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curvilignes; les coins sont en métal plein, tous du même poids. La gorge ainsi divisée constitue une véritable roue à augets, dans lesquels l'air, lancé par deux évents, vient s'engouffrer. Sous une impulsion relativement peu énergique, produite par une soufflerie, le tore prend un mouvement de rotation excessivement rapide.

En dessus se trouve le collimateur, constitué par l'ensemble de deux lentilles absolument semblables en dimensions, poids et distance focale. Sur ces lentilles on a gravé, moitié sur chaque, un réseau micrométrique permettant à l'œil de mesurer, sans quitter l'oculaire, les grandeurs des déplacements relatifs des images provenant du mouvement de précession du tore.

Le tore a été complètement enveloppé par un tambour protecteur, en aluminium pour diminuer le poids.

L'ensemble du système s'adapte au sextant, en arrière du petit miroir, par l'intermédiaire d'une pièce fixée à demeure sur l'un des rayons du sextant.

De très beaux théodolites sont exposés dans la même armoire.

Bellieny, de Nancy, s'est fait une spécialité des instruments de géodésie, de topographie et de mathématiques : boussoles nivelantes du Génie d'après les dessins du colonel Goulier, niveaux Bellieny, niveaux de pente de Chesy, cercles répétiteurs, tachéomètres et théodolites; règle à éclimètre du colonel Goulier, planimètres, etc. Barbotheu expose des étuis à compas et des niveaux, des cercles d'alignement et surtout des règles à calculer. Golaz, un cathétomètre à tige cylindrique et un hygromètre de Crova; ils font saillie au milieu d'autres instruments de physique très bien construits; je remarque encore un obus calorimétrique de Mahler, et une enceinte calorimétrique du même dont on ne voit qu'un gros manchon de feutre.

Tonnelot se restreint aux baromètres, thermomètres et actinomètres. Tous ses instruments sont d'une haute précision.

Balbecq, un théodolite altazimuth répétiteur donnant les 5"; très bel instrument qui, du coup, cote fort haut le constructeur.

La maison Jules Duboscq, fondée en 1819 par Soleil père, est passée maintenant, on le sait, entre les mains de M. Ph. Pellin, mais sous ce nouveau directeur elle n'a rien perdu et reste toute première. J'ai trouvé d'elle, à l'Exposition, des appareils magnifiques: un grand spectroscope du type Duboscq; un polariseur Nodot à projection; un second spectroscope à cinq prismes; un héliostat de Silberman de grande dimension, et un dispositif optique que je présume destiné à la projection des franges de Fresnel.

Les balances de Collot tenaient dans la section des instruments français un vrai rang d'honneur. Le type préconisé par cette maison est le type à deux colonnes. Son grand avantage est que l'aiguille se trouve dans le même plan que le fléau, ce qui rend la charge uniforme en tous les points du couteau central. Les deux colonnes permettent de plus: 1° de diminuer la longueur des bras du support, ce qui donne à la monture toute la force. nécessaire pour porter la charge maximum, sans flexion, et assure une grande stabilité; 2° de placer le fléau au centre de la monture. Le couteau central repose sur un plan dressé et non dans un plan à rainure. Voici la description d'un appareil construit sur ces données :

Balance de haute précision, avec chariot pour le transport et le placement des poids sur les plateaux sans le secours d'une pince et sans ouvrir la cage, voies de circulation, plaques tournantes, station, tender, ruban métallique sans fin pour conduire le chariot, mécanisme extérieur, cavaliers curseurs avec règles de dépôt, pinceaux pour arrêter l'oscillation des plateaux. Glace de réflexion pour la pesée à distance. Tender avec volant servant à mettre la balance en mouvement à une distance de 3 mètres. Cette balance, à une distance de 3 mètres, donne exacte

ment 14 centimètres d'oscillation au milligramme, sous la charge maximum de 1 kilogramme dans chaque plateau, soit 14 millimètres par 1/10 de milligramme.

Cette balance a été installée en 1879 et 1880 dans la salle du Méridien, à l'Observatoire de Paris, pour faire les comparaisons des trois premiers kilogrammes en platine iridié avec le kilogramme des Archives, sous la direction de MM. Dumas, H. Sainte-Claire Deville, Stas et Brock. Ces trois étalons ont ensuite servi de base pour la construction et l'ajustage, sur cette même balance, des 40 kilogrammes en platine iridié destinés comme types du système métrique aux gouvernements étrangers. Elle appartient actuellement au Laboratoire des Hautes-Études à l'École normale supérieure de Paris.

Un curieux appareil de projection lumineuse peut être adapté à ces balances. Il marque sur un écran placé à telle distance que l'on voudra les oscillations de l'aiguille. Ces oscillations grandement amplifiées permettent dans la pesée une approximation d'autant plus considérable; les dernières fractions de milligramme s'apprécient directement avec contrôle immmédiat.

J'ai réservé pour la fin la maison Ducretet, dont l'exposition, peut-être un peu trop resserrée, était fort riche. Elle se signalait surtout par des appareils d'électrodynamie, l'électro-dynamomètre de Weber, boussole des sinus et des tangentes avec cercle inclinant d'E. Ducretet, galvanomètre de Thomson à quatre bobines amovibles, galvanomètre de Thomson à deux bobines amovibles, un galvanomètre enregistreur, etc.

Un photothéodolite de Laussedat. La chambre noire pivote sur un cercle divisé à vis calantes et y marque par un index faisant corps avec elle son orientation dans le plan horizontal. Sur le flanc droit de la chambre, une lunette tourne autour d'un axe horizontal, et son inclinaison est marquée sur un cercle divisé vertical vissé à la chambre. Sur le flanc gauche, un niveau à bulle d'air. L'objectif est

fixé à une planchette qui monte ou descend entre deux coulisses graduées. Enfin, toujours dans la même armoire, de très remarquables photographies d'étincelles. Il y avait dans cette même section française des objectifs de photographie de Hermagis, de Jarret, de Bellieny, de Krauss; il y en avait déjà dans la section autrichienne de Gorz, dans la section anglaise de Watson, et un peu partout de diverses maisons secondaires. Ni Zeiss, ni Ross, ni Dallmeyer n'avaient exposé. D'autre part, la question des objectifs de photographie est devenue d'un intérêt si général que j'ai voulu les réunir tous pour en parler d'un coup.

Depuis l'Exposition de 1885, un grand pas a été fait dans la construction des objectifs photographiques. On en était alors aux aplanats et antiplanats de Steinheil, aux rectilinéaires de Ross ou de Dallmeyer, et l'on ne songeait pas que l'on pût mieux faire que ces constructeurs habiles; le fait est qu'au point de vue de la finesse et de la précision des détails, on n'a pas fait mieux. Mais l'amateur photographe, - et il est légion, il est armée, à côté du professionnel qui ne fait qu'une toute petite compagnie,— l'amateur, dis-je, demande davantage : il veut aller vite; son objectif idéal est l'objectif rapide ! Il lui arrive de ne pas savoir au juste ce que c'est, mais sur ce point il se fie au constructeur. Or, la rapidité d'un objectif, toutes choses égales d'ailleurs, dépend de l'ouverture de diaphragme qu'il exige pour assurer à l'image la netteté voulue.

Si, pour obtenir cette netteté, un premier objectif a besoin d'une ouverture de diaphragme de 1 centimètre ; si un autre objectif l'obtient avec une ouverture de 2 centimètres, celui-ci sera quatre fois plus rapide que celui-là, car il laissera entrer dans l'appareil un faisceau lumineux de rayon double.

J'ai dit " toutes choses égales d'ailleurs », car la distance focale, la nature du verre des lentilles, etc.

interviennent dans le problème, mais nous pouvons ne pas nous en préoccuper pour le moment.

La question était donc celle-ci : donner l'image la plus nette possible, avec le diaphragme le plus grand possible.

Pour juger de la difficulté, prenez un objectif ordinaire, donnez-lui sa pleine ouverture, et tâchez de mettre au point un paysage quelconque, vous n'y réussirez pas. Quand le centre de l'image sera net, les bords seront flous et vagues; quand les bords seront nets, ce sera le tour de l'image au centre de devenir vague et floue. Le mal tient à un défaut inhérent à toute lentille de diamètre un peu grand : les rayons qui passent par les bords ne font pas leur foyer dans le même plan que ceux qui passent par le centre. Ce sont ces rayons marginaux qui sont les vrais coupables. Le diaphragme les écarte et les élimine; malheureusement il écarte et élimine du même coup la lumière.

On a tenté, sans les éliminer et sans les écarter, de les ramener à l'ordre, en les faisant cheminer à travers un système de lentilles qui, l'une après l'autre, se chargent de corriger l'écart de leur marche et de les conduire ainsi au point voulu, dans le même plan que les rayons émanés du centre. Voilà, en langage intelligible aux non-initiés, le secret des objectifs nouveaux.

Le premier qui parut, construit par la maison Zeiss d'Iéna, sur les plans du Dr Rudolph, prit le nom d'anastigmat ». Goerz de Berlin livra à peu près en même temps des doubles anastigmats. Puis, la maison Zeiss ayant octroyé sa licence, Krauss à Paris, Ross à Londres, Voigtlander à Vienne, construisirent bientôt, eux aussi, des anastigmats.

Cette année même, la maison Zeiss et ses affiliées ont mis en vente de nouvelles séries, très supérieures aux anciennes.

J'ai eu la bonne fortune de pouvoir étudier et comparer une douzaine environ de ces objectifs qu'eurent la bonté

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