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bien avec cette opinion. Il faut, d'après lui, considérer plusieurs types de forêts africaines caractérisés très nettement, non seulement par les éléments arborescents, mais encore par les végétaux du sous-bois.

Dans la région Assobam-Lomie (fig. 3, Op. cit., t. II, fig. 166, p. 242), M. le Dr Mildbread trouve un rappel des forêts du HautAruwimi et de l'lturi qu'il a eu l'occasion de visiter dans son premier voyage avec le Prince de Mecklembourg.

Pour lui, dans mainte région entre ces postes et l'Ubangi, il existerait encore des forêts vraiment primaires.

Le voyage de MM. Schultze et Mildbread a permis de dresser un itinéraire très détaillé de Molundu sur le Djah à Gross-Batanga et à Kribi (carte au 1 : 1 000 000).

Il est actuellement encore très difficile de déterminer la limite de la forêt centrale qui, comme on le voit, présente des facies différents. Nous avons dans nos « Documents » (1) essayé de faire cette délimitation qui devra être serrée de plus près par les explorateurs.

Dans les différentes notes qu'il a publiées au sujet de ses missions, dans les expéditions du Prince de Mecklembourg, le Dr Mildbread insiste sur les caractères écologiques de la forêt qui est rarement constituée par de grandes associations d'une seule et même espèce; il est rare, semble-t-il, que la même espèce existe en quantité au même point, M. Mildbread cite cependant une exception à cette règle pour le Macrolobium Dewerrei De Wild.

Nous n'insisterons pas sur la cauliflorie, sur la rhizanthie, sur la base très élargie des troncs, sur la présence des épiphytes et des lianes; sont-ils aussi nombreux en Afrique qu'au Brésil?

Le gros de l'expédition du Prince de Mecklembourg ne s'arrêta pas dans le Bas-Congo, il remonta le fleuve, prit l'Ubangi et se sépara à Libenge de quelques-uns de ses membres qui explorèrent les environs de cette localité et de Duma, sans récolter de nombreux documents botaniques.

Les bords du fleuve près de cette localité sont inondés aux hautes eaux; c'est d'ailleurs ce qui a motivé le transfert du poste de Duma-rive et son installation vers l'intérieur des terres; notre figure 4 (Op. cit., t. I, fig. 2, p. 22) montre l'aspect de la zone inondée pendant la période des pluies.

(1) É. De Wildeman. Documents pour l'étude de la Géo-Botanique congolaise, Bruxelles, 1913, pp. 107 et suiv.

III SÉRIE. T. XXIV.

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Comme on peut le voir par les renseignements géographiques rapportés dans les chapitres de cet ouvrage, les résultats des observations faites au cours de ces excursions, corroborent les opinions émises par M. Franz Thonner pendant son second voyage en Afrique équatoriale, qu'il a rappelées lui-même dans son « Vom Kongo zum Ubangi » (1), et que nous avons pu rediscuter depuis dans deux mémoires sur la flore du Congo belge (2).

On doit donc admettre que la forèt forme dans toute cette région une large galerie, le reste du territoire étant occupé vers le nord par une savane fort riche en gibier de poil et de plume, vers le sud par des marais.

Bangi, en territoire français, se trouve vers la limite de la forêt centrale; le poste français se trouve, sur la berge haute, en galerie forestière (voir la figure 5, Op. cit., t. 1, fig. 4, p. 27), et c'est un peu au nord que se rencontrent les rapides, formés par l'Ubangi descendant du plateau entourant la forêt, dont la figure 6 (Op. cit., t. 1, fig. 5 p. 27) nous donne une idée.

A partir de Bangi, la Mission se tint surtout sur le territoire français; elle continua jusqu'au Fort-de-Possel (Kemo) où la galerie forestière devient de plus en plus claire; la figure 7 (Op. cit., t. 1, fig. 161 p. 241), nous montre, en cette région, le fleuve vu de la rive française.

Ce fut de ce point que la Mission se scinda à nouveau : une des parties se dirigea vers le Tschad et passa de là par le Benue au Niger, l'autre se subdivisa à son tour une partie remonta l'Uele et la Dungu pour passer de Faradje à Abba et à Yei (Soudan anglo-égyptien) et redescendre le Bahr-el-Ghazal et le Nil, l'autre suivit le Bomu pour rejoindre également le Nil par le Bahr-el-Ghazal.

Cette région du Bomu, très tourmentée est, au point de vue de la flore, très mal connue; elle doit cependant être riche et posséder des types spéciaux rappelant peut-être ceux découverts dans le temps par M. G. Schweinfurth.

Une de nos figures (fig. 8, Op. cit., t. I, fig. 203, p. 272), qui nous montre les rapides à l'Est de Bangassu, permet de se rendre compte de l'aspect des galeries forestières dans cette partie de la colonie française à la frontière du Congo belge.

Sur la route entre Abba et Redjaf, dans les environs de Loka,

(1) Fr. Thonner, Vom Kongo zum Ubangi, Berlin, 1910.

(2) De Wildeman, Études sur la Flore des districts des Bangala et de 'Ubangi (Congo belge), Brux.. 1911, et Documents géo-botaniques, Op. cit.

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un peu au nord de la limite de notre colonie, les voyageurs allemands signalent la présence de bambous en très grand nombre ; la plante n'a pas à notre connaissance été déterminée, mais il semble probable qu'il s'agit ici de l'espèce que l'on rencontre dans l'Est de notre colonie où elle marque une transition nette entre la brousse et la forêt.

Il semble cependant que dans l'ancienne Enclave de Lado, ces bambous soient moins vigoureux que dans la zone du Kivu où ils ont été signalés, et où des chaumes atteignent fréquemment 14 m. de hauteur.

Au dire des voyageurs allemands, ces bambous constituent là de véritables forêts et sont, pendant les heures les plus chaudes de la journée, le refuge de nombreux éléphants.

C'est non seulement à l'étude des plantes et des animaux que l'État-major de la mission du Prince de Mecklembourg a consacré ses efforts, l'homme aussi a préoccupé le chef et ses adjoints et une quantité de données ethnographiques ont pu être recueillies soit à la suite d'observations directes, soit d'après les rapports d'agents ou de fonctionnaires avec qui le personnel de la mission a été en contact suivi.

Le capitaine von Wiese und Kaiserwaldau, chargé des études ethnographiques, a même pu dresser une carte des populations qui ont été rencontrées.

Nous n'avons pas à insister ici sur les résultats des explorations faites loin au delà des frontières de notre colonie; nous pouvons cependant rappeler, comme de grand intérêt, les notes, vécues, sur Fernando-Po et Annobon.

Signalons aussi que le deuxième volume du compte rendu de ce grand voyage, est terminé par un aperçu général des résultats de la mission et que depuis l'apparition de la superbe édition, les collaborateurs du Prince ont publié, chacun d'après leur spécialité, des notes nombreuses sur leurs récoltes et leurs observations. Le Prince de Mecklembourg a donné là, depuis plusieurs années, un exemple qui sera, espérons-le, suivi!

É. D. W.

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