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lons plus grands ou mieux conservés qui pourront perfectionner la connaissance de types encore peu définis.

Outre les fossiles, signalons encore dans beaucoup de stampes des layettes, petits lits charbonneux, rappelant parfois le passage d'une belle veine, puissante en d'autres points.

Nous voilà enfin au bout de l'énumération! Il faudra observer tous ces éléments pour parvenir à la connaissance d'une veine.

Pourvu d'un plan aussi détaillé, d'une carte renseignant tous les points stratégiques et leur importance, sommesnous encore exposé à faire fausse route?

Nous espérons n'être le jouet d'aucune illusion. Une chose du moins ne nous trompe pas il faudra du temps, et beaucoup. Aussi, notre ambition ne va-t-elle pas jusqu'à espérer de mettre le couronnement à l'édifice. Nous nous proposons de commencer, appuyé sur des principes solides, et de continuer d'après un plan simple que tout géologue pourra reprendre. Ainsi les pas que nous aurons pu faire ne seront pas perdus pour l'avenir; la course commencée pourra être achevée sans de nouveaux tâton

nements.

A cette fin, il est urgent que les documents quotidiennement recueillis soient classés dans un ordre méthodique. Or, la principale partie de ces documents sont des échantillons fort nombreux et souvent peu maniables.

Nous avons donc ouvert, au collège Notre-Dame de la Paix à Namur, le Musée géologique des bassins houillers belges.

Chaque exploitation houillère du pays y possède sa place marquée d'avance. Les échantillons, triés après récolte (1), pourront ainsi être classés sans confusion

(1) Pour ces récoltes, nous avons à cœur de les faire le plus possible nous-même, et, pour chaque spécimen, nous annotons la provenance avec grande précision.

possible, malgré le nombre considérable des pièces déjà réunies en notre musée.

Tel est notre plan. Nous serions heureux de voir les lecteurs bienveillants nous en signaler les lacunes.

Personne ne doutera cependant, pensons-nous, que ce travail de dissection minutieuse de nos bassins houillers n'arrive à établir avec certitude la synonymie des couches à travers un même bassin. C'est par cette voie aussi qu'on arrivera à découvrir les relations, si relations il y a, existant entre les couches de bassins voisins. Et ce sera encore par elle qu'on aboutira enfin à résoudre le problème de la genèse des dépôts houillers.

Encore une réflexion à propos de la formation de la houille.

On a dit que l'histoire apprend à vivre. Faut-il donc s'étonner que la méditation de l'histoire des sciences puisse profiter au savant? Cette histoire ne nous montret-elle pas que la géologie a trouvé ses théories les plus stables dans la sage pratique d'un éclectisme éclairé? Pourquoi donc tant regimber et vouloir faire triompher des idées exclusives ?

En présence des deux écoles celle de la formation sur place et celle de la formation par transport (1) qui veulent expliquer la genèse de la houille, rien que de raisonnable dans la pensée que toutes deux ont partiellement raison. Qu'on emprunte à l'une et à l'autre ce qu'elles ont de fondé dans leurs assertions. Cet accord est possible; osons dire qu'il n'est pas loin d'être indispensable, et qu'il aboutira seul à la constitution d'une théorie complète qui a chance de rallier les meilleurs partisans et de rester maîtresse définitive du terrain.

(1) Pour les travaux publiés en Belgique, il faut surtout signaler ceux de Le Hardy de Beaulieu (1856), de M. Briart (1867 et 1889), de Malherbe (1890), de M. de Lapparent (1892), et le plus récent de M. Firket (1894).

Qu'on se rappelle d'ailleurs la querelle des Plutoniens et des Neptuniens qui divisa les géologues. Le progrès de la science ne donna la victoire à aucun des deux partis.

Indiqué par l'expérience, cet éclectisme devrait aussi s'imposer par la simple considération de la nature. Féconde en effets, elle l'est plus encore en moyens efficaces; rien d'aussi complexe que son action. Comment donc vouloir que notre esprit impose arbitrairement à la nature un choix entre les moyens nombreux qu'elle peut mettre en œuvre ? C'est pousser trop loin l'amour de la simplicité que de vouloir comprendre, dans une formule exclusive, le jeu souvent capricieux des causes physiques.

Étudier minutieusement une formation aussi complexe que celle de la houille et dont la théorie est encore entourée de tant d'obscurités, n'est pas faire luxe de précautions.

Les quelques pas qu'il nous a déjà été donné de faire (1) nous ont fait apprécier la valeur du procédé.

Les moindres détails sont importants et peuvent jeter un jour nouveau sur la théorie.

Encouragé par l'intérêt que portent à nos travaux des savants de marque, aidé par le concours obligeant que nous prêtent tant d'ingénieurs et d'exploitants, enhardi par les résultats de nos premiers efforts, nous espérons marcher résolument dans la voie tracée et lever, dans la mesure de nos faibles moyens, un des plis qui voilent encore les merveilles de la création.

G. SCHMITZ, S. J.

(1) Cfr ANNALES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE Belgique, et ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES, passim.

LA THÉOLOGIE

ET LA

SYNTHÈSE DES SCIENCES

I.

SUR L'ALLIANCE DE LA FOI ET DE LA SCIENCE.

A se placer à un point de vue théorique et absolu, on peut et l'on doit dire que la théologie est la reine des sciences, en ce sens qu'elle contient des vérités d'un ordre supérieur vers lesquelles doivent converger, dans le sein de Dieu, toutes les autres vérités. Mystérieuses et d'une portée plus vaste que l'étendue de l'intelligence humaine, les vérités d'ordre purement théologique ont dû être révélées aux hommes, puisqu'ils eussent été radicalement impuissants à s'y élever par leurs seules forces. Au contraire, les vérités des ordres philosophique, métaphysique et scientifique, toutes accessibles aux efforts de la raison humaine, ont été proposées par Dieu lui-même aux libres recherches des hommes: Tradidit mundum disputationi eorum (1).

"

En fait, et quelle que soit l'incommensurable distance. qui sépare, au regard de notre intelligence finie et bornée,

(1) Eccl. III, 11.

les plus hautes conquêtes de l'esprit humain du moindre des mystères révélés, toutes les vérités naturelles se rattachent, par des liens qui nous échappent et nous échapperont probablement toujours ici-bas, aux vérités surnaturelles. Notre raison conçoit ces dernières; elle en perçoit la possibilité, mais elle ne saurait les comprendre, les analyser et se les représenter d'une manière adéquate ni même approchée.

Des unes aux autres un lien doit exister.

En Dieu se reflètent toutes les réalités comme tous les possibles. Dieu est le type universel de toutes les créatures; chacune est comme un reflet partiel de quelqu'un de ses attributs. Toute vérité, toute science découle donc de lui,

Deus scientiarum dominus; et toutes les sciences, sacrées et profanes, conquêtes de l'esprit humain aussi bien que révélées à sa faiblesse, se résolvent en une magnifique synthèse, en une unité grandiose, au sein de la vérité éternelle et absolue, qui n'est autre que Dieu même.

C'est de cette pensée que s'est évidemment inspiré l'auteur d'un ouvrage posthume mis au jour par les soins pieux d'un dévouement fraternel (1). Jean-Baptiste Aubry, prêtre et missionnaire, dont les connaissances quasi-universelles n'étaient égalées que par le zèle apostolique, voulait établir un plan d'études et comme une synthèse générale des connaissances humaines, sur la base de la théologie considérée à la fois comme la souche et le couronnement de toutes les branches du savoir.

Traçons d'abord les traits essentiels du travail, méritant à plus d'un titre, du zélé missionnaire. Il sera temps, un peu plus loin, d'en apprécier les tendances et l'idée-mère elle-même.

Si nous ne nous trompons, le point de départ, ou du

(1) Quelques idées sur la théorie catholique des sciences et sur la synthèse des connaissances humaines dans la théologie. Un vol. in-8° de XVII-587 pp., 1894. Chez le frère de l'auteur, M. Augustin Aubry, curé de Dreslincourt, canton de Ribécourt (Oise).

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