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destinées au Traité d'astronomie) les quatre biographies dans lesquelles sont retracés les points culminants de la vie et des travaux des quatre premiers fondateurs de l'astronomie moderne. L'accueil bienveillant que le public a daigné faire, l'an dernier, à la biographie de Bailly, me fait espérer qu'il recevra avec la même faveur l'histoire de la vie et des travaux de Copernic, de Tycho, de Képler et de Galilée. Ces notices n'ont pas paru; à leur place, on trouve dans l'Annuaire de 1854 le discours de Flourens, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, prononcé aux funérailles d'Arago, le mercredi 5 octobre 1853.

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Plus tard, dans deux circonstances solennelles, à l'inauguration de la statue d'Arago, à Perpignan, en 1879, et à Paris, en 1893, les membres du Bureau des longitudes et de l'Académie rendirent hommage à la mémoire de leur savant confrère. Les beaux discours de MM. Janssen, Mouchez, d'Abbadie et Breguet ont été insérés dans 1Annuaire de 1880; ceux de MM. Tisserand, Cornu et Mouchez, dans l'Annuaire de 1894.

Pendant la longue période que nous venons de parcourir, de 1809 à 1853, la partie technique de l'Annuaire s'est développée, mais en sortant rarement du cadre primitif où les données géographiques, les mesures, les monnaies, la statistique occupent la place principale. Bouvard, Prony, Mathieu surtout ont travaillé à perfectionner et à compléter ces tableaux; toutefois l'intérêt principal de l'Annuaire était tout entier, pour le public, dans les notices scientifiques d'Arago.

Quelques mois après la mort du savant astronome, commença pour le Bureau des longitudes une période d'amoindrissement officiel qui fut funeste aux études astronomiques en France. Depuis sa fondation, il avait parmi ses attributions principales la surveillance et la direction générale de tous les observatoires français. Le mérite exceptionnel de ses membres le rendait éminem

ment propre à ce haut patronage et garantissait le choix sérieux des directeurs des observatoires, qui n'étaient nommés que sur sa proposition. En 1854, un décret impérial modifia profondément cet état de choses en enlevant au Bureau des longitudes toute ingérence dans les travaux des observatoires, dont le gouvernement se réservait de désigner les directeurs en dehors de toute présentation soit de l'Académie, soit du Bureau. Le rôle effacé qu'on laissait à celui-ci se bornait à peu près au soin de publier la Connaissance des temps et l'Annuaire (A. 1876, 449). Cette situation dura jusqu'à la fin de l'empire.

En 1870, une commission fut chargée par le ministre de l'Instruction publique d'étudier les mesures à adopter pour réorganiser l'observatoire de Paris. Laugier, membre du Bureau des longitudes, faisait partie de cette commission. Il en profita pour demander que l'on rendît à ce corps savant le rôle qu'on n'aurait jamais dû lui enlever. La réclamation parut si bien fondée que la commission n'hésita pas à arrêter en principe que le Bureau des longitudes devait être constitué en conseil supérieur des établissements astronomiques en France. La guerre, la chute de l'empire, l'avènement de la république retardèrent longtemps la mise à exécution des mesures dont la commission. avait recommandé l'adoption au gouvernement. Enfin, le 5 mars 1872, parut un décret aux termes duquel le Bureau des longitudes doit désormais jouer un rôle prépondérant dans les inspections annuelles des observatoires et dans les nominations du personnel de ces établissements.

Pendant ce temps, l'Annuaire aussi traversait une crise : après la mort d'Arago, il resta plus de dix ans sans notice. Le soin de le publier avait été confié à L. Mathieu. Né en 1783, Mathieu avait été appelé à l'observatoire de Paris comme secrétaire adjoint pendant l'expédition

Ile SÉRIE. T. VII.

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d'Arago en Espagne. Il devint académicien en 1817, et membre du Bureau des longitudes en 1838. Sa vaste érudition le mettait en état de traiter avec la même supériorité l'astronomie, la physique du globe, et les questions les plus délicates de la statistique. Il l'employa tout entière à perfectionner la partie technique de l'Annuaire. Dès 1852, les Tables pour calculer les hauteurs par les observations barométriques, construites par Oltmanns sur la formule de Laplace et insérées dans l'Annuaire depuis 1817, sont refaites par Mathieu, sur la même formule, en profitant de déterminations nouvelles, et étendues au calcul des différences de niveau de 9000 mètres. L'ensemble des documents sur le mouvement de la population en France, disséminés dans l'Annuaire et embrassant une période de 44 ans, de 1817 à 1860, est groupé par Mathieu dans un article qui figure pour la première fois en 1864. Il complète les tables de mortalité, etc.

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L'Annuaire s'enrichit également à cette époque de données nouvelles relatives à la physique de Senarmont communique un tableau des indices de réfraction de divers corps monoréfringents (A. 1856); Descloizeaux extrait de son mémoire sur l'emploi des propriétés optiques biréfringeantes, les indices de réfraction d'un grand nombre de cristaux à un ou à deux axes (A. 1858). Wertheim revoit et étend beaucoup les tableaux des poids spécifiques et des dilatations pour un grand nombre de gaz, de vapeurs, de liquides et de solides (A. 1858); M. Fizeau donne, à partir de 1866, les résultats de ses belles recherches sur la dilatation, etc.

En même temps, Laugier revoit les tableaux astronomiques et continue les observations de la déclinaison et de l'inclinaison de l'aiguille aimantée, poursuivies avec tant de persévérance par Arago; mais il les arrête en 1865. Au mois de juin 1865, dit-il, on a posé sous le sol du jardin de la Maternité des tuyaux de conduite pour le gaz d'éclairage; ces tuyaux, qui passent à trois mètres

environ du pilier en pierre qui servait de support aux boussoles de déclinaison et d'inclinaison, exercent une influence très sensible sur les aiguilles, et il n'est plus possible de compter désormais sur l'exactitude des résultats qui se déduiraient des observations magnétiques faites dans de telles conditions. Nous rapporterons ici les observations qui ont été faites de 1854 à 1864. » (A. 1870.)

L'Annuaire conservait donc sa valeur scientifique; mais, pour le public habitué au complément des notices qu'Arago avait su rendre si attrayant, il avait perdu beaucoup de son intérêt. Aussi réclamait-on vivement le retour aux anciennes traditions. Le Bureau des longitudes céda à ses instances et pria Delaunay de reprendre la plume d'Arago. Elle ne pouvait passer en de meilleures mains.

Delaunay naquit à Lusigny en 1816. Il venait de sortir premier de l'École polytechnique quand la marquise de Laplace fonda, en faveur du premier élève sortant de cette école, un prix annuel consistant dans la collection complète des œuvres du grand géomètre. On donna à cette fondation un effet rétroactif pour en faire bénéficier Delaunay, qui vint recevoir ce prix dans la séance solennelle de l'Académie des sciences, le 21 août 1837. Cette circonstance eut une grande influence sur l'avenir du jeune lauréat. Mon travail sur la Théorie de la Lune, écrivait-il plus tard, a pour origine la lecture du prix que Me la marquise de Laplace a fondé à l'Académie et que j'ai reçu le premier. »

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Arago, qui avait été son examinateur, lui fit proposer d'entrer, comme élève astronome, à l'observatoire de Paris; Delaunay préféra l'École des mines.

Nommé répétiteur à l'École polytechnique en 1838, et suppléant de Biot pour le cours d'astronomie physique à la Sorbonne en 1841, il s'adonna tout entier à l'étude des hautes mathématiques et des questions les plus délicates de la mécanique céleste. En 1845, l'École des mines

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