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leau s'écrie :

Tant de fiel entre-t-il dans l'âme des dévots?

mauvaise, la dévotion. Dans sa deuxième | que c'est à l'imitation de Virgile que Boisatire, Boileau appelle indifféremment dévotes et bigotes les femmes qui fréquentent les églises, consultent un directeur, s'habillent somptueusement, jouent gros jeu, et ne réforment point leur caractère s'il est aigre et grondeur. La Bruyère prétend que la dévotion vient aux femmes << comme une passion, le fai« ble d'un certain âge ou une mode à sui« vre; » et il déclare la dévote pire que « l'a« vare, la joueuse, la savante, la prude, « la coquette et la galante. » Sans doute il confond alors la dévote et l'hypocrite, ne considérant point que la première se trompe elle-même, mais n'agit point avec le but de tromper les autres. On peut être dévot sans être pieux; mais il est impossible d'avoir de la piété sans y joindre de la dévotion. La dévotion entre dans les habitudes de quelques nations : le peuple italien et espagnol est dévot; les Turcs, les Indous, le sont également. Certains siècles ont été remarquables par une tendance générale vers la dévotion, et cette dévotion s'est manifestée diversement:

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La dévotion ne consiste donc point à faire partie de quelques confréries, à réciter le chapelet, à porter le scapulaire ou le cilice toutes ces pratiques sont bonnes et utiles alors qu'elles contribuent à nous tenir en présence de Dieu, à élever notre âme vers lui, et à nous exciter à remplir les devoirs que, selon notre état, il nous a imposés, soit à l'égard du prochain, soit relativement à nous-mêmes; mais le dévot est l'homme qui sait en quoi consiste la perfection, et s'efforce d'y arriver. Toute dévotion qui ne rend pas l'homme meilleur est un piége que lui tend sa présomption ou son ignorance. Combien la défiance de soi-même est obligatoire ! On a cru devoir persécuter, turer les hommes pour plaire à Dieu....... Les auto-da-fé (voy.) ont été considérés comme des actes de dévotion,.... et pourtant l'Évangile avait été prêché!..... Qui ne cherche point à conformer ses actions à celles de Jésus-Christ, se flatte en vain d'avoir de la dévotion. les Approcher de la sainte Table et communier s'appelle L. C. B. faire ses dévotions. Dévotion, bigoterie, cagotisme ne sont point synonymes : à la différence des deux autres, le premier de ces mots exprime une qualité qui n'a rien que d'honorable, bien que l'hypocrisie l'ait discrédité. Ce ne sont pas les dévots, ce sont les faux dévots qui méritent notre réprobation, et cette distinction a été admirablement faite par Molière dans la fameuse tirade du premier acte de son Tartufe, pièce tout entière dirigée contre les faux dévots et les

les fondations de monastères, les pèlerinages, les croisades, n'étaient pour chrétiens d'Europe que des formes différentes de montrer leur dévotion. Les reliques, toujours vénérées, ne seraient point employées aujourd'hui par fraude, ainsi qu'elles le furent par Guillaume-le-Bâtard; on ne les mettrait point en gage pour une somme d'argent ; et, hors de la ville de Naples, on n'insulterait point au saint dont les restes n'opéreraient pas de miracles. Vers la fin du règne de Louis XIV,la dévotion fut de mode à la cour, et elle s'exerça par des querelles sur le jansénisme, le quiétisme, et autres disputes déplorables aux yeux de la religion. Mme de Sévigné parle de deux femmes dont l'une mettait sa dévotion à faire avaler aux malades des drogues qui les tuaient, tandis que l'autre accourait pour les ensevelir. « Quant à moi, écrit-elle, je suis une petite dévote qui ne vaut guère. ›

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Les mots isolés de dévotion, dévot, dévote, ne se peuvent interpréter en mauvaise part; il faut y joindre une épithète qui en altère le sens naturel. Une idée de vertu et de bonté s'est tellement jointe dans tous les temps à celle de dévotion

hypocrites, et dans laquelle la véritable dévotion est non-seulement hors de cause, mais aussi honorée et exaltée. Après les vers classiques de Molière, nous citerons un passage très remarquable de J.-J. Rousseau, dans lequel les faux dévots sont énergiquement flétris : « Ce qui m'a donné « le plus d'éloignement pour les dévots << de profession, dit-il dans la Nouvelle « Héloïse (sixième partie, liv. VIII), c'est << cette âpreté de mœurs qui les rend in<< sensibles à l'humanité, c'est cet orgueil « excessif qui leur fait regarder en pitié

« le reste du monde. Dans leur élévation | quité nous a laissé de si nombreux exemples et qui consistait à sacrifier sa vie pour sauver son pays. Des cérémonies religieuses accompagnaient la consommation de cet acte, par lequel un ou plusieurs citoyens, et quelquefois un roi, s'offraient volontairement aux divinités infernales pour détourner sur leur tête

« terre. >>

Dans la Grèce, le dévouement de Codrus, roi d'Athènes, et celui de Léonidas et des 300 Spartiates aux Thermopyles; à Rome, celui des deux Décius père et fils et de Curtius, sont au nombre des plus célèbres de l'histoire. D'Assas a, de nos jours, mérité d'être surnommé le Décius français. Voy. ces mots.

<< sublime, s'ils daignent s'abaisser à quel<< que acte de bonté, c'est d'une manière << si humiliante, ils plaignent les autres «< d'un ton si cruel, leur justice est si rileur charité est si dure, leur « goureuse, << zèle est si amer, leur mépris ressemble <«< si fort à la haine, que l'insensibilité <«< même des gens du monde est moins bar-les dangers dont la patrie était menacée. <«< bare que leur commisération. L'amour « de Dieu leur sert d'excuse pour n'aimer «< personne ; ils ne s'aiment pas même l'un « l'autre. Vit-on jamais d'amitié véritable << entre les dévots? Mais plus ils se dé<«<tachent des hommes, plus ils en exigent; << et l'on dirait qu'ils ne s'élèvent à Dieu << que pour exercer son autorité sur la J. H. S. DÉVOUEMENT. On désigne par ce mot cette disposition morale qui nous porte subordonner les intérêts de notre être à des intérêts de chose ou de personne placés en dehors de nous. L'acte qui résulte de cette disposition est aussi qualifié de dévouement ainsi ce mot exprime à la fois une cause et un effet. Il est encore employé dans un sens historique que nous indiquerons plus tard. Le dévouement, emportant toujours avec lui l'idée de sacrifice, a pour principe, selon la nature de son objet, l'enthousiasme ou l'affection, et quelquefois tous les deux ensemble. Quand la religion en est le mobile, il fait des martyrs; si c'est l'amour de la gloire, il fait des héros; s'il est fondé sur le sentiment du devoir, il fait les hommes vertueux et les grands citoyens. Mais quoique l'abnégation, qui en est la condition indispensable, semble imprimer à toute espèce de dévouement un caractère de moralité, ce caractère s'efface souvent par l'application du principe à des intérêts que réprouve la morale. Ainsi, comme véhicule du dévouement, à côté de l'enthousiasme se trouve le fanatisme; auprès de l'affection se place l'entraînement qui naît de la séduction; peut-être l'erreur et le crime même offrent, dans leurs annales, autant d'exemples de dévouements célèbres que la vertu et que la vérité. La conformité du dévouement avec le devoir en est donc la seule consécration morale. Tel est le caractère de ce dévouement historique dont l'anti

Le courage civil est une des plus nobles formes du dévouement. Dans Aristide, Agis, Phocion, Camille, Régulus et Caton d'Utique, l'antiquité nous en a laissé des modèles qui, dans les temps modernes, ont été égalés par Eustache de Saint-Pierre, Alain Blanchard, Thomas Morus, Straffort, Bailly, et tant d'autres, inébranlables à l'aspect de l'échafaud; par de Harlay et Molé, bravant, l'un les fureurs de la Ligue, l'autre les clameurs de la Fronde; plus tard, et sous nos yeux, par Lanjuinais au 31 mai, et Boissy-d'Anglas au 1er prairial. Sully, pendant toute sa vie, le vertueux Malesherbes, à la fin de la sienne, seront à jamais l'exemple des sujets dévoués à leur souverain. Le dévouement fondé sur la charité placera toujours à la tête de ses héros Las Casas, Charles Borromée, Vincent de Paul, Belzunce et Howard. Mais lorsqu'elle prend sa source dans les affections de famille, cette vertu compte encore plus d'héroïnes que de héros. C'est elle qui, au dévouement fabuleux d'Alceste, ajoute le dévouement historique d'Éponine et de Rolla, celui de Mines Lavergne et de La Valette; après avoir guidé Antigone comme fille et comme sœur, c'est elle qui inspire madame Élisabeth, s'offrant à la place de MarieAntoinette aux poignards qui menacent cette malheureuse reine; c'est elle encore qui donne à Miles Cazotte et de Sombreuil la force d'arracher leurs pères aux bourreaux du 2 septembre, et qui, à travers mille dangers, amène du fond de la

Sibérie à Saint-Pétersbourg la jeune | dernier dans la direction du théâtre royal Foodosie, allant demander à l'empereur la grace de son père. P. A. V. DEVRIENT. Il semble que ce soit là un de ces noms prédestinés qui impriment le sceau du talent à des familles entières. Tout ce qui porte le nom de Devrient occupe un rang plus ou moins distingué sur le théâtre allemand. Il est juste cependant de mettre en première ligne celui de la famille qui en était, non-seulement le doyen d'âge, mais aussi la gloire et le modèle.

LOUIS Devrient (surnommé le grand Devrient), issu d'une de ces familles de réfugiés français que la Prusse accueillit après la révocation de l'édit de Nantes, naquit à Berlin le 13 décembre 1784. Son père, honorable marchand, le destina au commerce; mais l'impression que les grands comédiens allemands Fleck et Iffland (v.) | firent sur la vive imagination du jeune homme ne tarda pas à éveiller son génie dramatique; et, comme il le racontait plus tard, l'ennui de se voir cloué au métier d'un passementier, d'entendre tous les jours le jargon de son maître, et d'aller tous les soirs, la lanterne à la main, le chercher à son club, le porta à se dérober un jour à cette position monotone pour se vouer exclusivement à son goût pour la scène.

Ainsi qu'il arriva à la plupart des grands génies, sa carrière s'ouvrit sous des auspices fort modestes. Il adopta le nom de Herzberg, entra dans la troupe ambulante d'un nommé Lange, qui exploitait les petites villes sur les bords de la Saale, et débuta à Gera (1803), à l'âge de 19 ans, par le rôle d'Édouard de Schalheim dans la comédie du Caméléon de Beck. Quelque temps après il trouva, au théâtre ducal de Dessau, une place un peu plus digne de lui, et il jugea convenable de reprendre son nom de famille. Ensuite il passa à Breslau, où le théâtre était alors très florissant, et où sa réputation grandit au point qu'il put entreprendre plusieurs tournées dans les principales villes de l'Allemagne, qui toutes le reçurent avec enthousiasme. Des personnes qui l'ont connu à cette époque de son apogée le placent au-dessus de Fleck, et l'on accuse le célèbre successeur de ce

Encyclop. d. G. d. M. Tome VIII.

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de Berlin d'avoir cédé à une jalousie d'artiste en écartant Devrient d'une scène si digne de son talent. Cependant Iffland, sentant approcher sa fin, eut la noblesse d'appeler encore de son vivant ce redoutable rival, afin de l'installer en quelque sorte son héritier. Après avoir donné, en 1814, avec un succès éclatant, quelques représentations dans sa ville natale, Devrient y débuta, l'année suivante, par le rôle si difficile de Franz Moor des Brigands de Schiller.

Mais c'est surtout dans les caractères gigantesques et fantastiques de Shakspeare, ce peintre inimitable de la nature, qu'il développa un talent si remarquable que ces créations lui ont valu l'épithète de Garrik allemand. En effet, bien que dans le siècle passé Lessing et les grands artistes Eckhof et Schroder eussent donné au théâtre francisé de l'Allemagne une couleur plus nationale, en y faisant apparaître Shakspeare, dont le génie avait plus de rapports avec le génie allemand, ce n'était pourtant que sur des traductions timides et pâles que jusqu'alors on y avait joué ses pièces. C'est à Devrient qu'appartient la gloire d'avoir enfin montré au public allemand, dans toute leur force primitive, ces graves figures tragiques, empreintes d'une vérité éternelle, Lear, le fou sublime, Macbeth, l'ambitieux, Richard III, le paria de la nature, Shylok, le paria de la société; ou bien ces spirituelles expressions de la philosophie railleuse du grand humoriste, Mercutio, Parolles, le bouffon du roi Lear, et ce prototype du ma→ térialisme égoïste, du dandysme effronté, ce Silène moyen-âge, l'incomparable sir John Falstaff, dont Devrient a osé, le premier, exposer la face enluminée à la clarté des quinquets.

On peut regarder Louis Devrient comme la clef de voûte du théâtre allemand, édifice dont Eckhof et Schroeder avaient posé la pierre fondamentale au temps où Lessing fondait la littérature allemande du XVIIIe siècle. C'est à Devrient que finit l'ancien théâtre, comme c'est à Goethe que finit l'ancienne poésie des Allemands.

Quoique Devrient fût secondé par des

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vision nocturne. Mais un fait plus caractéristique encore, c'est que, dans son agonie, à 4 heures du matin, Devrient demanda à sa femme de lui jouer l'ouverture du Don Juan de Mozart. Il n'é

talents distingués, notamment par Mme Crelinger (voy. STICH), la supériorité de son génie pétillant l'entraînait parfois à négliger l'ensemble de la représentation et à sacrifier l'effet d'une pièce à l'éclat d'un rôle. Il se plaisait quelque-tait guère possible de choisir des adieux fois à se laisser aller aux lazzis d'une d'une plus haute et d'une plus éloquente pièce indigne de lui, et c'est ainsi qu'il poésie. a donné de la célébrité à des ouvrages fort médiocres, tels que le Poète malheureux, de Kotzebue, ou le Garde de nuit, de Théodore Kœrner.

Le 2 janvier 1833, tout ce que Berlin renfermait d'hommes marquants suivit son convoi.

Devrient avait eu trois femmes, toutes trois actrices de talent. Il laissa une fille qui embrassa la même carrière. Cependant il semble que ce grand acteur a légué la plus belle part de son talent à ses neveux, trois frères qui, sans égaler le génie de leur oncle, comptent parmi les meilleurs artistes de la scène allemande, et à qui la nature a départi, avec le don d'une rare beauté, celui plus précieux encore d'un organe sonore et harmonieux. Le plus distingué d'entre eux est le frère cadet, dont nous allons nous occuper.

Quant à sa vie privée, il semble que son caractère capricieux, inégal, rempli de contrastes, réunissait toutes les qualités qui, au bon vieux temps, faisaient du comédien un être exceptionnel de la société bonté poussée jusqu'à la : faiblesse, légèreté, extravagance, cynisme, mêlés d'élans de noblesse, de sentiment et de mélancolie. Son physique, miné par les passions et les maladies, répondait à ce moral. Sa voix était forte, expressive, susceptible de toutes les vibrations de la passion, mais aussi voilée quelquefois; sa taille était de grandeur moyenne, mais son maintien plein de majesté. Une chevelure noire et bouclée ombrageait son visage pâle et souffrant, où roulaient convulsivement des yeux sombres, mais brûlants, et qui, s'unis-chargea de la direction de ses études drasant à une bouche sardonique et à un nez aquilin un peu penché de côté, donnaient à sa physionomie mobile quelque chose de fantasque et de lugubre.

On conçoit la sympathie qu'un artiste ainsi fait devait inspirer à un poète du genre d'Hoffmann: aussi vivaient-ils dans une grande intimité, et se tuaient-ils à l'envi et prématurément, par la joyeuse vie qu'ils menaient ensemble, environnés d'un cercle de gens d'esprit dont ils étaient le centre. Souvent Devrient, après avoir entendu dans ces réunions un nouvel ouvrage de poésie, le mit en scène à lui tout seul, en prêtant à chaque personnage le caractère et le langage convenables. Il joua le 1er décembre 1832 pour la dernière fois son fameux rôle de Shewa, dans le Juif de Cumberland, et le 30 du même mois, il suivit Hoffmann son ami, mort quelque temps auparavant. On raconte qu'avant de mourir il crut entendre son ami qui l'appelait dans une

ÉMILE Devrient naquit à Berlin en 1805 et manifesta dès son enfance une passion ardente pour la carrière où brillait son oncle. Celui-ci, ayant décidé le père d'Émile à lui laisser suivre son penchant, se

matiques. Mais les fréquentes maladies du maître en interrompant souvent le cours, le jeune homme se rendit à Brunswic où il mesura ses forces en jouant le rôle de Raoul de la Jeanne d'Arc de Schiller. Klingemann, directeur de ce théâtre, apprécia le talent du débutant et chercha à l'y fixer; mais le jeune Devrient préféra d'aller à Brême, où il eut du succès dans le rôle d'Arnold de Melehthal du Guillaume Tell de Schiller, surtout dans la belle scène où Arnold déplore si pathétiquement la cécité de son vieux père. Une belle voix de baryton le rendait en même temps propre à des parties d'opéra telles que le rôle de Sarastro dans la Flute enchantée. Il passa successivement aux théâtres de Leipzig, de Magdebourg et de Hambourg, où son talent se forma de plus en plus, et actuellement il est un des ornements du théâtre royal de Dresde,

Son extérieur intéressant, le timbre

scène cette figure de Titan, selon les admirables dessins de Maurice Retzsch, pour célébrer le 80° anniversaire de la naissance de Goethe; et ce fut avec un grand succès que l'acteur s'acquitta de cette mission mémorable et ardue.

mélodieux de sa voix, ainsi qu'une certaine expression de langueur et de mélancolie, lui assignent sa place dans la haute tragédie. Il semble fait pour les héros rêveurs du drame sentimental du Nord ou du drame chevaleresque de l'Espagne. Les princes exaltés de Calderon, ou bien Hamlet, Roméo, Oreste et Egmont, Piccolomini et Posa, ou encore le comte Frédéric dans la touchante mais intraduisible ballade dramatisée de Kleist (das Käthchen von Heilbronn), sont les triomphes de M. Devrient. Dans le Tasso de Goethe, il donne un démenti victorieux à ceux qui ont prétendu que cet admirable ouvrage d'esprit et de sentiment n'offrait pas assez d'intérêt dramatique pour soutenir l'épreuve de la mise en scène.

M. Devrient joue aussi avec bonheur dans la comédie; cependant c'est un genre qu'il a cultivé plutôt pour l'amour de sa femme que pour satisfaire à un goût personnel.

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ÉDOUARD Devrient, le troisième frère, n'est jamais sorti de Berlin que pour de courts intervalles. Il ressemble à bien dès égards aux deux autres; mais doué d'une voix de baryton très belle, quoiqu'un peu faible, il joue tout à la fois dans le drame chanté et dans le drame récité; c'est même le premier qu'il préfère. Outre cela il est auteur, et il a doté le théâtre de plusieurs pièces de sa composition. Les femmes de deux de ces frères, celle d'Émile et celle de Charles Devrient, se sont fait un nom parmi les artistes dramatiques allemands; l'une d'elles, fille de la célèbre Schroeder (voy.), s'est fait elle-même une brillante renommée, et elle mérite de figurer dans un article spécial à la suite de sa mère. Voy. SCHROEDER-Devrient. H. P.

DE WETTE, voy. WETTE.

DEWS. C'est le nom que prennent, dans la mythologie parse, les mauvais génies, Ahriman (voy.) et les êtres créés par lui. On les a appelés quelquefois dives. Ce sont eux qui frappent l'humanité de toutes les misères dont elle est incessamment surchargée : les maladies, les accidents, les querelles, les chagrins domestiques, la pauvreté, les revers de fortune, les méchantes passions, les càtastrophes de toute espèce. Aussi ces êtres malfaisants, appartenant à l'un et à l'autre sexe (voy. PÉRI), étaient-ils fort nombreux. Ils se divisaient en trois classes dont la principale était celle des archidews, au nombre de sept, dont l'em

CHARLES Devrient, son frère aîné, a une vocation plus prononcée pour le burlesque : aussi avait-il commencé sa carrière par la charge, lorsque, Mme Schroeder, voulant le marier avec sa fille, l'engagea à faire valoir les avantages de sa figure et de son organe dans un emploi plus élevé. Il débuta à Dresde (1822), à côté de la grande actrice, en jouant le rôle de Mortimer dans Marie Stuart, et celui de Phaon dans Sapho, de M. Grillparzer; et quoique l'habitude des attitudes grotesques rendissent un peu lourdes les pathétiques déclarations d'un jeune premier, il fit bientôt de rapides progrès, mais sans atteindre à la hauteur où son frère s'est placé. Son jeu a toujours gardé quelque chose d'inégal; néanmoins on ne pouvait se défendre d'un vif in-ploi consistait à lutter sans cesse contre térêt en voyant ces deux frères ensemble sur la scène dans des rôles de frẻres d'âme, tels qu'Oreste et Pylade, Don Carlos et Posa, ou bien en frères ennemis comme ceux de la Fiancée de Messine ou d'Isidor et Olga, de M. Raupach.

C'est à M. Charles Devrient qu'échut l'honneur d'être, parmi les artistes allemands, le premier représentant de Faust, lorsque M. Louis Tieck fit, devant un public d'élite, l'essai téméraire de mettre en

les bons génies, amchaspands; 2° les daroudji combattaient contre les izeds (voy.); et 3° enfin les dews proprement dits étaient très nombreux et portaient des noms particuliers qu'il serait inutile de rapporter ici.

Les dewetas de la mythologie indienne sont d'une nature différente: ce sont, en général, de bons génies créés PÉternel de sa propre essence. C. F-N.

par

DEXTRINE. Dans ses savantes ex

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