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cal (tel que la poulie dont nous venons de parler), indépendamment de la poussée qui se produira sur cet axe, naît un couple de forces qui tend à faire tourner le pendule autour de la verticale, au moins si les bras rectilignes du pendule ne se trouvent pas initialement dans le méridien. Toutefois la réaction de torsion des fils de suspension offre un couple antagoniste du premier, si bien que le mouvement de rotation du pendule autour de la verticale ne peut perdurer, et ce pendule prend une position d'équilibre intermédiaire entre le méridien et le premier vertical, comme le fait gyroscope de Föppl (1).

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La poulie suspendue qu'utilise le P. Hagen est installée dans la cage de l'escalier triangulaire de l'edificio di Bramante, situé dans le jardin della Pigna du Vatican (2). La poulie P (pl. II, fig. 6) a un diamètre de vingt centimètres et une épaisseur d'un centimètre ; son armature est en aluminium. Les deux poids (dont l'un est vu en p sur la fig. 6) sont cylindriques et terminés à leurs extrémités par de petits cônes; ils sont en plomb, ont un diamètre de dix centimètres, une longueur d'un mètre et pèsent chacun à peu près quatre-vingts kilogrammes. Le câble qui les porte est en bronze et a un demi-centimètre de diamètre. La distance verticale maxima entre les poids est, au moins dans les dernières expériences, de vingt-trois mètres environ lorsque les poids ont cette distance entre eux, il est nécessaire, pour maintenir l'équilibre du système de surcharger le poids le plus élevé d'une masse additionnelle de deux kilogrammes environ. La suspension bifilaire de la poulie est réalisée par un double fil d'acier f, f de neuf mètres quarante, dont les extrẻmités supérieures passent sur une autre poulic, plus

(1) Cf. Hagen, op. cit., 6me partie, ch. III, pp. 129-134. (2) Ibidem, 5me partie, ch. II, pp. 117-120.

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petite, fixée elle-même au plafond. L'amortissement des oscillations autour de la verticale se fait de triple façon : le poids inférieur plonge dans un bassin où se trouve une certaine quantité d'eau recouverte d'une couche d'huile de ricin; le poids supérieur p plonge, par sa partie inférieure, dans un bassin B plein de cette même huile; enfin au-dessous du petit cadre e portant la poulie, on visse une barre de laiton beb', terminée à chaque bout par des palettes trempant encore dans de l'huile de ricin, contenue dans les vases V, V' (1). Pour mesurer les déviations, on emploie, non la méthode objective de Kelvin, comme dans l'expérience de l'isotoméographe, mais bien la méthode subjective: un miroir attaché au cadre de la poulie réfléchit l'image d'une échelle graduée dans le champ d'une lunette-viseur.

Enfin les extrémités inférieures des fils de suspension f, f sont attachées, non pas directement à l'armature c de la poulie, mais bien à une charnière (2) permettant à cette armature de se déplacer dans le plan des brins du câble: cela est nécessaire pour que l'armature et la poulie puissent, dans ce plan, prendre la position d'équilibre que réclame la position des deux poids. Néanmoins, pendant le déplacement du câble et des poids, il est nécessaire de caler le cadre c de la poulie, pour éviter les secousses; c'est pourquoi dans la muraille et le pavement de la salle on encastre fortement un chevalet. C, suffisamment rapproché de la poulie, et portant à son extrémité un robuste collier de métal, en forme de fer à cheval, dans lequel le cadre c de la poulie peut venir s'enchâsser; une vis v, passant dans ce collier, peut venir buter contre le cadre de manière à le tenir absolument fixe.

Pour l'expérience on place, au moyen d'un gonio

(1) Cf. Hagen, op. cit., 7me partie, ch. II, p. 156.

(2) Ibidem, 5me partie, ch. II, B, § 5, p. 119 et 7me partie, ch. II, Ĉ, § 11, b, p. 157.

mètre g à boussole, muni de pinnules et d'une vis micrométrique, le plan médian de la poulie dans le premier vertical, les deux poids se trouvant à la même hauteur. Puis on observe, au moyen de la lunette, quelles sont les déviations angulaires que prend, autour de la verticale, ce plan médian quand l'un des poids, p, par exemple dirigé vers l'Est, est élevé près de la poulie et quand il est abaissé jusqu'à la partie inférieure de la cage d'escalier.

Les résultats (1) que le P. Hagen obtient sont assez surprenants. Alors que la théorie indique (2) pour la double déviation, c'est-à-dire pour l'écart des positions extrêmes, e = 0,20 millimètres, les résultats donnent comme moyenne e = 3,55 0,90 millimètres; c'està-dire que la valeur effectivement obtenue est environ vingt fois plus forte que la valeur théorique, et que son erreur probable est presque cinq fois aussi grande. Aussi le P. Hagen se refuse-t-il à voir, dans ses expériences, une preuve même simplement qualitative de la rotation de la Terre. Toutefois ses expériences ne sont pas inutiles elles prouvent que la force centrifuge terrestre est trop faible pour être décelée par des appareils du genre de la poulie suspendue (3).

VIII

L'application de la « poulie fixe » à l'observation de la déviation orientale des corps en chute a été suggérée au R. P. Hagen par son assistant M. Manucci (4). La méthode basée sur l'emploi de cet instrument a l'incon

(1) Cf. Hagen, op. cit., 7me partie, ch. II, C-F, pp. 154-167.

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(4) Ibidem, op. cit., 7me partie, ch. III, B, pp. 173-174. Le rôle que joue ici la poulie, bien qu'étant déjà plus important que dans l'expérience précédente, n'est encore que secondaire.

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