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ment quelques orages nous sont venus du sud-est, plus rarement encore du sud-ouest. S'il fallait évaluer en chiffres la proportion suivant laquelle les orages viennent des différents points de l'horizon, je croirais ne pas me tromper beaucoup en donnant à l'est-nord-est la valeur 12; au nord la valeur 9; au sud-est la valeur 3; au sud-ouest la valeur 1.

Souvent plusieurs orages grondent en même temps aux différents points de l'horizon. Les décharges électriques sont souvent d'une rare beauté ; j'ai vu des gerbes entières de feu jaillir d'un même point du ciel; elles durent parfois un temps fort appréciable. J'ai vu également un jour un éclair parcourant dans le ciel un espace correspondant à l'ouverture d'un angle de 140 degrés, puis encore disparaissant à l'horizon derrière les montagnes. La grêle n'est tombée qu'une seule fois; plusieurs grains avaient la grosseur d'un oeuf de pigeon.

NÉBULOSITÉ.

La valeur de la nébulosité moyenne pour toute la saison est 6, 4(10 représente ciel couvert, o ciel sans nuages).

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La nébulosité a été la plus forte au mois de novembre, 7,2; la la plus faible au mois de janvier, 4,5; la plus constante au mois de mars, 7, moyenne pour chacune des trois observations. La moyenne mensuelle de la saison a été aussi celle du mois d'avril, le mois des plus fortes pluies.

Le soir, vers 8 ou 9 heures, le ciel est souvent d'une grande pureté ; il fourmille de constellations, bien plus, me semble-t-il, que dans l'hémisphère boréal. C'est sur

tout la Voie lactée, autour de la Croix du Sud, qui excite l'admiration.

Les halos lunaires sont fréquents.

De temps en temps j'ai pu observer des étoiles filantes dans différentes directions.

GÉOLOGIE DE KIMUENZA.

Je n'ai pas encore eu les loisirs nécessaires pour explorer les environs. Voici, à titre de renseignements, quelques observations isolées.

Le plateau de Kimuenza, comme tous ceux des environs, est composé d'un sable gris-brunâtre qui descend à une grande profondeur. Il est de médiocre valeur pour les cultures.

Sur les rives de la Lukaya, petite rivière qui se jette dans la Djéri, on a trouvé une colline composée de sable argileux, dont la teneur en argile est suffisante pour qu'on puisse l'employer à faire des briques. La couleur de ce sable est violet pâle; ce doit être le même que celui que j'ai rencontré souvent sur la route des caravanes. J'ai trouvé ce même sable sur le chemin qui conduit au village de Mpala, distant de Kimuenza de 35 minutes.

Dans la vallée qui borde le plateau à l'ouest, j'ai trouvé, à l'altitude d'environ 365 mètres, un sable légèrement argileux, de couleur rouge-brique bien caractérisée. A quelques centaines de mètres au sud de cet endroit, derrière un monticule et au bas d'une double chute d'eau, on rencontre un grès blanc dur à gros grain; ce même grès, je l'ai rencontré en assises horizontales sur le bord. d'un ruisseau à mi-chemin entre Léopoldville et Kimuenza. Je crois que c'est le grès de Léopoldville dont parle M. Dupont dans ses Lettres sur le Congo.

Toute la contrée est accidentée. L'horizon qui borne la vue, depuis le sud-sud-est jusqu'au nord par l'ouest,

II SÉRIE. T. VIII.

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renferme bon nombre de collines plus élevées que le plateau de Kimuenza. Il en est de même derrière le bois dans la direction du nord-est. Là cependant il y a une succession de vallées qui permettent d'apercevoir à l'œil nu les eaux du Stanley-Pool, à quatre lieues et demie de distance. Les collines s'abaissent vers le sud-est dans la vallée de la Djéri, dont la direction me semble être sud-sud-est à nordnord-ouest. A l'est, lorsqu'il fait clair, nous apercevons parfaitement, au delà de la Djéri, d'immenses taches blanches sur le flanc d'une série de collines fort élevées : ce sont des carrières de mpembe (1), sable blanc assez fin, que les indigènes travaillent, façonnent en boules et viennent vendre; on s'en sert pour blanchir les habitations. J'ai vu une matière analogue, de couleur rougebrun; mais je ne saurais dire d'où elle vient, ou si c'est simplement du mpembe mélangé avec une matière colo

rante.

FR. DE HERT, S. J.

(1) Mpembe signifie blanc en langue fiote.

BIBLIOGRAPHIE

I.

LE CHÊNE DE JUIN. Notice sur une variété bressane du chêne pédonculé, par E. GILARDONI, inspecteur des forêts à Dôle. Avec une carte et 4 vues. 1895, Nancy, Berger-Levrault.

Le chêne rouvre ou à fruits sessiles (Quercus robur ou sessiliflora) et le chêne à fruits pédonculés (Q. pedunculata) sont les deux très principales espèces de chêne des climats tempérés de la France et de l'Europe centrale. Le second convient surtout aux terrains frais, profonds, fertiles, des plaines et du fond des vallées. Cette condition de sol le rend souvent victime des gelées tardives du printemps, qui sévissent davantage dans les terrains de cette nature. Il voit souvent aussi, en mai, sa verdure victime des premières chenilles de la belle saison.

Le Chêne de juin, ainsi nommé parce qu'il ne sort du repos hibernal que vers les premiers jours de juin, mais qu'on appelle aussi chêne tardif (Q. tardiflora), est une variété, ou plutôt une race de chêne pédonculé. Mais précisément du fait de l'époque tardive de son entrée en végétation, il échappe entièrement au péril des gelées printanières dont est souvent victime le chêne pédonculé qui, lui, verdit dans le courant d'avril.

Bien qu'elle existe en divers pays, notamment en Hongrie, en Crimée, dans la province russe de Kharkof, dans le Caucase, cette race tardive du chêne est peu connue. Sa station, en France, s'étend des environs de Gray, dans la Haute-Saône, jusque non loin de St-Marcellin, dans l'Isère, en suivant le bassin de la Saône et du Rhône, principalement du côté de la rive gauche. Mais c'est surtout sur les terrains constituant les Alluvions anciennes de la Bresse, tant quaternaires que pliocènes, entre Pontailler, à l'est du département de la Côte-d'Or, et St-Amour, dans le Jura, à l'est de la ligne séparative de l'Ain et de Saône-et

Loire, qu'il se rencontre le plus fréquemment. La forêt de Pourlans, entre la Saône et le Doubs et au nord-est du confluent de ces deux rivières, contient des peuplements entiers de cette essence et semble être le centre d'où elle aurait rayonné sur différents points de la région indiquée.

Le chêne de juin, Q. pedunculata, var. tardiflora, ne se distingue pas seulement de l'espèce par le retard de sa feuillaison et de sa floraison, mais par une croissance plus rapide, un fût plus droit, plus persistant au-dessus des branches, celles-ci plus grêles, plus pressées contre la tige, donnant ainsi à l'ensemble de la cime une forme ovoïde aiguë. La couleur du bois est moins foncée, les couches annuelles en sont plus larges et plus régulières; c'est un bois nerveux. L'arbre est moins sujet que le pédonculé, et à plus forte raison que le rouvre, à la gélivure et à la roulure; la fibre très droite le rend plus particulièrement propre à la fente.

Les terrains plats, marécageux, sur lesquels l'eau séjourne une plus ou moins grande partie de l'année, sont ceux que préfère le chêne de juin. Là, il supplante l'espèce dont il dérive, laquelle, pour aimer les fonds bas et fertiles, n'en redoute pas moins les eaux stagnantes et les fonds trop mouillés.

M. Gilardoni, inspecteur des forêts à Dôle-du-Jura, dont le service comprend plusieurs forêts en terrain bressan où le chêne de juin se rencontre tout au moins à l'état sporadique, se livre depuis plusieurs années à l'étude de cet arbre, Et c'est le résultat de cette étude qu'il publie dans l'élégante brochure in-8°, avec carte coloriée et photogravures tout à fait caractéristiques, où j'ai puisé les renseignements qui précèdent.

C. DE KIRWAN.

II.

TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE D'HYGIÈNE, pour les classes de Philosophie, de Première moderne, et les Pensionnats de jeunes filles, par Paul MAISONNEUVE, docteur en médecine, docteur ès sciences naturelles, professeur à la Faculté catholique des sciences d'Angers. Ouvrage orné de 34 figures. 1895, Paris, Poussielgue.

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Netteté, précision, sobriété et clarté sont les marques distinctives de cet élégant in-18 de 218 pages. Très méthodique, partagé

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