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leurs inconvénients, et où il déduit alors, des théories précédemment spécialisées pour tous les types, les formules d'application immédiate pour la construction, en y joignant des formules pratiques pour la détermination de tous les éléments. Il consacre un chapitre spécial aux turbines américaines, en critiquant toutefois certaines de leurs dispositions, la théorie simplifiée établie au commencement ne suffisant pas à expliquer les avantages qu'on leur prête, ni à justifier les hauts rendements qu'on leur attribue. Les derniers chapitres de cette partie pratique sont consacrés à l'étude des différents systèmes de régulation des turbines et à la mesure de leur rendement réel, ce dernier point entièrement inédit.

Pour terminer, l'auteur consacre une 3me partie à des exemples numériques de calcul des principaux types, et à l'étude des cas d'application des turbines et du choix à faire entre les divers systèmes. On verra par cet exposé succinct que le programme qu'a rempli M. Lavergne dans son ouvrage est à la fois très vaste et fort complet. L'évolution qui se dessine de nos jours dans les progrès de l'utilisation des forces naturelles lui donne une grande actualité; s'adressant à la fois aux fabricants, industriels et constructeurs, il sera pour tous d'une utilité fort appréciée.

VI.

P. DAUBRESSE.

Un

ANNUAIRE DU BUREAU DES LONGITUDES pour l'an 1895. vol. in-18 de IV-718+ A. 20, B. 16, C. 5, D. 16, E. 10, F. (tables) 40, en tout 829 pp. Paris, Gauthier-Villars.

I. PARTIE TECHNIQUE.

Nous signalerons seulement, dans la partie technique, les changements apportés à l'Annuaire précédent.

Sous la rubrique : Phénomènes astronomiques principaux observables en 1895, p. 72, on relève : 1o trois éclipses partielles de soleil, toutes invisibles à Paris: l'une, du 26 mars, visible entre les longitudes 42°52' O. et 168°46′ E. d'une part, et les latitudes 31°15' et et 86°52' B. d'autre part (grandeur 0,353 du dia

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mètre du soleil) (1); la seconde, du 20 août, visible entre long. E. 173°18' et 65°58', et lat. B. 76°42' et 38°38' (grandeur = 0,268)(2); la dernière, du 18 septembre, visible entre long. E. 161°8′ et 74°50', et lat. A. 19°37' et 77°29' (grandeur 0,736) (3); 2o deux éclipses totales de lune, la première entièrement visible à Paris, le 11 mars, de 1h 7'7 à 6h 29'5 du matin (grandeur 1,626, le diamètre de la lune étant un), et la seconde, en partie seulement visible à Paris, le 4 septembre, de 2h 58'9 à 9h 13'9 du matin (grandeur 1,556).

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Le tableaux des étoiles supposées variables, pp. 107 et suiv., qui comprenait 33 étoiles dans l'Annuaire de 1893 et 93 dans celui de 1894, en comprend 165 dans celui de 1895.

A l'occasion des petites planètes qui circulent entre les orbites de Mars et de Jupiter, dont le nombre va toujours grandissant, nous disions l'an dernier, en rendant compte de l'Annuaire pour 1894 (Revue de janvier de la dite année) : " A quand la 400°?, Or, si l'on tient compte, depuis lors, de douze de ces planètes dont les éléments n'offrent pas encore une certitude suffisante, nous en sommes aujourd'hui à 390 + XII, soit 402, sans parler de 11 autres encore incomplètement observées, ce qui nous mettrait au chiffre de 413. A mesure que se perfectionneront les moyens d'observation, l'on découvrira vraisemblablement de nouveaux astéroïdes ayant, par leur petitesse, échappé jusqu'ici aux recherches.

La portion du volume comprise sous la rubrique générale : Système solaire (pp. 143 à 316), se clôt par la description et le tableau des éléments des comètes perçues dans le cours de l'année 1893, de même que, dans l'Annuaire pour 1894, on avait les mêmes renseignements pour l'année 1892, la mise à jour de cet ordre d'indications ayant été achevée dans l'Annuaire pour 1893, jusqu'à l'année 1893.

M. Glasenapp a encore ajouté cinq étoiles doubles à son tableau des éléments de ces astres, qui en compte actuellement 85.

Les cartes magnétiques de M. Moureaux sont toujours les mêmes que dans les Annuaires précédents. On avait annoncé, dans celui de 1894, l'achèvement de la publication, vraisemblablement pour 1895, de la revision minutieuse et détaillée de ces cartes, revision commencée en 1888 et résultant d'observations faites en plus de

(1) Angleterre, Suède, pôle nord, Groënland, Brest, ouest de l'Espagne et du Portugal.

(2) Russie, Sibérie, pôle nord.

(3) Australie orientale, Pacifique, terres australes.

600 points. Cette fois on annonce la publication promise pour 1896 et dans les mêmes termes que l'an passé, mais en supprimant l'adverbe " vraisemblablement „, ce qui implique, cette fois, une promesse ferme.

Enfin, les tableaux relatifs à la thermochimie ont été revisés en entier par M. Berthelot, qui a vérifié et rectifié, par des expériences nouvelles, la plupart des valeurs portées sur ces tableaux.

II. NOTICES.

Les Notices sont au nombre de cinq, dont quatre notices proprement dites, désignées par les lettres A, B, C, D, et un rapport de M. Poincaré, désigné par la lettre E.

A. Ondes atmosphériques lunaires, par M. Bouquet de la Grye, membre de l'Institut. Il s'agit, sous ce titre, de l'action de la Lune sur les pressions atmosphériques, par conséquent sur la colonne barométrique et, ajouterons-nous avec le vulgaire, sur la pluie et le beau temps, et aussi, dans une certaine mesure, sur les variations de température.

On attribuait jadis à la Lune les influences les plus variées et dans toutes les directions. M. de la Grye en cite quelques-unes. Ajoutons-y une croyance qui n'est peut-être pas encore perdue chez certains propriétaires et marchands de bois, à savoir que le bois exploité en Lune nouvelle perd une notable partie de ses qualités, et qu'il est au contraire d'autant meilleur qu'il est abattu quand la Lune est plus vieille. Des expériences faites par Duhamel ont montré l'inanité de cette bizarre légende.

D'une crédulité quasi-superstitieuse sur le pouvoir de la Lune, on avait passé, il y a un demi-siècle, à l'excès contraire, et l'on niait toute action de notre satellite sur les phénomènes météorologiques. On s'appuyait même sur l'autorité d'Arago pour prendre en dédain les traditions populaires relatives à l'influence de cet astre sur la sécheresse et la pluie. Il y a peu d'années, croyonsnous, M. Henri de Parville combattait les conclusions du grand astronome en faisant remarquer que les observations sur lesquelles il s'était appuyé, se rapportant à des phénomènes d'ordre inverse dans les deux hémisphères, leurs résultats s'annulaient l'un par l'autre; et le savant chroniqueur exposait ses observations personnelles qui tendaient à constater l'action réelle de la Lune sur l'état de notre atmosphère.

M. de la Grye estime que l'opinion d'Arago sur ce point a été méconnue, et que l'astronome pyrénéen était bien loin de considérer cette action comme nulle.

Quoi qu'il en soit, l'éminent hydrographe expose et met en œuvre les résultats de nombreuses observations sur le mouvement des ondes atmosphériques parallèlement aux phases successives de la Lune, ou sous l'influence des syzygies, des quadratures, des déclinaisons et de la parallaxe. Il constate, d'une manière générale, que la courbe des pressions barométriques est bien inverse de celle des pluies, celles-ci étant d'autant plus abondantes que celleslà plus sont basses. Mais de séries d'observations faites, les unes à Londres, les autres à Viviers (Ardèche), les résultats ne sont pas toujours concordants, parce que, dans l'intérieur des terres, cent causes locales peuvent avoir une influence spéciale modifiant plus ou moins celle de notre satellite. C'est dans des îles peu étendues ou aux pointes des caps, où l'action de la mer est sinon toujours égale, du moins ne varie que d'une manière uniforme, c'est aux observations faites dans de telles stations qu'il faut recourir.

Les marées atmosphériques sont de deux ordres : 1o diurnes et semi-diurnes; 2o semi-mensuelles. Pour les premières, M. de la Grye donne les courbes résultant d'observations faites à Brest, au cap Horn, à Ste-Hélène, à Singapore, à Batavia, et pour les secondes, celles des deux premières de ces stations et de l'île Campbell.

De l'ensemble des résultats obtenus par le premier ordre de ces observations, l'on conclut à l'existence d'une onde lunaire non seulement diurne mais semi-diurne, à la forme de celle-ci et à sa grandeur liée d'ailleurs à la parallaxe et à la déclinaison de notre satellite.

Pour les ondes lunaires semi-mensuelles, un premier résultat qui se dégage d'observations faites à des latitudes très différentes, c'est que le phénomène croît en importance avec la latitude, tout en conservant toujours la même allure. M. de la Grye constate également que la déclinaison de la Lune a "une influence des plus sérieuses sur la pression,, et, d'une manière plus générale, que non seulement l'action de cet astre n'est pas nulle quant aux ondes diurnes ou semi-diurnes, mais qu'elle prend une valeur notable sous l'influence de l'âge de la Lune, de sa déclinaison, de sa parallaxe, une augmentation sensible de pression pouvant avoir lieu en 48 heures, suivant le dit âge, et cette augmentation pouvant être doublée par une diminution de la déclinaison nord, et accrue encore par le rapprochement de l'astre.

Enfin, si l'on se reporte à des observations faites autrefois par Schübler (1830) à Munich, Stuttgard et Augsbourg, et par M. de Gasparin à Paris, Carslruhe et Orange, et aux courbes de fréquence des pluies qui en résultent, et si on les compare à la pression de Brest, on constate cette coïncidence remarquable que le maximum de la pluie correspond à la moindre pression barométrique, et la sécheresse à la pression maximum. D'ailleurs les courbes de Schübler et de Gasparin indiquaient, suivant les phases de la Lune, des variations très nettes dans les jours de pluie.

On ne saurait donc méconnaître l'influence de la Lune sur la marche des phénomènes météorologiques, et c'est aux variations de la pression barométrique que l'on peut suivre cette influence. Quand la science en arrivera à pouvoir prédire longtemps d'avance la valeur de ces variations, elle pourra aussi prévoir sûrement la pluie et le beau temps. Y arrivera-t-elle jamais? A nos arrière-neveux de répondre.

B. Notice sur le Congrès géodésique d'Insprück, par M. Tisserand. Deux questions très importantes ont principalement occupé le Congrès de l'Association géodésique internationale qui s'est réuni, le 5 septembre dernier, dans la capitale du Tyrol : les variations de la pesanteur et celles de la latitude.

La direction du fil à plomb subit l'influence d'attractions locales que la géodésie sait déterminer. Mais l'intensité de la pesanteur varie aussi, et il y a un grand intérêt à mesurer ces variations. Théoriquement, du fait même du renflement équatorial et de l'aplatissement polaire, l'intensité de la pesanteur doit augmenter quand, de l'équateur, on s'avance vers l'un des pôles. Clairaut a constaté que la longueur du pendule à seconde varie comme le carré du sinus de la latitude, et que, de l'équateur au pôle, elle augmente de cinq millimètres. Avec la formule de Clairaut on peut toujours calculer l'intensité théorique de la pesanteur en un point quelconque du globe. Or, les chiffres résultant des observations, suivant qu'elles ont lieu dans l'intérieur des continents, sur les côtes ou sur des îles au sein des océans, sont loin d'être toujours conformes à ceux que donne la formule de Clairaut. Généralement la pesanteur réelle est plus grande que la pesanteur théorique au sein des mers, et moindre sur les continents. Le fait peut s'expliquer par la théorie, d'ailleurs fort plausible, de M. Faye, qui veut que l'écorce solide du globe soit plus épaisse et partant plus dense sous le lit des mers, et par

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