Sayfadaki görseller
PDF
ePub

moyen de la ventriloquie (de yaotip, ventre). Voy. ce mot.

CRYSTALLOMANTIE. Elle s'opérait à l'aide de cristaux polis et enchantés, sur lesquels les événements futurs se manifestaient par de certaines figures.

GÉOMANTIE. Elle se faisait tantôt par terre en traçant des lignes ou cercles sur

CYAMOMANTIE, divination avec des fè- lesquels on croyait pouvoir deviner ce ves (κύαμος).

DACTYLOMANTIE ou DACTYLIOMANTIE. Elle se faisait par des bagues enchantées ou fabriquées en harmonie avec la position des corps célestes. On attribuait l'origine de cette divination à Hélène, femme de Ménélas. On prétend que c'est par un de ces anneaux que Gygès se rendait invisible. Ammien Marcellin, parlant du successeur de Valens, encore inconnu et que quelques personnes cherchaient à deviner, dit que l'on eut recours à la dactyliomantie, mais d'une manière différente de la pratique ordinaire. Il l'a décrite fort au long. Elle consistait à tenir un anneau suspendu par un fil au-dessus d'une table ronde, sur laquelle étaient tracés différents caractères avec les lettres de l'alphabet grec. L'anneau, en sautant, se transportait sur quelques-unes des lettres et s'y arrêtait; ces lettres, jointes ensemble, composaient la réponse qu'on demandait. Le sort donna les quatre lettres suivantes : ℗, E, 0, ▲, qui commencent le nom de Théodose, successeur de Valens. Selon d'autres, cette indication fut obtenue par l'alectryomantie.

DENDROMANTIE, divination par l'inspection des arbres (dévopov).

qu'on voulait apprendre; tantôt en faisant au hasard, par terre ou sur les matières destinées à recevoir l'écriture, plusieurs points sans garder aucun ordre: les figures que le hasard formait alors servaient à fonder des jugements sur l'avenir; tantôt on observait les fentes et les crevasses qui se font naturellement à la surface de la terre, d'où sortaient, diton, des exhalaisons prophétiques, comme de l'antre de Delphes.

GOETIE, divination par les esprits infernaux. Elle se faisait la nuit, autour des tombeaux, avec des gémissements et des lamentations (yon).

GYROMANTIE. On marchait en rond (úpos), ou l'on tournait autour d'un cercle, sur lequel on voyait tracé des lettres ou d'autres caractères significatifs. A force de tourner, on s'étourdissait jusqu'à se laisser tomber, et de l'assemblage des lettres qui se trouvaient sur l'espace que couvrait le corps, on tirait des présages pour l'avenir.

HEMOMANTIE, divination par l'inspection du sang («ïua).

HEPATOSCOPIE, par l'inspection du foie (up, gén. πaτos). Voy. ci-dessous.

HIEROMANTIE, HIEROSCOPIE, divination par la voie des sacrifices. Elle se divisait en deux sortes, selon la différence des sacrifices offerts. La première s'établissait sur les conjectures tirées d'abord de l'extérieur de la victime et de ses divers mouvements; puis de l'observation des entrailles, de la promptitude avec laquelle la flamme les consumait, des gâteaux et de la farine, du vin, de l'eau et de tous les objets employés dans la cérémonie. On donnait aux observations recueillies sur la manière de frapper et de dépecer la victime le nom de utzi, et àμpácola. Voyait-on la victime opposer quelque résistance à l'approche de l'autel, fuir et se dérober au coup fatal, expirer dans une longue et terrible agonie, ou, frappée d'une mort soudaine, tomber avant l'atteinte du couteau, ces événe

GASTROMANTIE, divination pratiquée dans un vase rempli d'eau, dont la partie du milieu était appelée yάorpa. Elle se faisait de la manière suivante: on remplissait d'eau claire un certain nombre de vases ronds, autour desquels on disposait des torches allumées. On invoquait ensuite le dieu d'une voix basse, inarticulée, et on lui proposait la question à résoudre. Un jeune garçon ou une femme enceinte devait observer avec l'attention la plus scrupuleuse les changements qui s'effectuaient dans l'apparence des vases; on commandait ensuite au démon invoqué de donner une réponse, qui se manifestait par des images réfléchies dans l'eau et représentant les événements à venir. - Une autre gastromantie était la prédiction de l'avenir qui se faisait auments, ainsi que tous ceux qui s'écar

|

[ocr errors]

s'attendre à des dangers, à des désappointements ou à des revers, s'il y avait trop de sécheresse ou un nœud entre les deux parties du foie, ou s'il était sans lobe, ou s'il manquait tout-à-fait. Si l'on apercevait quelques ulcères; s'il était rétréci, mince, dur, décoloré, rempli d'humeurs viciées ou corrompues; s'il était déplacé; si, en le faisant bouillir, il ne se détachait pas d'une manière visible du reste des entrailles, ou enfin s'il s'amollissait, on en tirait un mauvais augure. Un foie resserré ou enveloppé annonçait un prochain malheur. Le sacrificateur procédait ensuite à l'examen du cœur. Un cœur petit, maigre, et dont les palpitations étaient fréquentes, était d'un triste présage; l'absence totale du cœur annonçait un événement des plus terribles. Après le cœur venaient le fiel, la rate, les poumons et les membranes dans lesquelles les entrailles étaient enveloppées. La rencontre de deux fiels ou d'un fiel volumineux et facile à se déborder annonçait des débats violents, des combats sanglants, mais dont l'issue serait favorable. La rencontre de la rate dans sa place ordinaire, mais pure, saine et dans sa couleur naturelle, était un signe de succès. Si les entrailles glissaient dans les mains du sacrificateur, si elles se présentaient tachetées de sang, ou d'une couleur livide, souillées de pustules, déchirées, desséchées, comme des corps en putréfaction ou déjà attaqués par les vers, c'était un signe de calamité. Des poumons fendus indiquaient qu'il

taient de la règle ordinaire des sacrifices, semblaient autant de présages fâcheux. Les dieux, au contraire, paraissaient favorables et disposés à recevoir l'hommage qui leur était rendu, lorsque la victime marchait d'elle-même et sans contrainte à l'autel, recevait la mort avec résignation et expirait sans pousser un mugissement. On allait jusqu'à lui jeter de l'eau dans l'oreille pour arracher d'elle un mouvement de tête qui, dit-on, exprimait son consentement. On observait aussi les ondulations de la queue; et, à cet effet, on déchirait avec un couteau la victime de la tête à la queue. On tirait encore d'au- | tres prédictions de la queue lorsqu'elle était sur le brasier: si la chaleur la fai at recourber, c'était un mauvais 'signe; si elle pendait ou s'étendait horizontalement, c'était un présage de chute; si elle s'élevait en droite ligne, c'était un présage de victoire. On ouvrait alors les flancs de la victime et on passait à l'ob- | servation des entrailles, que l'on jetait toujours au milieu des flammes. On supposait, pour expliquer l'origine de cette méthode, qu'à la mort de la sibylle de Delphes les esprits animaux passèrent dans les plantes qui servaient de nourri ture aux bestiaux, et communiquèrent ainsi aux victimes le don de prophétie. On attribuait de même aux parcelles du corps de la prophétesse, répandues dans l'air, le don des présages par sons. Les entrailles entières, saines, bien placées, d'une belle couleur et d'une juste proportion, étaient un signe favorable. Dans le cas contraire, elles devenaient un pré-fallait suspendre toute entreprise comsage funeste. Des entrailles palpitantes n'annonçaient rien que de fâcheux. La partie principale à observer était le foie. S'il était corrompu, on croyait le reste du corps affecté de cette souillure, et on cessait l'examen ; on nommait cette opération hépatoscopie, désignation dont nous avons déjà donné l'étymologie, et qui, par extension, devint le nom général de la divination. Si le foie était naturellement rouge, s'il était sain et sans tache, si sa tête était grosse, s'il avait deux têtes ou s'il y avait deux foies, si les poches étaient tournées en dedans, c'étaient autant de signes de succès et de prospérité. D'une autre part, on devait

mencée; des poumons sains et intacts invitaient à s'abandonner à la fortune. Les autres parties de la victime portaient autant de signes heureux ou funestes, surtout lorsqu'une de ces parties se présentait conformée d'une manière extraordinaire et qui semblait s'écarter des lois de la nature.

HOROSCOPIE, divination par l'examen de la nativité. Voy. HOROSCOPE.

HYDROMANTIE, divination par l'eau. Elle recevait le nom de hydatoscopie lorsqu'elle résultait de l'inspection de la pluie, et celui de pégomantie, si la divination se faisait au moyen de l'eau de fontaine. Elle consistait à observer les

diverses impressions, les changements, flux, reflux, couleurs, images que l'on présentait. Voulait-on connaitre l'état futur de la santé d'un malade, on plongeait un miroir dans la fontaine et on s'en servait pour les prédictions. Quelquefois on remplissait un vase d'eau et on suspendait dans l'intérieur un anneau retenu à égale distance des deux bords et attaché par un fil à un des doigts de la main de la personne qui consultait; on demandait ensuite aux dieux, par une courte prière, d'éclairer le suppliant sur la question proposée. Si les conjectures formées d'avance devaient se réaliser, l'anneau frappait de lui-même un certain nombre de fois les bords du vase. Une autre épreuve consistait à jeter trois pierres dans l'eau et à observer les détours qu'elles faisaient dans leur chute. Au lieu d'eau on se servait encore d'huile ou de vin, et, au lieu de pierres, on employait aussi de petits coins d'or ou d'argent.

ICHTHYOMANTIE, art de deviner l'a- | venir par l'examen des entrailles des poissons (ixus). On faisait sur ceux-ci à peu près les mêmes observations que sur les autres victimes. Athénée (liv. II) dit qu'il y avait en Lycie, non loin de la mer, une fontaine consacrée à Apollon, où ceux qui voulaient consulter l'oracle du dieu offraient aux poissons qui venaient de la mer les prémices des victimes, attachées à des broches de bois, et qu'un prêtre assis observait attentivement ce qui se passait, afin d'en tirer augure. Le même auteur a écrit que l'on croyait trouver des présages dans la nature, la forme, le mouvement et la nourriture des poissons de la fontaine Phellus. Pline rapporte qu'à Myra, en Lycie, on jouait de la flûte à trois reprises pour faire approcher les poissons de la fon taine d'Apollon; que ces poissons ne manquaient pas de venir, et que tantôt ils dévoraient la viande qu'on leur jetait, ce que les consultants prenaient en bonne part; mais que souvent ils la repoussaient avec leur queue, ce qu'on regardait comme un présage funeste.

KÉRAUNOSCOPIE, divination par l'observation de la foudre (κέραυνος ).

LAMPADOMANTIE, divination dans laquelle on observait la forme, la couleur

[ocr errors]

|

et les divers mouvements de la lumière d'une lampe (μàs), afin d'en tirer des présages pour l'avenir. Quelques personnes pensent que la lampadomantie était une sorte d'augure. On la nommait lychnomantie, lorsqu'elle se faisait par l'inspection de la lumière d'un flambeau (λύχνος).

LÉCANOMANTIE. La divination dont nous avons parlé sous la dénomination d'hydromantie s'opérait parfois à l'aide d'un bassin (λɛzúvn), et recevait de là le nom de lécanomantie. On traçait alors sur les pierres ou coins certains signes; et après avoir invoqué le dieu sous une forme particulière, on lui proposait la question, à laquelle il répondait d'une voix faible, semblable à un sifflement qui sortirait de l'eau. On prétend que ce mode de divination remonte à l'époque de la guerre de Troie.

LITHOMANTIE (1005, pierre), pratiquée au moyen de pierres précieuses appelées sidérites, lavées pendant la nuit à la clarté des flambeaux, dans de l'eau de source. La personne qui consultait devait être pure de toute souillure et avoir la figure couverte. On répétait ensuite certaines prières et l'on plaçait certains caractères dans un ordre convenu. La pierre précieuse s'agitait alors d'elle-même, et d'une voix douce et faible rendait sa réponse. C'est à l'aide d'une pierre ainsi disposée qu'Hélénus, disait-on, avait prédit la chute de Troie. Dans ce qui nous reste des prétendus oracles de Zoroastre, il est fait mention d'une pierre que Pline nomme astroite, qu'il faut offrir en sacrifice, dit Zoroastre, lorsqu'on verra un démon terrestre s'approcher. Del Rio et Psellus appellent cette pierre mizņuris, minzouris et minsuris, et ajoutent qu'elle avait la vertu d'évoquer les génies et d'en tirer les réponses que l'on désirait. Mais, comme les poèmes d'Orphée, ceux de Zoroastre sont supposés. Il parait que les Chananéens et les Phéniciens consultaient les pierres comme des oracles; et ces pierres, ainsi divinisées, étaient connues dans toute l'antiquité sous le nom de bétiles (voy.), ou pierres animées, qui rendaient des oracles. On rapporte encore à la lithomantie la superstition de ceux qui pensent que l'améthyste a la vertu de

faire connaître à ceux qui portent cette | consistait en interprétations recherchées pierre précieuse les événements futurs par et mystérieuses. Un dragon figurait la les songes. royauté; un serpent, une maladie; une vipère, de l'argent; les grenouilles, des imposteurs; le chat, l'adultère. Il est parlé de l'oneiromantie dans plusieurs endroits de l'Écriture. Joseph expliqua le songe de Pharaon, Daniel celui de Nabuchodonosor. Il y avait à la cour de ces deux princes plusieurs devins qui faisaient profession de cet art. Les Grecs et les Romaius ajoutaient beaucoup de foi aux songes. Voy. SONGES.

LOGARITHMOMANTIE, divination par les nombres (voy. NOMBRES). MÉTÉOROSCOPIE OU MÉTÉOROMANTIE, les météores (voy.). Comme les mépar téores ignés sont ceux qui jettent le plus de terreur parmi les hommes, la météo- | romantie désigne proprement la divination par le tonnerre et les éclairs. Elle fut transmise aux Romains par les Étrusques. Voy. Augures.

ONOMANTIE, ONOMAMANTIE, ONOMATOMANTIE, divination par les noms (ovo

MOLYBDOMANTIE, divination pratiquée par l'observation des mouvements et figures que présentait le plomb (pov6-ua), art de présager par les lettres du dos) en fusion.

|

nom d'une personne le bien ou le mal qui doit lui arriver. Les pythagoriciens prétendaient que les caractères, les actions et les succès des hommes étaient conformes à leur destin, à leur génie et à leur nom. Platon lui-même semble incliner vers cette opinion, et elle se trouve plusieurs fois exprimée dans les poésies d'Ausone. Une des règles de l'onomantie, parmi les pythagoriciens, était qu'un nom

MYOMANTIE, par les souris (pūs, μños). Quelques auteurs regardent la myomantie comme une des plus anciennes manières de deviner, et croient que c'est pour cela qu'Isaïe compte les souris parmi les abominations des idolâtres. Il est certain que les souris ou les rats entraient dans le système général de la divination parmi les Romains, et l'on tirait des présages malheureux ou de leur cribre pair de voyelles dans le nom d'une ou de leur voracité. personne signifiait quelque imperfection

NECROMANTIE. Ce mot fera l'objet au côté gauche, et qu'un nombre impair d'un article à part.

NÉPHÉLÉMANTIE, divination par l'inspection des nuages (vepλ), de leurs formes et de la manière dont ils sont chassés dans l'air.

de voyelles signifiait quelque imperfection au côté droit. Ils avaient encore pour règle que, de deux personnes, cellelà était la plus heureuse dans le nom de laquelle les lettres numérales ajoutées OENOMANTIE ou ОINOMANTIE, divi- ensemble formaient la plus grande somnation pratiquée par le moyen du, vin me. On peut rapporter à l'onomantie (ovos) destiné aux libations. On en ob- tous les présages qu'on prétendait tirer servait la couleur et le mouvement pour pour l'avenir des noms, soit considérés en tirer des présages. Les Perses étaient dans leur ordre naturel, soit décompofort attachés à cette divination. sés et réduits en anagrammes. L'histoire Oneirocritique,ONEIROSCOPIE,Onei- nous donne quelques exemples singu

ROMANTIE,art d'interpréter les songes(övepos). Artémidore, qui vivait au commencement du 11 siècle de l'ère chrétienne, a donné un Traité des songes et s'est servi, pour composer ce livre, d'ouvrages plus anciens. It divise les songes en spéculatifs et allégoriques. Les premiers représentent une image simple et directe de l'événement prédit; les autres n'en donnent que des images symboliques ou indirectes. Ces derniers forment la classe des songes confus, qui seuis ont besoin d'interprètes. L'ancienne oneiromantie

liers d'onomantie que le défaut d'espace nous empêche de reproduire ici. On a attribué à certains noms une singulière fatalité; témoins celui d'Auguste dans l'empire romain d'Occident, de Constantin dans l'empire romain d'Orient, celui de Henri en France, etc. Voy. NOMS PROPRES.

OOMANTIE, OOSCOPIE, diviuation par les signes ou les figures qui paraissent dans les œufs (ov). Selon Suidas, Orphée avait composé un livre sur cette matière.

OPHIOMANTIE, divination qui consis

tait à tirer des présages des mouvements qu'on voyait faire aux serpents (pts). « Le serpent (dit Pluche, Hist. du ciel), symbole de vie et de santé, si ordinaire dans les figures sacrées, faisant si souvent partie de la coiffure d'Isis, toujours attaché au bâton de Mercure et d'Esculape, inséparable du coffre qui contenait les mystères, et éternellement ramené dans le cérémonial, passa pour un des grands moyens de connaître la volonté des dieux. On avait tant de foi aux serpents et à leurs prophéties qu'on en nourrissait exprès pour cet emploi; et, en les rendant familiers, on était à portée des prophètes et des prédictions. On pourrait regarder comme une espèce d'ophiomantie la coutume qu'avaient les psylles d'exposer aux cérastes leurs enfants nouveau-nés pour connaître s'ils étaient légitimes ou non.

[ocr errors]

ORNITHOSCOPIE, divination par le vol des oiseaux (opvis,-005). Voy. Augures. PTARMOSCOPIE, par l'éternuement (voy. ce mot), en grес яτаpμós.

:

PYROMANTIE, divination par le feu (up). Tantôt on jetait sur le feu de la poix broyée, et, si elle s'allumait promptement, on en tirait un bon augure; tantôt on allumait des flambeaux enduits de poix et l'on en observait la flamme si elle était réunie et ne formait qu'une seule pointe, on augurait bien de l'événement sur lequel on consultait; on en augurait mal au contraire, si elle se partageait en deux ; quand elle montrait trois point es, c'était le présage le plus favorable.Si elle s'écartait à droite ou à gauche, c'était signe de mort pour un malade, ou de maladie pour une personne bien portante; son pétillement annonçait des revers et son extinction les malheurs les plus affreux. Dans la divination par le feu du sacrifice, on se servait, pour donner plus d'activité au feu, de petits morceaux d'un bois sec et inflammable. Lorsque les flammes s'attachaient d'elles-mêmes à la victime placée sur l'autel, lorsque réunies en un seul faisceau elles s'élançaient pures et sans fumée, et ne ralentissaient leur ardeur qu'après la disparition totale des objets qu'elles devaient consumer, on pouvait espérer du sacrifice un heureux résultat; mais si par malheur le feu ne

[ocr errors]
[ocr errors]

s'allumait qu'avec peine, si les flammes se divisaient ou ne s'attachaient pas sur le-champ à la victime, si leur direction n'était pas perpendiculaire, si leur pétillement était violent et la fumée noire et épaisse, si le vent, la pluie ou quelque autre accident venait à les éteindre, et qu'il restât encore quelques traces de la victime, le sacrifice était regardé comme défavorable et rejeté par la colère des dieux. Quelquefois le prêtre, après avoir épuisé en vain son attention sur les entrailles de la victime pour obtenir une prédiction certaine, arrachait la vessie, la nouait fortement avec de la laine, et, la jetant dans les flammes, examinait dans quelle direction elle viendrait à éclater. Il prenait aussi de la poix des torches, lă jetait sur le feu, et, lorsqu'une flamme unique et non divisée s'élevait, on la regardait comme un signe favorable. C'est surtout en temps de guerre que l'on consultait ces effets de la flamme et qu'on faisait des observations sur le fiel. RHABDOMANTIF, divination par le moyen de verges ou de baguettes (pados). Suivant Hérodote, les femmes des Scythes cherchaient et ramassaient des baguettes bien droites pour les employer à cette superstition. Les mages, au rapport de Strabon, employaient pour la rhabdomantie des branches de laurier, de myrrhe, et des brins de bruyère. Les Scythes se servaient de baguettes de saule; les Tatars et les Algériens ont aussi une espèce de rhabdomantie. Tacite nous parle de celle des Germains et Ammien Marcellin de celle des Alains. On peut rapporter à cette espèce de divination la faineuse flèche d'Abaris sur laquelle les anciens ont débité tant de fables. Cellesci sont d'une telle nature qu'Hérodote même parait s'être fait un scrupule de les reproduire ou de s'en bien informer. D'autres écrivains nous apprennent qu'Abaris était porté sur sa flèche à travers les airs, et qu'ainsi les rivières, les mers, les lieux inaccessibles aux autres hommes ne l'arrêtaient pas*. Cette flèche avait appartenu à Apollon. On ajoute qu'elle était d'or. Du reste, on a de tout temps attribué au bâton ou à certaines baguet

(*) Ceci ne ressemble pas mal au balai des sor◄ cières du Blocksberg. Voy. ce mot et SABBAT,

« ÖncekiDevam »