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le climat, la géologie, les richesses du sol, etc., et plusieurs belles découvertes géographiques reconnaissance de 300 kilomètres inexplorés au cours du Lomami; d'une partie du cours de la Lufira, en aval de Djuo, et de celui de la Lukuga, déversoir du Tanganyika; du cours supérieur et moyen du Lualaba, avec découverte du Kassali; du Luapula à sa sortie du Moëro; du Congo proprement dit en aval d'Ankorro, avec constatation de la non-existence du lac Landji; obligation de reporter d'un demi-degré vers l'ouest le tracé du fleuve, et détermination de la supériorité du cours du Luapula sur le Lualaba, donc solution si longtemps désirée et discutée du problème hydrographique des sources du Congo, etc., etc.

L'exploration Bia-Francqui (1) ne le cède guère en importance à celle de Delcommune. Elle quitta Anvers le 18 mai 1891.

Après avoir été réunie une première fois à Matadi le 17 juin 1891, la colonne dut se diviser, pour la facilité du transport par steamers; les deux fractions arrivèrent successivement au camp de Lusambo, d'où elles se mirent en route le 10 novembre 1891.

On remonta d'abord le Sankuru-Lubilasch et le Luembe, puis on croisa le Lomami, le Kilulilui, le Luvoï, le Lualaba, pour arriver le 30 janvier à Bunkeia, où se trouvait l'expédition Stairs. Après un séjour de deux mois consacrés à des reconnaissances diverses, pendant lesquels on connut les angoisses de la famine, on s'installa à Kipuna, sur la rive droite de la Lufila.

Derscheid et Cornet s'y établirent avec une partie de la colonne ; ils devaient se porter vers le sud à la fin de juillet.

Accompagné de Francqui, Bia partit, le 15 avril, pour

(1) Le capitaine Bia avait sous ses ordres les lieutenants d'infanterie Franequi et Derscheid (Belgique); M. J. Amerlinck, docteur en médecine à Gand, et M. Jules Cornet, docteur en sciences naturelles, attaché à l'Univer. sité de Gand.

le Moëro. Quoique malade, il explora la rive occidentale, découvrit le Monfoïe, et se dirigea par Kiniama et Mielé-Mielé vers le lac Banguelo.

Au nom de la Société royale de géographie de Londres, il plaça sur un arbre, à Tchitambo, une plaque de bronze avec cette inscription : David Livingstone died here 1st May 1873; puis il tourna vers l'ouest; les 450 kilomètres qui le séparaient de Ntenke, village visité en 1885 par Capello et Ivens et situé dans le pays où Reichard constata, en 1884, l'existence de mines de cuivre, furent franchis rapidement. La rencontre de Cornet et de Derscheid se fit le 4 août. Le capitaine Bia, dont l'état ne faisait que s'aggraver, mourut à Ntenke le 30 août, d'une fièvre bilieuse hématurique.

A partir de ce moment le lieutenant Francqui prit le commandement de toute l'expédition.

Après avoir poussé des explorations dans diverses directions, la colonne se remit en route le 14 septembre, atteignit les sources du Lualaba, qu'elle descendit jusqu'au confluent du Lubudi, reconnut une grande section du Lubudi inférieur, et suivit la crête de partage du Luembé et du Lubichi. Arrivée à M'Pafu, le 17 décembre, elle passa à N'Gongo Lutita et rejoignit à Lusambo, le 10 janvier 1893, l'expédition Delcommune.

Reconnaissance du Moëro méridional; du BangueloBemba; des sources de la Lufira; du Lualaba, depuis ses sources jusqu'au confluent du Lubudi, et de l'intéressante section où confinent les lagunes Kabue et Kabele; du cours inférieur du Lubudi; du cours du Lubilasch entre M'Pafu et les rapides de Wolff; du cours du Lubichi; du cours inférieur du Luembe; du plateau des Sambas; détermination des principales lignes de faîte de la partie sud-est de l'État, et de 84 positions géographiques; relevé de mille cotes d'altitude et de plusieurs chiffres de température diurne et nocturne; études géologiques approfondies; implantation de l'autorité de l'État dans ses

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provinces les plus méridionales: telle est la quintessence scientifique et politique de l'expédition Bia-Francqui, qui a parcouru à peu près 6212 kilomètres et s'est reliée trois fois aux itinéraires des explorateurs Capello et Ivens.

Tout esprit impartial doit reconnaître que les résultats obtenus par les quatre explorations belges du Katanga sont admirables et dépassent en moyenne ce qu'ont produit beaucoup d'autres expéditions africaines.

Mais il nous reste un pénible aveu à faire si le labeur a été dur, si les lauriers sont dignes d'envie, en revanche les travaux scientifiques, qui en sont la conséquence obligée, ne répondent pas encore aux plus légitimes espérances. «Noblesse oblige», dit-on cela est vrai, même pour les explorateurs envoyés par la Compagnie du Katanga.

Il ne peut point suffire qu'ils aient mené leurs explorations avec l'intelligence, le dévouement et le courage qu'on apporte aux magistrales et difficiles entreprises et qu'ils aient déployé les qualités caractéristiques des grands explorateurs, des Livingstone, des Stanley, des Cameron, des Burton, des Speke, des Grant, des Giraud, des Rolhfs, des Barth et de tant d'autres. Après avoir traversé avec maestria les espaces insondés de l'Afrique et goûté un repos absolument mérité, il est temps de mettre en œuvre les nombreux et intéressants matériaux récoltés jour par jour. Ainsi fait-on à l'étranger, où s'est formée toute une littérature de voyages.

MM. Francqui et surtout Cornet ont tracé la voie. Au lieu de se borner à des conférences qui excluent généralement le côté trop technique, ils ont mis en état leurs précieuses observations et donné déjà de belles et savantes notices dont on trouvera la bibliographie à la fin de notre étude. A quand un travail semblable de MM. Delcommune, Diderrich, Briart, Amelryck, etc.? Ils pourront prétexter leur modestie. Mais ne doivent-ils pas lui faire

violence, lorsqu'il s'agit d'une œuvre dont tireront le plus grand parti la science, la patrie belge et l'État Indépendant du Congo (1) ?

OROGRAPHIE (2).

Dans toute l'acception du mot, l'Afrique est un vieux continent. Sa formation remonte aux premiers âges du globe. Les terrains primitifs dont sont faites ses assises ont subi leurs derniers bouleversements vers la fin des temps primaires. Si l'on excepte la zone méditerranéenne et quelques parties limitées de la région côtière du continent, l'Afrique (au sud de 5o lat. N.) n'a plus eu à enregistrer depuis lors d'immersion sous les eaux océaniques. Seuls les agents météoriques et les eaux torrentielles, fluviales et lacustres ont désagrégé pendant de longues périodes les masses archaïques et primaires émergées par les soulèvements qui ont précédé les temps mésozoïques. Ces dénudations séculaires ont enlevé partout les puissants massifs montagneux dus aux anciens plissements. Aujourd'hui la surface de la charpente primaire, ainsi nivelée, s'élève rarement au-dessus de 2000 mètres d'altitude.

Il s'est formé, sur les tranches arasées des couches primaires et aux dépens de leurs matériaux, d'épaisses formations d'eau douce; ces dépôts lacustres occupent des surfaces immenses et généralement horizontales sur

(1) Nous osons espérer que la mise en œuvre des documents recueillis par MM. Delcommune, Diderrich, Briart, Amelryck, etc., au cours de leurs expéditions, permettra bientôt de compléter notre travail, qui manque de précision dans certaines parties.

(2) Pour qu'on puisse se faire une idée nette de l'orographie du Katanga, nous donnons tout d'abord quelques considérations géologiques empruntées aux intéressantes relations de MM. Cornet et Francqui.

presque toute l'étendue du continent africain; aucun mouvement orogénique sensible ne les a affectés.

Ils constituent notamment le Kwandelungu, la Manika, etc.

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D'énergiques érosions postérieures se sont exercées sur les assises de schistes et de grès qui constituent ces formations horizontales; de grandes vallées s'y sont creusées, mettant souvent à nu la surface du continent primaire.

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» Ces considérations feront comprendre l'absence en Afrique des reliefs montagneux caractérisés qui existent sur les autres continents. Partout le relief consiste soit en table lands, constitués par des dépôts lacustres, soit en plateaux ondulés où affleurent les tranches des couches. primaires redressées.

En beaucoup d'endroits, il est vrai, en aval du StanleyPool et dans la région comprise entre la Lufila et le Lualaba par exemple, le ravinement exercé par les pluies, les torrents et les rivières peut sculpter le pays au point de donner au relief un aspect souvent très tourmenté. C'est ce qui se produit fréquemment dans les régions où affleurent les terrains primaires redressés, soit qu'ils n'aient pas été recouverts par les dépôts horizontaux, soit que ceux-ci aient déjà été recouverts par l'érosion. »

Ce sont là des phénomènes de second ordre. Si importants puissent-ils paraître, ils n'enlèvent pas au pays son caractère général : disposition en plateaux et absence de lignes de relief accusées, comparables aux Andes, à l'Himalaya, aux Pyrénées, aux Alpes, etc.

On ne peut pas ranger parmi les lignes de relief les hautes cimes du Kilima-Ndjaro, du Kénia, le groupe du Ruwenzori, le groupe du Mfumbiro, etc., qui sont d'origine volcanique.

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Lorsqu'on coordonne et qu'on compare les divers éléments fournis par les explorateurs, on constate ce fait en Amérique, en Asie et en Europe les chaînes de montagnes

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