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toute l'année, quoique la nébulosité moyenne soit de 39 %; elle est donc 7 fois moindre qu'à Tachkent et 2 fois moindre que dans l'oasis de Khiva, l'endroit le plus pauvre en dépôt aqueux de tout l'empire moscovite. Par quoi sont donc alimentés les glaciers du Pamir?

De septembre à mars, les vents sud-ouest prédominent; ils sont toujours beaucoup plus faibles que ceux du nord-est, qui règnent de mars jusqu'en août et qui soufflent souvent en tempête en automne et au printemps. En août, il y a une sorte d'équilibre. Les vents sont faibles et soufflent assez également de tous les points du rhumb. C'est alors que le ciel est le plus clair.

Le Mous-tag-ata, le Kara-Koul et le Bassik-Koul (1). M. Sven Hedin a étudié, du 21 juin au 19 octobre 1894, les glaciers du Mous-tag-ata, dont l'altitude atteint parfois 25 000 pieds.

Vers le nord s'étend le grand glacier de Goroumdeh et plusieurs autres de dimension moindre; les plus puissants glaciers de la montagne se déroulent vers l'ouest; ils dégèlent sur des hauteurs de 4300 mètres environ. La marche de la glace est très lente et s'arrête presque complètement au mois de septembre. Sa surface est couverte de crevasses profondes contre lesquelles s'élèvent des pyramides de glace; elles forment souvent un obstacle infranchissable pour les voyageurs décidés à gravir ces espaces.

C'est un de ces immenses glaciers, aujourd'hui retiré sur les cimes de ce puissant bastion de l'Asie centrale, qui est la cause de formation des lacs du Pamir; il a fermé la vallée de Sarik-Koul par ses grandioses moraines latérales, dont on trouve partout des vestiges entre les lacs et la rivière de Ike-bel-sou.

Parmi ces lacs, mentionnons le petit Kara-Koul et le BassikKoul. Il semble que leurs bassins n'ont jamais été en communication. Leur flore algologique paraît différente; de plus, le Bassik-Koul est très poissonneux, tandis que le Kara-Koul ne l'est pas du tout.

Divers indices prouvent que la surface du Kara-Koul a été plus grande à une époque antérieure; près des bords existent plusieurs petites lagunes, qui persistent malgré le retrait des eaux. La grande plaine bordière du sud du lac n'est formée que

(1) D'après une lettre de M. Sven Hedin, voyageur scandinave en Asie centrale. Ibid., 1895, pp. 44-45.

par les alluvions des rivières apportant du sable et de la poussière des glaciers occidentaux du Mous-tag-ata. Ces alluvions sont en progrès vers le nord et envahiront finalement tout le bassin. La profondeur maximum du Kara-Koul est de 24 mètres.

La rivière qui existe à la pointe septentrionale du lac s'est dépouillée des matières qu'elle tenait en suspension et ses eaux sont claires et transparentes.

Le Bassik-Koul est divisé par une moraine en deux petits bassins. Le bassin inférieur a un émissaire; le bassin supérieur, grossi de divers tributaires, est fermé et isolé. Mais la fraîcheur et le bon goût de son eau font supposer une communication souterraine avec la nappe aqueuse voisine.

Ces divers lacs gèlent pendant l'hiver; les rivières se dessèchent et tout le système hydrographique se repose pendant cinq ou six mois.

M. Thoroddsen et l'Islande (1). En présentant à la Société de géographie de Paris vingt-trois brochures de M. Thoroddsen, adjunkt à l'École supérieure de Reykjavik, M. Ch. Rabot a résumé, de façon charmante, l'œuvre scientifique de ce savant. Les naturalistes n'avaient visité que le tiers de l'Islande: Hékla, geysers et régions côtières. Le large plateau ondulé, qui constitue l'intérieur du pays, avait notamment été négligé.

Grâce à l'activité fiévreuse de M. Thoroddsen, l'île est relevée dans tous ses détails topographiques et géologiques. Les travaux de ce chercheur sont de premier ordre pour la connaissance des vastes glaciers de l'Islande et des phénomènes glaciaires en général.

Les nappes glaciaires occupent le cinquième de l'île, soit 13 400 k. c. La plupart affectent la forme d'inlandsis. Le Vatnajö-kull constitue le plus vaste glacier de l'Europe; sa superficie est de 8500 kilomètres carrés. Comme plusieurs de ses congénères en Islande, il est parsemé de cratères.

Lorsque ces foyers d'activité interne travaillent, la fusion et la dislocation de la glace produisent des jökullhaupt. Ce sont des torrents charriant d'immenses glaçons, des quantités de graviers et des quartiers de roches.

Une autre catégorie de torrents est due à la rupture de poches d'eau emprisonnées dans les glaciers, ou de digues retenant des lacs temporaires formés soit sur les glaciers, soit dans leurs vallées.

(1) D'après une lettre de M. Sven Hedin, voyageur scandinave en Asie centrale. Ibid., 1895, pp. 66-68.

Les variations de longueur des glaciers ont aussi fourni à M. Thoroddsen d'intéressants renseignements; il s'en dégage la conclusion qu'ils subissent de longues phases de crue et de décroissance. Une crue s'est manifestée au commencement de ce siècle, qui s'est arrêtée pour certains glaciers en 1840, et pour d'autres en 1870 seulement. Une décroissance générale a suivi alors. Depuis deux ou trois ans, une nouvelle phase de crue paraît se produire.

Non moins importants que ces études des phénomènes actuels sont les travaux de géologie pure du savant islandais.

"Le basalte qui constitue le substratum de l'Islande forme deux puissants massifs sur les côtes orientale et occidentale. Au centre de l'île, il disparaît sous les brèches et les tufs palagonitiques, et sous les laves. Sur ces deux horizons sont disséminés de nombreux massifs de rhyolite d'âge très différent. Dans la chronologie des terrains se placent ensuite les laves préglaciaires, puis modernes. La surface qu'elles recouvrent peut être évaluée à Sooo kilomètres carrés.

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La quinzième traversée de l'Afrique équatoriale, par M. le Cte de Goetzen. L'officier allemand, comte de Goetzen, accompagné des docteurs de Prittwitz et Kersting, et d'une caravane de 500 hommes, a fait en moins d'un an, du 23 décembre 1893 au 9 décembre 1894, la traversée de l'Afrique, des rives de l'océan Indien à celles de l'océan Atlantique.

Les voyageurs ont passé par Pangani, Mgera, Iranghi. Près de ce point, le commandant de l'expédition a fait l'ascension du mont Grouivi, dont l'altitude est de 3500 mètres. Plus à l'ouest, la colonne a traversé le Ruanda, contrée très peuplée, située à l'ouest du Victoria Nyanza, et où se dresse une chaîne volcanique formée de six cônes. Ces crêtes avaient été vues déjà en 1861 par les voyageurs Speke et Grant et, en 1891, par Émin-Pacha et Stuhlmann, qui avaient fourni des renseignements plus précis à leur sujet.

Les deux explorateurs allemands avaient passé à quatre journées de marche au nord de la chaîne. Elle est orientée estnord-est à ouest-sud-ouest, et située entre 1° 20' et 1° 30' lat. S., 29° 30' et 30° o long. E. de Gr. Au premier aspect, ils avaient reconnu sa nature volcanique, mais ils n'avaient pas vu, malgré les affirmations des indigènes, ces cratères vomir du feu et de la fumée, ou faire entendre de terribles grondements. Le comte de Goetzen fut plus heureux. En juin 1894, il vit une colonne de feu

s'échapper du cône le plus occidental de la chaîne, cône appellé par lui Kirunga, et par Stuhlmann Virungo- Vyagongo. Ce volcan, dont l'officier fit l'ascension par le sud, est à l'altitude probable de 3420 mètres.

Au sud de la chaîne que nous venons de signaler, et qui forme la limite entre les bassins nilotique et congolais, l'expédition allemande a découvert le lac Kivou; il devra prendre la place du lac Oso, jusqu'ici renseigné sur les cartes de l'Afrique. D'après une interview publiée par le Temps, de Paris, le Kivou a presque la superficie de l'Albert-Édouard. Il se déverse dans le Tanganyika par le Rousiri, rivière où les chutes doivent être nombreuses, car le nouveau lac découvert est à l'altitude de 1500 mètres et le Tanganyika à celle de 850 mètres seulement. Le plateau encaissé ou la faille qui existe entre le bassin du Congo et les bassins côtiers de l'océan Indien, présente done un chapelet de cinq lacs : l'Albert et l'Albert-Édouard, tributaires de la Méditerranée par le Nil; le Kivou et le Tanganyika qui s'écoulent dans l'océan Atlantique; le Nyassa enfin, dont le Zambèse porte les eaux à l'océan Indien.

Ces lacs sont bordés à l'est et à l'ouest par des crêtes montagneuses, dont les axes sont distants d'une soixantaine de kilomètres et dont l'altitude atteint parfois 2000 mètres.

F. VAN ORTROY, Capitaine de cavalerie.

ASTRONOMIE.

SUR DES DIFFÉRENCES SYSTÉMATIQUES EN DÉCLINAISON
CONSTATÉES A POULKOVO.

Dans le Bulletin de septembre dernier de l'Académie impériale des sciences de St-Pétersbourg, M. A. Ivanof a donné, pour les heures d'AR de o à 24, le tableau suivant des différences en déclinaison qu'il a constatées entre le catalogue de Poulkovo pour 1865. o et les déclinaisons déduites des observations faites vers 1845. o et réduites à cette dernière origine.

Voici ce tableau; nous ne donnons ni les poids, ni les erreurs

probables; celles-ci sont, du reste, toutes comprises entre 0.030

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Évidemment des variations aussi systématiques ont une cause. Celle-ci ne réside pas dans la négligence de la nutation eulé. rienne, qui, dans le méridien, est indépendante de l'AR.

Je ne puis la trouver ailleurs que dans la négligence de la nutation diurne, dans une erreur sur la valeur adoptée pour la précession, enfin dans les erreurs commises dans le calcul de la réfraction. Il n'est guère possible de faire rentrer ces dernières dans une formule générale. Je ne me suis donc occupé que des deux premières.

Naturellement, je suppose le catalogue de 1865 exempt des erreurs résultant de la négligence des termes périodiques de la nutation diurne.

En laissant de côté les termes lunaires proprement dits, la nutation diurne en déclinaison peut s'écrire

AS

§ (— 1.15 – 0.13 cos 80.36 cos 2 O)
(0.18 sin 8 +0.39 sin 2 O)

et ʼn étant les produits respectifs de, constante de la nutation diurne, par 2 La, et L. la longitude orientale du premier méridien par rapport à Poulkovo.

Comme les époques diffèrent de 20 ans, et que les termes en 8, dont le coefficient est faible, ne présenteront, par suite, que des variations insignifiantes d'une époque à l'autre, nous pourrons les négliger, et nous borner à écrire approximativement, les termes périodiques de la nutation diurne étant éliminés dans le catalogue de 1865, et le terme constant 1.15 disparaissant dans la différence :

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