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très bien tranchées. La saison des pluies, pendant laquelle le ciel est généralement couvert, semble commencer vers le 10 septembre et durer jusque vers le 25 avril. Ce sont d'abord quelques ondées insignifiantes. Le premier mois, les belles journées sont même plus nombreuses que les jours pluvieux. Vers la mi-octobre seulement, l'eau se met à tomber avec abondance. Les sentiers sont inondés, disent nos explorateurs en parlant de la situation dans les parages de Bunkeia; les rivières sont gonflées au point que des ruisseaux comme l'Unukeia, qu'on traverse avec de l'eau jusqu'aux mollets, n'était plus guéable quinze jours après, et avait plus de deux mètres de profondeur. Au delà du ruisseau, la savane est inondée et on a de l'eau jusqu'à la ceinture. »

Le Dr Amerlinck a fait des observations, partielles malheureusement, pour deux saisons de pluies.

Pendant les 160 jours de la première période (du 17 novembre 1891, départ de Pania Mutombo, au 24 avril 1892, arrivée à Kipuna, au sud-est de Bunkeia), il relève 96 jours de pluie (soit 60 p. c.); du 9 septembre 1892 au 15 janvier 1893 (retour à Pania Mutombo), soit 129 jours, il y a eu 57 journées pluvieuses ou 44, 18 p. c.

Les températures les plus élevées constatées ont été de 36° C. le 24 novembre 1891; de 35° le 25 décembre; le 3 février 1892, à Bunkeia, de 33o,5; de 37°,5 le 20 octobre 1892, à Kiamanzi, et de 36 en quatre autres endroits.

Parmi les températures les plus basses, relevons : A) A l'heure de midi: 22°,5 C., le 19 décembre 1891, à Bena-Ngengé; 23° le 30 décembre, à Kassongo; 23° le 7 janvier 1892, sur les bords du Lofoï; 24° le 10 janvier, au lac Kabelé (1); 23° le 5 février, à Bunkeia; 25° au confluent du Lubudi, le 30 octobre. B) Pendant la nuit : 14° C., le

(1) MM. Cornet et Francqui donnent au village de Kisenga (Kabelé) 24° C. le 10 et 25° le 11 janvier 1892.

22 décembre 1891, sur les bords du Lomami; 15° le 21 janvier 1892, et 14°,5 le 22 janvier, sur le plateau de la Manika; 12° le 23 septembre, à Muchima; 11° le 30 septembre, à Kazembé; 12° les 1er et 2 octobre, à Manvué; 110,5 le 6 octobre, à Muanga, et 13° le 13 octobre, dans la même localité.

La grêle a accompagné deux fois les orages le 25 octobre 1892 à Behe, sur le Lualaba, et le 12 novembre suivant, au lac Mussolu.

La saison sèche commence vers le 25 avril; jusqu'au 8 septembre, donc pendant 137 jours, la colonne Bia n'a pas subi une seule pluie. Le 7 et le 8 mai 1892, dit le Dr Amerlinck, la température s'est élevée à 35o et 36° C. (1). Ce maximum est une exception; la température est peu variable: elle s'élève journellement à 32° C. environ. Les températures nocturnes les plus basses ont toutes été observées à Ntenke, au sud de Bunkeia: le 22 juillet, - 0°,5 C.; le 30, +3°; le 31, +4°; les 1er, 2 et 3 août, +4°,5. Ces trois dernières températures ont été prises à l'air libre. Plusieurs fois le thermomètre marquait le matin 5o, 6o et 7° C.

Dans le Marungu, disent les Pères Blancs, le climat est celui de toute l'Afrique équatoriale, mais les mois de juin et de juillet sont plus froids que partout ailleurs, à cause du vent qui descend des hauts plateaux. A cette époque, commencement de la mousson du sud, le thermomètre marque pendant la nuit +10° et même + 9° C., ce qui est relativement froid pour les indigènes. Le pays est salubre, car les marais, foyers de pestilence et de fièvres, y sont rares. Cette salubrité doit aussi être attribuée à l'altitude de la région et à la fréquence des vents et des grandes bises du lac.

(1) Il est curieux de rapprocher les maxima et minima de température de la saison pluvieuse avec les mêmes données concernant la saison sèche.

Pendant la saison sèche, le ciel est d'une pureté remarquable; rarement un nuage éphémère voile le soleil; ses ardeurs sont tempérées et rendues supportables par les vents dominants du sud-est. Ces vents soufflent avec une grande violence sur les hauts plateaux et dans les savanes immenses, et parfois pendant plusieurs jours consécutifs; ils abaissent considérablement, la nuit, le niveau de la température.

Dans les plaines et vallées des grandes rivières, les extrêmes de la température sont moins sensibles et les nuits moins froides.

Nous rapprochons ici deux données qu'il y aura lieu de concilier plus tard, et fournies, la première par le Dr Amerlinck, la seconde par le Dr Briart :

La pluie n'est pas toujours accompagnée d'orage comme dans le Bas-Congo. Bien des fois nous avons eu des journées entières de pluie sans aucun orage. Je ne peux mieux comparer la saison des pluies au Katanga qu'au temps dont nous sommes si souvent gratifiés en Belgique des averses successives entrecoupées d'éclaircies de courte duréè. » Dans la même note du 12 avril 1893, M. Amerlinck constate cependant que le début de la saison humide a été marqué par quelques pluies insignifiantes précédées d'orages.

Les pluies, dit le Dr F. Briart, sont assez abondantes, mais, sauf de rares exceptions, ne durent qu'un certain temps, commençant et finissant avec l'orage qui les accompagne presque toujours. Il est assez rare que l'on ait à observer ces longues pluies continues, imperturbables, monotones, qui durent un ou deux jours, comme les pluies d'automne de notre climat de Belgique. Un orage vient et dure une heure; la pluie pendant ce temps tombe avec une violence toute tropicale, puis cesse peu à peu et le soleil reparaît. »

Sharpe dit que la saison des pluies, dans le voisinage du Moëro et du Luapula, commence vers le 23 octobre

et que, vers le milieu de novembre, elles ne discontinuent pas. Elles ont pour compagnes des orages épouvantables.

D'après M. Swan, les orages sont fréquents, mais la foudre tombe rarement.

Stairs consigne dans son Journal de voyage une intéressante observation faite sur la rive droite du Luapula, non loin de Gwena. Avant un orage, il règne dans les couches inférieures de l'atmosphère un violent courant d'air froid, qui se dirige vers le point où va se produire le phénomène. L'orage et le courant marchent en sens contraire. Dès que les manifestations électriques ont cessé, le vent prend une autre direction.

Pour être complète, l'esquisse de la géographie physique du Katanga devrait embrasser tout au moins l'étude du sol et du sous-sol. Nous ne pouvons mieux faire que de renvoyer aux savants travaux de M. Cornet, où tout est à méditer. En donner la quintessence, se serait les déflorer. Mieux vaut laisser butiner dans le riche faisceau de vues neuves et personnelles de l'explorateur. L'esprit et le cœur en recueilleront satisfaction et bénéfice.

F. VAN ORTROY,
Capitaine de cavalerie.

NOTES BIBLIOGRAPHIQUES.

Nous avons toujours aimé des situations nettes: elles évitent et préviennent des ennuis et des critiques souvent désagréables. Quoi qu'il en doive coûter au succès de cette notice, nous avouons n'y avoir pas grand mérite. Elle n'est empreinte d'aucune note personnelle notre rôle s'est borné à coordonner des éléments épars dans diverses publications. Souvent même les

auteurs, MM. Francqui, Cornet et Wauters surtout, retrouveront ici leurs expressions, leurs phrases, d'assez longs textes à peine modifiés, dont il nous a plu d'être esclave. Mais il nous semble que ces défectuosités sont compensées par l'esprit qui a présidé à la rédaction de notre travail; il est élaboré consciencieusement et avec le souci de la plus grande précision scientifique.

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Sources. LE MOUVEMENT GÉOGRAPHIQUE: 1891. A propos du Haut Lualaba. Lettre de Cameron, p. 47; 1892. L'Expédition Paul Le Marinel au Katanga. Du Camp de Lusambo chez Msidi, par A.-J. W. (Wauters), pp. 9-11; Le Katanga d'après des données de M. le missionnaire Swan, par A.-J. Wauters, pp. 27-28; - Lettre du marquis de Bonchamps, datée du 17 novembre 1891, du camp sur le Luapula, p. 40; — L'Expédition du capitaine Stairs Du lac Tanganyika au Katanga et du Katanga au Zambèse. Rapport du chef de l'expédi tion, pp. 62-65 et 1 croquis; Correspondance adressée au MOUVEMENT GÉOGRAPHIQUE par le capitaine Stairs, pp. 70; · 80; L'Expédition Bia au Katanga. De Lusambo à Bunkeia. Résumé du rapport du chef de la mission, pp. 125-126 et 1 carte (y compris le rapport géologique de M. Cornet, p. 126); 129-130; 135-136; - L'Expédition Delcommune. a) Rapport du chef de l'expédition [De N'Gongo Luteté (18 mai 1891) à Albertville (20 août 1892)], pp. 139-142 et 1 carte; b) Lettre du Dr Briart, pp. 149-150; — 1893. Les Belges au Katanga. Retour des expéditions Delcommune et Francqui. Leurs résultats géographiques, par A.-J. Wauters (y compris des communications d'Al. Delcommune, Francqui et Derscheid), pp. 31-37 et 2 croquis ; — Les Belges au Katanga. Communications de MM. Delcommune, Francqui, Cornet, Briart, Diderrich, Amerlinck et Derscheid, pp. 39-42; L'Expédition Bia-Francqui. Rapport du Dr Cornet (suite au no précédent), pp. 41-42; 47-48;55-56; · Tableau des observations astronomiques faites par les membres de l'expédition du Katanga sous le commandement de MM. Bia et Francqui, p. 61; — Expédition Bia-Franequi. De Kipuna sur la Lufila à Mbombolo. Exploration de la chaine du Kwandelungu: a) Coupe géologique et notice, par le Dr Cornet, pp. 69-70; b) Populations, faune, flore, par Francqui, pp. 75-76 ; Note sur les lacs Moëro et Monfoïe... par le lieutenant Francqui; Les Montagnes de la Lune. Exploration du Dr Oscar Baumann, p. 79 et 1 croquis; - L'Exploration du Lualaba depuis ses sources jusqu'au lac Kabelé. Relation du lieutenant Francqui et du Dr Cornet, pp. 87-91, une carte, 2 coupes et 2 gravures;

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· 101-102 et 1 croquis; 1894. Au lac Tanganyika. Les Tremblements de terre, par N. Diderrich, pp. 23-24; A.-J. Wauters. L'Exploration de la Lukuga, l'émissaire du lac Tanganyika, par l'expédition Delcommune, pp. 27-28 et 1 croquis ; L'Exploration du Lubudi, par MM. Cornet et Francqui, pp. 31-32 et 1 carte; Le Relief du bassin du Congo et la genèse du fleuve,.. par A.-J. Wauters, pp. 39-42 et 2 cartes en couleurs ; - 53-56, 2 croquis et 3 gravures.- Le Plateau des Sambas. Sources du Sankuru, du Lomami, du Luembé et de la Luina, par Francqui et Cornet, pp. 63-64; Mohun. De Kassongo au confluent de la Lukuga, pp. 84-85 et 1 croquis ; —A.-J. W.(Wauters). De Luluabourg au Tanganyika, pp. 106-107 et un intéressant croquis;-A.-J.W. (Wauters.) La treizième traversée de l'Afrique centrale de Pangani à Banana, par

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