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et pour la garde nationale, toutes parées des couleurs de S. M. I. et R.

» L'autel, le chœur, la nef resplendissent du luxe d'une décoration admirable, le goût et la richesse ont présidé à leurs ornements; des tapis de pied superbes, et de la savonnerie couvrent le pavé, partout étincelleront attachées à des bras, à des girandoles, des lustres, des candélabres, d'innombrables bougies. Jamais Notre-Dame n'a étalé un tel luxe rehaussé singulièrement par la multitude triomphale de tant de drapeaux enlevés aux ennemis de la France.

F

» Le Pape, parti des Tuileries et du pavillon de Flore où il loge, descendra dans la cour de l'Archevêché, où le vénérable cardinal de Belloy archevêque de Paris, l'attendra, afin de lui en faire les honneurs et de le conduire dans la grande salle d'assemblée et des synodes. Son éminence, en ce moment, portera le costume d'étiquette affecté aux membres du sacré collège : la robe, le manteau le haut-de-chausses, les bas, la culotte et le chapeau rouge. Là, seront déjà réunis les cardinaux qui ne feront point partie du collège papal; les archevêques, les évêques vêtiront leurs habits pontificaux, tous porteront la mitre de drap d'argent.

» Là, seront dressées quatre tables, la plus grande doit servir à déposer les ornements de Sa Sainteté, ses deux mitres et sa thiare à la triple

couronne; la seconde sera affectée à l'usage du cardinal diacre et du prélat sous-diacre; la troisième, pour celle du diacre et du sous-diacre grec, et sur la dernière, on verra tout allumés les sept flambeaux d'or que doivent porter les sept acolytes.

Pendant que le Saint-Père sera habillé par ses grands officiers, le cardinal archevêque de Paris, accompagné de son chapitre, de sa maison et du clergé de Paris, se rendra à Notre-Dame, afin d'y recevoir le souverain pontife. Bientôt celui-ci, suivi de ses officiers, du clergé français et épiscopal, habillé de son costume de cérémonie, marchera processionnellement, et de l'Archevêché, se rendra dans la cathédrale de Paris précédé de sa croix haute portée par un prélat Romain, de deux chapelains secrets chargés de ses deux mitres; du thuriféraire, tenant l'encensoir et la navette d'or; des sept acolytes portant les sept chandeliers, nombre mystérieux et rappelant la première vision de l'apocalypse; après, le sous-diacre latin, au milieu du diacre et sousdiacre grecs; ensuite partiront, selon l'ancienneté de leur sacre, les évêques et archevêques de France, d'Allemagne et d'Italie assistant le sacré collège. Enfin, Sa Sainteté vêtue d'une chappe de drap d'or brodée de perles et de pierreries fines, et agrafée par un bijou célèbre, dû au burin du fameux Benvenuto Cellini; elle aura la thiare

en tête, deux cardinaux soulèveront les pans de sa chappe; en avant de Sa Sainteté, marcheront le cardinal, évêque assistant et le cardinal diacre; une garde d'honneur l'escortera.

» Dès l'entrée dans l'église de la procession, le clergé ira prendre les places qui lui sont réservées; monseigneur de Belloy présentera l'aspersoir à Sa Sainteté, qui en arrosera le clergé et les fidèles, puis elle ira sous un dais, soutenu par les chanoines de Notre-Dame, faire sa prière au maître-autel, tandis que des choeurs de musique exécuteront à grand orchestre, l'antienne à elle seule applicable : Tu es Pierre, et sur cette pierre je fonderai l'Église de Dieu, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans le ciel.

>> Tandis que cette portion du cérémonial s'exécutera, le cortège impérial traversera les rues de Paris, accompagné, flanqué et précédé de corps brillants de cavalerie et de chœurs de musique militaire. L'empereur en costume civil, descendra pareillement à l'archevêché, et là, comme le pape, revêtira ses habits du sacre, la dalmatique et le manteau royal, etc. Cela fait, il suivra cette fois à pied, une galerie extérieure et construite pour cette solennité : elle part de l'archevêché et finit à la porte de Notre-Dame. Cette galerie formée par des colonnes et ornée magnifiquement,

s'accorde par son style avec celui des décorations ajoutées momentanément à la façade de l'église. Là, on voit entre autres les statues des anciennes provinces, et l'on admire la pompe de cet appareil somptueux.

» Dans la nef, à peu de distance des trois portes d'entrée, s'élève sur un massif, un arc de triomphe, que l'on traverse au moyen de plusieurs escaliers; placés à chacune de ses façades, c'est là que l'on a établi le second grand trône en regard de l'autel, on y lit sur tous ses aspects la devise de la Légion-d'Honneur: NAPOLÉON EMPEREUR, HONNEUR ET PATRIE. Au dessus sont les armes de l'Empereur, entourées du grand collier de l'ordre, posées sur un manteau impérial et soutenues par un sautoir, composé du sceptre et de la main de justice. Une foule de statues, de trophées et de bas reliefs peints en or ou en bronze, augmentent l'appareil du trône; partout on ne verra que des tentures des Gobelins ou de riches étoffes soie et velours, semées d'abeilles d'or, des figures d'anges d'or, d'argent et de bronze, des lampadaires, des lustres, des draperies, etc.

>> Chacun de ceux invités à ce sacre ou tenus par leurs fonctions à s'y trouver, sera rendu à sa place désignée avant que le cortège impérial ne pénètre à son tour dans l'église. L'archevêque de Paris, les cardinaux, les collègues, le haut clergé de France et d'Italie, les chanoines de Notre4.

III.

Dame, recevront l'Empereur et l'Impératrice, à la porte principale, et l'on s'avancera dans l'ordre suivant :

>> » D'abord, marchera le maître des cérémonies ecclésiastiques, lequel aura soin que dix pas séparent chacun des groupes suivants : Les huissiers sur quatre de front; les héraults d'armes sur deux de front; le chef des héraults d'armes; les pages en livrée verte et or; les aides de cérémonie; le comte de Ségur, grand-maître et leur chef; le maréchal Serrurier, portant sur un coussin de velours violet frangé et aux glands d'or, l'anneau de l'Impératrice; le maréchal Moncey, tenant à deux mains la corbeille de jonc d'or et d'argent, destinée à recevoir le manteau de l'Impératrice; le maréchal Murat, portant sur un coussin de velours bleu, la couronne de l'Impératrice. A la gauche de ces trois grands officiers, un chambellan de l'Impératrice; Sa Majesté l'Impératrice et reine, elle-même, portant le manteau impérial, mais sans couronne ni anneau; elle sera vêtue, par dessous, d'une robe de satin blanc brodée en or et en perles fines, avec une ceinture toute chargée de diamants, et dont les glands et franges étaient des perles enfilées les unes aux autres ; les princesses soutiendront la queue de son manteau, et leurs officiers porteront la queue des leurs; le premier chambellan; le premier écuyer.

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