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pulaire noir. Outre les communautés,
il existait, et peut-être existe-t-il encore,
en Orient des hiéronymites vivant soli-
tairement selon la règle de saint Au-
gustin. Ces ermites portaient la robe
brune comme leurs confrères d'autres
ordres.
D-G.

HIEROPHANTE, ispopavτys, ré-
vélateur des choses sacrées (de ispòs, sa-
cré, et quis, montrer). L'hierophante,
chez les Grecs et les Égyptiens, était le
pontife spécialement chargé d'enseigner
les sciences théologiques et sacerdotales,
d'instruire ceux qui aspiraient à l'initia-
tion, d'admettre au culte secret les ini-
tiés, d'interpréter et de révéler les mys-
tères. Sous plusieurs rapports, il ressem-
blait au souverain pontife (pontifex
maximus) de Rome païenne ; et, en effet,
à certaines époques, le pouvoir des hié-
rophantes fut à la fois religieux et poli-
tique. L'histoire nous apprend qu'ils dé-
vouèrent Alcibiade aux dieux infernaux,
et que la coutume était de graver sur des
colonnes de pierre leurs serments d'ex-
communication (Corn. Népos, Alcibiade,
4; Plutarque, ibid., etc.). On donnait plus
particulièrement le titre d'hierophante
aux prêtres d'Éleusis (v.). Ils étaient choi-
sis dans la famille des Eumolpides (voy.),
une des plus anciennes d'Athènes, et ne
se montraient qu'avec une robe somp-
tueuse parsemée d'étoiles, une chevelure
flottante, un riche diadème. Cette fonc-
tion sacrée était conférée à vie et imposait
toute l'austérité du célibat. Saint Jérôme
(in Jovinian., 49) nous apprend que les
hierophantes athéniens assoupissaient
leurs sens par des boissons de ciguë et
cessaient ainsi d'être hommes. Ailleurs,
l'hierophante n'était pas à vie: on en
choisissait un chaque fois qu'on célébrait
les mystères et il pouvait se marier (Pau-
sanias, Corinth., 13). Il y avait aussi
des prêtresses qui remplissaient les mê-
mes fonctions que l'hiérophante; on les
appelait en latin hierophantriæ, en grec,
ispopávtides. L'une d'elles, Théano, a
mérité que son nom passât à la postérité
pour s'être refusée à des anathèmes poli-
tiques, en disant qu'elle était prêtresse
pour bénir et non pour maudire (Plu-
tarque, Alcib., 26). Ces hautes fonctions
sacerdotales, qui se perpétuèrent pen- |

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dant dix-sept ou dix-huit siècles, ne dis-
parurent entièrement qu'au v° siècle de
notre ère, avec le culte de Cérès et de
Proserpine et les derniers débris des
temples païens.
F. D.

HIGHLAND et HIGHLANDERS. C'est par ce nom de Hautes-Terres (Highlands) que l'on désigne la partie de l'Écosse qui est séparée des Terres-Basses par les monts Grampians, et dont les côtes abruptes et rocailleuses sont entrecoupées de baies et de bras de mer. Les monts Grampians qui, vus de loin, semblent former une chaîne impénétrable, sont parsemés de vallées et de gorges dont les plus grandes sont les lits des torrents de Leven, de Carn, de Tay et de Dee. Indépendamment de ces vallées, il y en a d'autres qui, du côté des Basses-Terres, étaient dans le principe si sauvages et si étroites qu'elles semblèrent inaccessibles tant que l'art n'en eut pas élargi les ouvertures. Grace à cette démarcation tracée par la nature, les Highlanders ou montagnards écossais sont restés une race tout-à-fait différente des habitants de la plaine. Dans les monts Grampians, on voit s'élever plusieurs sommets à une hauteur considérable : ce sont le Benlomond, le Benlawers, le Shehallien et autres. Le plus souvent ces sommets sont couverts de neige, enveloppes de brouillards; leur aspect est morne, et les ruisseaux profondément creusés dont ils sont sillonnés offrent les traces d'une nature puissante qui triomphe de toutes les entraves. En descendant des sommets, où l'on trouve rarement un sol fertile, on arrive à une couche mince de bruyère qui sert d'asile aux oiseaux de proie, aux lièvres blancs et aux poules de neige. Les flancs de ces montagnes recèlent aussi dans certaines parties des bêtes fauves et des gélinotes, et, sur de gras pâturages entremêlés de bruyères, on voit paître de nombreux troupeaux de brebis. Au pied des montagnes, on découvre beaucoup de vallées qui, arrosées par des torrents ou couvertes de beaux lacs, sont quelquefois bien boisées, et produisent aussi differentes espèces de blé. Plusieurs de ces vallées renferment une population considérable, dont la principale richesse consiste en troupeaux. Le district habité par la race gallique comprend les comtés de

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Sutherland, Caithness, Roy, Inverness, Cromarty, Nairn, Argyle, Bute, les îles Hébrides et une partie des comtés de Murray, Banff, Stirling, Perth, Dumbarton, Aberdeen et Angus. La limite de ce district est formée par une ligne qui commence à l'entrée de la baie de Pentland, se prolonge vers Saint-Kilda et enferme tout le groupe des îles orientales et méridionales presqu'à Arran; puis touche à Mull et près d'Ardmore, dans le comté de Dumbarton, passe sur la terre ferme d'Écosse, s'étend le long des monts Grampians jusqu'au comté d'Aberdeen, et se termine à la pointe nord-est de Caith

ness.

Les habitants sont des descendants des Celtes, et leur territoire formait le royaume des anciens Scots; ils nomment euxmêmes leur pays Gaeldach, c'est-à-dire pays des Gaels, ou Albanich. Les noms d'Angleterre et d'Écosse sont tout-à-fait inconnus chez eux ; dans leur langue, les Anglais sont appelés Saxons, et les Écossais du bas pays Gual, c'est-à-dire, étrangers, habitant le Gualdach. Lorsque, après la réunion des royaumes des Pictes et des Scots, au IXe siècle, la Basse-Écosse commença à se civiliser à la suite des rapports qu'elle établit avec la partie méridionale de l'ile, la Haute-Écosse, au contraire, suivant une marche indépendante, se développa selon le caractère des Celtes, ses habitants primitifs. Les formes de leurs institutions sociales étaient en rapport avec la nature du pays et avec les motifs qui les avaient engagés à fixer leurs demeures dans ces montagnes. Jaloux de conserver leur liberté et de rester purs de tout mélange, ils avaient abandonné les plaines et s'étaient retirés dans les forteresses naturelles que les montagnes leur offraient. Ils ne reconnaissaient pas toujours le souverain éloigné qui ne pouvait ni les protéger ni les forcer à l'obéissance. La division du pays en vallées, gorges et iles, séparées par des montagnes ou par des lacs, amena, dans ce peuple, de petites associations; et des hommes distingués, riches et dévoués, sous les bannières et sous le patronage desquels les autres s'étaient réunis, s'élevèrent au rang de chefs. Chaque vallée, isolée des autres et sans relations avec le

dehors, renfermait une tribu au sein de laquelle on trouvait les armes qu'il fallait aux habitants pour se défendre et pour faire la chasse au gibier, le nombre d'artisans nécessaires pour subvenir à ses besoins restreints, des pâturages suffisants pour ses troupeaux, le bois dont elle avait besoin pour toute sorte d'usages, enfin de la mousse et de la tourbe pour l'usage domestique. Ces tribus, dont chacune avait son chef et qui n'étaient liées entre elles que par la communauté des mœurs et du caractère, n'étaient donc pas tentées de changer de demeures ou d'attirer des étrangers.

Dans chaque clan (voy. ce mot) se forma un gouvernement patriarcal, une espèce de monarchie héréditaire, fondée plutôt sur la coutume et maintenue par le consentement général, que fixée par des lois. Le Highlander honorait dans son chef le principal rejeton d'une souche à laquelle il rapportait l'origine du clan tout entier; il le vénérait comme un père, et le nom même de clan vient du mot gallique klaan, qui veut dire enfants.

Par suite de l'isolement de chaque clan, ses membres contractaient entre eux des mariages et étaient presque tous unis par les liens de la parenté. Il y en avait plusieurs où tous les membres portaient le même nom que le chef. A la fois le seigneur et le juge de toute la tribu, et la commandant à la guerre, celui-ci avait le privilége de se faire accompagner à la chasse par les jeunes gens, qui se rangeaient aussi sous sa bannière dans le combat. Cependant tout le système reposait essentiellement sur le droit d'aînesse dont le chef était le représentant; son autorité était limitée par la coutume. Rien ne dégageait un Highlander des devoirs envers son clan; et quelles que fussent les obligations qu'il pût contracter ailleurs, toutes se subordonnaient aux services que le chef de son clan était en droit de réclamer. Le chef d'une tribu était ordinairement propriétaire de tout le territoire soumis à sa juridiction; mais il n'en était pas maître absolu il était en quelque sorte l'administrateur des biens de la communauté. Il faisait cultiver pour son compte une partie déterminée des meilleures terres : le reste était réparti à ti❤

tre de concessions, pour un temps plus | principale richesse du pays consistait en ou moins long, entre cette classe du clan troupeaux, on commençait ordinairequi se composait de vassaux, de fermiers ment, en cas d'attaque, ou comme moyen et d'agriculteurs; c'étaient les proches de représailles, par enlever ceux de l'enparents du chef ou les membres de quel- nemi. Il y avait en outre une classe d'aque ligne collatérale de la souche com- venturiers plus particulièrement témémune. Après deux générations, ces terres raires, appelés Cearnachs, et qu'on emétaient ordinairement retirées pour en in-ployait à des entreprises qui offraient les vestir des parents plus proches, et les des- plus grands dangers et beaucoup de gloire cendants des possesseurs primitifs ren- en perspective. Ce métier dégénéra en ratraient alors dans les rangs du peuple. pines; bientôt il ne consista plus qu' Cette dépossession était chose si commune lever des contributions dans les Basses qu'elle confirmait encore les Highlanders | Terres, ou bien à se faire payer une indans leur croyance qu'ils étaient du même demnité nommée blackmail, pour la pro sang que le chef; car chacun voyait, dans tection accordée contre les pillages. Les le cours de sa vie, rentrer dans le sein du fils cadets des chefs de clans trouvaien peuple quelques familles dont les ancê- une autre ressource dans le service militres avaient fait partie des feudataires ou taire sur le continent, surtout en France de la noblesse du clan. Cependant quel- et en Espagne; et après l'exil des Stuarts, quefois des frères puînés ou autres pa- à qui les Highlanders se montrèrent firents obtenaient la concession à perpé- dèlement attachés, l'habitude devint entuité d'une portion de territoire, ou ac- core plus générale de s'enrôler sous de quéraient eux-mêmes une propriété soit bannières étrangères. Ainsi les montapar mariage, soit par héritage, soit d'une gnards ne devinrent jamais étrangers au autre manière. Dans ces cas, ils gardaient habitudes de la guerre, et la renommee leur rang primitif et étaient ordinaire- des exploits et des victoires de leur ment placés à la tête d'une subdivision de compatriotes entretint chez eux le goû la tribu; mais ils n'étaient pas soustraits pour les combats. Jusque dans les derpour cela à la dépendance du chef et lui niers rangs du peuple, l'esprit martial e payaient ordinairement un tribut. Les un mépris prononcé du travail se faiclans nombreux avaient souvent plusieurs saient remarquer. Les travaux des champ de ces subdivisions. Là où il n'y avait pas étaient en grande partie abandonnés aux de ces chefs secondaires, les vassaux et vieillards et aux femmes, tandis que de grands fermiers venaient immédiatement hommes vigoureux n'employaient leu après le chef du clan. Regardés comme temps qu'à des exercices fatigants. Le nobles et appelés duinhe wassal, ils por- artisans étaient plus considérés que le taient comme marque distinctive une hommes livrés à la culture de la terre plume à leurs chapeaux. Les vassaux di- Le forgeron ou le fourbisseur, qui fabrivisaient leurs territoires en petites por- quait des armes ou les réparait, jouissai tions qu'ils affermaient à des hommes du d'une haute estime et faisait partie de la peuple, tenus dans une dépendance non maison d'un chef highlander; cependan moins grande de ces vassaux que n'était on tirait les armes ordinaires le plus soucelle des derniers vis-à-vis du chef du vent des Basses-Terres de l'Écosse. clan.

L'accroissement excessif de la population engendra, dans la suite, parmi ces montagnards l'oisiveté et la paresse. C'étaient surtout les cadets de familles nobles qui marquaient le plus grand mépris pour les travaux utiles et paisibles, et qui s'attachaient les jeunes gens les plus pétulants et les plus braves pour faire avec eux des incursions (creachs) dans les Basses-Terres ou dans les clans ennemis. Comme la

Le chef demeurait au milieu de sa famille. Son château était l'endroit où l'or distribuait les récompenses et les distinctions les plus enviées. Il ne se faisait pa remarquer par l'éclat de son costume mais seulement par une suite plus considérable et un plus grand nombre de commensaux. Ce que ses parents lui offraien de leur avoir, il l'employait à les entretenir libéralement. Tout membre du clar était bien reçu au château et traité selor

son rang avec courtoisie et de bons procédés. Cet accueil inspirait à chaque Highlander une haute idée de lui-même, et resserrait encore les liens qui l'unissaient à son chef, dont le pouvoir, exercé avec douceur, était toutefois arbitraire par sa nature. On lui vouait une fidélité inébranlable, et pour qu'on y manquât, il fallait de bien graves motifs. Quelquefois cependant il arriva qu'on s'écarta des principes établis, au point qu'on viola même le droit de succession, base fondamentale des clans. Il arrivait aussi que des chefs indignes étaient déposés dans les troubles qui suivirent la révolution de 1688, tout un clan abandonna son chef quand il voulut le faire marcher contre les Stuarts. Dans les premiers temps, les chefs desHighlanders rendaient hommage à des princes indigènes qui reconnaissaient, tout au plus pour la forme, la suzeraineté des rois d'Écosse. Ces princes, dont les familles fleurirent depuis les temps les plus reculés jusqu'à Jacques V, étaient surtout ces fameux lords of the Isles, qui régnèrent sur toutes les iles de l'ouest, sur les Hébrides au nord d'Ilay, et sur les parties occidentales du comté d'Inverness; et, comme alliés puissants, ils exercèrent beaucoup d'influence sur la plus grande partie du Highland. Le reste du pays était soumis aux comtes d'Athol, de Mar, de Lennox et autres chefs de renom. Ce ne fut pas avant le commencement du xve siècle que le pays des Iles fut placé sous la dépendance de la couronne d'Écosse, à laquelle même la scission des clans ne permit pas d'y consolider sa puissance. Si les clans ne troublèrent plus la paix gé-❘ nérale comme autrefois, lorsqu'ils reconnaissaient l'autorité d'un prince indigène, on ne les voit pas moins descendre de leurs montagnes dans les plaines lorsque plusieurs clans se levaient pour soutenir une cause commune. Les troubles auxquels l'Écosse se trouva livrée après la mort de Jacques V ne servirent qu'à raffermir encore l'indépendance des chefs highlanders. Au xvII° siècle, l'esprit belliqueux s'étant affaibli dans les BassesTerres de l'Écosse, les Highlanders montrèrent pour la première fois une supériorité marquée dans l'art de la guerre, ce qui contribua beaucoup à relever en

eux le sentiment de leur dignité et à rendre encore plus indissoluble l'attachement qu'ils portaient aux vieilles coutumes de leur pays. Mais bientôt après les premières victoires que les Highlanders remportèrent dans les plaines de l'Écosse, Cromwell leur fit expier leur triomphe par les traitements les plus sévères. Il mit dans plusieurs endroits de fortes garnisons, chassa les rebelles des refuges les plus secrets, fit détruire les châteaux-forts des chefs des clans, qu'il força de déposer les armes et de donner des otages pour répondre de leur tranquillité. Après la restauration des Stuarts, les Highlanders furent délivrés du joug que le protecteur leur avait imposé; on rasa ou abandonna les forts construits dans le but de les réduire, et on n'appliqua plus les lois contre les brigandages. L'ancienne organisation des clans reprit alors une nouvelle vigueur. Sous les règnes de Guillaume III et de la reine Anne, le gouvernement, occupé à faire la guerre sur le continent, crut devoir acheter à prix d'argent la paix dans le Highland; mais les dangers suscités, en 1715, par le soulèvement en faveur de la famille exilée des Stuarts donnèrent lieu à différentes mesures tendant à briser la puissance des chefs des clans. Par l'acte dit des clans, la propriété du vassal rebelle était adjugée au seigneur suzerain resté fidèle, et de même la possession en toute propriété de son fief était accordée au vassal fidèle lorsque son seigneur était du nombre des rebelles. Par un autre acte, les vassaux étaient dispensés du devoir de suivre leur seigneur à la chasse et d'épouser ses querelles. Une troisième mesure, mais qu'on n'exécuta guère, fut le désarmement des Highlanders. Enfin la mesure la plus efficace fut l'établissement de grandes routes du Highland aux Basses - Terres, ce qui, avec le temps, aurait sans doute amené une fusion entre les habitants des montagnes et ceux des plaines, si les circonstances politiques n'avaient pas empêché cette solution pacifique. Les chefs des clans firent les plus grands efforts pour défendre leur pouvoir menacé et pour opposer une digue aux innovations par lesquelles le gouvernement cherchait à miner l'orga

trouvait, avec un couteau et une fourchette, dans un fourreau qui pendait au côté. Le bonnet était une partie essentielle du costume highlander. Au lieu des plumes dont l'ornaient les gens de distinction, les hommes d'un rang inferieur portaient un bouquet de bruyère, ou une branche de houx ou de chêne Leurs souliers se composaient de semelles d'un cuir épais attachées avec de cordons au-dessus des pieds. A la suite de la défense sévère prononcée contr cet habillement, et qui fut révoquée seulement en 1782, l'ancien costume national des Highlanders s'est perdu insen

nisation des clans. Un moyen hasardé auquel le gouvernement eut recours, facilita les projets des Highlanders. En 1729, on leva des compagnies et on mit à leur tête les chefs et leurs fils. Ces compagnies dites indépendantes étaient au nombre de six et étaient appelées ordinairement, d'après leur tartan noir, Freicuder Dhu, c'est-à-dire Garde noire. Le soulèvement de l'année 1745, en faveur du prétendant Charles-Édouard, fut le résultat du ressentiment secret des Highlanders et des insinuations du dehors. Le gouvernement sortit vainqueur de la lutte, ce qui lui procura, en 1747, les moyens d'abolir la constitution patriar-siblement ; il n'existe plus que dans quel cale des Highlanders, de veiller sévèrement à leur désarmement et d'interdire jusqu'à leur costume national.

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En effet, les Highlanders se distinguaient de tous les autres peuples par leur costume d'une origine celtique, qui, en favorisant la liberté des mouvements, convenait le mieux à des guerriers, à des chasseurs et à des pasteurs. L'étoffe du costume highlander est restée la même depuis des siècles : c'est une étoffe de laine ou tartan, quelquefois avec un rempli de coton, toujours à carreaux de couleurs bigarrées, jadis foncées et plus tard tranchantes. Chaque clan portait ordinairement un tartan d'un mélange de couleurs différentes de celui des autres clans. La pièce principale de l'habillement était le kilt, simple tablier à plis qui entourait les cuisses et descendait jusqu'aux genoux. Des cavaliers et des gens âgés portaient | cependant quelquefois une espèce de pantalon étroit de tricot, nommé truis (trewes). Le gilet et la veste étaient brodés ou bordés de galons. Le plaid ou habit était un tartan, long de quatre aunes et large de deux, qui, entourant le corps en plis larges et assez réguliers, était retenu par une ceinture; et tandis que la partie inférieure pendait à terre, la partie supérieure était jetée autour de l'épaule gauche et laissait le bras droit découvert. En temps de pluie, ce plaid servait de manteau, et lorsqu'on voulait garder ses deux bras libres, on l'attachait avec une agrafe sur la poitrine. A la ceinture était suspendue une grande poche en peau de chèvre ou de blaireau. Un poignard se

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ques contrées parmi les basses classes mais non sans mélange avec le costume des Écossais des plaines. Pour armes, le Highlanders portaient un glaive à gau che et un poignard court (dirk) à droite un fusil, une paire de pistolets et und rondache complétaient leur armure. A défaut de fusil ou de munitions de guerre, ils se servaient d'une longue lance nommée lochaber axe. Chaque clan for mait, sous le commandement général de son chef, un régiment dont les compagnies offraient la réunion de toutes les familles placées sous les ordres de leurs chefs particuliers.

Les traits saillants du caractère de Highlanders furent, et sont encore aujourd'hui, un courage réel, un grand amour de la liberté, un sincère attachement à la patrie et à la famille, une hospitalité franche et joviale, une fidélité inviolable. Si l'instruction savante ne se rencontrait que chez un petit nombre de personnes de condition élevée, qui le plus souvent avaient reçu leur éducation en France, l'histoire nationale, la poesie et la musique étaient, au contraire, cultivées et goûtées par toutes les classes du peuple. Chaque chef ou sous-chef avait son barde (voy.) chargé de chanter les exploits de sa race et de certains membres du clan. Ces poetes jouissaient d'une haute consideration, et, comme les senachies, ou les plus anciens de la tribu, ils conservaient les antiques traditions. La littérature des Highlanders est consignée dans l'ouvrage de Reid, Bibliotheca scoto-celtica (Glasgow, 1832). Le pre

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