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les repousser tous ensemble.
Sans doute il est juste de dire qu'il faut une règle à
la liberté, et que la liberté sans limite change de nom
et s'appelle l'anarchie. Mais qu'est-ce qu'un État libre,
sinon un État fondé pour faire jouir la société de la
plus grande somme de liberté possible? j'entends de
liberté conciliable avec l'ordre. Il s'agit de détermi-
ner, et c'est là la science du politique, quel est préci-
sément le sacrifice que la nécessité de l'ordre exige de
la liberté. La règle générale est celle-ci; elle est bien
ancienne, et pourtant le vrai progrès serait de la
faire pénétrer enfin dans la pratique : « On n'ôtera à
chaque liberté que ce qu'il est nécessaire de lui ôter
pour que les autres libertés ne soient pas détruites,
et à l'exercice de chaque liberté par chaque citoyen
que ce qu'il est nécessaire de lui ôter pour protéger
dans la même mesure les droits des autres citoyens.
Au fond, c'est à la liberté seule qu'il appartient de
détruire ou de prévenir les maux de la liberté.

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J'ajoute que toute liberté a besoin des autres libertés pour être praticable et inoffensive; et je prends pour exemple la Belgique, où la liberté de conscience, la liberté de la presse, la liberté d'association et la liberté de la tribune existent ensemble. Dès que l'intolérance y a levé son drapeau, la presse s'est émue, et la discussion a porté les faits à la connaissance de tout le pays. N'est-ce rien? Les vrais

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rappelés chaque jour, non-seulesse de l'opposition, mais dans la ervatrice. Presque aussitôt la quesla Chambre. Jamais discussion n'a e. On peut différer d'avis sur le réla discussion en elle-même, quand vec cette fermeté, est déjà une force e invincible, car il n'est personne désormais de ce qui serait réservé à ive de l'intolérance. Il a été, à mon nt d'entendre des catholiques connce catholique; c'est un signe des grande promesse d'avenir. Enfin,

le clergé a pensé que l'enseitrop à son influence, s'est-il trouvé ar, en vertu de la liberté d'enseifonder l'université catholique de libéral de son côté, ou, si l'on ionaliste, au lieu de répondre à 1 par des attaques contre l'enseivain, par des entraves apportées université catholique, a fondé à versité libre, dont M. Verhaegen a st devenue un bienfait pour la Belssité de notre époque1. » Pour moi, ivi cette polémique et le jeu de ces

ture de l'Université libre de Bruxelles,

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fortes institutions avec un intérêt passionné, et quand les sociétés littéraires de la Belgique m'ont ouvert leurs libres tribunes, la pensée de me mêler à cette grande lutte m'a été au coeur. Je l'ai fait avec la réserve que ma qualité d'étranger m'imposait, c'est-à-dire en laissant de côté les considérations plus essentiellement politiques, et en me bornant à la théorie, à la philosophie.

et

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Oserai-je dire qu'ici, comme en beaucoup de choses du reste, la philosophie est plus forte que la loi, que c'est plutôt des mœurs que de la législation et du pouvoir qu'il faut attendre le progrès? Je sais bien que la loi influe sur les mœurs; mais tout est fait de ce côté; pas une barrière ne subsiste; l'égalité est non-seulement réglementée, mais pratiquée; aucune administration ni publique ni privée ne s'inquiète de la doctrine d'un homme pour le juger ou pour l'employer: il suffit qu'on soit honnête. C'est donc aux esprits qu'il faut s'adresser maintenant pour les éclairer, et aux habitudes de la vie privée, pour les rectifier dans ce qu'elles ont gardé d'agressif et de haineux. En ce sens, toute étude historique, pourvu qu'elle soit sincère, et même toute étude scientifique, profite à la liberté et à la concorde. C'est presque toujours l'ignorance qui nous sépare. On juge les choses et les hommes avec douceur, quand on connaît le secret des passions et la cause des événements. Pour

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avec l'humanité, il n'y a plus ni i esprit de secte qui fassent obstases jugements; et même dans les accueille les aspérités de caractère 1 devient comme un médecin qui que pour le consoler ou le guérir, ter. Chaque fois qu'on ouvre une é, ou qu'à l'autre extrémité du , on fonde une école de petits ene un pas à la paix, à la tolérance. r quels sont dans le monde les amis egardez quels sont les défenseurs des lettres, les ardents propagalécouverte nouvelle, les amis dées, opiniâtres, de l'enseignement a au contraire un parti qui parviolant les beaux-arts, en raillant rsant d'un pied dédaigneux les mooire, en supprimant les écoles, ree signe c'est le parti de la haine, discorde elle-même; c'est l'intolé

›ulons håter les progrès de l'humairtout, dans la philosophie et dans que j'appellerai les principes paendons pas que la liberté résulte lliblement des progrès généraux de

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la pensée. Prenons-la elle-même pour sujet de nos démonstrations, j'allais dire de nos prédications. Rappelons ses titres à ceux qui comme nous l'adorent. Ne nous lassons pas de leur redire qu'elle n'est pas seulement un droit, mais la condition du droit; que sans la liberté il n'y a pas de droit, que sans la liberté de penser il n'y a pas de liberté; qu'avant d'être un citoyen, avant d'avoir une patrie, avant de réclamer sa part légitime d'action et d'autorité parmi les hommes, il faut être une personne, c'est-à-dire une volonté libre, indépendante, maîtresse de ses passions, éclairée sur le devoir et capable de l'accomplir. A ceux qui nient la raison et qui maudissent la liberté, présentons la nécessité inflexible qui naît de la situation des âmes et de la constitution des sociétés modernes. Cette liberté maudite peut être momentanément opprimée, mais désormais elle ne peut périr. Toutes ces chaînes dont vous la liez vont lui être une arme! Elle en a brisé d'autrement puissantes, et dans un temps où elle avait une armée moins nombreuse et moins aguerrie, une conscience moins nette de son droit. Apprenez à la subir, sinon à l'aimer. Mais aimez-la! Il n'y a qu'elle qui donne la dignité et la force. Voyez dans l'histoire le beau résultat de tant de persécutions et de guerres civiles! Est-ce que cent mille hommes égorgés pour une cause la servent autant qu'un bon livre? Vainqueurs aujourd'hui et vaincus demain, le sabre ne peut donner qu'une trêve entre deux égorgements.

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