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extractions de racines carrées, qui sur les autres machines exigent une attention constamment soutenue.

M. Bollée n'avait que onze ans quand il s'appliqua à construire de petits appareils mathématiques. Quand il conçut sa machine à calculer dans sa première forme, il avait dix-huit ans, le même âge qu'avait Pascal quand il conçut la sienne.

A côté se trouvaient rangés des appareils ingénieux mais moins intéressants pour nous des contrôleurs de caisse pour magasins, et une machine à dater et à distribuer les billets de chemin de fer et à contrôler les recettes. Pour en finir avec les machines à calculer, je dirai de suite que j'en ai rencontré une autre en visitant la galerie du hall de l'électricité : la Brunsviga, parrains l'ont ainsi baptisée - est beaucoup moins encombrante, mais, je le crains, beaucoup moins solide. Comme elle est toute recouverte, on ne peut pas juger de son mécanisme, et aux détails que l'on m'a donnés ici je n'ai rien compris du tout. Les circulaires assurent que

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quelques minutes suffisent pour s'en mettre au courant ». Elle ne me semble cependant qu'une modification de la machine de Tchebichef, le grand géomètre russe. En tout cas elle lui est certainement apparentée de près.

Traversons cette galerie de luxe de la section française, où il nous faudra d'ailleurs longuement revenir bientôt. Voici la section russe.

Des bronzes d'art, des tables en malachite, en lazuli et en labrador, des cheminées en briques émaillées, des samovars et des plateaux en cuivre et en laiton, des andrinoples et des velours, des draps et des tapis caucasiens, des fourrures, des fourrures, des fourrures, beaucoup d'eaux-de-vie, de tabacs, de cigarettes et de vins... C'est à peu près tout. Exposition très inférieure à celle de 1885, où la Russie tenait les premiers rangs.

Et c'est chose regrettable: nous ignorons trop cette

Russie immense qui, sur le vieux monde, couvre 22 millions 222 000 kilomètres carrés et commande à 120 millions d'hommes. Cent millions d'hectares de terres arables, << terres noires », comme on les appelle là-bas, et presque indéfiniment fécondes, y fournissent en moyenne et par année

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Et la majeure partie de cette production est exportée. Pour la période quinquennale de 1886 à 1890, la valeur moyenne des grains exportés s'élève à 290 millions de roubles en or, soit 840 millions de francs, et ce chiffre ne constitue que 55 p. c. de l'exportation totale de la Russie en Europe.

Voici sa production minière :

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Enfin, en 1891 elle avait extrait 290 379 550 pouds de pétrole brut et 189 848 132 pouds de produits pétrolifères.

Après la Russie, l'Italie et l'Autriche.

L'Italie d'abord du jus de réglisse évidemment et des statuettes de marbre. Je reviendrai tantôt aux statuettes. Des bijoux, des camées, filigranes, mosaïques et corail, verres soufflés, lampes et glaces, meubles et cadres dorés, huile d'olive, des pâtes, des vins, des oranges et des citrons.

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La céramique italienne occupe dans cette exposition une place très remarquable. Elle dénote une exubérance d'imagination et de vie saisissante. Déjà, en 1885, le Rapport de M. le professeur Renard en signalait ce trait saillant l'étrangeté des formes, la hardiesse et l'originalité des modèles, leur allure mouvementée, inattendue », et il y trouvait le signe d'une initiative puissante, d'une activité fiévreuse, l'une et l'autre soutenues par un amour immodéré de la modernité. L'Exposition actuelle n'est pas pour y contredire. Ici encore la couleur vitrifiable est trop souvent traitée comme la couleur d'aquarelle ou de gouache !

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Quant à ces petites statuettes blanches, taillées par « l'illustre professeur un tel » ou « le célèbre commandeurtel autre, qu'en dirais-je? Elles sont gracieuses, elles sont coquettes, elles charment, elles font rire;.. je songe, en les regardant, à ce qu'une femme de très fin goût me disait un jour de Pierre Loti : « Il écrit admirablement des riens. "

Pour tout instrument de science, j'ai trouvé en Italie une horloge de tour à échappement libre et « à force constante. Je transcris le catalogue.

Je m'attendais à mieux, car je me souvenais des magnifiques appareils qu'avait exposés il y a deux dix ans l'Institut de Galilée. Mais que voulez-vous ! Les instruments ne se vendent guère, tandis que les statuettes et le jus de réglisse! Trahit sua quemque voluptas.

L'Autriche exposait, dans la galerie en regard de la section italienne, des cristaux, des porcelaines, des faïences artistiques très nombreuses et généralement d'un goût très délicat. Dans un salon de fort grande allure, orné des bustes de l'empereur et de l'impératrice et de vastes panneaux décoratifs représentant les monuments de Vienne, des meubles, des tapisseries, des éventails, des cristaux, encore des cristaux, des bronzes, des ambres et des maroquineries.

Rien pour nous, Messieurs. Rien non plus en Hongrie, en Espagne, en Portugal, en Bulgarie, en Suède, en Perse et en Chine. En Suisse, rien non plus, sinon les instruments de mathématiques, compas de tout genre, de la maison Kern, tous très remarquables par la précision de leur travail, mais trop connus pour que je fasse plus que les signaler.

A côté de la Suisse, un salonnet très élégant affecté à la Roumanie: porte au fond, une vue du port de Braïla, puis le profil et le plan d'un pont jeté entre Fétesti et Cernavoda sur le Danube. En ce point, le fleuve est composé de deux bras séparés par une plaine de 12 kilomètres, que les grandes crues du fleuve couvrent de deux à cinq mètres d'eau. On voit que l'entreprise était colossale; elle comportait :

16 500 000 kilogr. acier pour la superstructure des ponts et pour les caissons;

166 000 mètres cubes de maçonneries pour ponts et perrés ;

91 000 mètres longueur de fiche de pieux pour les fondations des viaducs de décharge;

3 000 000 de mètres cubes de terrassement.

Le prix total de la traversée est de 34 millions de francs. Elle sera livrée à la circulation en 1895.

En face, le plan et le relief des magasins de céréales de Braïla et de Galatz. 336 silos, dont 185 ont une capacité de 100 tonnes, les autres de 50 tonnes, tous construits en béton et desservis par les machines les plus perfectionnées. Il y a de grandes leçons dans ce petit salon de Roumanie.

Traversons la foire ottomane, car ici, hélas! c'est bien la foire !... et nous arriverons bientôt à la section maritime. L'avis est unanime: elle forme le joyau de l'Exposition tout entière.

Les grands constructeurs de navires, les compagnies de navigation et les armateurs, armateurs, les administrations publiques et les chambres de commerce se sont donné la main pour rassembler là, en modèles pleins, les plus grands et les plus beaux navires qui sillonnent de toutes parts les océans du monde.

Chacun de ces modèles est un chef-d'oeuvre on dirait, dans la reproduction des machines, des outils, des ancres, des chaînes, des cabestans, etc., etc., un vrai travail de bijouterie. Aussi l'effet est-il grandiose. Un premier dôme élevé par le Norddeutscher Lloyd contient, autour d'un planisphère où sont tracées les lignes de cette puissante Compagnie, les derniers modèles de sa flotte. Au milieu, le yacht impérial Hohenzollern. A droite du pavillon, une cabine de luxe du paquebot St Louis de la Red Star Line. A gauche, un arbre coudé de rechange pour la malle-poste belge Marie-Henriette », et le modèle très en grand du navire de guerre anglais Victoria», si lamentablement englouti dans une parade navale.

Après, c'est une forêt de navires, tous rivalisant de beauté et d'élégance, tous rayonnant dans l'éclat de leurs. cuivres et de leurs nickels, et enchâssés comme des reliques sous leur cage de glace, où des écussons gravés marquent

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