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autres raies, la brillante raie jaune de l'hélium (587,59). M. Clève (1) et surtout M. Deslandres (2) parviennent à identifier de nombreuses raies du spectre de ce gaz avec des raies de la chromosphère solaire. Ce dernier réduit par là à deux seulement le nombre des raies permanentes du soleil non encore retrouvées dans le spectre de corps terrestres. Plus récemment encore, M. Ramsay extrait d'une météorite un mélange d'argon et d'hélium; ce dernier gaz se montre dans presque tous les minéraux rares qu'il étudie, au point qu'il s'étonne qu'on ne l'ait pas découvert plus tôt (3).

A son tour, M. Norman Lockyer soumet à l'analyse spectrale divers échantillons de terres rares; il observe une soixantaine de raies nouvelles, dont il arrive à reconnaître la moitié environ dans des raies de la chromosphère solaire et des étoiles blanches d'Orion (4). Une étude attentive de ces différents minéraux l'amène à penser que les raies de l'hélium, aussi bien que les raies nouvelles trouvées par lui, se rapportent à plusieurs métaux différents (5).

la clévéite, la découverte dans ce minéral d'un mélange d'argon et d'hélium; plus tard, il fut amené par les remarques de MM. Clève et Lockyer, qui n'avaient pas observé la moindre trace d'argon dans le spectre du gaz de la clévéite, à reprendre l'étude spectroscopique des gaz dégagés par ce minéral sous l'action de l'acide sulfurique; il reconnut qu'en effet aucune des raies de l'argon n'y était visible. Ce gaz s'était probablement mélangé par accident à l'hélium, lors du remplissage et du scellage du tube de Plücker. NATURE, 16 mars, 1895: Helium, a Gaseous Constituent of Certain Minerals, par M. W. Ramsay.

(1) NATURE, 18 avril 1895: Terrestrial Helium, par J. Norman Lockyer. (2) COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, 20 mai 1893: Comparaison entre les spectres du gaz de la clévéite et de l'atmosphère solaire, par M. H. Deslandres.

(3) COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE des sciences, 13 mai 1895: Sur l'argon et l'hélium. Extrait d'une lettre de M. Ramsay à M. Berthelot.

(4) NATURE, 16 mai 1895: On the New Gas obtained from Uraninite, par M. Norman Lockyer.

(5) Aussi pensons-nous qu'il ne faut attribuer qu'une valeur très relative aux chiffres donnés pour la densité de l'hélium, 3,88 (M. Ramsay), 2,02 (M. Clève); ce sont très probablement des densités de mélanges de gaz ; nous nous garderons donc de chercher à placer l'hélium dans une classification chimique.

N'est-ce pas le cas de dire avec lord Kelvin (1), en nous rappelant que la découverte de l'argon, et toutes celles qui sont venues et viendront peut-être encore se greffer sur elle, ont leur origine dans l'aride vérification des densités des principaux gaz entreprise par lord Rayleigh: « Des mesures soigneuses et exactes semblent aux esprits peu au courant de la véritable science un objet moins noble, moins digne de leurs préoccupations, que la recherche des nouveautés ; c'est pourtant presque toujours dans le souci de pareilles mesures et dans l'examen laborieux et persévérant des résultats numériques que les grandes découvertes scientifiques ont pris naissance.

FERN. GOOSSENS, S. J.

(1) NATURE, 6 décembre 1894 : The Anniversary Meeting of the Royal Society.

LES CAOUTCHOUCS AFRICAINS

CHAPITRE PREMIER

ÉTUDE DU LATEX.

I. CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES.

Actuellement, les connaissances relatives aux caoutchoucs d'Afrique sont bien peu étendues; les végétaux qui les donnent sont à peine indiqués, leurs produits peu connus et les procédés de récolte souvent très primitifs; on serait, en général, très embarrassé de dire avec certitude si telle gomme élastique, provenant de telle région, a été produite par un végétal de tel genre, si elle a été fournie par une seule plante ou si elle résulte du mélange de plusieurs sucs laiteux.

Les renseignements sont encore trop incomplets pour pouvoir faire un travail d'ensemble sur les caouchoucs d'Afrique; je me bornerai donc à donner quelques indications sommaires sur ce que l'on en connaît, après quoi je passerai à l'étude des Lianes à caoutchoucs du genre Landolphia, que j'ai spécialement étudiées et qui sont considérées comme les plantes productrices par excellence (1);

(1) Cette monographie du genre Landolphia paraitra dans les Annales de la Soc. scient. de Bruxelles, XIXe année, actuellement sous presse.

je tâcherai de jeter un peu de lumière sur cette partie de la question, et j'indiquerai autant que possible les procédés à employer pour obtenir les meilleurs résultats.

II. VÉGÉTAUX PRODUCTEURS.

Bien que les plantes africaines reconnues comme donnant du caoutchouc soient encore peu nombreuses, il est en tout cas certain qu'il en existe beaucoup, ainsi que je puis l'affirmer d'après ce que m'a dit M. Lecomte, botaniste envoyé au Congo français spécialement pour y étudier les plantes utilisables, et d'après les renseignements que j'ai pu recueillir de divers côtés. Je signalerai seulement pour le moment:

Ficus Vogelii Miq.

Ficus sycomorus Lin.
Ficus Brazii R. Br.

Ficus Vohsenii Warb.

Ficus Preussii Warb.

Ficus usambarensis Warb.

Ficus Holstii Warb.

Periploca graeca Lin.

Cynanchum ovalifolium Wight.

Tabernaemontana crassa Benth.

Carpodinus dulcis Sabine.

Carpodinus acida Sabine.

Carpodinus uniflorus Stapf.

Calotropis procera R. Br.
Les Landolphia.

III. COMPOSITION DU LATEX.

Le latex est généralement un liquide blanc, ressemblant absolument à du lait, et qui se trouve contenu dans des cellules spéciales nommées laticifères. Examiné au micro

scope, il se montre constitué par d'innombrables globules de caoutchouc maintenus en suspension dans un liquide.

Le latex renferme un très grand nombre de substances qui varient suivant le genre auquel appartient la plante productrice. L'analyse suivante donnera une idée de ce que l'on y trouve habituellement.

D'après Faraday, la composition du latex d'Hevea elastica (caoutchouc du Para) est la suivante :

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Substances amères, riches en azote, avec cire

Corps insolubles dans l'alcool, solubles dans l'eau

563

317

19 71,3

29,1

999,4

Celle de l'Euphorbia platyphyllos Lin. est, d'après Weiss

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Le latex des Landolphia répond aux caractères indiqués ci-dessus. Je n'ai guère connaissance que des analyses du latex de ces plantes aient été faites, ce qui est évidemment très regrettable, et il est à espérer que cette lacune sera bientôt comblée; toutefois, il est permis de dire à priori que qualitativement leur composition sera très analogue à celle qui est donnée ici, mais que quantitative

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