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Paris. Imprimerie de Ch. Lahure, rue de Fleurus, 9

DE DIEU

ET

SES NOUVEAUX CRITIQUES

PAR E. CARO

PARIS

LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Cie

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, N° 77

1864

Droit de traduction réservé

USEUM

AVANT-PROPOS.

J'étudie dans ce livre tout un mouvement philosophique, un travail très-actif de critique qui s'est produit, de nos jours, sur l'idée de Dieu.

La lutte a été vive, on le sait. Elle l'est encore; mais aujourd'hui il semble qu'elle soit arrivée à ce point de toute controverse, où, les principales idées s'étant successivement fait jour, il ne reste plus qu'à résumer le débat et à le juger. C'est ce que nous essayons de faire ici, en bornant toutefois cette étude aux quinze dernières années de la philosophie française. Matière bien vaste encore. Quant aux origines étrangères de cette longue controverse, nous n'en dirons que ce qui sera indispensable à notre sujet. Les illustres aventures que la pensée allemande a courues depuis un demi-siècle ont trouvé parmi nous des historiens et des juges dont l'œuvre n'est pas à refaire.

A ces études sur les nouveaux critiques de l'idée

de Dieu, nous avons cru devoir joindre une analyse des doctrines les plus récentes sur la vie future. Cette question se lie à l'autre. De la notion que l'on a de Dieu dépend la manière de concevoir la destinée de l'homme. Il y a un dogme déiste, il y a un dogme panthéiste de l'immortalité. Nous montrerons comment s'altèrent et se transforment par les mêmes causes les croyances qui ont pour objet le principe de l'homme et sa fin. C'est au fond le même problème qui se continue dans l'homme et dans Dieu, le problème de la personnalité.

Ce livre n'est ni une œuvre de parti, ni une œuvre de passion. On rendra justice, nous l'espérons, à la résolution que nous avons prise d'aborder avec calme les adversaires les plus vifs du spiritualisme et de ne nous laisser entraîner, sous aucun prétexte, à des représailles, toujours faciles, de colère ou de dédain. Tout procédé violent de polémique, dans ces matières si hautes et si délicates, paraîtrait justement un attentat à la liberté de conscience. Entendu comme il faut l'entendre et ce qui est plus rare, pratiqué comme il doit l'être, ce principe net crée pas l'indifférence; il n'implique pas l'égalité banale de toutes les fantaisies de l'esprit devant la raison, juge de la vérité; mais il établit le droit commun de toutes les opinions à une discussion sérieuse. En écrivant les pages qui suivent, j'ai cru rendre hommage à ce droit.

J'essayerai une autre fois de rétablir, à mon point de vue, la vraie doctrine sur la question capitale de

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