est pas bien sûr de la direction du filet d'une vis, et qui marque à son nom des balances au 1000°, des microscopes, des objectifs de photographie, et qui n'hésiterait pas à signer un régulateur Foucault ou un mécanisme différentiel de Rédier. Ici pourtant, je crois la signature sincère; la modestie de l'étalage m'y porte; et alors je n'hésite pas à déclarer que le constructeur mérite tous les éloges et tous les encouragements. Les instruments sont de premier ordre.

En continuant à flâner dans ce même quadrant, je trouve encore des compteurs enregistreurs pour le gaz, un compteur enregistreur pour les eaux et un enregistreur

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