Sayfadaki görseller
PDF
ePub

ment des excès que la raison condamnait. Les Lacédémoniens montraient un grand courage à supporter les pertes privées; mais à la mort de leurs rois, hommes, femmes, enfants, se rassemblaient indistinctement et se déchiraient le front à coups d'aiguilles, autant pour lui donner un témoignage de leur affliction que pour apaiser ses mânes satisfaites de ce sacrifice. Dans la violence de leurs imprécations, les Grecs en venaient au point d'accuser les dieux, leur reprochant une vengeance injuste ou l'envie. Leur fureur insensée renversa plus d'une fois les autels et porta le ravage dans les temples. Leurs sanglots n'étaient interrompus que par ce cri sans cesse répété, è, è, è, è; de là, dit-on, le nom d'esyot, lamentations funèbres. A la mort d'un citoyen revêtu d'une charge importante ou d'un personnage du plus haut rang, ou dans toute calamité terrible, les assemblées publiques étaient suspendues, les lieux d'exercice, les bains, les boutiques, les temples fermaient aussitôt, les places étaient désertes et la ville entière n'offrait que l'aspect du deuil ou de la désolation.

violent encore. Solon défendit prudem- | pour lesquelles on mettait fin aux deuils publics étaient la dédicace d'un temple, la clôture du lustre, l'accomplissement d'un vœu public; et les causes qui abrégeaient un deuil privé étaient la naissance d'un enfant, quelques honneurs accordés à la famille, le retour de captivité d'un père, d'un fils, d'un époux ou d'un frère, un mariage, la naissance d'un parent plus proche que celui dont on portait le déuil,la célébration des mystères de Cérès, des compliments de félicitation à faire, la célébration des jeux solennels et celle des Saturnales. Ceux qui étaient dans le deuil ne quittaient point leur maison; lorsqu'ils commençaient à sortir, ils fuyaient les festins, les assemblées et les fêtes publiques. Gratien, Valentinien et Théodose fixèrent à un an le temps des grands deuils, par exemple celui des maris porté par les femmes; ils déclarèrent infâmes et privées de la succession de l'époux défunt celles qui en prendraient un autre avant l'année révolue. Avant ces empereurs, les grands deuils ne duraient que dix mois, ou une année de Numa, qui le premier leur avait fixé ce temps. Les lois de Numa défendaient le deuil pour les enfants morts avant l'âge de 3 ans; une loi de Tibère le défendit aussi pour les condamnés à la peine capitale. A. S-R.

A Rome, du temps de la république, les femmes portaient le deuil en habits noirs; elles le portèrent en blanc sous les empereurs. Caton, cité par Servius, dit que les femmes quittaient pendant le deuil les habits de pourpre et en por⚫ taient de couleur bleue. Elles déposaient tous leurs ornements et négligeaient le soin de leur parure. Dans cette circonstance, les hommes s'habillaient généraleinent de noir, laissaient croître leurs cheveux et leur barbe, quittaient les anneaux d'or. Les sénateurs et les magistrats ne portaient point de laticlave ni les autres marques de leur dignité. Tous étaient vêtus comme les plébéiens; les consuls eux-mêmes ne rendaient plus la justice assis sur leur tribunal et dans les chaises curules, mais assis sur les siéges des préteurs ou dans les bancs des tribuns du peuple. Ces marques d'affliction se donnaient surtout dans le deuil public, pendant lequel on fermait le Foles tavernes aussi en abrégeait on quelquefois le temps. Les causes

rum,

Deuil chez les modernes. Aujourd'hui, chez différents peuples, tels que les habitants de la Corée, du Tonquin, les Japonais, les Mingréliens, les Indiens de l'Amérique du Nord, etc., le deuil donne lieu à des pratiques assez singulières : les uns s'abstiennent de la cohabitation avec leurs femmes et considèrent comme illégitimes les enfants qui proviendraient de ce commerce; les autres fuient leurs habitations pendant des années entières, couchent à terre et s'astreignent à une abstinence rigoureuse; ceux-ci célèbrent des fêtes sur la tombe de leurs parents, en les invitant à y prendre part; ceux-là font disparaître tout ce qui a servi aux défunts et considèrent comme un crime et une insulte de prononcer leurs noms; enfin, il en est d'autres qui croient honorer singulièrement les morts en restant à moitié nus pendant un temps plus ou moins considérable.

En Europe, la livrée ordinaire du deuil a été honorée, en Amérique et en France, est le noir, symbole de la privation de la d'hommages universels et spontanés. vie, parce qu'il est la privation de la lumière. Cependant en Turquie la couleur reçue est le bleu ou le violet: le bleu, emblème des vœux qu'on fait pour le bonheur des morts, et le violet qui, étant un mélange de bleu et de noir, indique à la fois et les souhaits qu'on adresse aux morts et la tristesse que leur perte nous inspire.

Le crêpe et les tentures noires sont, en France, les principaux attributs du deuil. Quant à sa durée, elle est ainsi réglée par l'usage: pour un mari, 1 an 6 semaines; pour père et mère, six mois; autant pour l'épouse; aïeul et aïeule, 4 mois 1/2; frère et sœur, 2 mois; oncle et tante, 3 semaines; cousin-germain, 15 jours; oncle à la mode de Bourgogne, 11 jours; cousin issu de germain, 8 jours. Napoléon avait renouvelé, par un décret, différentes modes tombées en désuétude, concernant la durée et les attributs des deuils de cour et deuils ordinaires; mais la Restauration a modifié tous les réglements émanés de l'autorité impériale. Bien que les deuils publics ne soient pas de rigueur, l'histoire contemporaine nous offre le tableau de plusieurs manifestations solennelles et éclatantes de douleur publique. Sans parler de la fête mortuaire décrétée par l'Assemblée constituante en l'honneur des Français morts pour la liberté, et à l'imitation de laquelle une autre loi est venue après 1830 instituer un deuil à perpétuité pour les morts des trois journées de juillet; sans rappeler aussi ce qui se passe sous nos yeux depuis la mort de Charles X dans certaines classes de la société française, nous dirons qu'à la mort de Benjamin Franklin, arrivée le 17 avril 1790, tous les états de l'Union américaine portèrent le deuil pendant deux mois, et que la France s'associa aux regrets de sa patrie. Mirabeau fit son éloge funèbre, le 11 juin, au sein de l'Assemblée constituante, qui prit ellemême le deuil pour trois jours, les 14, 15 et 16 juin. Puis, quand Washington mourut, le gouvernement prit encore le deuil, comme pour Franklin, et Fontanes prononça son éloge; enfin, plus récemment encore, la tombe de Lafayette

Encyclop. d. G. d. M. Tome VIII.

Comme dans toutes les parties du monde civilisé, la religion sanctifie chez nous les fêtes en l'honneur des morts; mais les pratiques de piété ne servent qu'à faire ressortir davantage le contraste affligeant des débauches qui, dans grand nombre de localités, suivent les inhumations. C'est ainsi que, dans la Bresse, par exemple, on dépose sur le cercueil des bouteilles qu'on s'amuse à vider ensuite; dans plusieurs autres parties de la France, comme dans le Morvan (Nièvre) et à Paris même, on se fait presque un devoir d'insulter, par ces libations indécentes, à la cendre des morts. C'est cet usage, emprunté aux superstitions anciennes, qui a donné naissance à la locution proverbiale: In dolio doleum infunde (noyez le deuil dans le tonneau).

L'assemblée qui forme le convoi mortuaire se nomme le deuil; c'est ordinairement le plus proche parent qui le conduit. On appelle deuil joyeux celui d'une personne qu'on n'aimait pas ou qui vous laisse une riche succession; quand serons- nous assez avancés pour bannir de notre langue cette expression scandaleuse qui profane la tombe? E. P-C-T.

Deuil de cour. Le grand et le petit deuil de la cour et leur durée sont réglés par le souverain. Ordinairement le grand deuil est de 6 à 2 mois; le petit deuil est de 3 semaines à 3 jours. En France, pendant le grand deuil, le roi portait l'habit, la culotte et la veste en drap violet et les bas en laine violette; le chapeau et l'épée étaient garnis d'un crêpe de la même couleur; les appartements étaient tendus en violet. Les ministres, les personnes attachées à la cour portaient les cheveux sans poudre, l'habit noir, boucles des souliers bronzées, les bas de laine noir, l'épée garnie d'un crêpe noir. Pendant le petit deuil, le roi portait l'habit de soie noire, l'épée et les boucles en argent; le costume des autres personnes était à peu près le même. Dans les grandes cérémonies, les hommes ajoutent à leurs vêtements de deuil un manteau, un crêpe au chapeau, quelquefois une cravate longue, et des pleureuses ou espèces de manchettes rabattues sur

7

les

[ocr errors]

et 402.

Depuis la première formation du ministère Polignac la rumeur publique décelait la crainte des coups d'état; on crut en trouver l'annonce plus explicite encore dans le passage suivant du discours de la couronne : « Je ne doute pas de vo« tre concours pour opérer le bien que je << veux faire; vous repousserez les per<< fides insinuations que la malveillance « cherche à propager. Si de coupables <<< manœuvres suscitaient à mon gouver<< nement des obstacles que je ne veux « pas prévoir, je trouverais la force de « les surmonter dans ma résolution, etc. >>

les parements des habits. On peut con- prises liberticides où elle devait sitốt sẽ sulter, pour les choses à observer durant briser avec une déplorable obstination. le deuil de cour, le Formulaire municipal de M. Miroir, tome IV, page 401 X. B-T. DEUS EX MACHINA, expression scolastique empruntée au théâtre. Conformément aux croyances mythologiques de l'époque, les poètes tragiques de la Grèce, et particulièrement Euripide, au lieu d'amener le dénouement par des moyens naturels, avaient souvent recours à un ressort plus commode, c'est-à-dire à l'intervention de quelque dieu. Lorsque cette intervention, faiblement motivée, choquait la vraisemblance théâtrale, le dieu n'était qu'une machine employée pour sortir d'embarras, deus ex machiná. Or, on dit par analogie d'un savant ou d'un philosophe qu'il se sert d'un deus ex machiná toutes les fois que, ne trouvant point à une difficulté d'explication naturelle, il invoque une puissance surnaturelle ou l'action directe de Dieu. L-F-E. DEUTERONOME, δεύτερος νόμος, seconde loi, renouvellement de la loi, voy. PENTATEUQUE.

DEUX - CENT-VINGT-ET- UN, chiffre de la célèbre majorité qui, en réponse au discours d'ouverture des Chambres françaises (session de 1830 mardi, 2 mars), vota cette adresse (voy.), modèle de fermeté et de franchise, de convenance parlementaire et de respect envers la prérogative royale, monument de patriotique sollicitude à l'égard du trône comme à l'égard du pays, dans laquelle la Chambre des députés déclare au roi Charles X que les vœux de la France repoussent les vues politiques de son ministère de prédilection. Voy. POLIGNAC, LA BOURDONNAYE, PEYRONNET, etc.

De même que le nom des trois cents a été un stigmate pour les membres de la majorité servile que M. de Villèle faisait mouvoir du geste et de la voix, de même celui de deux-cent-vingt-et-un est devenu le titre d'honneur des courageux représentants qui, par une attitude digne et loyale vis-à-vis du cabinet du 8 août, surent accepter la mission de protéger la couronne elle-même contre les entre

Dans sa réponse à cette partie du discours d'ouverture de la session, la Chambre des pairs, montrant qu'elle en avait compris toute la portée, donna le premier exemple d'une prévoyante réserve des droits du pays; mais cette réserve fut enveloppée soigneusement sous les formules oratoires d'usage. « Les droits « de votre couronne, y fut-il dit, ne sont << pas moins chers à votre peuple que ses << libertés. Placées sous votre sauvegarde, « elles fortifieront les liens qui attachent << les Français à votre trône... La France << ne veut pas plus de l'anarchie que son << roi ne veut du despotisme. Si des ma«nœuvres coupables suscitaient à votre « gouvernement des obstacles, ils seraient << bientôt surmontés, non pas seulement « par les pairs, défenseurs héréditaires « du trône et de la Charte, mais aussi << par le concours simultané des deux << Chambres, et par celui de l'immense « majorité des Français; car il est dans << l'intérêt de tous que les droits sacrés « de la couronne demeurent inviolables <«<et soient transmis inséparablement des « libertés nationales aux successeurs de « Votre Majesté.

[ocr errors]

La réponse de la chambre élective, sur laquelle les impressions populaires réagissent plus directement, se ressentit davantage de la gravité des circonstances. Sa pensée se révéla tout d'abord dans le choix qu'elle fit des commissaires chargés de la rédaction de l'adresse*. La dis

(*) Les membres de cette commission furent MM. de Preissac, Étienne, Kératry, Dupont de l'Eure, Gautier, le comte Sébastiani, le bas

[ocr errors][merged small][merged small]

approcher de votre noble cœur. Non, « Sire, la France ne veut pas plus de l'a<narchie que vous ne voulez du despo« tisme; elle est digne que vous ayez foi << dans sa loyauté, comme elle a foi dans << vos promesses, etc. >>

cussion en fut vive, mais toujours pleine de noblesse et de raison du côté des défenseurs de l'ordre légal. Voici par quelle apostrophe son rapporteur, M. Dupin aîné, répliquait aux saillies de M. de Guernon-Ranville qui nommait le projet d'adresse une sommation au roi de renvoyer son ministère : « Lorsque, dans « le discours de la couronne, les minis<< tres, en parlant des obstacles qu'on << voudrait leur susciter, n'ont annoncé, « pour les surmonter, que l'emploi de « la force, nous avons pensé qu'il nous << était permis de parler de la loi. Nous « avons indiqué le remède au mal pré« sent, non dans les coups d'état qu'on a << pu d'abord appréhender, non dans « l'emploi de cette force brutale et maté<< rielle que rien ne provoque et qui ne a saurait à qui s'attaquer; mais nous << avons indiqué comme seuls praticables <<< les moyens légaux, les moyens consti<< tutionnels. Là est la prérogative roya«<le, etc. Un mot, et nous nous séparons.... Messieurs, nous avons doté le << pays de deux lois qu'il faudra violer << avant de pouvoir essayer de l'asservir: << la loi qui flétrit les fraudes, et la loi qui | « les éclaire du flambeau de la publi«< cité. >>

[ocr errors]

Après quinze jours de délibération, la discussion de l'adresse fut close, et la majorité de 221 voix contre 181, sur 402 votants, se prononça pour son adoption, après avoir écarté l'amendement de M. de Lorgeril. « Sire, y disaient les 221 à << Charles X, la Charte que nous devons « à la sagesse de votre auguste prédéces<< seur, et dont V. M. a la ferme volonté << de consolider le bienfait, consacre, << comme un droit, l'intervention du pays << dans les délibérations des intérêts pu<<< blics.Cette intervention devait être, elle << est en effet indirecte, sagement mesu« rée, circonscrite dans des limites exac« tement tracées, et que nous ne souf<<< frirons jamais que l'on ose tenter de franchir; mais elle est positive dans son « résultat, car elle fait du concours per<<manent des vues politiques de votre gou<< vernement avec les vœux de votre peuple la condition indispensable de la ron Lepelletier-d'Aulnay, le comte de Sade, Dupin aîné, rapporteur.

[ocr errors]

Cette adresse fut portée au roi par M. Royer-Collard, président de la Chambre, et lue à la tête de sa députation. Charles X y répliqua par cette courte réponse : « J'ai annoncé mes résolutions dans mon discours d'ouverture de la session; ces résolutions sont immuables, etc. »> Dans ce peu de mots se dévoilait, hélas! comme une inévitable fatalité, le projet arrêté d'une insurrection contre les lois, dans laquelle le trône allait se briser contre la loi fondamentale dont il devait être le gardien fidèle.

Le lendemain, 19 mars, une proclamation royale lue aux Chambres prorogea la session au 1er septembre, et deux mois après (16 mai) parut, avec l'ordonnance portant la dissolution de la Chambre des députés, une autre proclamation du roi, personnellement dirigée contre les 221 dont on se flattait d'empêcher ainsi la réélection. Mais le corps électoral ne se laissa ébranler ni par les menaces du pouvoir ni par les intrigues du parti absolutiste ; partout, au contraire, les nouvelles élections confirmèrent le glorieux mandat des 221, et le chiffre de cette majorité acquise à la cause nationale se trouva même accru par le résultat de ces menées. Il advint que les lettres closes portant convocation pour le 3 août furent devancées par les fatales ordonnances du 25 juillet; et c'est ainsi que les 221, après la lutte mémorable des trois jours, se sont trouvés appelés à ratifier la justice faite à une dynastie et à un gouvernement assez aveugles pour s'attaquer à une loi

fondamentale qui faisait sa sûreté et dont P. C. son existence dépendait. DEUX-PONTS (MAISON ET PRINCIPAUTÉ DE). La ville de Deux-Ponts ( en allemand Zweibrücken), située non loin des Vosges, était jadis le chef-lieu d'une principauté du même nom, comprise dans le cercle du Haut-Rhin, et qui fait partie maintenant du cercle bavarois du Rhin. Après l'extinction de la famille des anciens comtes de Deux-Ponts, le comté passa en 1390 à la maison palatine, et fut érigé plus tard en principauté; deux tiers du comté de Veldenz et celui de Sponheim en faisaient partie. C'est à la même famille qu'appartenait Charles-Gustave, proclamé roi par les États de Suède après l'abdication de la reine Christine en 1654. Charles XI fut investi de la principauté en 1681, et, à la mort de Charles XII, en 1718, elle échut à un fils du frère de Charles-Gustave. Ce nouveau prince étant mort sans laisser d'héritier, la principauté passa à la ligne palatine collatérale de Birkenfeld (voy.), d'où la famille régnante de Bavière tire son origine (voy. BAVIÈRE). Pendant les guerres de la révolution, la principauté de Deux-Ponts, qui comprenait 70,000 habitants sur une superficie de 36 milles carrés, fut occupée par les Français et cédée à la France, à la suite de la paix de Lunéville, avec le reste de la rive gauche du Rhin; elle constitua depuis une partie du département du Mont-Tonnerre. Rendue à l'Allemagne par la paix de Paris du 30 mai 1814, plus grande partie de ce pays appartient aujourd'hui au cercle du Rhin du royaume de Bavière, et l'autre partie entre dans les possessions transrhénanes d'Oldenbourg, de Saxe-Cobourg et de HesseHombourg. On y cultive beaucoup de garance et de houblon, et le père du roi actuel de Bavière, si connu à Strasbourg, comme colonel d'un régiment au service de France, sous le nom de duc de Deux-Ponts, y a rétabli le haras autrefois renommé.

la

La ville de Deux-Ponts est bien bâtie et agréablement située dans une contrée entrecoupée de montagnes; elle a 800 maisons et un peu plus de 6,300 habitants, sans compter les deux faubourgs qui ren

ferment aussi plus de 800 habitants. Cette ville, siége d'une cour d'appel du cercle du Rhin, possède un gymnase; le grand château ducal, autrefois une des plus belles résidences princières de l'Allemagne, mais aujourd'hui tombé en ruines, a été transformé en une église catholique. Parmi les principaux édifices publics, on remarque la cathédrale et l'église luthérienne. La ville a 10 fabriques de drap, de cuir et de tabac. Deux-Ponts a joué un certain rôle dans l'histoire des lettres. Il y paraissait autrefois une bonne gazette française portant le nom de la ville, et depuis 1779 une société de savants y publia des éditions correctes et justement estimées d'auteurs classiques grecs et latins. Après la conquête de Deux-Ponts, le siége de la Société bipontine fut transferé à Strasbourg où elle continua ses publications, et la collection d'auteurs classiques due à ses soins est encore aujourd'hui recherchée des amateurs de la littérature ancienne*. C. L. DEUX-SICILES, voy. NAPLES et

SICILE.

DÉVELOPPEMENT, voy. CORPS, ACCROISSEment, Intelligence, PerfecTIBILITÉ, etc.

DEVERIA. Deux frères de ce nom nés l'un et l'autre vers le commencement de notre siècle, ont acquis, dans l'école française contemporaine, une ré– putation que le temps accroîtra, s'ils ne se reposent pas sur leurs premiers succès. Tous deux ont débuté au salon de 1827: ACHILLE, par Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne, passant au cou de sa maîtresse l'ordre de la Toison-d'Or, pour la venger des plaisanteries que les courtisans avaient faites sur son compte; EUGENE, par la Naissance de Henri IV, tableau qui occupe une place distinguée dans la galerie du Luxembourg, et qui valut au peintre une médaille d'encouragement. Dans ce bel ouvrage, M. Devéria allia la fidélité historique, l'exactitude du costume, la beauté des formes et la finesse de l'expression, à la force du coloris, partie de l'art dans laquelle il pa

(*) Dans le catalogue de la librairie Treuttel

et Würtz on a donné une courte notice sur ces

éditions, en tête de la liste des auteurs qui en font partie.

S.

« ÖncekiDevam »