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mède; elle vengeait sans miséricorde les offenses dont elle avait été l'objet. Dans sa jalousie, elle tua le chasseur Orion, parce que l'Aurore (voy.) s'était éprise d'amour pour lui, et elle frappa de mort les filles de Niobé, pour punir celle-ci de s'être élevée au-dessus de Latone. Dans la guerre de Troie, de concert avec Apollon, elle secourut les Troyens, et dans les guerres des dieux contre les Géants et les Titans, elle montra un courage mâle et héroïque.

Le culte de Diane était répandu dans toute la Grèce. Les Artémisies étaient une fête célébrée exclusivement en son honneur à Delphes. On la représenta d'abord avec un diadème, ensuite avec un croissant sur la tête, avec un arc et souvent avec des flambeaux, comme déesse répandant la lumière et la vie. On la reconnait à son vêtement dorien, tunique large à manches,et à ses souliers de chasse. On voit fréquemment à côté d'elle des cerfs et des chiens. Dans son temple le plus célèbre, à Éphèse, on l'adorait comme symbole de la nature féconde, et on la représentait sous une forme semblable à celle des momies, ou bien aussi dans un costume d'amazone asiatique. C. L.

tela devant son char, et se dirigea ainsi vers le mont Hémus, de Thrace. Sur l'Olympe de Mysie, la déesse fendit le tronc résineux d'un arbre pour s'en faire une torche qu'elle alluma en l'approchant de la foudre de Jupiter. Lorsque, chargée du butin de la chasse, elle rentrait dans la demeure céleste, Mercure et Apollon la recevaient à l'entrée. L'un la débarrassait de ses armes, l'autre se chargeait du gibier. Les nymphes dételaient les cerfs, les faisaient paître dans les prairies de Junon, et leur donnaient à boire de l'eau dans des vases d'or. Diane entrait ensuite dans la salle du festin des dieux et venait s'asseoir à côté de son frère Apollon. Ainsi qu'il conduit le char du soleil, Diane conduit le char de la lune. L'Amour et Vénus tentèrent vainement de triompher d'elle par leurs séductions: la fille de Jupiter ne trouvait de plaisir qu'à la chasse, à la musique et à la danse. Elle punissait sévèrement les jeunes filles qui venaient à rompre le vœu de chasteté qu'elles avaient fait entre ses mains, mais elle infligeait un châtiment encore plus rigoureux à quiconque osait blesser sa pudeur à elle-même. Actéon (voy.), petitfils de Cadmus, l'ayant surprise au bain, fut changé en cerf et déchiré par ses propres chiens. Il était cependant réservé au beau chasseur Endymion de lui faire sentir enfin le pouvoir de l'amour. Lorsque la nuit elle brillait au ciel, sous les traits de la Lune, et qu'elle voyait le bel adolescent, fatigué de la chasse, dormir sous le feuillage, elle descendait du haut de la voûte azurée et imprimait à la dérobée un baiser sur les lèvres de l'aimable jeune homme qui jouissait d'un bonheur à nul autre accordé, fût-il Dieu ou mortel. Malgré son aversion pour l'amour, Diane assistait les femmes qui, dans les douleurs de l'enfantement, invoquaient son secours. Quelquefois même on la représentait comme une déesse de la mort: c'est elle, en effet, qui rappelait les femmes de ce terrestre séjour, coupant sans regret le fil des matrones ou des malheureuses lasses de vivre et dont les générations nouvelles s'apprêtaient à prendre la place. Mais quand elle était irritée, elle envoyait, comme Apollon, la mort par des épidémies et des maladies sans re

Cette Diane d'Éphèse, dont Érostrate incendia le temple et dont saint Paul trouva les autels encore debout, avait beaucoup de ressemblance avec Isis et ses attributs se confondaient aussi quelquefois avec ceux de Cybèle. En Asie, Diane n'est point, comme chez les Grecs d'Europe, la brave chasseresse, la brillante et sauvage fille des bois : elle est la mère, la mère nourricière du genre humain (alma mater). Les rangées de mamelles dont son sein est gonflé annoncent la fécondité, la richesse, comme son nom d'Artémis rappelle le pain (pros), nourriture universelle et élémentaire. Elle est la déesse suprême, et son culte, entouré de magnificence, se compose des cérémonies les plus austères. Le sang coule sur ses autels dans la Chersonnèse Taurique, comme il était répandu à Sparte avant Lycurgue; elle seule peut rendre la paix à Oreste rongé par les remords, et des rives du Péloponèse le jeune parricide va faire le lointain pèlerinage d'où il doit rapporter l'image révérée "

gent, dans la nomenclature des alchimistes, s'appelait Diane ou lune. F. R.

de la déesse. Envisagée comme compagne d'Apollon (voy.), principe de vie et de lumière, elle est la douce Phoebé DIANE DE POITIERS naquit le 3 de ce radieux Phoebus, le principe fé- septembre 1499. Son père, Jean de Poicondé par l'essence génératrice. Elle est tiers, seigneur de Saint-Vallier, sortait l'air ou la lune longtemps avant d'être d'une des plus anciennes familles du l'astre des nuits. Apollon et Artémis, | Dauphiné, que la tradition faisait reDis et Diane, sont inséparablement unis monter jusqu'à Guillaume de Poitiers, dans le dualisme des anciens Grecs, dernier duc d'Aquitaine. Diane fut macomme des anciens Égyptiens et des peu-riée dès l'âge de 13 ans à Louis de Brézé, ples de Syrie; et c'est sous cette forme que se présente à nous l'antique culte de Délos (voy.), cette ile où Latone devint mère. Iei, comme partout dans la mythologie, l'idée primitive simple, profonde, austère, fut défigurée par les poètes leur imagination l'entoura d'abord de mille ornements divers, et bientôt la déguisa si bien qu'on la perdit de vue et que l'accessoire fit oublier l'essence fondamentale. L'espace nous manque ici pour développer cette idée qui partout, dans la mythologie, trouve son application, et que M. Creuzer, dans sa remarquable Symbolique*, a saisie sous un autre point de vue; mais nous aurons occasion d'y revenir.

Parmi les belles représentations figurées de la déesse, nous ne mentionnerons ici que la Diane de Versailles (au Musée du Louvre), l'un des chefs-d'œuvre de la sculpture ancienne.

J. H. S.

DIANE (ARBRE DE), sorte de récréation physico-chimique fort curieuse autrefois, parce qu'on n'en connaissait pas la théorie. Elle consiste à mettre dans une dissolution étendue de nitrate d'argent un amalgame de mercure et d'argent. Le nitrate d'argent décomposé laisse former des cristaux d'argent métallique qui se disposent en arborisations. On favorise d'ailleurs cette cristallisation en mettant dans la liqueur un faisceau de fils métalliques, sur lesquels les cristaux viennent se fixer. Ces sortes d'arbres se voyaient autrefois chez les pharmaciens et dans les cabinets de physique; ils sont maintepant fort rares. On peut les produire rapidement par le moyen de la piłe galvanique. Leur nom venait de ce que l'ar

(*) Religions de l'antiquité considérées principalement dans leurs formes symboliques, trad, en français par M. Guigniaut, avec figures; Paris, chez Treuttel et Würtz.

comte de Maulevrier, grand-sénéchal de Normandie, petit-fils par sa mère de Charles VII et d'Agnès Sorel. Elle le perdit le 23 juillet 1531 et prit alors les couleurs de veuve, qu'elle ne quitta jamais, même au temps de sa plus grande faveur. Avant cette époque elle avait eu à trembler pour les jours de son père, condamné à mort comme complice de la fuite du connétable de Bourbon. SaintVallier eut à cette occasion une peur si violente que ses cheveux blanchirent en une nuit, et que le lendemain ses gardiens étonnés le prenaient pour un autre: la puissante intercession de sa fille le sauva. Cette grâce, obtenue par une femme jeune et belle d'un roi connu par sa galanterie, a fait compter Diane parmi les maîtresses de François Ier, et, quoiqu'il ne soit pas clairement prouvé qu'elle ait racheté la vie de son père par le sacrifice de son honneur, il faut avouer que le caractère de François et le peu de scrupule que Diane montra plus tard en acceptant publiquement de Henri II le poste de favorite, donnent de la vraisemblance à cette opinion. Le duc d'Orléans, second fils de François, était plus jer ne qu'elle de 18 ans ; il ne dut donc ressentir l'effet de ses charmes que longtemps après la mort du grand-sénéchal; mais elle était déjà maîtresse absolue du cœur de ce prince lorsqu'il devint dauphin. La jeunesse et la beauté de Catherine de Médicis, qu'il venait d'épouser, ne parvinrent point à le distraire de cet attachement. La duchesse d'Étampes était alors maîtresse de François Ier, et la course partagea entre les deux favorites. Diane, qui avait au moins 10 ans de plus que la duchesse, entendait les partisans de celle-ci annoncer le déclin de sa beauté et déjà la traiter de vieille ridée. Ces railleries lui étaient sans doute fort

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sensibles, puisqu'on la vit plus tard, lorsqu'elle fut toute-puissante, faire exiler Boyard, secrétaire des finances, pour quelques propos du même genre; cependant elles ne diminuaient point la passion du dauphin. A l'avénement de celui-ci le pouvoir de Diane devint sans bornes; l'exil de la duchesse d'Étampes en fut le premier résultat. En 1548, Henri la créa duchesse de Valentinois; tout tremblait devant elle, et le connétable Anne de Montmorency lui-même ne put conserver son crédit qu'en lui faisant une cour assidue. Le 10 juillet 1559, le roi reçut dans un tournoi une blessure mortelle; il respirait encore lorsque Catherine de Médicis fit ordonner à la duchesse de Valentinois de se retirer et de rendre des pierreries que Henri lui avait confiées. Diane demanda si le roi était mort, et le porteur de l'ordre ayant répondu qu'il respirait encore, mais qu'il ne passerait pas la journée : « Je n'ai donc point encore de maître! dit-elle; que mes ennemis sachent que je ne les crains point. Quand ce prince ne sera plus, je serai trop occupée de la douleur de sa perte pour être sensible aux cha- | grins qu'on voudra me donner. » Bran- | tôme, qui rapporte cette réponse et qui parle toujours de la duchesse de Valentinois comme d'une femme d'un grand cœur, en cite encore une autre non moins remarquable. Henri II ayant voulu légitimer une fille qu'il avait eue d'elle, Diane s'y opposa en disant: « J'étais née pour avoir des enfants légitimes de vous: j'ai été votre maîtresse parce que je vous aimais; je ne souffrirai pas qu'un arrêt du parlement me déclare votre concubine. » Malgré le témoignage de Brantôme, l'existence de cette fille de Diane et Henri est encore contestée; car on donne une autre mère à Diane de France, fille légitimée de Henri II. Quelques auteurs ont même essayé de soutenir que les relations qui existaient entre ve roi et Diane de Poitiers furent toujours des relations purement amicales; d'après ces auteurs, ce serait uniquement par les charmes de son esprit, par la sagesse et la maturité de son jugement, que Diane aurait captivé le roi, et sou ascendant sur lui aurait eu quelque chose

de maternel. La longue durée de sa faveur, le respect que le roi lui montra toujours, enfin la grande distance d'âge qui existait entre eux, sont d'assez fortes raisons à donner en faveur de cette opinion. Ce qu'elle prouve du moins, c'est que Diane n'eut pas l'effronterie du vice et qu'elle sut envelopper de dignité une conduite équivoque. Elle eut d'ailleurs la plupart des défauts qu'on reproche d'ordinaire aux favorites: elle fut avide, impérieuse, vindicative, cruelle même, si l'on en croit de Thou, qui lui reproche les mesures prises contre les protestants. Cet historien lui reproche aussi la rupture de la trève avec l'Espagne, qui entraîna la perte de la bataille de Saint-Quentin. Mais dans ces sévères accusations perce une haine qui doit inspirer quelque méfiance. Après la mort de Henri II, Diane se retira au château d'Anet, à l'embellissement duquel elle avait consacré la plus grande partie des libéralités de ce prince. Aucun de ses amis, si l'on en excepte le connétable de Montmorency, ne lui resta fidèle; elle avait prévu cet abandon et paraît l'avoir supporté avec courage. La reine, satisfaite de l'avoir chassée de la cour, ne la troubla point dans sa retraite. · On doit peut-être attribuer cette modėration au don du beau château de Chenonceaux, que Diane, qui l'avait reçu du baron de Saint-Cyergue, céda à Catherine. L'ancienne favorite vécut ainsi paisible et retirée jusqu'au 22 avril 1566, époque de sa mort. Elle fut, dit Brantôme, belle jusqu'au dernier moment. On lui érigea dans l'église d'Anet un monument avec sa statue en marbre blanc, exécutée par Jean Goujon. Ce monument se voit aujourd'hui au Musée.

Diane avait les traits réguliers, le teint parfaitement beau, les cheveux d'un noir de jais; sa beauté était rehaussée par des talents et par un goût éclairé pour les lettres et pour les arts. Elle ne fut jamais malade; dans le plus grand froid elle se lavait le visage avec de l'eau de puits. Éveillée dès six heures du matin, elle montait à cheval, faisait une ca deux lieues, puis venait se remettre dans son at lit, où elle lisait jusqu'à midi. De deux filles qu'elle avait eues du comte de Brézé,

l'une fut mariée à Robert de La Marck, duc de Bouillon, l'autre à Claude de Lorraine, duc d'Aumale. L. L. O.

DIAPASON, verge d'acier carrée et courbée en U fermé, montée sur un pied, laquelle, en vibrant, donne un son déterminé par son volume. Ce son, qui est invariable, sert de type pour accorder les instruments de musique. Le diapason fait. ordinairement entendre la note la. Il est facile de concevoir, d'après le principe sur lequel repose cet instrument, qu'on peut le construire de différentes manières et avec des substances différentes.

On a imaginé des pianos que chacun peut lui-même accorder au moyen de douze diapasons donnant les douze notes de l'octave du milieu, sur laquelle on accorde les autres. F. R.

seaux,

ser passer l'œsophage et les gros vaiset présente un centre aponévrotique d'où partent des faisceaux musculaires qui se dirigent vers les côtes.

Ce muscle est très irritable, et c'est à sa susceptibilité que nous devons ce petit mouvement convulsif que l'on nomme le hoquet, onomatopée du bruit que nous faisons entendre quand nous en sommes atteints (voy. HOQUET).

On distingue aussi par ce nom la cloison des narines.

Plusieurs fruits ont des cloisons qui les divisent et que l'on nomme diaphragmes.

En physique, on entend par là des rondelles percées au milieu dont on se sert dans les instruments d'optique, comme les lunettes, pour empêcher les rayons de lumière trop éloignés de l'axe des verres de venir rendre les images confuses. On les place à peu de distance du

DIAPHANÉITÉ, diaphane, mot grec dérivé de paivo, je luis, avec la pré-foyer des lentilles pour mieux opérer position dia, à travers. Voy. TRANSPARENCE et TRAnslucidité.

DIAPHORÈSE, voy. SUEUR, TRANS

PIRATION.

DIAPHORÉTIQUES, voy. SUDO

RIFIQUES.

DIAPHRAGME. Eu général ce mot indique, dans sou acception la plus étendue, une cloison ou séparation qui se trouve vers le milieu de quelque chose. Il vient du grec Siappaypa, substantif dérivé de opάyvu, j'entoure d'une haie, je ferme, avec la préposition dia, à travers, et signifie proprement cloison transversale. Ainsi une séparation placée au milieu d'un cylindre creux est un diaphragme.

On s'en sert en effet, dans le langage propre à diverses sciences, pour exprimer cette division d'un objet opérée par un disque quelconque.

En physiologie, le diaphragme est un muscle fort large et très mince qui sépare la cavité du corps de l'homme et de beaucoup d'animaux en deux parties à peu près égales. Il est situé chez nous entre la poitrine et l'abdomen ou basventre, et placé d'une manière inclinée de la partie antérieure du corps à la partie postérieure, de manière à former un angle assez aigu avec le dos. Il est percé de plusieurs ouvertures destinées à lais

cet effet, et celui qu'on impose au foyer de l'objectif détermine ce que l'on appelle le champ de la lunette, c'est-àdire l'étendue des objets qu'elle peut faire voir. C. M. DE V.

DIARRHÉE (du grec diáp pola*, dérivé de diappéw, couler à travers ), flux sé

reux de la membrane interne des intes

tins, occasionnant des évacuations plus ou moins abondantes. Différente de la dyssenterie, la diarrhée ne semble pas affecter les mêmes tissus et ne s'accompagne pas de douleur. Sa cause la plus ordinaire est la suppression temporaire ou permanente de la transpiration cutanée ou pulmonaire: aussi est-elle fréquente à la suite du refroidissement et dans les affections organiques du poumon. Quand l'impression qui la produit est légère et de peu de durée, l'espèce de sueur intérieure versée à la surface des intestins se borne à délayer les matières qui s'y trouvent contenues et à produire ce qu'on nomme le dévoiement; mais lorsqu'elle est plus profonde, les évacuations aqueuses se multiplient et finissent par entrainer l'épuisement: c'est ce qu'on a désigné par l'énergique dénomination de diarrhée colliquative, parce qu'elle semble faire fondre les ma(*) Il faut sous-entendre Ts yaσspòs, de l'es

tomac.

ment. Dans la phthisie pulmonaire, les sueurs et la diarrhée, qui d'abord alternent, se réunissent à la fin pour accélérer la terminaison fatale.

lades, tant est rapide leur dépérisse-etPersoz ont confirmé l'observation de M. Dubrunfaut, qui, le premier, avait remarqué qu'il suffisait d'une petite quantité de malt, ou d'orge germée et concassée, pour déterminer la dissolution de l'amidon. Ces savants attribuèrent ce phénomène à la présence et à l'action d'une substance particulière : c'est la diastase.

Commune à toutes les époques de la vie et aux deux sexes, la diarrhée simple est une maladie de peu d'importance et ordinairement de courte durée. Bien qu'elle soit quelquefois accompagnée de fièvre, elle n'est guère considérée comme inflammatoire; mais lorsqu'elle est né gligée, elle peut amener une véritable inflammation. Voy. ENTERITE et Dxs

SENTERIE.

Le traitement est souvent nul, car la maladie se termine spontanément dans le plus grand nombre des cas. Se garantir de l'impression du froid et rappeler la transpiration cutanée par des frictions ou des bains chauds, remédie également au mal; et l'on peut obtenir homéopathiquement le même résultat en prenant un purgatif ou quelque excitant direct du canal digestif, qu'on nomme astringent dans ce cas particulier. On a coutume néanmoins de prescrire une abstinence plus ou moins complète d'aliments, et surtout de ceux qui sont excitants; puis des boissons adoucissantes, des lavements de même nature et quelques préparations d'opium. Les mêmes moyens sont employés, mais avec des chances de succès beaucoup moindres, dans les diarrhées dépendant d'affections organiques et par conséquent irrémédiables. On parvient quelquefois néanmoins à les modérer un peu et à prolonger ainsi quelque temps

la triste existence du malade.

F. R.

DIASTASE. La diastase est un des principes immédiats de l'orge germée et qui jouit de la propriété de séparer les téguments de la fécule amilacée d'avec l'amidine qu'ils contiennent et que, avant les observations microscopiques de M. Raspail, continuateur des expériences de Leuwenhoeck sur le même sujet, on n'avait pas distingués des sacs tégumentaires qui la renferment. De la propriété d'opérer la séparation dont il s'agit dérive l'application du mot grec diastase, synonyme du mot division, séparation.

Les expériences faites par MM. Payen
Encyclop. d. G. d. M. Tome VIII.

On l'obtient de l'orge germée par l'emploi de l'eau et de l'alcool. Ordinairement on broie dans un mortier l'orge récemment germée, on l'humecte ensuite avec la moitié de son poids d'eau; on la soumet à une forte pression, qui en fait découler une liqueur visqueuse dont on sépare l'albumine par l'emploi de la quantité d'alcool nécessaire pour en détruire la viscosité; on filtre la liqueur, et, au moyen d'une nouvelle quantité d'alcool, on en précipite la diastase. Cette substance se présente sous la forme d'une poudre blanche, dissoluble dans l'eau, insoluble dans l'alcool. Il suffit d'une légère quantité de diastase (5 à 10/100) pour séparer de ses téguments la fécule amilacée et en déterminer la dissolution aqueuse, à la température de 60 à 80 degrés. La diastase est sans action sur la gomme, sur l'inuline, malgré les rapports de cette substance avec l'amidon; le sucre, l'albumine, le gluten, sont également inaltérables par son action.

Mais comment la diastase agit-elle ? Dans un mémoire présenté à l'Académie des Sciences le 1er décembre 1834, M. Dutrochet établit qué c'est à la propriété physique de l'endosmose (voy.) que la diastase doit d'opérer si rapidement la dissolution de la fécule. La diastase ne dissout pas les téguments de la fécule: il faut donc recourir exclusivement à l'action de la diastase sur la substance intérieure de la fécule. Or, il suffit d'une excessivement petite quantité de diastase pour donner rapidement à la fécule une extrême solubilité dans l'eau. Quoique le mode de cette action chimique soit inconnu, on ne peut évidemment que la rapporter à la rupture des téguments qui la renferment, à l'augmentation de la solubilité de la substance intérieure de la fécule. En raison de la solubilité

acquise, cette substance forme avec l'eau

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