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X.

ANNUAIRE DE L'OBSERVATOIRE royal de BelgiQUE, par F. FOLIE, directeur de l'Observatoire; 62e année, 1895. Bruxelles, F. Hayez; in-12, 509 pages.

Le Climat de la Belgique en 1894, par A. LANCASTER, météorologiste - inspecteur à l'observatoire royal de Belgique. Bruxelles, F. Hayez, 1895; in-12, 181 pages.

ÉTUDES CLIMATOLOGIQUES, par A. Lancaster. P. Weissenbruch, 1894; in-8°, 26 pages.

Bruxelles,

L'Annuaire pour 1895 est conçu sur le même plan que les volumes précédents. On y trouve les éphémérides et les données astronomiques habituelles (1-105); des renseignements géodésiques (106-124); des tableaux relatifs à la géographie de la Belgique (125-135); les valeurs comparées des poids, des mesures et des monnaies (136-142); des tables des constantes physiques (143-176); des résultats statistiques concernant la Belgique (177-254); enfin une série de notices scientifiques (255-501).

Quatre de ces notices sont dues à M. Folie et ont trait à des questions d'astronomie mathématique : Détermination des constantes de la nutation diurne; le cycle eulérien ; les termes du second ordre provenant de la combinaison de la nutation ou de l'aberration et de la réfraction; la recherche des constantes des aberrations annuelle et systématique. Elles intéresseront les astronomes de profession qui suivent la docte et persévérante campagne entreprise par M. Folie en faveur de la nutation diurne, mais elles resteront fermées aux profanes. A ceux qui seraient tentés de s'en plaindre et qui prétendraient que l'Annuaire doit s'adresser au grand public et non aux spécialistes, nous ferons observer que ces notices n'occupent qu'une cinquantaine de pages sur un total de plus de 500.

Les notices sur les petites planètes et les comètes découvertes en 1894 sont moins spéciales et s'adressent à un plus grand nombre de lecteurs. Tous apprécieront la notice de M. Lancaster sur Le Climat de la Belgique en 1894, dont nous avons transcrit plus haut le titre du tiré-à-part. On y trouve, réunis en tableaux et accompagnés de remarques intéressantes, tous les renseignements météorologiques recueillis en Belgique dans le courant

de l'année dernière. La Revue a plusieurs fois déjà signalé l'utilité de ce travail de coordination et de discussion que M. Lancaster poursuit depuis bien des années avec un soin jaloux et une grande compétence des choses de la météorologie. Des aperçus ingénieux,des rapprochements judicieux, de patientes combinaisons font sortir de ces tableaux de chiffres bien des indications d'un grand intérêt.

Elles abondent surtout et acquièrent une plus grande importance dans les Études climatologiques, dont les lecteurs de la revue Ciel et Terre ont eu les prémices. Elles s'appuient sur les observations faites, à Bruxelles surtout, depuis 1832, et ont trait aux deux questions suivantes : Quand commence et quand finit l'hivers climatologique ? en d'autres termes, à quelles dates, en moyenne, se présentent chez nous la première et la dernière gelée, la première et la dernière neige? Quelle est, à Bruxelles, la fréquence et l'intensité des gelées? On comprend l'importance de ces études qui touchent à tant d'intérêts différents.

J. T.

XI.

LEÇONS ÉLÉMENTAIRES DE TÉLÉGRAPHIE ÉLECTRIQUE, système Morse, manipulation, notions de physique et de chimie, piles, appareils et accessoires, installation des postes; par L. MICHAUT et M. GILLET; deuxième édition, entièrement refondue. Paris, Gauthiers-Villars, 1895; in-8°, 232 pages, 86 figures.

La première édition de ce manuel de télégraphie a paru en 1885. Les remaniements et les additions ont augmenté de 26 le nombre de ses pages, mais lui ont conservé son caractère élémentaire et essentiellement pratique. C'est aux élèves télégraphistes surtout, aux praticiens et " à tous ceux auxquels leur profession ou leurs devoirs civils ou militaires mettent un appareil Morse entre les mains ", que ces leçons s'adressent.

Il sont initiés, dans le premier chapitre, à la manipulation de l'appareil Morse: envoi et réception d'une dépêche; transcription et audition. S'ils ne veulent pas s'arrêter là, ils trouveront, dans le chapitre II, les notions de physique et de chimie qui concernent leur art; le chapitre I leur fera connaître les piles les

plus employées dans la télégraphie; le chapitre Iv leur fournira des notions simples et précises sur le circuit, sa résistance, l'intensité du courant et le groupement des piles; ils auront, dans le chapitre v, un résumé d'électro-magnétisme, et dans le chapitre vi une description détaillée de tous les organes de l'appareil Morse; le chapitre vi leur apprendra l'installation des postes, et le chapitre VIII, la manière de rechercher la cause d'un dérangement et d'y porter remède; le chapitre Ix les renseignera sur la construction des lignes; enfin l'Appendice leur mettra sous les yeux une collection de tables usuelles et une série de problèmes pratiques brièvement résolus.

Ce petit traité est bien conçu, exact et clairement écrit.

J. T.

REVUE

DES RECUEILS PERIODIQUES

BOTANIQUE.

La greffe. Les questions de physiologie végétale sont toutes très intéressantes; mais les difficultés qu'elles présentent sont bien faites pour décourager ceux qui s'attachent plus aux contradictions des chercheurs qu'aux progrès réels que leurs divergences d'opinion réalisent et provoquent, ou qui ignorent que les problèmes biologiques réputés les plus simples ne s'élucident qu'au prix d'efforts considérables et longtemps

soutenus.

De ces questions, il n'en est guère que l'on puisse considérer comme complètement résolues. Fonctions de facteurs multiples, dont plusieurs ou sont négligés par les observateurs ou ne sont pas même encore soupçonnés, ces solutions resteront longtemps encore à l'état d'ébauche, et nous pensons qu'il n'y a guère que les spécialistes qui puissent faire état de ces mille petits résultats qui, bien que laborieusement acquis, ne font que rapprocher de la solution sans toutefois l'atteindre.

Sans nous arrêter donc aux travaux nombreux et variés dont fourmillent les revues spéciales, nous appellerons uniquement l'attention sur la question de la greffe, à laquelle des recherches récentes d'une assez grande portée ont donné un regain d'actualité.

Restée jusqu'ici presque exclusivement sur le terrain pratique, entre les mains des horticulteurs, la greffe vient d'être introduite

sur le terrain scientifique par les travaux de Vöchting et de Daniel, et les résultats qu'ils signalent sont de nature à encourager de nouvelles investigations dans cette voie.

Leurs patientes recherches sur les plantes herbacées notamment ont déjà élargi beaucoup le cadre des applications de la greffe, et la pratique horticole pourra, sans doute, tirer parti de plusieurs faits nouveaux sur lesquels ils attirent l'attention.

Vöchting (1), limitant ses essais à un petit nombre d'espèces charnues et ligneuses (Betterave, Navet, Rave, Saules, Coudrier et Conifères), s'est occupé surtout de rechercher dans quelles conditions est possible et durable :

1o La greffe d'organes ou de fragments d'organes sur des organes de même nature: racine sur racine, rameau avec ou sans bourgeon sur rameau, feuille sur feuille; soit que l'on conserve au greffon son orientation normale, soit que cette orientation ait été modifiée de toutes façons, jusqu'à subir une rotation de 90o et de 180°. aussi bien autour des axes tangentiel et radial qu'autour de l'axe longitudinal.

2o La greffe d'organes, de fragment d'organes ou de simples portions de tissus sur des organes de nature différente, avec ou sans désorientation du greffon.

L'auteur, qui a réussi à réaliser la plupart de ces combinaisons, au moins chez des espèces plus appropriées à chacun de ses essais, constate que, dans tous les cas de renversement du greffon sur le sujet, la soudure est plus difficile à obtenir, plus lente à s'établir, peu durable, et donne, surtout en haut, un bourrelet cicatriciel à structure tourmentée dont les solutions de continuité indiquent un processus de régénération cellulaire pénible, un travail contre nature.

Il tire de ces faits une preuve de plus en faveur de sa théorie de la structure polaire de toute cellule suivant les directions longitudinale et radiale. C'est cette polarité, inhérente non à la membrane, mais au protoplasme, et partagée peut-être par chacune des molécules de la matière vivante, qui expliquerait la difficulté de ces reconstitutions organiques. Les extrémités diamétralement opposées d'une cellule représentent en quelque sorte des pôles de noms contraires; or les rapports de soudure et de nutrition ne s'établiraient bien qu'entre pôles de noms contraires. Les pôles de même nom agissant comme s'ils se

(1) Hermann Vöchting: Ueber Transplantation am Pflanzenkorper. UNTERSUCHUNG ZUR PHYSIOLOGIE UND PATHOLOGIE. Tübingen, 1892.

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