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climat force à entretenir des feux plus ardents, les incendies sont aussi plus fréquents et plus ruineux qu'ailleurs.

déposer de l'argent dans un licu indié, ou de remplir toute autre condition, punie de la peine des travaux forcés à aps; et lorsqu'elle n'est accompagnée ucun ordre ou condition, la peine à liger est un emprisonnement de deux au moins et de cinq ans au plus, et e amende de 100 fr. à 600 fr. Si la nace faite avec ordre ou sous condition té verbale, le coupable est puni d'un prisonnement de six mois à deux ans, d'une amende de 25 fr. à 300 fr.; dans deux derniers cas, il peut être mis par rêt ou le jugement de condamnation s la surveillance de la haute police, ir cinq ans au moins et dix ans au plus. Dans une acception figurée, on appelle endiaire tout discours proféré dans des nions ou lieux publics; tout écrit immé, publiquement exposé et mis en te; tout placard affiché et exposé aux ards de tous, contenant provocation à révolte, ou à commettre des actions difiées crimes ou délits par nos lois pées. Les peines applicables aux auteurs els écrits, à ceux qui les distribuent et publient, sont déterminées par les lois cernant les délits de la presse (voy.) et d'autres lois spéciales. J. L. C. NCENDIE. On nomme ainsi toute truction, entière ou partielle, d'édifice, navire, bateau, matière combustible, olte, produite par le feu, que la cause soit une circonstance fortuite, ou l'inie, ou la méchanceté des hommes. L'indie est souvent un fléau de la guerre; on employé, à force ouverte, comme vennce politique; l'histoire nous le montre si sous la forme d'un sacrifice glorieux, pour le salut de la patrie. Jusque vers commencement du XVIIIe siècle, on ne înait le nom d'incendie qu'aux acciits de cette nature qui étaient l'effet de nalveillance; les autres étaient désignés is celui d'embrasement. Les pays mumans, et la ville de Constantinople en ticulier, sont les plus exposés aux in¡dies, à raison des vices des constructions par le défaut de prévoyance ou de seurs qui résulte de la croyance au fatame. Dans le nord de l'Europe, où beauup d'habitations urbaines et de bâti-ganisé militairement, qui rend des services nts ruraux sont construits en bois et précieux, dans les cas d'incendie, par son uverts de chaume, où la rigueur du instruction admirable, sa discipline et son

Partout où la civilisation européenne s'est développée, l'autorité publique a prescrit des moyens destinés à prévenir les incendies, en déterminant certaines règles pour la construction des édifices, en défendant d'approcher du feu des matières très combustibles, en soumettant à des conditions préservatrices l'établissement des fabriques offrant des dangers pour le feu, en propageant l'application des paratonnerres (voy. ce mot). Les secours contre les incendies ont été organisés successivementavec plus de sollicitude, d'intelligence et d'efficacité. On a pourvu les plus petites communes de pompes à incendies (dont les progrès des sciences et des arts ont rendu l'acquisition plus facile et moins dispendieuse) et de seaux, qui étaient longtemps (et le sont encore dans un bien grand nombre de localités) en cuir; on leur en a substitué d'autres en toile imperméable renfermés dans des paniers en osier, qui, à leur tour, sont remplacés par des seaux en tissu de chanvre ou de lin, tissu qui est aussi substitué au cuir pour la confection des tuyaux des pompes. Dans les villes, on multiplie, on perfectionne progressivement ces moyens de secours, et l'on y ajoute des machines et des ustensiles propres au sauvetage des hommes et des effets. Dans les villes et les grandes communes rurales, les habitants ont été soumis à une organisation toute spéciale pour le service concernant les incendies: des postes déterminés, des occupations distinctes ont été assignés à l'avance aux hommes exerçant des métiers ou des arts différents, selon leur aptitude plus particulière à tel ou tel genre de travail ou de fonction. En France, les villes et les villages considérables ont formé parmi leurs citoyens, et plus particulièrement depuis 1790, des compagnies de sapeurspompiers (voy.), se livrant à un exercice spécial, revêtus d'un uniforme, portant un casque pour les protéger contre les accidents des travaux pendant le feu. Paris renferme dans son sein un corps soldé, or

dévouement. Dans les grandes villes de la Russie, on a très bien organisé le service des pompes, et difficilement un feu qui éclaterait sur quelque point échapperait à la vigilance des gardiens placés sur l'observatoire des sièges de police dans chaque arrondissement. Dans les villages, une hache, un seau, une échelle, crayonnés sur le devant de la maison, indiquent ce que tout habitant doit apporter en cas d'incendie.

En France, la loi du 24 août 1790 confie à l'autorité municipale les soins de prévenir et de faire éteindre les incendies. Elle l'autorise à faire démolir les édifices voisins du foyer d'un embrasement, quand, après avoir pris l'avis des architectes ou ingénieurs, cette démolition est jugée indispensable pour empêcher le feu de s'étendre plus loin. Quand de pareilles démolitions ont été effectuées, les propriétaires qui en ont souffert un dommage doivent être indemnisés par la commune, ou par toutes autres parties responsables.

Il a été parlé dans l'article précédent du crime de l'incendiaire : nous n'ajouterons qu'un mot. La création des compagnies d'assurances (voy. ce mot) ayant fréquemment porté des hommes cupides et pervertis à incendier leurs propres biens, après les avoir fait assurer, en leur donnant une valeur exagérée, la loi du 28 avril 1832 a déterminé les cas dans lesquels chacune des peines énumérées dans le même article devra être appliquée aux incendiaires de cette nouvelle catégorie. Tout individu requis de prêter secours ou d'exécuter certains travaux en cas de feu, et qui s'y refuse, sans motif légitime, peut être condamné à une amende de 6 à 10 fr.

Divers articles historiques ou géographiques de cet ouvrage parlent des grands incendies qui ont affligé ou épouvanté le monde depuis son origine; nous citerons cependant quelques incendies mémorables arrivés à des époques plus rapprochées de la nôtre : celui de Londres (1666) dont le Monument (voy. COLONNE) perpétue le souvenir, ceux des villes et villages du Palatinat du Rhin (1689) qui furent l'effet d'une vengeance politique, comme le fut celui de Copenhague en 1807; celui de la même ville en 1728;

ceux de Constantinople (1782 et 1784 ; ceux du Cap Français (1793 et 1802, da Port-au-Prince (1799), des villes et villages de la Vendée (1793 à 1800 ; celui de la ville d'Eisenach, en Saxe 1810.de Moscou (1812), de Salins, département du Jura (1825), des vastes entrepôts de vins et de spiritueux à Bercy, près Pars (1820), de New-York (1835), de la Nouvelle-Orléans, de Charleston 1835, etc., etc. S-B, P.

INCESTE. D'après l'étymologie du mot latin incestum, formé de in privat.f et de castum, chaste, ce serait toute action contraire à la chasteté, à la continence.Cependant le nom d'inceste est spécialement affecté à l'union des sexes entre ascendants et descendants légitimes, naturels ou par alliance, et entre descendants, parents au deuxième degré (frères et sœurs, On appelle incestueux ceux qui se readent coupables d'inceste, ainsi que les enfants produits par l'inceste.

Le droit naturel, la loi religieuse, leg lois de la morale et celles de la sociëtt, proscrivent également ces sortes de rapports, qu'on a même classes au rang des crimes monstrueux. Les jurisconsultes romains trouvaient qu'ils etaient trop faiblement qualifiés par la denomination d'incestum, et ils les appelerent nefarias, exécrables, abominables. La nature répugne, en effet, à ce que la pareté de cet amour inextinguible dont e ' remplit le cœur des pères et des mères pour leurs enfants, le respect et l'espere de culte que ceux-ci doivent aux auteurs de leurs jours, les liens du sang qui unis sent les enfants entre eux, puissent être corrompus par le mélange d'un amour qui aurait une autre source.

La religion et la morale, ces deux bases immuables sur lesquelles les hommes ont dù fonder leur reunion en socute pour en rendre l'existence assuree, fltrissent également du nom d'impres de unions qui viendraient souiller le toit paternel. La famille, où les bonnes maurs, toujours respectées, devraient trouver un asile inviolable si elles etaient bannies des autres lieux, n'offrirait plus qu'un odieux tableau de la plus degoûtante sensualité et un desordre scandaleux, si de semblables unions pouvaient être per

n'atteint les seuls coupables. Les enfants incestueux, victimes innocentes d'une passion criminelle, ne peuvent être reconnus par ceux qui leur ont fait le funeste présent de la vie; ils ne peuvent être légitimés par un mariage subséquent, puisque le mariage est prohibé entre leurs auteurs; la loi leur refuse tous droits de succession sur les biens de ces derniers; elle leur accorde seulement celui d'y obtenir des aliments (Code civ., art. 331, 335 et 862).

Avant la publication de la loi du 16 avril 1832, l'article 162 du Code civil prohibant aussi d'une manière absolue le mariage entre beaux-frères et bellessœurs, les enfants qui pouvaient naitre de leur commerce étaient classés au rang des incestueux; mais la loi nouvelle est venue tempérer la rigueur de cette disposition en permettant le mariage, auquel était auparavant un obstacle insurmontable l'alliance au degré de beau-frère et belle-sœur. La loi nouvelle donne à ces proches parents le moyen de s'unir légitimement, en obtenant pour cela des dispenses du roi qu'elle investit du pouvoir de lever, pour des causes graves, la prohibition existante; et il doit être admis, à notre avis, comme une conséquence immédiate de cette loi modificative du Code, que les enfants qu'ils auraient eus auparavant, lorsqu'ils étaient également libres l'un et l'autre, doivent, comme les enfants naturels, jouir du bienfait de la légitimation que l'article 331 accorde à ceux-ci par le mariage subséquent de leurs père et mère. J. L. C.

ses, à cause des facilités que la vie mmune donnerait à les former. Aussi presque tous les peuples, même moins civilisés, et tous à mesure qu'ils inçaient en civilisation*, ont-ils prohibé mariage entre ascendants et descenats, entre frères et sœurs; et l'inceste y puni chez la plupart de peines sévères. Notre Code pénal ne met pas l'inceste rang des crimes qualifiés: serait-ce 'ce que nos modernes législateurs auent éprouvé la même répugnance à nettre la possibilité d'une action à laelle la religion et la morale leur auent paru un frein suffisant, que celle éprouva le législateur d'Athènes à nmer dans ses lois le meurtre d'un e par son enfant, à cause de l'horreur urelle attachée à l'idée du parrie? L'état de corruption de nos mœurs t pourtant un motif trop réel d'étaune peine contre un crime qui n'est heureusement pas sans exemple parmi 3. Il est implicitement compris, à la vé, dans le Code, sous la dénomination mune d'attentat à la pudeur, et puni me tel; et l'article 333 dispose que s coupables sont les ascendants de la onne sur laquelle l'attentat a été mis, la peine qui devra leur être ine est celle des travaux forcés à temps, qu'il aura été tenté ou consommé violence sur un enfant âgé de moins nze ans, et celle des travaux forcés rpétuité lorsqu'il aura été tenté ou sommé avec violence sur un enfant dessous de l'âge de quinze ans, ou qu'il présentera les caractères du Mais l'inceste reste impuni lorsi est dépouillé de ces circonstances, que, au lieu d'un seul coupable, il rencontrerait deux, par l'effet du cours simultané des deux parties qui tient mutuellement pris une part voaire à la consommation de cet acte ite; et l'on ne peut s'empêcher de reaaître ici l'existence d'une lacune * notre législation criminelle. ependant, l'inceste tel qu'on le comid généralement n'a pas dû être passé silence par les auteurs de nos codes, par une sorte d'anomalie, en flétrisles fruits, tandis qu'aucune peine

} Lévit., XVIII, 6 et suiv.

INCHBALD (ÉLISABETH SIMPSON, mistress). Cette femme longtemps célèbre en Angleterre par son esprit, sa beauté, ses talents dramatiques, et connue de toute l'Europe par son joli roman de Simple Histoire, naquit le 15 octobre 1753, à Standingfield, dans le comté de Devon. Son père était un fermier aisé; mais il mourut quand elle avait à peine 18 ans, laissant une famille nombreuse; et la jeune Élisabeth, affligée d'un défaut de prononciation dont elle ne se corrigea que difficilement par la suite, fuyait le monde et les plaisirs de son âge pour dévorer des romans et des pièces de théâtre. Elle copiait des rôles, les appre

nait par cœur, s'exerçait à les déclamer. L'exemple d'un frère qui se fit acteur acheva de lui tourner la tête. D'humeur indépendante, vive, un peu coquette, mais résolue et maitresse d'elle-même, la voilà, courant de Standingfield à Londres, et adressant à tous les directeurs des sollicitations que ses dix-huit ans et sa jolie figure rendaient fort dangereuses; mais partout elle rencontrait plus d'hommages que d'encouragements, et, pour sortir de cette position équivoque, elle s'estima heureuse d'accorder sa main à l'acteur Inchbald, l'un des plus mûrs et des plus honnêtes de ses soupirants. Cet événement eut lieu à Londres, en 1772. Peu de temps après, les deux époux partirent pour Bristol, où mistress Inchbald débuta dans le rôle de Cornelia du Roi Lear. Elle n'obtint pas, à cette première épreuve, tout le succès qui fut depuis la récompense de ses efforts. Sa beauté, son intelligence prévenaient le public en sa faveur; mais la lenteur qu'elle était obligée de mettre dans son débit pour articuler distinctement nuisait à l'effet dramatique. Nous ne la suivrons pas à Édimbourg, à Glasgow, à Liverpool, etc., villes où elle s'exerça dans la tragédie, dans la comédie, quelquefois même dans la pantomime. Après une courte excursion en France, elle revint à Londres en 1777. La perte de son mari, qui suivit de près, lui fit plus que jamais une nécessité de tirer parti de ses talents. Elle contracta un engagement de plusieurs années à Covent Garden. En même temps, elle se mit à arranger pour le théâtre des farces et des comédies, tirées le plus souvent de l'allemand et du français. Plusieurs de ces pièces, Le Conte Mogol, Je vous le dirai, L'Heure de minuit, Chacun a ses défauts, etc. (1786-1794), eurent du succès et lui attirèrent des offres avantageuses de la part des libraires. Elle attacha son nom à plusieurs collections de pièces de theatre qu'elle enrichit de préfaces et de notes. Mais son roman de Simple Histoire, traduit à son apparition (1791) dans toutes les langues de l'Europe, et vingt fois réimprimé depuis, restera comme une de

ces créations qui se confondent dans nos souvenirs avec les impressions de la vie réelle. Miss Milner, Sandford, lord Elaswood sont des types familiers à toutes les mémoires. C'est un phénomène littéraire assez curieux que cette œuvre si pure et si naïve, écrite au fond des coulisses, par une femme de théâtre sans éducation, mais qui avait beaucoup vécu par l'imagination et par le cœur. Ses autres romans : Lady Mathilde, suite de Simple Histoire, et La Nature et l'Art, sans avoir la fra cheur d'une première inspiration ni leclat d'un premier succès, vinrent ajouter de nouveaux titres à la réputation litte raire de l'auteur.

Mistress Inchbald, retirée du theatre depuis 1789, portait dans la societe le charme qui s'attache à la plupart de ses écrits. Mais dans les dernières années de sa vie, sans rien perdre de la vivacite de son esprit, elle était revenue à des pen chants de solitude, de frugalité et même de dévotion (elle était catholique) qui ne l'avaient jamais abandonnée à travers les vicissitudes de sa vie aventureuse. La presque totalité de ses revenus était affectée au soulagement de sa famille et à des actes de charité. Elle mourut le 1er août 1821. Une autobiographie des plus piquantes, dit-on, fut sacrifice par elle à des scrupules honorables. Cette perte n'est que bien imparfaitement reparée par les Mémoires que M. James Boaden a publiés sous son nom, Londres, 1833, 2 vol. in-8°. R-r.

INCIDENCE. En mécanique, c'est la direction suivant laquelle un corps en frappe un autre. En optique, c'est la mème direction d'un rayon lumineux (voy. ÉMERGENCE et REFRACTION). On nomme angle d'incidence, l'angle compris par un rayon incident sur un plan, et la perpendiculaire élevée au point d'incidence. L. L-t.

INCIDENT, du participe latin incidens, ce qui survient, ce qui interrompt le cours d'une chose, d'une affaire.

On nomme incident, en style de procédure, toutes demandes accidentelles a

par Deschamps, 1791, in-8°, et 2 vol. 1-18. Le même auteur a traduit Lady Mathilda, 1793, et La Nature et l'Art, 1796. Simple Hutoure a inspect (")[Simple Histoire a été traduit en français à M. Scribe l'un de ses plus jalis vandevities.

demande principale déjà pendante | ant un tribunal. Les incidents sont dquefois, mais rarement, élevés dans térêt des parties; ils sont suscités, le 5 souvent, par un esprit de chicane, et résultat le plus certain est d'augmenles difficultés des procès, de les traien longueur, et de grossir la masse frais. Le législateur a obvié en partie s inconvénients, en imposant aux plairs l'obligation de former à la fois toudemandes incidentes, lorsque les cauqui y donnent lieu existent en même ips, sous peine d'ètre privés de répéter frais de celles qui seraient proposées arément; et, dans la vue d'épargner écritures volumineuses et les frais des ies, il a voulu qu'elles fussent fores par un simple acte contenant les yens et les conclusions, avec offre de muniquer les pièces justificatives sur épissé ou par la voie du greffe. Le déleur à l'incident doit aussi y donner éponse par un simple acte. Les dedes incidentes sont toujours portées audience, même celles qui sont formées demment à une cause instruite par it. Pour abréger les délais que ces deades tendraient à prolonger, elles vent être jugées immédiatement et par alable; et lorsque le fond est en état recevoir jugement, il est statué sur le t à la fois. J. L. C. INCINERATION. C'est la combus1 (voy.) complète des matières orgaues, opérée dans le but d'en utiliser cendres (en latin cineres). Cette comstion doit toujours se faire au contact l'air si cette condition n'était pas aplie, au lieu de cendres on obtienut du charbon, les cendres (voy.) étant résidu terrestre des corps brûlés avec contact de l'air, et le charbon, le réu des mêmes corps brûlés sans le conet de l'air.

L'incinération des végétaux est facile. le voit chaque jour, dans les usages de vie, par la promptitude avec laquelle bois qu'on brûle dans les foyers se uvrent d'une cendre blanche, légère, r les surfaces charbonnées.

L'incinération s'opère de différentes inières suivant les quantités de matières brûler. Dans les forêts, où l'on con

Encyclop. d. G. d. M. Tome XIV.

sume des quantités immenses de végé taux, dans la vue d'extraire la potasse (voy.) de leurs cendres, on les brûle sur le sol même. Sur les bords de la mer, on brûle des plantes imprégnées de sels à base de soude(voy.); l'incinération se fait dans des fosses creusées en terre, où les cendres éprouvent une chaleur suffisante pour s'agglutiner en une masse pierreuse qui constitue la soude du commerce. Dans les laboratoires, où l'on opère sur quelques plantes, sur des tartres, etc., l'incinération s'effectue dans des fourneaux à réverbère. Enfin, lorsqu'il s'agit d'incinérer de faibles proportions de matières pour des recherches analytiques, on opère avec les mêmes fourneaux, dans des creusets de terre, d'argent ou de platine. V. S.

INCISION, de incidere, couper dedans, action de diviser les parties molles avec un instrument tranchant. C'est la plus simple de toutes les opérations chirurgicales, et celle qui entre comme élément dans la plupart des autres.

On incise avec le couteau, le bistouri, la lancette ou les ciseaux, suivant la situation, l'étendue, l'épaisseur, la consistance des parties qu'on veut diviser. La manière de tenir et de diriger ces divers instruments varie aussi à raison des mêmes circonstances.

Les instruments tranchants n'agissent qu'à la manière d'une scie, et le plus fin rasoir, vu au microscope, présente des dents effrayantes. Aussi pour faire couper un tranchant quelconque faut-il moins l'appuyer perpendiculairement, que le promener sur les parties. L'expérience montre même qu'on peut appuyer impunément sur le couteau le mieux affilé la paume de la main, pourvu qu'il n'y ait aucune traction latérale. De là résulte aussi, pour faire convenablement une incision, la nécessité de tendre convenablement les parties molles, faute de quoi le tiraillement qu'elles éprouvent rend l'opération plus longue et plus douloureuse. Les mêmes raisons exigent que l'instrument soit parfaitement aiguisé. Il faut aussi qu'il soit bien net, pour ne point introduire dans la plaie de matière étrangère et surtout virulente.

On incise de dehors en dedans, lorsqu'on doit pénétrer lentement et avec

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