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Haiti, Leclerc, TOUSSAINT-L'OUVER | sonnes des classes élevées.Parmi plusieurs TURE, ROCHAMBEAU, etc. établissements de bienfaisance, nous men.

Il faut lire avec quelque méfiance, àtionnerons surtout la fondation dite d'Acause de l'exagération dont paraît em- mélie. En fait d'édifices publics, nous depreint cet éloquent écrit, l'Histoire de vons signaler le château ducal, le manél'expédition des Français à Saint-Do- | ge et le théâtre. Des ouvrages d'art, des mingue, par M. Ant. Métral, ouvrage au- parcs, etc., donnent à la ville de Dessau quel nous renvoyons pour plus de dé- un aspect très riant, et le cimetière, qu'on tails sur les actes de Dessalines. P. C. embellit tous les jours, présente l'aspect DESSAU (ANHALT-), le plus étendu d'un jardin et d'une promenade. Voir des trois duchés d'Anhalt (voy. ce nom). Lindner, Beschreibung des Landes AnIl se compose de six districts séparés, et halt-Dessau (Description du pays d'Ancomptait en 1830, sur 17 milles carrés halt-Dessau), Dessau, 1833. C. L. géographiques, environ 58,000 habitants, DESSAU (prince LEOPOLD IT D'ANdont 1,600 juifs. Produit d'un partage HALT-). Ce guerrier, dont la mémoire vit fait en 1603 après la mort de Joachim Ier, encore, sous le nom du vieux Dessau,dans cette principauté échut à son fils aîné l'armée prussienne, naquit en 1676. Ses Jean-George. Après l'extinction de la li- parents le destinaient à la carrière civile, gne mâle d'Anhalt-Zerbst, en 1793, une mais entraîné par un goût irrésistible vers partie de Zerbst ayant été réunie à Des- l'état militaire, il obtint un régiment de sau, ce petit état fut élevé au rang de du- l'empereur Léopold Ier à l'âge de 12 ans, ché par Napoléon en 1807. Le duc ac- et à 16 on lui donna le régiment de son tuel, Léopold-Frédéric, né le 1er octobre père, qui était feld-maréchal général et 1794, a succédé en 1817 à son grand- | gouverneur de Berlin. Après deux ans de père Léopold-Frédéric-François. Depuis voyages, il fit en 1696 sa première cam1829, le duché est divisé en sept baillia- pagne sur le Rhin. Dans la guerre de la ges indépendamment de deux villes à juri- succession d'Espagne, le prince de Desdiction municipale; ses revenus s'élèvent sau déploya, comme général, autant de à 710,000 florins, et sa dette publique prudence que de bravoure, et à la bataille à un million. Anhalt-Dessau fournit un de Hochstædt (voy.) les Prussiens qu'il contingent de 529 hommes à la Confédé- commandait prirent une part glorieuse ration germanique. Le duc possède en à la victoire des alliés. L'année suivante propriétés particulières, placées sous la il cueillit de nouveaux lauriers en Italie. domination de la Prusse, 26 lieues car- Chargé plus tard du commandement des rées avec 66,000 habitants et un revenu Prussiens dans les Pays-Bas, il fut nomannuel de 200,000 florins. La constitu- mé en 1712 feld-maréchal général et contion du duché est monarchique; il y seiller privé militaire. Le roi Frédéricexiste bien d'anciens États, mais depuis Guillaume Ier lui était tellement attaché 1798 il n'y a pas eu de véritable diète. qu'il ne pouvait jamais se passer de lui; Le titre du souverain est toujours, comme Léopold était d'ailleurs par sa mère, sœur autrefois, duc d'Anhalt, de Saxe, d'En- de la première reine de Prusse, proche gern et de Westphalie, comte d'Ascagne, parent de la famille régnante. Lorsque seigneur de Bernbourg, de Zerbst et de le roi se décida à marcher lui-même conGroebzig. La capitale et résidence est la tre les Suédois, Léopold l'accompagna et ville de Dessau, sur la Mulde, avec fut, à vrai dire, le chef de l'armée; il se 10,000 habitants. Siége de toutes les au- couvrit de gloire dâns ce commandement. torités supérieures et du conseil de jus- Après la mort de son royal ami, il jouit tice, elle renferme trois églises évangéli- de la même confiance auprès de son sucques, parmi lesquelles se distingue l'église cesseur, Frédéric II. Ce prince, en pardu château et de la ville, avec le caveau tant pour sa première expédition contre ducal et les tableaux de Luc Cranach le la Silésie, lui confia la défense du pays jeune; un gymnase, un séminaire, une de Brandebourg, menacé de la part du école pour les juifs et, depuis 1822, une Hanovre d'une invasion qui cependant maison d'éducation pour les jeunes per- n'eut pas lieu. En 1742 le roi l'investit

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du commandement en chef des troupes, porte des travaux plus ou moins imporen Silésie. Lors du nouvel envahissement tants, selon les circonstances, travaux de la Bohême par les Prussiens en 1744, toujours exécutés par les propriétaires Léopold était posté près de Magdebourg, ou les fermiers; l'autre classe regarde le à la tête d'une armée qu'il conduisit en- desséchement des marais qu'on veut rensuite en Silésie, où il commanda pendant dre à la culture, opération pleine de difl'absence du roi. L'année suivante, il ficultés, quelquefois gigantesque, et qui, força à une prompte retraite les Autri- par conséquent, n'est entreprise que par chiens qui faisaient mine d'entrer en Si- l'état ou par des compagnies." lésie. Il se porta enfin de Magdebourg par Leipzig sur Dresde, et livra le 15 décembre aux Saxons, près de Kesselsdorf, une bataille sanglante qui fit tomber ia capitale de la Saxe au pouvoir des Prussiens et termina la guerre par la paix de Dresde.

Léopold accompagna le roi à Berlin et retourna ensuite dans sa résidence de Dessau. Lorsqu'il n'était pas à la guerre, il veillait à la prospérité de son pays, en améliorait la situation économique et politique et faisait faire des constructions utiles; mais il régnait despotiquement, habitué qu'il était au commandement militaire.

Il était feld-maréchal général de Prusse et de l'Empire, et remplissait les fonctions de gouverneur de Magdebourg,lorsqu'il mourut en 1747. De son mariage toujours heureux avec Anna Fochs ou Fohsin, fille d'un apothicaire de Dessau, qui avait été élevée en 1701 au rang de princesse d'Empire, il eut neuf enfants légitimes ou légitimés. Les manières de Léopold étaient brusques et peu gracieuses, mais il était populaire et fort aimé du soldat. Voir Varnhagen von Ense, Biographische Denkmale, t. II, et Busching, Beitrage zu der Lebensgeschichte merkwürdiger Personen, t. I. C. L.

DESSÉCHEMENT. C'est une opération qui consiste à débarrasser des eaux les terrains qui en sont couverts constamment ou même momentanément. Les desséchements ont pour but de rendre des terrains à la culture ou d'assainir des localités. Ils se divisent naturellement en deux classes principales : l'une a pour objet l'asséchement des terres inondées par des crues extraordinaires de rivières, par la fonte des neiges, les pluies, ou encore par des sources qui surgissent tout à

coup. Le desséchement de ces terres momentanément couvertes d'eau com

Un moyen sûr d'empêcher les eaux de séjourner sur les terres dans les hivers pluvieux, c'est de labourer par billons, c'est-à-dire par planches bombées plus ou moins au milieu, de manière à ce que toutes les eaux se déversent dans des raies principales. Ce genre de culture est toujours employé avec succès dans les terres argileuses, qui, étant compactes, ne sont pas entraînées dans les raies, comme il arriverait pour les terres légères. Souvent on fait aboutir à des fosses profondes les raies, quand elles n'ont aucun débouché; il est bien d'entourer ces fosses de garde-corps pour éviter les

accidents.

Mais la culture par billons ne suffit pas dans une foule de cas, surtout pour les terrains inondés par les débordements de ruisseaux ou bien par le surgissement subit de sources. Alors, pour ne pas laisser séjourner les eaux, ce qui ferait manquer toute récolte, on creuse, après avoir étudié la disposition du terrain, des acoulis ou rigoles aboutissant à un fossé principal et faisant avec celui-ci un angle toujours aigu, afin d'éviter autant que possible les ensablements. Ce fossé principal va joindre un puisard percé jusqu'au terrain perméable, afin que les eaux puissent se perdre. Quand les terres sont sujettes à être inondées, les acoulis sont établis à demeure; et, dans ce cas, pour ne pas interrompre la circulation dans les champs, objet important dans la culture, on les couvre avec des fascines ou du gazon reposant sur de petites pièces de bois en grume placées perpendiculairement à l'axe des rigoles. Celles-ci ont communément 2 pieds à 2 pieds 1/2 de profondeur, sur 1 pied de large; on a soin de les garnir de pierre ou de toute autre matière propre à sou tenir les parois latérales.

Il arrive fort souvent que des terres

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là des fondrières immenses dues à des mouvements souterrains, d'une autre part un sol tourbeux sans fond. C'est alors que tout ce que peut suggérer l'architecture hydraulique doit être employé.

basses longeant une rivière soient inondées: on se garantit avec des digues (voy.); néanmoins il faut établir des rigoles pour opérer le desséchement au besoin. Tels sont les principes généraux du desséchement des terres, qui, sans être des marais, sont inondées périodiquement. L'expérience que donne une longue observation des faits permet ensuite au besoin des modifications selon les circonstances. Le desséchement des vastes marais demande des travaux bien plus importants que les précédents. Une fois l'entreprise arrêtée, un lever fort détaillé du marais et un nivellement sont indispensables; des sondes faites avec soin sont aussi nécessaires pour connaître le soussol et aider à prendre un parti pour la méthode à adopter; mais l'essentiel est de s'assurer des causes de la formation du marais à dessécher. Un marais est-il | formé par l'interruption complète ou momentanée du régime d'une rivière, il est facile de remédier au mal en rétablissant le régime naturel des eaux, soit en apportant des changements aux usines établies sur cette rivière, soit en détruisant des atterrissements ou autres obstacles, enfin en établissant des digues au besoin. Après ces opérations, quelques saignées suffisent pour l'écoulement des eaux.

Des sources considérables surgissent elles dans un fond sans débouché dans lequel des ruisseaux viennent en même temps se rendre? si la masse d'eau n'est pas assez considérable pour former un lac ou un étang, il en résulte un marais d'autant plus dangereux pour la salubrité qu'il y aura moins d'eau. On conçoit que si l'on peut, après des travaux de terrasse plus ou moins importants, ouvrir un débouché à l'eau, le desséchement devient facile. Un canal principal creusé dans la partie la plus basse du lieu à dessécher et de manière à contenir toutes les eaux, puis des rigoles secondaires qui y aboutissent, feront obtenir un plein succès dans l'opération.

Mais souvent un débouché est impraticable, les marais se composant quelquefois de milliers d'hectares situés audessous du niveau de la mer; en outre le sol est peut-être extrêmement accidenté:

Il est maintenant un fait reconnu, c'est que le moyen de réussite le plus sûr dans les desséchements est de faire aboutir les eaux à des puisards dans lesquels on aura donné des coups de sonde comme pour faire les puits artésiens. On est presque toujours sûr de trouver des terrains perméables sous les argiles. Il ne faut pas craindre en sondant de ramener les eaux à la surface, car on ne va jamais assez profondément pour que cela ait lieu. Quelquefois les acoulis sont impraticables ou fort dispendieux: alors, pour s'en dispenser, les sondes se font dans les endroits les plus convenables, ce qui débarrasse des fortes masses d'eau; les rigoles se creusent ensuite si elles sont nécessaires. Dans ce cas, les travaux deviennent souvent fort difficiles; et dans l'impossibilité de les expliquer ici, nous renvoyons à l'excellent ouvrage de M. Garnier: De l'art du fontainier sondeur et des puits artésiens. Nous dirons seulement qu'il faut que l'entrée de la buse soit garantie par une crapaudine pour empêcher l'introduction des corps et que le coffre soit fixé aussi solidement que possible. Les fascines, pour établir les planchers de travail dans les terrains tourbeux et noyés, seront d'un grand se

cours.

Ce moyen, connu depuis assez longtemps en Allemagne et en Angleterre, offre une réussite certaine; il est d'un entretien presque nul. Depuis les progrès de l'art du sondeur, bien des difficultés sont aplanies, et il ne faut plus penser à l'emploi des machines à élever les eaux, moyens toujours fort dispendieux par un premier établissement et par des entretiens coûteux.

Dans les desséchements, la terre provenant des fossés sert à sur-élever le sol, non pas en la plaçant au hasard, mais de manière à toujours régler des pentes convenablement. Le curage successif des fossés sert toujours aussi à élever le sol. Quand des ruisseaux aboutissent à des marais sans pouvoir être détournés, on

avant leur entrée dans le marais; souvent on évitera ainsi bien des travaux. Enfin les plantations d'arbres qui absorbent beaucoup d'eau ne doivent pas être négligées, ainsi qu'une foule de soins dont le détail ne peut trouver place dans cet article. Après l'entier desséchement d'un marais, il reste encore à entretenir pendant longtemps tous les travaux d'art et même à les améliorer d'après les observations qui auront été faites. Voy. MARAIS, DÉFRICHEMENT, etc. ANT. D.

fait bien de les dériver sur des puisards | les suédoises de pommes hachées mêlées de volaille, les petits pains à la duchesse, les fanchonnettes de volaille, les vol-au-vent à la violette, etc., etc. Personne n'a jamais dit que les habiles y eussent touché, même à la fin d'un second service. Quand nous disons les habiles, nous voulons parler de ces gourmands si spirituels et si supérieurs dans les affaires de la vie de Laurent de Médicis, de Léon X, de Raphaël, du prince de Talleyrand, de George IV, de l'empereur Alexandre, de Castlereagh, de Pitt, etc., etc. « Un bourgeois seul, dit Carême, casse des noisettes après son diner.» (Aphorismes.)

DESSERT. Le dessert proprement dit est italien, si l'on entend par ce mot la réunion et la disposition agréable aux yeux des gâteaux, des fruits et des confitures. Son berceau appartient à un doux pays; c'est l'œuvre des beaux jardins et des cités florissantes. Carême dit que« le dessert a été perfectionné pour retenir les jeunes filles, les jeunes femmes et les enfants à table dans les entretiens de la famille; » le dessert, dans ce cas, prolonge délicieusement le repas. Il faut qu'il soit simple: considéré comme un troisième ou quatrième service, c'est une superfluité oisive et souvent dangereuse, la cause féconde des digestions diffuses. Le dessert n'est accepté généralement que parce qu'il semble pousser à une conversation légère; mais qu'on ne s'y trompe pas, c'est un écueil à la fin du diner, un grave embarras pour la voie gastrique dont il harasse et brouille inutilement les ressorts, où il étouffe le fumet lointain des fines tranches de rôti et des vins exquis de dix et quinze années; enfin il est dans l'estomac un antisolutif.

Voilà la doctrine des maîtres; nous ne faisons que la rappeler. La raison dit, comme elle, que l'estomac n'a que faire de ces couches finales de neige d'œufs, de fromage de Viry ou de vingt autres fromages blancs et fades, de ces fruits crus, de toutes ces séries de gâteaux. Le mattre Lachapelle (porte-queue de Louis XIII et son majordome) dit plus: c'est que « tout homme qui fait cas du dessert après un bon diner est un fou qui gâte son esprit avec son estomac. » Rejetez une fois pour toutes les macédoines glacées de fruits rouges, les fromages blancs à la bavaroise, aux noix vertes,

Ainsi le dessert n'est bon qu'autant qu'il est court et relevé; bornez-le à quelques vieux fromages et à quelques confitures. Ayez toujours présents ces mots de Brillat-Savarin : « Un beau diner sans vieux fromage est une jolie femme qui il manque un œil. » M. de Cussy a dit plus simplement: Il n'y a pas de diner sans fromage, et nous ajoutons sans quelques verres de plus d'un vin notable et sec. Le Constance de côte et le Xérès sec avivent la conversation à la limite extrême du diner.

En Angleterre, le dessert joue un rôle important, le dessert du vieux fromage, des vins âgés. Les enfants et les femmes s'éloignent, et leur absence fait repren– dre le diner par sa meilleure chose, par les vins fins. C'est alors que les conversations hardies et hautes s'entament; c'est alors que le négociant dépouille ses soucis et l'homme d'état sa réserve. Les fortes pensées les éclairent, les larges dévelop→ pements n'ont pas d'instants plus favorables. M. Pitt et ses amis élaboraient au dessert les affaires épineuses du parlement et du gouvernement de leur temps.

Résumons-nous : la gastronomie éclairée fait fort peu de cas des grands desserts; si elle pouvait détruire une vieille habitude, elle les déplacerait et ferait des petits gâteaux, des biscuits, des confitu

res,

des crèmes, des fruits bien mûrs, un frais repas du matin qu'un peu de café à la crème, à la teinte d'or, viendrait empreindre de son doux et enivrant arôme. Les fruits bien mûrs formeraient le second déjeuner; les viandes seraient

exclusivement l'affaire du diner. Les petits gâteaux peuvent reparaître le soir avec le thé; il n'y a pas d'inconvénients.

« Le dessert est le travail spécial d'une maitresse de maison, dit Carême; on lui donnera beaucoup d'attention et de déF. F. licatesse. >> DESSERVANT. C'est, en France,

DESSIN. Le dessin est l'art d'imiter, par des délinéations, les formes des objets. En peinture et en sculpture, le dessin comprend l'anatomie, la perspective, l'expression, qui comprend elle-même les caractères, les passions, le mouvement, l'attitude, le geste.

Les qualités essentielles du dessin sont

le titre légal du prêtre chargé de desser-la correction, c'est-à-dire l'observation vir une succursale, quoique dans l'usage on l'appelle ordinairement curé (voy.).

La nomination et la révocation des desservants appartient exclusivement à l'évêque diocésain. Il peut également les interdire ou les changer de résidence suivant sa volonté, sans que l'autorité civile ait le droit d'intervenir autrement que par voie d'observation ou de remontrances. Toutefois, il y a le recours au conseil d'état dans tous les cas d'abus (voy.) prévus par la loi du 11 germinal an X (art. 6, 7 et 8).

Suivant l'article 31 de la même loi, les desservants doivent exercer leur ministère sous la surveillance et la direction des curés. Cependant, d'après un réglele diocèse de Paris, approuvé ment pour par le gouvernement et devenu commun aux autres diocèses, les curés n'ont sur les desservants aucune autorité réelle. Ils ont un simple droit de surveillance dont l'objet est de prévenir les évêques des irrégularités et des abus parvenus à leur connaissance. Aussi, sauf l'inamovibilité, les desservants jouissent-ils, tant au temporel qu'au spirituel, de tous les droits et avantages des curés.

Le traitement des desservants est payé sur le trésor en vertu d'un décret du 11 prairial an XII; il était d'abord de 500 fr. et il a été porté par des lois successives jusqu'à 800 fr., taux actuel pour les ecclésiastiques au-dessous de 60 ans; il est de 900 fr. pour les desservants de 60 à 70 ans, et de 1000 pour les septuagénaires.

Le nombre des desservants en exercice est d'environ 25,000; le nombre des succursales légalement établies est cependant de 26,776: il manque donc, année commune, plus de 1500 prêtres pour l'exercice du culte, quoiqu'il y ait déjà en France près de 10,000 communes qui n'ont ni église ni prêtre. F. L. B.

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des justes proportions du corps; le caractère, c'est-à-dire le judicieux ressentiment des contours et des parties intérieures relativement à la nature des objets; le choix et la vérité dans les formes, dans les proportions, dans les effets particuliers.

L'art du dessin a précédé celui de la peinture et de la sculpture, dont il est le principe fondamental. Les historiens, qui veulent tout expliquer, en attribuent grecque qui, l'invention à une jeune fille pour conserver les traits de son amant, traça sur le mur le contour de son ombre. Cela signifie seulement que l'art du dessin est aussi ancien que l'ombre. Son invention, du reste, s'explique facilement par le goût naturel que l'homme a pour l'imitation.

Il fut cultivé dans l'Inde et chez d'autres peuples anciens; mais ce n'est qu'en Égypte que nous le trouvons d'abord arrivé à une certaine perfection : il s'y montre grave, peu expressif, raide, borné à peu de lignes. Il acquit ensuite chez les Grecs la justesse, la beauté, l'élégance. Dedale, 1400 ans avant notre ère, avait été le chef d'une nombreuse école; Polyclète et Phidias élevèrent l'art au sublime, tout en le rendant plus conforme à la nature. Les charmes de leur dessin donnèrent une vie nouvelle à l'image des dieux et des héros. Praxitèle (336 ans environ avant notre ère) porta l'art à son plus haut degré de perfection, en réunissant dans ses ouvrages toutes les qualités dont ses prédécesseurs ne possédaient que les principales. L'art se soutint sous Alexandre par les travaux, qu plutôt les inspirations des Lysippe et des Apelle; mais, après cet éclat, il commença à décliner, jusqu'à sa chute entière, qui fut celle de la Grèce elle-même. L'art des Romains succéda, art aux formes molles et arrondies, dépourvu de

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